4 janvier 1915
Comité d'Assistance Nancéienne aux familles réfugiées des
villages lorrains
La seizième séance plénière s'est tenue le 29 décembre 1914, à
la Chambre de Commerce, sous la présidence de M. Jambois.
Caserne Molitor. - Le recensement de Molitor a donné le résultat
suivant au 22 décembre : 2.348 réfugiés, dont 62 à l'infirmerie.
Comme complément à l'effectif actuel, la caserne Molitor recevra
les réfugiés hospitalisés par la Ville dans les hôtels de Nancy,
ceux de l'asile de nuit étant destinés à la caserne Drouot, dès
l'organisation de celle-ci.
Un ouvroir occupe actuellement 60 femmes à faire des sacs à
terre pour le génie militaire, à raison de 2 centimes et demi
par sac.
Une chapelle a été inaugurée le jour de Noël, dans la salle de
gymnase, derrière le bâtiment central M. l'abbé Thouvenin, curé
de Frémonville, prêtre réfugié, logé à la caserne, y assurera le
service du culte.
Pour dégorger l'infirmerie, de petites salles pour 36 vieillards
vont être aménagées avec infirmier et infirmière.
La sulfuration des vermineux a commencé lundi 28.
M. Jambois signale au Comité la bonne impression laissée à M. le
sénateur Humbert par sa visite récente à travers Molitor, sous
la conduite de M. le préfet. Le Comité en prend acte volontiers
et rend hommage au zèle du personnel de Molitor, notamment M.
Petitdidier, surveillant-général, Mme Archimbault et Mlle
Thiriet, surveillantes-générales, M Jost, économe.
Caserne Drouot. - M. Jambois expose au Comité la nécessité de
nommer une nouvelle commission administrative pour la caserne
Drouot où vont être hospitalisés incessamment : 1° les réfugiés
de l'asile de nuit ; 2° ceux qui sont en route, venant de
Sornéville.
A propos de ces derniers, M. Jambois signale l'heureuse
initiative de M. le maire de Nancy qui, par des envois de
voitures à Sornéville et l'organisation d'un train à la Bouzule,
a permis aux réfugiés de Sornéville d'emmener leurs literie,
bétail, volailles, etc., en même temps qu'elle épargnait toute
fatigue physique aux vieillards, femmes, enfants et malades.
La commission administrative pour la caserne Drouot est ainsi
constituée: MM. Daum, Dorez, Georges Garnier, H, Guttou, Jambois,
de Landrian, Lemonnier, Rolland.
Le Comité désigne M. Lacroix pour remplacer M. Rolland à la
permanence de la mairie.
Les crédits suivants sont votés : 10 000 fr pour achats de
vêtements, 10.000 fr. pour achats de chaussures.
Le nombre des réfugiés inscrits à la permanence atteint le total
de 4.367. Le Comité décide de prendre à sa charge les frais
d'accouchement à domicile de femmes réfugiées, conformément au
tarif du bureau de bienfaisance de Nancy.
Après avoir fini de restaurer Crévic et Gellenoncourt, la
commission se propose de restaurer Maixe, Flainval et Hudiviller,
puis Vitrimont et enfin Gerbéviller.
14 janvier 1915
Nouvelles de Blâmont
Un otage de Blâmont, M. La Houssay, vétérinaire. arrivé à Nancy
samedi, a confirmé que M. Thiriet, maire de Saales, qu'on avait
dit fusillé, est en excellente santé, ainsi que sa femme, à
Stuttgart, après avoir été incarcérés à Bitche, puis à
Strasbourg.
Est également vivant et à Stuttgart, M. Gadel, maire d'Igney-Avricourt,
qu'on avait dit aussi fusillé.
Il en est de même de Godard, négociant en vins à Sarrebourg,
arrêté pour ses sentiments français.
17 janvier 1915
La paroisse des Réfugiés
On lit dans la « Semaine Religieuse » :
« Le si actif et si bienfaisant Comité d'Assistance Nancéienne
aux familles réfugiées des villages lorrains, dont Mgr Turinaz
et M. le vicaire général Barbier font partie, loge et entretient
près de 4.000 réfugiés dans les locaux de la Caserne Molitor,
rue du Sergent Blandan, prêtés à cette fin par l'autorité
militaire.
L'installation est aussi complète que possible : il y a classes
pour les enfants, ouvroir pour les femmes, infirmerie avec
chapelle pour les malades, salles hospices pour les vieillards
qui ont besoin de soies spéciaux... et la salle de gymnase a été
transformée en église.
C'est donc comme une paroisse que renferme la vaste enceinte de
la caserne Le service en fut d'abord confié au clergé de Notre
Dame de Lourdes ; mais, comme cette installation paraît devoir
durer encore plusieurs mois, Mgr l'archevêque a jugé utile de
donner un curé à cet important groupement.
C'est un prêtre réfugié, M. l'abbé Thouvenin, curé de
Frémonville, qu'il a chargé d'y assurer le service paroissial,
en attendant que les événements permettent de rendre tous ces
exilés à leurs foyers et à leurs campagnes.
M. l'abbé Thouvenin est logé à la caserne ; il se trouve ainsi
au milieu de ses paroissiens d'adoption. Nuns prions le Sauveur
qui, lui aussi, dut abandonner son foyer et sa patrie, de bénir
cette intéressante paroisse et son dévoué pasteur ».
18 janvier 1915
Quelques otages lorrains
L'arrondissement de Lunéville compte comme prisonniers de guerre
ou « otages » en Allemagne les familles Helmer et Mayer Helmer
de Bertrambois ; Mme Michel et ses trois filles, du moulin de
Sainte Marie, à Bezange la Grande; Mme Jeandel et ses trois
enfants, de Blâmont ; M. et Mme Monzeis de
Blâmont, rue de Voise; Mme Marie Grimm et ses enfants, de
Domêvre-sur-Vezouse, Berthe Plappert et Yvonne Plappert, 36, rue
Pasteur, à Lunéville ; la famille Haller avenue Voltaire, 39 ;
Marie Blaise et son bébe, de Petitmont.
Otages prisonniers a Ingolstadt : MM. Adam, maire de Fréménil ;
Alison maire d'Emberménil ; Carrière, maire de Bénaménil ;
Clochette, adjoint à Flin ; Colette maire de Domptail; Dort, de
Buriville ; Gallois, de Leintrey ; Gérardin, de Chénevières ;
Grange, de Domjevin ; Hannezo, de Xousse ; Jeannin, adjoint à
Verdenal ; Lhôte, conseiller municipal à Baccarat ; Midon, maire
de Lamath ; Munier, de Vého ; Pochel, de Flin ; Pierson, de
Laneuveville aux Bois ; Roze, maire de Moyen ; Stourm, de
Manonviller ; Thouvenin, de Vathiméuil ; Vautrin, de Xures ;
Virion, de Nossoncourt ; Grandclaude, instituteur à Leintrey;
Jespérier, instituteur à Arracourt ; Lecomte, de Chénevières ;
Mathieu, de Laneuveville aux Bois ; Virion, de Manonviller ;
Charles Rousselot, chef de désinfection, et Auguste Rousselot,
aide de poste à Longwy
20 janvier 1915
Les prisonniers de Manonviller
Nous venons de recevoir une longue lettre de nos prisonniers du
fort de Manonviller, lettre datée du 30 décembre et qui nous
annonce enfin l'heureuse arrivée de nos divers colis et de nos
mandats.
