Dans une
précédente chronique concernant Joseph
Régnier, juge de paix du canton de Blâmont de 1851 à 1857,
nous avons évoqué sa démission le 10 janvier 1857 pour se
consacrer à la prêtrise.
Les articles ci-dessous nous montrent qu'en réalité, vue sa formation
initiale au séminaire, c'est davantage la période de magistrat
qui constitue une parenthèse de sa vie.
-
François Joseph
RÉGNIER, né le 3 mai 1808 à Langres de Marcellin Régnier et
Sophie Feyton.
-
Ordonné le 18
décembre 1858 à Reims.
-
Sous-diaconat :
29 mai 1858 à Reims.
-
Diaconat : 18
septembre 1858 à Reims.
-
Prêtre de Reims,
non incorporé à Nancy.
-
1858 : prêtre
habitué à Nancy.
-
Chanoine de
Reims, St Dié ; de Nancy : 19 mars 1877.
-
Prélat de la
Maison de Sa Sainteté.
-
Décédé le 28
octobre 1889 à Nancy.
Eglise de Reims :
vie diocésaine
1889 M. l'abbé RÉGNIER,
chanoine de Nancy et de Reims.
On annonce la mort, à l'âge de quatre-vingt-un ans, de Mgr
Joseph Régnier, prélat romain, chanoine honoraire de Nancy, de
Reims et de Saint-Dié, pieusement décédé à Nancy.
Né à Langres en 1808, élevé à Dijon, M. Régnier fut condisciple,
pour la philosophie, au séminaire d'Issy, de M. l'abbé
Lacordaire, dont il partageait la cellule et dont il est resté
l'ami intime.
L'état maladif de M. Régnier l'obligea à quitter le séminaire ;
il s'adonna à la musique d'abord, puis à l'étude du droit.
Un voyage en Italie le conduisit à Naples, et là, il entra en
qualité de précepteur chez l'ambassadeur de Russie auprès du roi
des Deux-Siciles.
De retour en France, il fut nommé juge de paix à Blamont. C'est
là que Dieu alla le prendre pour le ramener à sa première
vocation. Il fit ses études théologiques à Reims, auprès du
cardinal Gousset qui l'affectionnait particulièrement. Ce fut à
Reims aussi que M. Régnier reçut les saints ordres, en 1858.
Il conserva pour Mgr Gousset la plus vive reconnaissance. Il en
donna un témoignage en fondant à perpétuité, pour le Cardinal,
un service qui se célèbre à la cathédrale le 30 avril.
Plusieurs fois il forma le projet de venir se fixer à Reims.
M. Régnier était un prêtre pieux et dévoué, avec un caractère
d'une certaine originalité; bien qu'il ne fût pas employé dans
le ministère paroissial, il rendit service à un grand nombre de
personnes, surtout aux jeunes gens, aux étudiants, aux soldats.
Il aimait les vieillards et les enfants; plus d'une fois on a vu
des bandes d'enfants le suivre en lui demandant un sou pour
acheter un petit gâteau.
M. l'abbé Régnier a publié plusieurs recueils de musique
religieuse et deux ouvrages : Lacordaire, souvenirs et
lettres d'amis, et Deux visites au curé d'Ars.
Mémoires de
l'Académie de Stanislas
Académie de Stanislas (Nancy).
1er janvier 1889
Beaucoup plus simple et
tranquille fut la vie de Mgr Joseph Régnier, prélat romain,
chanoine honoraire de Nancy, de Reims et de Saint-Dié, mort à
Nancy dans une vieillesse avancée, après avoir passé plus de
trente ans dans l'état ecclésiastique. Originaire de Langres,
Mgr Régnier s'était d'abord destiné à la magistrature il occupa
même pendant quelque temps un siège de juge de paix à Blâmont.
Un traité fort remarquable sur l'Orgue avait signalé cet
excellent musicien à l'attention de l'Académie.
Mais il a publié aussi un volume intéressant de souvenirs sur
Lacordaire, qui fut son condisciple, et dont il partagea la
cellule au séminaire d'Issy. L'amitié du grand dominicain honora
la carrière de Mgr Régnier, qui fut ainsi associé aux œuvres de
l'illustre réformateur, à celles notamment dont notre ville de
Nancy a été le théâtre. |