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Contre-Amiral Jules Louis Henry LAFROGNE
 


Né le 11 octobre 1867 à Blâmont - Décédé le 31 août 1933 à Blâmont..

- Entre dans la marine en 1885 ;
- Aspirant le 5 octobre 1888 ;
- Enseigne de vaisseau le 23 juillet 1891; port de Brest.  ;
- Au 1er janvier 1894, sur la canonnière "Lutin", Division navale de la Cochinchine (Cdt Alphonse Nissen). ;
- Aux 1er janvier 1896, 1897, sur le cuirassé "Courbet", Escadre de Méditerranée (Cdt Palma Gourdon) ;
- Lieutenant de vaisseau le 15 janvier 1898 ;
- Au 1er janvier 1899, sur le cuirassé "Gaulois", en essais à Brest (Cdt Eugène Gadaud) ;
- Au 1er janvier 1901, sur le cuirassé garde côtes "Tempête", Division navale de Tunisie (Cdt Maurice Morier). ;
- Au 1er janvier 1902, élève-officier sur la "Couronne", École de canonnage. Officier breveté Canonnier ;
- Au 1er janvier 1903, sur la "Couronne", École de canonnage, Commandant la 4ème escouade d'Apprentis Canonniers ;
Au 1er janvier 1904, sur le cuirassé "Carnot", Division de réserve de l'Escadre de Méditerranée (Cdt Edouard Perrin) ;
- Le 4 août 1905, Commandant un torpilleur de la flottille de torpilleurs de l'Océan Indien ;
- Au 1er janvier 1909, sur le croiseur cuirassé "Léon-Gambetta", Aide de camp auprès du Vice-Amiral Horace Jauréguiberry, Commandant en chef l'Escadre du Nord ;
- En 1910 sont reconnues ses recherches en chronotélémetrie (indicateur continu de la distance) ;
- Au 1er janvier 1911, sur le "Borda", École navale en rade de Brest (Cdt Paul de Gueydon) ;
- Capitaine de frégate le 17 mai 1911. Au 1er janvier 1912, sur le cuirassé "Mirabeau", Chef d'État-Major auprès du Contre-Amiral Dominique Gauchet, Commandant une division de la 1ère Escadre ;
- Officier de la Légion d'Honneur le 31 décembre 1913 ;
- Du 22 novembre 1913 à Février 1916, Commandant le croiseur "Descartes". (voir l' «  épisode haïtien » ci-dessous en 1915) ;
- Capitaine de vaisseau le 23 mars 1916. ;
- Au 1er janvier 1918, port de Brest ;
- Contre-Amiral le 17 juin 1920 ;
- Nommé l'emploi de major général' à Cherbourg en septembre 1920 ;
- Commandeur de la Légion d'Honneur le 30 avril 1921 ;
- A compter du 17 juin 1922, placé par anticipation et sur sa demande dans la 9e section du cadre de l'état-major général dé l'armée navale ;
- en mars 1923, placé dans la réserve en mars 1923 ;
- publie en 1927 (Ed. Gauthier-Villars et Cie, Paris) un traité sur le «  Calcul de l'avantage du banquier au jeu de baccara ».


Navigazette - 25 août 1910

Les résultats des méthodes de conduite du tir pendant les tirs d'honneur des escadres. - Si notre matériel d'artillerie navale était meilleur, s'il ne survenait pas trop souvent, au cours des tirs, des avaries qui immobilisent momentanément les pièces, l'armement de nos cuirassés et grands croiseurs aurait certainement le meilleur rendement parmi toutes les flottes mondiales, car le personnel canonnier - officiers, pointeurs et servants - réalise chaque jour de véritables tours de force. On vient d'en avoir un nouvel exemple à l'occasion des tirs d'honneur des escadres, qui ont suivi les écoles à feu. Les bâtiments devaient cesser le feu après six minutes. Il fallait donc «  se débrouiller » pour que les munitions fussent dépensées dans le délai. Or il advint que dès les premiers coups de canon du Vérité, qui, bien ajustés, «  encadraient » le but, ce cuirassé fut enveloppé par la fumée de son artillerie. Le vent venait de l'arrière et sa vitesse était égale à celle du navire, de sorte que le commandant et l'officier directeur du tir, entourés comme d'un nuage, ne pouvaient distinguer les points de chute des projectiles. C'est pourtant cette observation des points de chute qui permet de maintenir la gerbe sur l'objectif, en faisant varier la hausse et la correction latérale, qui changent suivant la distance, la vitesse, la route suivie, etc. C'est a peine si les pointeurs pouvaient, par intermittences, viser le but. Malgré cela, le tir continua, et les résultats furent très bons, grâce au système de conduite du feu réglementaire dans nos escadres. Ce système, la chronotélémétrie, utilise deux appareils dus à des lieutenants de vaisseau : le pendule Lafrogne et le plateau Lecomte. La chronotélémétrie permet en quelque sorte la conduite automatique du tir, dans une certaine mesure du moins. C'est ainsi que lorsque la fumée se dissipa, on put constater que la gerbe était toujours sur l'objectif. En fait, le Vérité, malgré les circonstances défavorables, a eu de nombreux coups au but, et son tir a été très bon.