Nos chers prisonniers remercient de tout coeur les généreux
bienfaiteurs du Journal de la Meurthe de leur bienveillante
sympathie
200 francs ont été distribués aux plus nécessiteux par les soins
du commandant français, de l'adjudant Mariage et du sergent Jean
Méré, de Lunéville.
On a versé 5 fr. à Walter de Lunéville, 10 francs aux frères
Picard, de Vaucourt, 5 fr. à Henry, de Bauzemont, 10 fr. à Zabé,
de Bénaménil. 10 fr. à Kiefîer, de Moncel, Lambourg et Lallemand
(qu'on nous avait signalés) sont inconnus a Lechfeld.
L'adjudant-chef Mariage a acheté pour 111 fr. 15, des chemises
et des caleçons, des chaussettes, aux plus indigents... une
cinquantaine.
Ils disent tous un merci général et espèrent que les Lorrains et
les Nancéiens ne les oublieront pas. car leurs besoins sont
grands.
Ils réclament aussi des livres L'adjudant. Mariage nous assure
que l'argent de la Meurthe a été bien employé.
25 janvier 1915
Au pays de Haroué
On lit dans le Bulletin des réfugiés de Meurthe et-Moselle :
« Les Allemands occupèrent le village d'Haroué dès le 4 août.
Bientôt chassés par ! les soldats français, ils revenaient
quelques jours après et s'y installaient en maîtres.
Les maisons abandonnées furent pillées et un habitant. M. Calbos
Auguste, fut fusillé pour un motif futile.
Le 25 décembre 1914, les Allemands rassemblèrent toute la
population sur la place. Hommes, femmes, enfants, vieillards, au
nombre de 143 prirent le chemin de l'Allemagne. Les malades
furent hissés sur des voitures. Les pauvres gens n'avaient pu se
munir d'aucune provision, ni linge.
Arrivés à Fremonville, ils furent invités à prendre place dans
des autos qui les emmenèrent à Sarrebourg. Le lendemain, le
train transportait, la triste caravane à Rasttadt (Grand Duché
de Bade).
Les gens d'Haroué, restèrent là dix jours, pendant lesquels,
s'ils ne furent pas maltraités, ils ne reçurent qu'une maigre
nourriture.
Puis, le lundi 4 janvier, ils furent remis en liberté et
reconduits à Schaffouse (gare frontière suisse) où la Croix
Rouge les secourut. »
Or, jamais les Allemands ne sont venus jusqu'à la bourgade de
Haroué. Il s'agit sans doute du petit village de Harbouey, au
canton de Blâmont.
16 janvier 1915
Nos prisonniers lorrains
Sur les fonds de notre souscription pour les prisonniers
lorrains, nous avons prélevé hier dix francs que nous avons
envoyés au sergent Siatte, de Blâmont, du 17° bataillon de
chasseurs à pied, blessé et prisonnier à Giessen, dans la Hesse.
Le sergent Siatte a subi récemment l'amputation du pied gauche ;
il est sans aucunes nouvelles de sa femme et des siens, internés
à Blâmont depuis le mois d'août.
Nous serons heureux de pouvoir soulager - grâce a nos bons
lecteurs - de pareilles infortunes.
27 janvier 1915
Dépêches Officielles
1er TÉLÉGRAMME OFFICIEL
Paris, lundi 25 janvier, 3 h. 15 du soir.
[...] A Emberménil, au delà de Luné ville, un détachement
bavarois a été surpris et fait prisonnier.
Nouvelles des villages occupés
[...] Pour Cirey, la bourgade est occupée par les troupes
françaises jusqu'à la Salle des Fêtes.
La défense des Allemands part de l'Orphelinat de Mme de
Chevandier de Valdrôme jusqu'au village de Frémonville. Il
serait question de raser le petit village de Tanconville.
Cirey a beaucoup souffert et toutes les maisons sont touchées
par les éclats d'obus.
(Nous pouvons garantir la sûreté de ces informations).
Au pays de Cirey
Le Bulletin des Réfugiés de Meurthe-et-Moselle, 1, rue des
Mathurins, à Paris, a pu se procurer les renseignements suivants
sur Cirey :
Jusqu'à la fin de novembre, la ville n'avait été ni évacuée ni
incendiée parles Allemands qui dès le 5 août, étaient entrés à
Cirey. Aucun impôt de guerre n'avait été payé. Un certain nombre
d'habitants avaient volontairement quitté leurs demeures pour
aller se réfugier au loin.
La ville avait été bombardée trois fois. La classe 1915 avait
été levée par les Allemands et emmenés à Dieuze. Le fils aîné du
comte de Guichen, maire de Cirey, en faisait partie. La liste
des hommes de 17 à 50 ans était tenu à la disposition du
commandant de place et le maire répondait personnellement pour
chacun d'eux, condition mise à leur maintien en liberté dans la
ville.
Au milieu de novembre, le maire, sa famille, son personnel et M.
Hulot, directeur de la glacerie de Saint Gobain, furent arrêtés
et emmenés comme otages à Saverne où ils furent traités avec
courtoisie par les autorités allemandes et laissés prisonniers
sur parole.
M. le comte de Guichen est rentré à Paris avec presque tout son
personnel, le 19 décembre après échange d'otages. Il habite 1.
avenue Marigny, et répondra volontiers aux demandes de
renseignements qui lui seraient adressées par des membres des
familles habitant Cirey.
31 janvier 1915
On lit dans la « Semaine Religieuse « :
« A Cirey-sur-Vezouse, M. le doyen. M. l'abbé Marsal, est en
bonne santé ; reste à son poste, il a été aidé dans son
ministère par le Père Perrin, Eudiste, qui desservit le village
infortuné de Parux, dont il ne reste pas une maison. Le Père
Perrin, très éprouvé, dont quelques journaux ont annoncé la
mort, est actuellement à Paris, en meilleure santé.
Cirey a subi plusieurs attaques, de durs bombardements; des
maisons out été brûlées, mais l'ensemble de la ville n'a pas
trop souffert. Comme victime civile, on cite seulement. un
contre maître de l'usine qui fut tué par un obus
A Blâmont, M le Doyen, l'abbé Théodore Barbier, son vicaire M.
