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11 août 1914 - Patrouille à Ancerviller


Revue de cavalerie
Janvier 1922

FAITS DE CAVALERIE
Patrouille du lieutenant Jacotin, du 4e régiment de chasseurs, le 11 août 1914.

Le 11 août 1914, le sous-lieutenant Jacotin reçut, à Saint- Maurice (entre Montigny et Badonvillers) (M.-et-M.), l'ordre de se porter, avec une patrouille de 12 cavaliers, vers un point de la ligne de couverture appelé «  Le bois des Chiens », avec mission reconnaître les forces ennemies, que des communication téléphoniques avaient signalées.
Il quittait Saint-Maurice vers 4 h. 30 avec sa patrouille, précédé par une pointe de trois cavaliers.
Arrivé sur la crête, près du bois des Chiens, son attention fut attirée par des hennissements.
Il arrêta sa troupe un instant, envoya une petite patrouille à l'entrée du bois et fut vite averti de la présence d'un fort détachement de dragons allemands (probablement un escadron).
A cet instant, une patrouille allemande, forte de 1 officier et 9 cavaliers, s'était détachée de l'escadron et marchait sur le hameau de Ancerviller Elle était donc à l'intérieur de nos lignes et par conséquent en arrière de nous, d'où, nécessité pour l'attaquer, de nous faufiler entre elle et son escadron.
Le sous-lieutenant Jacotin attendit donc, quelques instants, que la patrouille ennemie eut pénétré plus avant dans nos lignes et qu'elle eut disparu derrière les maisons d'Ancerviller. Il revint alors légèrement sur ses pas et profitant d'une petite vallée, se plaça entre la patrouille allemande et l'escadron ennemi.
Il eut bientôt fait de la retrouver; il rangea ses cavaliers en bataille derrière lui et partit au galop, le sabre à la main.
Mais par ce mouvement, il-fut obligé de quitter son défilement et il apparut sur un versant, en vue de l'escadron pied à terre. Celui-ci ouvrit immédiatement le feu sur nos cavaliers, à 1500 mètres environ; il y eut deux chevaux blessés.
La Patrouille allemande nous avait vus, elle avait fait demi-tour.et venait sur nous en ordre serré, avec l'intention évidente d'accepter l'abordage.
La patrouille Jacotin était prête, résolue à attaquer, lorsque., brusquement, à 400 mètres environ, les Allemands, tout à l'heure décidés, firent demi-tour et prirent à toute allure et en grand désordre le chemin conduisant d'Ancerviller à Barbas.
A défaut d'attaquer, le lieutenant Jacotin pouvait poursuivre; c'est ce qu'il fit et la supériorité de ses chevaux sur les chevaux allemands fut telle que 1 kilomètre plus loin, il les talonnait de près.
Les coups de sabre eurent tôt fait ide mettre à terre quelques dragons avec ou sans leur monture.
L'officier qui commandait la patrouille fut désarçonné. tira un coup de revolver sur le lieutenant Jacotin sans l'atteindre. Un coup de sabre donné par le maréchal des logis chef Kolb sur le cordon du revolver fit tomber celui-ci à terre, et l'officier allemand fut fait prisonnier.
La poursuite continuait, les nôtres talonnant de près quatre cavaliers ennemis, mais la proximité du village de Barbas faisant craindre l'embuscade habituelle des cavaliers allemands, le lieutenant Jacotin rallia son monde.
 

 

 

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