Navigazette - 1er décembre 1910

Les prix de l'Académie des sciences. - Dans sa dernière séance, l'Académie des sciences s'est occupée du prix extraordinaire de la marine (6.000 francs), destiné à récompenser tout progrès de nature à accroître l'efficacité de nos forces navales. L'Académie a décerné : Un prix de 3.000 francs à M. G. Hilleret, pour son enseignement à l'Ecole navale, et pour les progrès qu'il a fait faire à l'astronomie nautique. Un prix de 1.500 francs à M. J.-L.-H. Lafrogne, lieutenant de vaisseau, qui a imaginé un indicateur continu de la distance, qui tient automatiquement compte de la vitesse relative, du but et du tireur. Un prix de 1.500 francs à M. J. Lecomte, lieutenant de vaisseau, qui a inventé divers instruments destinés à résoudre, dans toutes ses parties, le problème du réglage de tir à bord d'un navire en marche, contre un but également mobile.


L' «   Episode haïtien » du croiseur Descartes

La situation d'Haïti au début du XXème siècle est très instable, et le président Jean Vilbrun Guillaume Sam (cinquième en 5 ans !), doit dès sa prise de fonction (4 mars 1915) faire face à la révolte dirigée par Rosalvo Bobo, dont les «  cacos » (paysans) prennent possession du Cap-Haïtien. Le 19 mai 1915, cinquante marins français débarquent du croiseur Descartes au Cap-Haitien, avec pour mission d'assurer la protection des réfugiés au Consulat de France, chassant ainsi les Cacos de la ville. Le 27 juillet 1915, les partisans de Jean Vilbrun Guillaume Sam, et des troupes du Général Charles Oscar Etienne, massacrent de nombreux prisonniers politiques à Port-au-Prince : cet événement déclenche la colère de la population, et l'assassinat de Sam et Etienne. Craignant la prise de pouvoir par Rosalvo Bobo, les Etats-Unis expédient l'Amiral Caperton, qui remercie les Français et relève leurs troupes le 28 juillet 1915, entraînant l'occupation d'Haïti par les troupes américaines jusqu'en 1934.



Extrait de «  l'Abeille de la Nouvelle Orléans » du 29 juillet 1915

History of Flag Career of Rear Admiral W.B. Caperton, U.S. Navy

Anchored near the town was the French cruiser Descartes, with which we exchanged salutes. She belonged to the Allied English and French Patrol Squadron of the West Indies and North Atlantic. Before holding a consultation with her commanding officer, it seemed wise to ask the Department to order the Eagle to Port au Prince, since to gauge properly any situation in Haiti direct communication with the capital was essential. This the Department realized, for shortly thereafter the Eagle was ordered thither; placed under my command, and ordered to submit a report upon conditions at Port au Prince.
On the evening of our arrival at Cape Haitien the commanding officer of the Descartes, Captaine de Fregate H. Lafrogne, paid an official call on me and explained in great detail his operations at that port. He had received instructions from his Minister at Port au Prince to go to Cape Haitien and, upon his arrival there on the 19th of June, had found the Revolutionary Forces under Dr. Rosalvo Bobo, ex-minister of the Interior under President Theodore Davilmar, in charge of the town. It will be remembered that this same Bobo was reported several months before as heading a revolution against the government, but that he had gone to Monte Cristi and was subsequently lost sight of during the rise of Guillaume Sam to power. But the day of the arrival of the Descartes witnessed the withdrawal from Cape Haitien of Bobo and his revolutionary forces and the entry of the government troops under General Blot, special delegate of the North, in charge of the military operations against the revolutionists, sent there especially to quell the incipient revolt. When the government forces entered the city, the Descartes landed fifty men for the protection of the French Consulate, their Monastery and the National Bank of Haiti, besides affording protection for the other foreigners.
The French commander also stated his government had no desire to take any political action in Haiti, or to influence any party in their relations with the United States. Citizens of his country needed protection, though, as a matter of fact, they had expressed a hope the United States would intervene and settle for once and for all the chaotic conditions of the Black Republic, so they could carry on their business in peace.
These French sailors were kept ashore until the 24th of June, when, conditions becoming more like normal, they were returned to their ship. Their captain was loath to keep them ashore unnecessarily, doubly so since upon his advent to Haitian waters the Haitian government as well as the German minister had protested against his remaining there as a breach of neutrality, -- France then being a belligerent power.
So Capitane Lafrogne placed himself at my disposal and at my orders, for the protection of foreign interests, and asked if my instructions interfered with his remaining at Cape Haitien. He was assured they did not in any wise. I then thanked him as cordially as possible for his action there in protecting foreign and our interests.


Tombe de Jules Louis Henry Lafrogne au cimetière de Blâmont Cliquez pour agrandir



Le croiseur Descartes

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