Dupré, et M. l'abbé Jacques, de Harbouey, sont au presbytère, en
bonne santé. La mère de M. Barbier a été tuée dans sa cuisine
par un obus qui, venant par le jardin et la cour, a traversé la
fenêtre sans éclater. Si cet obus avait fait explosion, les
trois prêtres qui en ce moment se trouvaient à la maison,
auraient eu le même sort.
Un côté de l'église est sans vitraux : le toit est percé de
nombreux trous d'obus. De l'église de Harbouey, il ne reste que
les murs.
M. le curé de Verdenal, l'abbé François, est dans sa paroisse,
en bonne santé.
(Ces nouvelles de Cirey et de Blâmont sont des 8 et 18 janvier).
7 février 1915
Terrible accident de tramway
Jeudi, à six heures un quart du soir, M. Auguste Piot, 63 ans,
demeurant à Blâmont, réfugie à Nancy, avec sa famille avec
laquelle il habite rue Bailly, se disposait à traverser la
chaussée, en face de la place Saint-Georges, lorsqu'il fut
tamponné par un car de la ligne d'Essey.
Projeté sur le milieu de la voie, la lourde voiture passa sur M.
Piot ; il fallut la soulever pour dégager ce malheureux
Transporté à la pharmacie Aubertin, il y rendait le dernier
soupir quelques instants après.
Le corps du défunt a été conduit à l'Institut anatomique par les
soins de la police
15 février 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
[...] Du 12 février
Décès. - [...] Raoul Philippe Henri Gascow, 60 ans,
maréchal-ferrant à Domêvre sur Vezouse.
17 février 1915
Les bandits de Blâmont
Le comte von Malsheim, commandant la place de Blâmont, hôte de
M. François, qui, ayant fait placer sur leur porte éclairée, M.
et Mme François, à la suite d'une orgie avec ses invités, il
avait vidé la cave de ses hôtes, a fait tirer sur eux à coups de
revolver. Comme Mme François entraînait instinctivement son mari
de côté, il les a fait replacer rudement dans le cadre de la
porte et le jeu a recommencé.
Le prince de Bavière, commandant en chef du 1er corps bavarois.
Il était installé au château du chocolatier Burrhus, de Blâmont,
sujet suisse, qui lui avait donné des milliers de kilogr. de
sucre, de cacao et de chocolat et avait mis sa cave à sa
disposition, en échange de la promesse que son usine serait
respectée. Le 12 août, le général fit mettre le feu à l'usine,
et, comme M. Burrhus lui rappelait sa promesse, il le menaça du
peloton d'exécution. Les tueries, le pillage, les incendies de
Blâmont ont été accomplis par ordre du prince de Bavière.
En août, le lieutenant Raps, commandant la 1re compagnie du 38e
régiment de landwehr, a fait placer six officiers français, les
yeux bandes, contre des arbres, et a commandé lui même le feu
quelques jours après le chef de la compagnie, le lieutenant
Schepke, en fit fusilier quatorze dont huit d'abord en sa
présence. Lui aussi commanda le feu
(Témoignage par écrit et serment de dire vérité d'un sous
officier du même 38e régiment).
22 février 1915
Nos chers prisonniers
A la date du 20 février, nous avons reçu une nouvelle lettre
(datée du 4 février) de nos chers prisonniers lorrains du fort
de Manonviller, internés à Lager Lechleld. en Bavière.
Nos prisonniers remercient bien vivement les généreux donateurs
qui, par l'entremise du Journal de la Meurthe, leur ont envoyé
de l'argent et divers colis. Le tout a été reçu avec la plus
vive gratitude.
Le dernier mandat a été réparti entre les prisonniers : Edouard
Picard et Joseph Picard de Vaucourt, Ferry, de Cercueil, Houot,
de Hoéville, Charles Thirion, de Parroy et Jean Méré, de
Lunéville.
Un nouveau mandat de 200 fr. a été envoyé le 3 février à M.
l'adjudant Mariage, à Lager-Lechfeld pour être réparti entre les
prisonniers lorrains les plus nécessiteux, et un autre de
pareille somme, le 19 février.
3 mars 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
du 28 février
Décès. - [...] Charles-Emile Scébalt, 52 ans, vannier à Barbas.
8 mars 1915
Les Réfugiés à Nancy
De l'excellente Revues Les Pages de Guerre 30e fascicule (de la
Maison Rigot et Cie) ce pittoresque tableautin, dû à la plume de
notre confrère et ami Pierre Duroc :
Nancy semble devenue, depuis quelques mois, non pas un
Pandemonium de toutes les langues, mais comme le centre et le
refuge de tous les idiomes et patois lorrains, si différents les
uns des autres.
Il y a des accents du terroir de Blâmont qui n'ont rien de
commun avec ceux des gens de Réméréville, de Nomeny, du Sânon et
de la Seille ; il y a des « pinchements » bizarres qui font
souvenir de Gogney ou de Barbas et d'adorables « traineries » de
diphtongues qui viennent en ligne droite d'Armaucourt ou de
Leyr, n'eat ce pâs deun !
S'il fallait orthographier tous ces dialectes et ces
prononcements étranges, ce serait vraiment difficile, sinon
impossible Et par bos rues, ce sont des conversations donc moult
hâyantes, des grimouleries à la p'tite du gros Jules qu'est donc
si nice, que jamais d'la vie.
Toute une vie est sortie de nos vieux villages lorrains... une
vie ancestrale avec des coutumes millénaires.. et comme tous ces
bons pays semblent enguinches et tournisses sur le pavé de
Nancy, ayant perdu bêles et biens, et leur tant vieille maison
et tout leur « chez eux !»
Il faut les voir, là-bas, dans ces deux casernés nancéiennes :
Molitor (du 79e) et Drouot (artillerie à Brichambeau), casernes
muées rapidement en deux grands villages lorrains.
C'est dans chacune une pleine gironnée : des gens par milliers
venus là, de tous les points du département, n'ayant plus ni feu
ni lieu et pourtant accueillis avec tant de charité, entretenus
avec tant de bonté, mais ne cessant de râminer quand même sur
leurs misères et leur affreuse détresse qui finiront Dieu sait
quand ?
Ces deux grands villages pourraient s'appeler Franciade et
Lotharingie ; ils ont directeurs, économes, curés, gardes
policiers, infirmiers et dames de charité, docteurs
infatigables, instituteurs et dévouées institutrices. On y vient
au monde, on y vit, on y meurt aussi... dans l'attente du retour
au cher pays des ancêtres, retour qui tarde bien et qu'on
appelle de tous ses voeux.
16 mars 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 14 mars, 3 h. 20 soir.
[...] En Lorraine, nos patrouilles ont occupé Emberménil.
18 mars 1915
Les rapatriés du 9 mars
La préfecture nous communique l'état des rapatriés de
Meurthe-et-Moselle rentrés par le convoi du 9 mars.
