L'Union Agricole
et Maritime
21 novembre 1888
Nouvel incident à Avricourt
Le XIXe Siècle annonce qu'un nouvel incident vient de se
produire a la frontière, près d'Avricourt.
Un employé français de la gare d'Avricourt aurait été arrêté sur
le territoire allemand où il possède un champ. C'est au moment
où il allait, selon son habitude, travailler dans ce champ,
qu'il a été arrêté.
M. le sous-préfet de Lunéville est parti pour Avricourt.
L'Union Agricole
et Maritime
23 novembre 1888
L'incident d'Avricourt
Voici à quoi se réduit cet incident :
L'employé de la gare française d'Avricourt avait été arrêté
dimanche dernier sur le territoire annexé, sous la prévention de
vol de feuilles de choux dans un champ contigu au sien.
Il a été relâché mardi, faute de preuves.
L'Union Agricole
et Martime
7 décembre 1890
L'affaire Arnould
La Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle vient de juger l'affaire
des fausses dépêches qui fit grand bruit l'an passé.
Un courtier de bourse de Paris, le sieur Arnould de complicité
avec un musicien, nommé Pellegrin, avait à deux reprises envoyé
à Paris des dépêches annonçant de prétendus incidents de
frontière dans le but de faire baisser la bourse. La première
fois, il annonça de cette façon qu'un officier français avait
été tué dans les environs de la commune de Moncel, sur le
territoire annexé.
La seconde fois, il fit expédier par Pellegrin des dépêches
disant que le commissaire spécial de police d'Avricourt avait
été arrêté.
Arnould a fait à l'audience des aveux complets, mais en ajoutant
qu'il ne croyait pas avoir commis de crime.
Il a été condamné à quatre années de prison.
Quant à Pellegrin son complice, il a été acquitté comme ayant
agi sans discernement.
L'Etoile de la Mer
9 mars 1899
Arrêtés par les Allemands
De Nancy au Petit Parisien
Les lecteurs du Petit Parisien n'ont pas oublié l'arrestation de
M. Schlosser, de Nancy, qui fut appréhendé par la gendarmerie
allemande le 24 janvier à Deutsch-Avricourt, alors qu'il se
rendait à Sarrubourg où l'appelaient ses intérêts.
M. Schlosser vient d'être remis en liberté, et il a pu terminer
ses affaires avant de regagner Nancy, où il est de retour.
A peine M. Schlosser était-il rentré en territoire français que
l'on signala une nouvelle arrestation opérée par les Allemands.
Il s'agit cette fois d'un jeune homme de vingt-cinq ans, nommé
Nonriet, fils d'un employé du chemin de fer sur la ligne d'Avricourt
à Cirey.
De même que M. Schlosser, M. Nonriet est inculpé de s'être
soustrait au service militaire allemand. Il a, par contre, servi
dans notre armée.
L'Eclaireur du
Finistère
20 octobre 1906
CHEMINS DE FER DE L'OUEST
Avis aux cultivateurs
Nous apprenons qu'une dépêche de la Compagnie de L'Est vient de
notifier à la Compagnie de l'Ouest que, par suite de difficultés
de dédouanement à la frontière allemande, tout envoi de wagons
de pommes, sur Avricourt, doit être suspendu jusqu'à nouvel
ordre.
La Quinzaine
ouvrière
26 août 1911
GYMNASTIQUE & POLITIQUE
A Blamont (Meurthe-et-Moselle), le 13 août dernier, une fête de
gymnastique était organisée par les sociétés laïques sous le
haut patronage de deux membres du gouvernement. Les chefs de
corps de la région étaient priés, pur mesure préfectorale,
d'autoriser les militaires à prendre part au concours. Ce fut
fait. Quinze jours avant, le même préfet faisait infliger une
peine sévère (la France tout entière sait laquelle) à un caporal
pour avoir serré la main à des « pays » venus prendre part au
concours de la Fédération des Sociétés sportives catholiques à
Nancy. Quel préfet ! quel esclave !
L'Union Agricole
et Maritime
1er février 1914
Nantes, 4 Février 1914.
On mande de Nancy. Deux uhlans à cheval et en armes ont franchi
la frontière et se font constitués prisonnier s à Blamont. Ils
ont déclaré avoir quitté le régiment, rebutés par les mauvais
traitements.
[...]
De Lunéville s Les lieutenant Priesten et Guerner, qui ont
atterri hier sur le territoire de Lunéville, ont été reconduit à
la gare frontière d'Avricourt, Les deux officiers devaient
regagner l'Alsace. Au dernier moment ils ont été informés que
l'autorisation de quitter le territoire était différée. Les
aviateurs ont passé la nuit à Lunéville à l'hôtel de la division
de cavalerie . A midi ils n'avaient pas encore reçu l'ordre de
partir. Un officier délégué par M. Noulens, ministre de la
Guerre, est arrivé ce matin et a commencé immédiatement son
enquête.
Echo de Bretagne
26 octobre 1923
Entre Saint-Dié et Epinal,
dans le train de Gerardmer, l'abbé Hans, curé de Repaix
(Meurthe-et-Moselle), a été tué d'une balle de revolver par un
jeune homme de 20 ans, Jules Demangel, qui voyageait avec lui et
voulait le voler. Ce jeune bandit appartient à une bonne famille
de Saint Dié.
L'Eclaireur du
Finistère
27 octobre 1923
L'abbé Hans, 61 ans, curé de
Repaix (Meurthe-et Moselle) a été assassiné, dans le train
d'Epinal à St-Dié (Vosges) par un jeune homme de 19 ans, Jules
Demangel, jardiniers St-Dié. Le vol a été le mobile du crime.
L'Union Agricole
et Maritime
12 avril 1929
9 4 ans de services
agricoles.
Un paysan lorrain de Mignéville, dans le canton de Baccarat, M.
Joseph Zaleshy, petit-fils d'un Polonais attaché à la maison du
roi Stanislas, vient d'atteindre gaillardement ses 103 ans.
A 9 ans, il gardait déjà les troupeaux ; à 13 ans, il louait ses
bras aux cultivateurs ; puis il se maria et travailla durement
pour élever ses enfants. Demeuré robuste et plein d'entrain, il
est toujours très actif.
En 1926, pour son centenaire, le gouvernement lui conféra la
croix de chevalier du Mérite agricole et la Médaille d'or du
travail, avec cette courte et éloquente citation :
« Quatre-vingt-onze années de services agricoles dans deux
familles ».
Peut-on trouver plus magnifique exemple d'énergie tenace et de
fidélité à la terre ?
Le Progrès du
Finistère
22 février 1930
93 ans à la terre.
M. Joseph Zaleskl, ouvrier agricole à Mignéville
(Meurthe-et-Moselle), vient d'être fait chevalier de la Légion
d'honneur,
« Agé de 103 ans, domestique de ferme à l'âge de 10 ans, il est
resté depuis son enfance attaché à son village et à sa terre
natale et travaille encore actuellement avec ses petits-enfants.
Mérite d'être cité en exemple pour sa conscience professionnelle
et sa vie de labeur. » |