[...] D'Halloville : Claude Auguste, 60 ans; Briey Juliette, 43;
Brinet Jules, 77; Charpentier Augustine, 25 ; Gérard Julien, 75;
Jacques Joseph, 77 ; Jacques Célestine, 75 ; Jacques Maria, 45 ;
Vve Marchal Clémence, 63 ; Maréchal Emile. 73; Martin Marie, 43;
Martin Germaine, 14 ; Martin Georges, 11 ; Ollard Claire, 33;
Ollard Simone, 2.
De Montreux : Courrière Marie, 58 ans; Finance Joséphine, 73 ;
Finance Joséphine, 65; Finance Aline, 32; Finance Charles, 76.
D'Emberménil: Franc Charles, 51 ans. [...]
D'Avricourt Guenaire Augustine, 56.
[...] Tous ces rapatriés ont été diriges sur Nice à l'exception
de Franc Ch., d'Emberménil qui est resté à l'hôpital
d'Annemasse.
20 mars 1915
Etat-cïvil quotidien de Nancy
du 18 mars
Décès. - [...] Alfred-Isidore Thiriet, 57 ans, manoeuvre, à
Domèvre sur-Vezouse (Meurthe et Moselle).
21 mars 1915
Les rapatriés
Etat des rapatriés de Meurthe et-Moselle, rentrés en France par
le convoi du 15 mars :
[...] d'Halloville, Miller Jean Baptiste, 60 ans, tous trois
dirigés sur Nîmes, [...]
24 mars 1915
Nos rapatriés
Etat des évacués de Meurthe-et Moselle rentrés en France par le
convoi du 18 mars : D'Halloville, Allain Marie, 75 ans, à
l'hôpital d'Annemasse et Allain Léontine, 45 ans, dirigée à
Annemasse ;
27 mars 1915
Au tableau d'honneur
[...] M. Bouvret, receveur à Blâmont : au 15 août, est resté sur
place et a continué à donner des communications électriques,
même lorsque les troupes ennemies passaient sous sa fenêtre. Il
n'a quitté son bureau par l'arrière du local que quand l'ennemi
entrait par l'avant. Il a montré un véritable courage et une
ténacité remarquable dans l'accomplissement de sa tâche
31 mars 1915
Le nom d'un bandit
On connaît maintenant le nom du barbare qui fit fusiller en
novembre, à Emberménil, une femme et un colporteur de journaux,
parce que la première lui avait répondu qu'elle ne savait pas si
des Français étaient dans le village.
Le colonel qui a donné l'ordre barbare d'exécution est le
colonel von Valade, commandant le 4e régiment de landwehr
bavarois.
Nom à retenir pour le jour où l'Allemagne devra régler ses
comptes, et où les assassins devront nous être livrés.
3 avril 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
du 1et avril 1915
Décès. - [...] Victor Belin, 73 ans, s. p., à Ancerviller.
6 avril 1915
Nos prêtres prisonniers
On lit dans la « Semaine Religieuse » :
« M. l'abbé Rouyer curé de Gogney, a été emmené de sa paroisse
le 21 décembre. Après un séjour de trois semaines à Dieuze, de
un mois à Hagueneau, il a été dirigé vers Holzminden
(Brunswick), où il se trouve au milieu de 6.000 prisonniers, en
compagnie de 27 prêtres, dont M. l'abbé Moureaux, curé de
Serrouville, M l'abbé Peyen, curé de Jeandelize, et M. l'abbé
Barbier, séminariste de Jeandelize.
Les prêtres ont la consolation de dire la Sainte Messe tous les
jours, dans l'une des baraques du camp. Nos confrères vont bien
et leur régime paraît s'être un peu amélioré depuis le départ de
M. l'abbé Collin, curé d'Euvezin, le 10 février. Nous ne savons
où ont été transférés M. l'abbé Collin, vicaire de Mars-la Tour,
et M. l'abbé Mathis. professeur à Saint Pierre Fourier, que M.
le curé d'Euvezin avait laissés également à Holzminden.
M. l'abbé Lacour, vicaire à Briey, prisonnier de guerre, a été
transféré d'Ingolstad à Weissembourg, près de cette même ville,
où il est aumônier des prisonniers français.
Le vénérable abbé Calté, octogénaire, retiré à Abaucourt, emmené
par les Allemands, est à Metz, à l'hôpital Bon Secours, en bonne
santé.
13 avril 1915
Etat-civil de Lunéville
[...] Décès. [...] - Emile Noël Louis, 2 mois, à Blâmont.
Huit mois sans nouvelles
Le soldat Stocard, d'Amenoncourt, dont la famille était sans
nouvelles depuis le 14 août vient de faire connaître qu'il est
blessé et prisonnier à Biez (Allemagne).
20 avril 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 18 avril, 23 h.
[...] L'ennemi a prononcé, en Lorraine, aux environs de la forêt
de Parroy plusieurs petites attaques avec de faibles effectifs,
notamment près de Bures, Mouacourt, Emberménil et Saint-Martin.
Toutes ces tentatives ont été facilement repoussées.
26 avril 1915
Nos prêtres de Meurthe et Moselle
On lit dans la « Semaine Beligieuse » :
« Les habitants de Cirey sur Vezouze ont été évacués, par la
Suisse, sur la France. M. le Doyen écrit de Thonon qu'il va
rentrer en notre Lorraine .. Nous apprenons le rapatriement de
M. le Curé de Harbouey, de M. le vicaire de Blâmont [...]
28 avril 1915
Etat-civil de Lunéville
Décès : [...] Virginie Dubois, épouse Verlin, 68 ans, à
Domevre-sur-Vezouze.
2 mai 1915
Nos progrès en Lorraine
(Officiel). - Les opérations qui se sont poursuivies en Lorraine
depuis le 15 mars ont été souvent signalées par les communiqués
allemands comme des succès à l'avantage de nos adversaires. Or
s'il est exact que depuis le 15 mars le front tenu par les
armées en présence s'est modifié, cette modification a été tout
entière à notre avantage.
Nous avons constamment avancé, et les actions mentionnées comme
des succès par les communiqués allemands sont purement et
simplement celles par lesquelles l'ennemi a vainement essayé de
s'opposer à notre progrès.
En effet, le 15 mars, notre ligne, dans la partie comprise entre
le canal de la Marne au Rhin et les premiers contreforts des
Vosges, passait par Hénaménil, l'ouest de la forêt de Parroy, le
fort de Manonviller, Domjevin, Fréménil, Herbéviller, le sud du
bois Banal, Ancerviller.
Elle passe aujourd hui entre Hénaménil et Parroy, coupe la forêt
de Parroy, ne laissant plus à l'ennemi que la corne nord est,
continue par le sud d'Emberménil, le nord de Vého, la cote 297,
la lisière nord est du bois des Haies-d'Albe, le nord du bois
Banal et ne rejoint l'ancienne ligne qu'à Ancerviller.
Soit une moyenne de trois à quatre kilomètres sur un front de
vingt cinq kilomètres.
Donc, quand les communiqués allemands parlent d'action sur
Emberménil (communiqué des 20 et 24 avril), cela veut dire que,
constatant l'avance de nos positions de Laneuveville, au sud
d'Emberménil, il tente de s'y opposer par deux attaques. Elles
sont repoussées et le communiqué reconnaît que leurs avant
postes ont été obligés d'évacuer Emberménil.
De même, les actions mentionnées au nord-est et à l'est de
Lunéville (communiqué du 1er avril), ne sont autre chose que les
vaines tentatives faites pour conserver la forêt de Parroy,
presque entièrement occupée par eux, aujourd'hui presque tout
entière dans nos mains et solidement organisée.
En revanche, ils passent sous silence les actions des 18, 21 et
23 avril, par lesquelles ils ont tenté sans aucun succès
d'arrêter l'opération qui nous a permis d'avancer jusqu'à la
cote 297 une ligne qui, le 15 mars, était encore à Fréménil,
c'est à-dire de réaliser un gain de quatre kilomètres et
d'occuper une position plus menaçante pour l'ennemi.
Cette préoccupation marquée depuis un mois par les communiqués
allemands dit assez qu'ils s'efforcent de dissimuler la série
d'opérations dont le résultat total se traduit par une avance
sensible, des positions meilleures et le déplacement continu de
notre ligne vers la frontière même de la Lorraine annexée.
Ces constatations fourniront au public français et neutre une
nouvelle occasion de juger la façon dont les communiqués
allemands altèrent la vérité.
Les Prêtres du diocèse
La « Semaine Religieuse » donne des nouvelles de la partie du
diocèse occupée par l'ennemi. Elle annonce que M. le doyen de
Longwy et M. le curé de la Sainte-Trinité de Longwy-Bas, M. le
curé de Longlaville et son vicaire, M. le curé de Herserange
sont à leur poste et assurent le service religieux dans les
paroisses de Longwy-Bas, de Longlaville, de Gouraincourt, de
Herserange, de Haucourt, etc.
Mont Saint Martin est desservi par un Père Mariste, de la Maison
de Differt (Luxembourg belge). M. l'abbé François, curé de
Verdenal, est à Annemasse (Haute Savoie) avec ses paroissiens
évacués par les Allemands [...]
4 mai 1915
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel de Lunéville a condamné :
[...] Charles François, 66 ans, cultivateur à Buriville, a
outragé un lieutenant de dragons : un mois de prison avec sursis
et 25 fr. d'amende.
8 mai 1915
Des bombes sur Ogéviller
Dimanche après-midi, les Allemands ont bombardé Ogéviller; la
femme d'un brigadier des douanes a été tuée et une autre
blessée.
10 mai 1915
A la caserne Molitor
Nous avons dit que la cérémonie de la Première Communion
solennelle des enfants réfugiés à Molitor avait eu lieu le 30
avril et avait été très imposante. La « Semaine Religieuse »
annonce que la messe fut chantée par M. le vicaire général
Barbier et l'allocution d'usage donnée par M. l'abbé Samson,
missionnaire diocésain, qui avait prêché la retraite
préparatoire.
L'office de l'après-midi fut présidé par M. le chanoine
Lhuillier, doyen de Nomeny la Martyre, qui comptait, parmi les
héros de la fête, plusieurs enfants de son doyenné, et le sermon
y fut donné par M, l'abbé Benoît,aumônier de la Maison Mère de
la Doctrine Chrétienne, ancien curé-doyen de la ville de
Blâmont, dont le canton, avec celui de Cirey, a fourni la
majeure partie de la population de Molitor.
M. l'abbé Jacques, curé de Harbouey, récemment rapatrié de
Blâmont, et M. l'abbé Lefebvre, curé d'Ancerviller et aumônier
des Réfugiés de la Caserne Drouot, apportèrent aussi à leurs
compatriotes du pays de la Vezouze le réconfort de leur
présence. La journée fut vraiment, par sa piété, son
recueillement, sa sérénité, un éclair de joie suave pour tous
ces pauvres exilés et une récompense bien douce pour le zèle, le
dévouement, la charité pastorale de M. l'abbé Thouvenin, curé de
Frémonville, le cher Curé de Molitor !
17 mai 1915
Prêtres otages ou prisonniers
On lit dans la « Semaine » :
[...] Bonnes nouvelles, également de nos captifs d'Holzminden :
M. Mathis, professeur à Saint Pierre-Fourier, et M. l'abbé
Collin, vicaire à Mars la-Tour, dont une précédente
correspondance ne parlait pas, étaient encore le 15 avril, dans
ce camp de prisonniers civils, avec M. l'abbé Moureaux, curé de
Serrouville, M. l'abbé Peyen, curé de Jeandelize, M. l'abbé
Rouyer, curé de Gogney, M. l'abbé Barbier, séminariste, de
Jeandelize.
25 mai 1915
Etat-civil de Lunéville
Du 13 au 20 mai [...] Décès.[...] Victor Bentz,53 ans,
journalier à Fremenil.
1er juin 1915.
Nécrologie
Les obsèques de M. le chanoine Chazel ont été célébrées lundi à
dix heures, en l'église Saint Joseph de Nancy, au milieu d'une
nombreuse et sympathique assistance.
Assistance composée de beaucoup d'ecclésiastiques, de chanoines
et des curés du diocèse, des amis du regretté défunt, d'un grand
nombre de ses anciens paroissiens, de tous ceux qui avaient tenu
à rendre les derniers devoirs à cet excellent prêtre, dé si bon
conseil et de si haute vertu.
Né à Frémonville le 25 février 1849, M. l'abbé Chazel fut
ordonné prêtre en 1873 et pendant quelques années il fut
professeur au Collège Saint Pierre-Fourier, de Lunéville.
Mais le zèle du jeune prêtre l'appelait à la vie pastorale, et
bientôt il quittait la vie du Collège pour devenir vicaire à la
Cathédrale de Nancy.
Il fut ensuite nommé curé de Biainville où il resta six ans, de
Baccarat où il passa dix ans et enfin il fut appelé à la cure de
Saint-Léon IX de Nancy en 1903. C'est là qu'il passa les onze
dernières années de sa vie active : en janvier 1914 il devait
donner sa démission et se retira pour raison de santé.
Partout où il a passé, M. l'abbé Chazel s'est révélé ce qu'il
était, le « bon pasteur » dans toute la force du terme,
bienveillant pour tous, charitable pour les pauvres, zélé pour
le service de Dieu. Que de peines, que de douleurs morales il a
su consoler! Que de bons conseils il a prodigués autour de lui !
Sa mémoire restera chère au coeur de ceux qui ont eu le bonheur
de le connaître...
Nous renouvelons en cette douloureuse circonstance à Soeur Saint
Vincent Chazel et à Mlle Chazel, soeurs du très regretté défunt,
l'expression de nos respectueuses condoléances et de notre
profonde sympathie.
14 juin 1915
Nos Prêtres otages ou prisonniers
La « Semaine Religieuse » écrit :
« Voici quelques changements d'adresses de nos chers confrères.
Ont été transférés d'ingolstadt à Traustein (Tyrol bavarois)
dans un camp de prisonniers : MM. [...] Kuchly, curé de Leintrey
[...]
17 juin 1915
Les biens allemands
L' « Officiel » continue la publication des ordonnances de mise
sous séquestre rendues à l'égard des biens autrichiens et
allemands. Nous relevons pour la Cour de Nancy :
[...] Arrondissement de Lunéville. - Stein, à Emberménil,
allemand, agriculteur.
20 juin 1915
Nos souscriptions
Nous avons reçu dans nos bureaux :
Pour les prisonniers de guerre, Mme G.V., un lot de linge; une
blâmontaise pour M. le curé de Gogney, prisonnier, 5 fr.
21 juin 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 19 juin, 23 h.
[...] A Emberménil, un bataillon allemand a enlevé, la nuit
dernière, deux de nos petits postes. Nous avons contre attaqué
aussitôt et, bien qu'avec des forces inférieures en nombre, nous
avons réoccupé la totalité de nos positions et mis les
assaillants en fuite.
22 juin 1915
Dépêches Officielles
2° TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche, 20 juin, 23 h.
[...] En Lorraine, près de Reillon, nous avons enlevé un centre
de résistance ennemi et repoussé deux contre-attaques. Une
troisième contre-attaque nous a refoulés momentanément, mais
nous avons reconquis presque immédiatement toute la position.
Une quatrième contre-attaque a été irritée par notre feu et nous
avons fait une cinquantaine de prisonniers.
23 juin 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, lundi 21 juin, 15 h.
[...] En Lorraine, près de Reillon nous avons poursuivi nos
avantages. Toute la première ligne ennemie a été enlevée par
nous sur un front de quinze cents mètres. A la fin de la
journée, une forte colonne ennemie a essayé de oontre-attaquer :
elle a été dispersée. Nos reconnaissances sont parvenues à
proximité de Chazelle Gondrexon-Les Remabois, l'ennemi ayant
abandonné le terrain de la lutte Tous les boyaux allemands que
nous occupons sont pleins de cadavres : nous avons fait une
vingtaine prisonniers.
(Reillon est un village de Meurthe-et-Moselle situé à 23
kilomètres à l'est de Lunéville et à 9 kil. à l'ouest de Blâmont
Chazelles est à 26 kil. à l'est de Lunéville et à 6 kil. de
Blâmont.)
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, lundi 21 juin, 23 h.
[...] En Lorraine, nos reconnaissances, en se maintenant en
contact avec l'ennemi, ont atteint des ouvrages à l'ouest de
Gondrexon et les ont trouvés inoccupés, Les Allemands, dans leur
mouvement de repli se sont arrêtés sur une ligne de tranchées
située au sud de Leintrey.
24 juin 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 22 juin, 15 h.
[...] En Lorraine, nous avons, par une nouvelle attaque, élargi
de trois cents mètres vers le nord nos positions sur la crête
est de Reillon, occupé les croupes au sud des Remabois, repoussé
facilement une contre-attaque partant de Leintrey et une autre
au sud-est de Parroy, et fait des prisonniers.
25 juin 1915
Dépêches Officielles
TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi 23 juin. 23 h.
[...] En Lorraine, nous nous sommes emparés de deux ouvrages,
près de Leintrey, et nous avons fait des prisonniers, parmi
lesquels trois officiers.
26 juin 1915
Dépêches Officielles
TELEGRAMME OFFICIEL
Parts, jeudi 25 juin, 15 h.
[...] En Lorraine, près de Leintrey, l'ennemi a contre-attaqué ;
après une lutte assez vive il a été repoussé.
27 juin 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, vendredi 25 juin, 15 h.
En Lorraine, l'ennemi a, de même, essayé par deux fois, de
reprendre les positions qu'il a perdues près de Leintrey. Il a
été complètement repoussé.
5 juillet 1915
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel de Lunéville a condamné : Gobert
Marie, 41 ans, femme Berger, à Jolivet ; Antoine Marie, femme
Parmentel, 37 ans, débitante à Bénaménil, et Chatel Joseph
Adolphe, 71 ans, vannier à Fréménil pour avoir ouvert des débits
sans faire la déclaration réglementaire à la mairie, les deux
premières à 16 fr. d'amende ; le dernier est acquitté.
12 juillet 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 10 juillet, 15 h.
[...] En Lorraine, l'ennemi a attaqué avec un bataillon nos
positions près de Leintrey. Il a été repoussé.
18 juillet 1915.
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, vendredi 16 juillet, 15 h.
[...] En Lorraine, les Allemands ont attaqué, sur un front de
trois kilomètres les positions qu'ils avaient perdues près de
Leintrey. Ils ont en même temps bombardé toute notre ligne,
depuis la forêt deChampenoux jusqu'à la Vezouze, en prononçant
quelques attaques partielles d'infanterie. Elles ont été partout
repoussées. Près de Leintrey, après avoir pris pied dans un
boqueteau, ils en ont été chassés par une contre-attaque
immédiate.
Dans la partie sud-est de Parroy, les troupes d'assaut,
parvenues jusqu'à notre réseau de fils de fer, ont été
dispersées par notre feu et ont laissé entre nos mains quelques
prisonniers. Les pertes de l'ennemi paraissent sensibles.
1er août 1915
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel de Lunéville [...] a ensuite condamné
[...] E. Cherrier, 59 ans, cultivateur à Reclonville, pour
outrages à militaire, à 16 fr.
8 août 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Parts, vendredi 6 août, 15 h.
[...] En Lorraine, les Allemands ont bombardé pendant la nuit le
village d'Emberménil et nos positions autour du Reillon.
9 août 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 7 août, 15 h.
[...] En Lorraine, une forte reconnaissance allemande a été
dispersée par notre feu, près de Leintrey.
13 août 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
Du 11 août
Décès. [...] Constant Foisel, 77 ans, s. p, Frémonville.
15 août 1915
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel a condamné : [...] Pour avoir recélé
des effets militaires, Eugène Humbert, 55 ans, vannier à
Domjevin, est condamné à 16 fr. d'amende avec sursis.
17 août 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 15 août, 15 h.
Au cours de la nuit, bombardements réciproques, particulièrement
violents en Artois (secteur de Souches et de Roclincourt), en
Champagne (fortin de Beausejour) et en Lorraine (région de
Leintrey et de Reillon).
19 août 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 17 août, 15 h.
Canonnade assez vive au cours de la nuit, sur divers points du
front, notamment à Boesinghe, à Quennevières et en Lorraine,
vers Arracourt et Leintrey.
Les biens allemands
Extrait des ordonnances de mises sous séquestres de biens
appartenant à des Allemands, rendues en avril 1915 par la Cour
de Nancy (« Officiel » du 15 août) :
[...] Séquestre de sommes et valeurs en dépôt dans une banque :
Volpelius, propriétaire à Sulzbach ; Braedt, à Igney Avricourt
31 août 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Parts, dimanche 29 août, 15 h.
[...] Bombardement intense de tranchées et de groupes de
travailleurs ennemis sur tout le front de la frontière lorraine,
à Gremecey, Bezange, Gondrexon, Emberménil.
Etat-civil de Lunéville
[...] Décès. - [...] Auguste Dargent, 85 ans, s. p., Domjevin.
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel de Lunéville a condamné : à 16 francs
d'amende pour ouverture de débits sans faire la déclaration
réglementaire à la mairie, [...] François Ernest, 71 ans,
débitant à Ogéviller
5 septembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, vendredi 3 sept-, 23 h.
Bombardement violent et réciproque sur un grand nombre de
points, notamment en Artois, dans le secteur de Lorette et de
Neuville ; entre la Somme et l'Oise, dans les régions de Fouquescourt, de Dancourt et de Tilloloy ; en Champagne, aux
environs de Souain en Argonne et sur le front de Lorraine, dans
la vallée du Remabois et aux environs de Gondrezon et de
Chazelles.
6 septembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 4 sept-, 23 h.
[...] Canonnade réciproque au nord de Flirey et près de
Leintrey.
9 septembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 7 sept., 23 h.
[...] en Lorraine dans la région de Bezanges et dans celle de
Leintrey, on signale quelques actions d'artillerie où nous avons
conservé l'avantage.
13 septembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 11 sept.. 15 h.
Lutte d'artillerie particulièrement violente à l'est des
Eparges, ainsi que sur le front de Lorraine, au nord
d'Arracourt, en forêt de Parroy et au sud de Leintrey.
14 septembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Pans, dimanche 12 sept., 15 h.
Au sud de Leintrey, action efficace de notre artillerie sur les
positions, les travaux et les rassemblements ennemis. Une
tentative d'attaque allemande a été immédiatement arrêtée par
nos tirs de barrage et nos feux d'infanterie.
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 12 sept., 23 h.
Canonnade réciproque en Champagne, aux environs de Auberive et
de Saint-Hilaire, entre Meuse et Moselle, dans le bois de
Mortmare, sur le front de Lorraine, aux environs de Nomeny et de
Xousse, ainsi que dans la région du Ban-de-Sapt.
15 septembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, lundi 13 sept.. 15 h.
Sur le front de Lorraine, nos batteries ont dirigé des rafales
efficaces sur les tranchées et organisations allemandes aux
environs d'Emberménil, Leintrey et Ancerviller.
Des groupes ennemis, sortis de leurs tranchées et parvenus
jusqu'à nos réseaux de fils de fer, ont été dispersés par nos
feux d'infanterie.
21 septembre 1915
Etat-civil de Lunéville
[...] Décès. - [...] Joseph Louis, 75 ans, sans profession, à
Ancerviller - [...] Auguste Lauréat, 87 ans, sans profession, à
Mignéville.
22 septembre 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
[...] Du 20 septembre [...]
Décès. - [...] - Gervais Bélin, 65 ans, garçon de culture,
Domèvre sur Vezouze.
23 septembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 21 sept., 23 h,
[...] Très violentes actions d'artillerie également sur le front
de Lorraine, où nous avons pris une partie des positions
ennemies d'Eply et de Haucourt, ainsi que des ouvrages allemands
dans les régions de Leintrey et de Halloville.
24 septembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi 22 sept. 15 h.
Actions d'artillerie au nord du camp de Châlons, entre l'Aisne
et l'Argonne et, en Lorraine, aux environs de Réchicourt, Xousse
et Leintrey.
25 septembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, jeudi 23 sept, 23 h.
[...] Sur le front de Lorraine, nous avons lombarde efficacement
les positions et les ouvrages allemands au nord de Nomeny, et
les bords de la Loutre-Noire et dans la légion
d'Emberménil-Leintrey-Gondrexon-Domèvre-sur-Vesouze.
29 septembre 1915
[...] Décès. - [...] Henriette Gérard, 6 mois, à Ancerviller.
5 octobre 1915
Etat-civil de Lunéville
[...] Décès. - [...] Jean Pierre Denis, 82 ans, à Herbéviller.
8 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi 6 octobre, 15 h.
[...] Sur tout le reste du front, l'on ne signale que des
actions d'artillerie de part et d'autre, en Champagne, entre
Meuse et Moselle, au nord de Flirey et, sur le front de
Lorraine, aux environs de Leintrey, Gondrexon et Domèvre.
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi 6 octobre, 23 h.
[...] Sur le reste du front, on ne signale que des combats
d'artillerie particulièrement violents en Artois, dans la région
du bois de Givenchy et à la cote 119 ; en Argonne, au nord de la
Harazée ; au bois Le-Prêtre ; en Lorraine, près de Leintrey, de
Reillon et de Badonviller, ainsi que dans les Vosges, sur la
crête de Metzeral.
9 octobre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, jeudi 7 octobre, 23 h.
L'ennemi a dirigé sur différents points du front de Lorraine,
notamment près d'Arracourt et de Bures, au nord de Reillon et au
nord ouest de Badonviller, une forte canonnade à laquelle nous
avons riposté efficacement.
10 octobre 1915
Etat-civil quotidien de Nancy
Du 8 octobre
Décès. - Georges Scherrer, 67 ans, sous-brigadier des douanes en
retraite, Frémonville.
Prêtre brancardier tué
M. l'Aumônier de la 128e division d'infanterie vient d'annoncer
à Mgr l'Archevêque la mort de M. l'abbé Grosse, curé de
Gémonville, brancardier faisant les fonctions d'aumônier au 167e
régiment d'infanterie, annonce la « Semaine Religieuse ».
Le 24 septembre, M. l'abbé Grosse se trouvait au poste de
secours de son régiment, lors d'une attaque de l'ennemi, quand
un obus, éclatant auprès de lui, le tua avec plusieurs officiers
et soldats. « Il se dépensait sans compter, écrit son Confrère,
tant sur la ligne de feu qu'aux repos, profitant de toute
occasion pour donner à son dévouement des formes nouvelles .. »
« Le Seigneur, écrit un autre Confrère, avait récompensé son
zèle en lui donnant la consolation de nombreux retours. » Il a
été enterré dans un cimetière militaire, entre un officier,
frappé en même temps que lui, et un séminariste, tué la veille.
Né à Nelling (diocèse de Metz), le 6 juillet 1881, M. l'abbé
Antoine Ferdinand Grosse, avait été ordonné prêtre le 2 août
1908. Il fut vicaire à Thiaucourt, à Blâmont (1909) et il avait
été nommé
11 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 9 octobre, 15 h.
En Lorraine, plusieurs fortes reconnaissances ennemies se sont
portées à l'attaque de nos postes avancés. En forêt de Parroy
elles ont été complètement rejetées. Sur le front Reillon
Leintrey, l'une d'elles, après avoir pris pied dans l'une de nos
positions de première ligne, en a été partiellement chassée.
12 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 10 octobre, 15 h.
[...] En Lorraine, le combat a continué à la grenade aux
environs de la tranchée que nous avons conquise hier sur le
front Reillon-Leintrey,
14 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 12 octobre, 15 h. 05
On ne signale, sur le reste du front, qu'un bombardement violent
de part et d'autre en Lorraine, dans la région de Reillon et
d'Ancerviller.
15 octobre 1915
Dépêches Officielles
TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi 13 octobre. 13 h. 30.
[...] Lutte assez active d'engins de tranchées dans le secteur
de Flirey et, plus violente, avec intervention de l'artillerie
de part et d'autre, aux environs de Reillon.
16 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, jeudi 14 octobre, 15 h.
Canonnade réciproque et presque continue en Lorraine, dans la
région de Reillon-Leintrey.
17 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Parts, vendredi 15 octobre, 15 h.
Nous avons, d'autre part, dirigé des rafales efficaces sur les
ouvrages ennemis au nord de Reillon.
18 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 16 octobre, 15 h.
Nous avons repoussé, cette nuit, en Lorraine, plusieurs
contre-attaques contre les tranchées que nous avons occupées
hier, au nord de Reillon. Le nombre des prisonniers que nous
avons faits au cours de ces actions atteint une centaine.
19 octobre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 17 octobre, 23 h.
Sur le front de Lorraine, nous avons riposté énergiquement à la
canonnade de l'ennemi par des feux efficaces qui ont allumé
plusieurs incendies dans les lignes allemandes, près de
Leintrey, d'Amenoncourt et de Gondrexon. Des contre-attaques
allemandes, violentes et réitérées, contre nos positions au nord
de Reillon ont été arrêtées par nos tirs de barrage.
21 octobre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi 19 octobre, 23 h.
[...] Sur le reste du front, des combats d'artillerie,
particulièrement violents, se sont poursuivis en Artois, dans le
secteur de Loss ; au nord de l'Aisne, sur le plateau de Nouvron
; entre Meuse et Moselle, dans la forêt d'Apremont, et en
Lorraine, au sud de Leintrey.
25 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, samedi 23 octobre, 15 h.
Sur le front de Lorraine, nous avons, par un combat pied à pied
et opiniâtre, conquis une tranchée tenue par l'ennemi à
proximité du croisement des routes Leintrey-Gondrexon et
Amenoncourt-Reillon.
Tribunal de Lunéville
Le tribunal correctionnel de Lunéville a condamné : Alfred
Boudot, 55 ans, journalier à Fréménil, pour vol de harnais à 15
jours de prison ;
26 octobre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, dimanche 24 octobre, 15 h.
Nos batteries ont, d'autre part, effectué des tirs de
destruction efficaces sur les tranchées et ouvrages ennemis, en
Champagne, au sud-est de Tahuze entre Meuse et Moselle, au nord
de Regniéville et en Lorraine aux environs d'Emberménil et de
Domêvre.
27 octobre 1915
Etat-civil de Lunéville
[...] Décès - [...] Marie Frichemann, épouse Guerre, 50 ans, à
Domèvre sur Vezouze.
1er novembre 1915
Tribunal de Lunéville
Au début de l'audience, le Tribunal reçoit la prestation de
serment de Maurice Jean-Baptiste, évacué de Blâmont. comme garde
particulier provisoire du domaine de M. le baron André de
Ravinel, au château d'Adoménil, commune de Rehainviller
4 novembre 1915
Arrestations
La gendarmerie de Nancy a arrêté Gratien Raugeot, âgé de 56 ans,
domestique de culture, sans domicile fixe, recherché en vertu
d'un mandat d'arrêt pour avoir frappé brutalement un autre
domestique, Auguste Stevenel, réfugié de Vého, avec lequel il
travaillait à Art sur Meurthe. Stevenel dont l'état est assez
grave a été conduit à l'hôpital de Nancy.
5 novembre 1915
Drame à Art-sur-Meurthe
La gendarmerie vient d'arrêter le sieur Gratien Raugeot, 56 ans,
domestique dans une exploitation agricole d'Art-sur-Meurthe,
sous l'inculpation de coups et blessures à un autre domestique,
Auguste Stevenel, 45 ans, réfugié de Vého. A diverses reprises
Raugeot avait déjà frappé Stevenel. Cette fois, celui-ci est
grièvement blessé ; il a été trouvé dans sa chambre, la figure
ensanglantée et portant de nombreuses traces de coups sur la
tête.
21 novembre 1915
Informations religieuses
[...] On annonce la mort de M. l'abbé Kuchly, curé de Leintrey,
décédé le 2 novembre à Saint Louis (Lorraine), où il était
retenu par les Allemands après avoir été emmené comme otage à
Ingolstadt et à Traunstein. II était âgé de 63 ans et avait été
vicaire à Einville, curé à Morey et à Leintrey.
22 novembre 1915
Etat-civil de Lunéville
Du 10 au 17 novembre 1915
[...] Décès. - [...] Rosalie Gascard, veuve Chatton, 80 ans, à
Ogéviller.
26 novembre 1915
Dépêches Officielles
2e TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mercredi, 24 novembre, 23 h.
L'après-midi a été marquée par une certaine activité de
l'artillerie, assez violente en Artois, où la gare d'Arras a
reçu une cinquantaine d'obus, et dans la région de Loos et de
Souchez ; plus faible du côté de Soissons et en Champagne ;
assez vive dans le secteur de Flirey, vers Reillon et dans les
Vosges, à la Tête-de-Faux et au Harmansvilerkopf.
1er décembre 1915
Dépêches Officielles
TÉLÉGRAMME OFFICIEL
Paris, lundi, 29 novembre, 15 h.
Nuit calme dans son ensemble.
On signale quelques combats à la grenade en Artois, aux abords
de la route de Lille et en Lorraine, autour de Reillon.
4 décembre 1915
A Neuves-Maisons
[...] - La gendarmerie a arrêté à Neuves-Maisons le sieur
Camille Millery, 43 ans, originaire de Blémerey, pour
vagabondage.
13 décembre 1915
Etat-civil de Lunéville
Du 1er au 8 décembre
Décès. - [...] - Simone Coqueron 5 ans, à Vaucourt.
23 décembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi, 21 décembre, 15 h.
En Lorraine, quelques tirs heureux de notre artillerie sur
Aboncourt et Blâmont, où des mouvements de troupes étaient
signalés.
30 décembre 1915
Dépêches Officielles
1er TELEGRAMME OFFICIEL
Paris, mardi, 28 décembre, 15 h.
En Lorraine, notre artillerie a canonné avec succès des ouvrages
ennemis dans la région de Domèvre-sur-Vesouze et de Bréménil.
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