Dès le 21 août 1914, le
Comité International de la Croix-Rouge (CICR), à Genève, créé «
l'Agence Internationale des prisonniers de guerre », qui tente
de recenser les 8 millions de prisonniers militaires et les 2
millions de prisonniers civil. Au final ce sont deux millions de
fiches personnalisées qui seront constituées, soit à partir des
listes fournies par les différentes autorités nationales, soit
suite aux demandes des familles.
En ce qui concerne le Blâmontois on a vu les Bavarois procéder
dès la première occupation (du 8 au 15 août) à des arrestations
et déportations de civils dans les différents villages, souvent
dénommés abusivement « otages ».
On peut aussi retrouver au fil des années les listes de
prisonniers soit dans le Bulletin de
Meurthe-et-Moselle, soit dans
l'Est-Républicain,
notamment au moment de leur retour. Mais si au début de la
guerre on trouve différents récits relatant certaines
arrestations et leurs circonstances, il en va différemment par
la suite, dans les communes occupées de manière permanente par
l'armée allemande : qui a été arrêté, qui a été déporté, et
pourquoi, reste souvent un mystère, et reconstituer
exhaustivement la longue liste de ces prisonniers civils en
Allemagne est une tâche monumentale, voire impossible lorsque
les familles n'ont pas conservé de trace... et même en
parcourant les 400 000 pages de listes regroupées par le CICR et
transmises au bon vouloir des autorités détentrices, rien ne
garantirait de pouvoir établir la liste complète.
Nous avons relevé ci-dessous certaines fiches dans les archives
du CICR : on y constate la difficulté,
-
parce que les noms
trouvés sont parfois mal orthographiés (Dedenant pour Dedenon,
Morigeot pour Mougeot, Minier pour Munier, etc...)
-
parce que les lieux de
naissance et d'arrestation, sont souvent fantaisistes (Igny,
Verdinal, Autrepieux...)
-
parce que le CICR s'est
efforcé de mettre en fiche chaque individu, selon un
classement plus phonétique qu'alphabétique, afin de
faciliter le croisement des informations diverses et de
rattacher diverses communications au même individu. On a
ainsi parfois plusieurs fiches, portant au fil des années
des références multiples pour relier les fiches entre elles,
et des fiches qui sont restées isolées (avec parfois des « ?
» proposant une fiche de rattachement, comme pour Aimé Boiselle de Leintrey, ou encore Jules Batelot de Blamont
dont une fiche à Repaix laisse supposer qu'il s'agit de la
même personne sans pour autant le conclure formellement).
-
si l'on ne disposait pas
des informations données par la presse locale, certaines
fiches resterait non identifiables, par absence de lieu.
Nous ne pouvons donc
envisager un relevé exhaustif d'une telle masse documentaire, et
il appartient de se lancer dans des investigations approfondies
pour chaque personne internée. Encore faudrait-il pouvoir
établir la liste par communes : car ce qu'il ressort des
quelques extraits ci-dessous, ce sont des prisonniers civils,
internés dans des camps allemands, dont nous n'avions aucune
trace dans les récits historiques ou la presse, parfois arrêtés
très tardivement pour des raisons inconnues. Et leur nombre est
beaucoup plus considérable que ce que l'on aurait pu croire.
Nous essayerons au besoin de compléter ces fiches éparses au fil
du temps, selon les informations découvertes ou les demandes
spécifiques de nos lecteurs.
Les fiches sont classées par communes, soit du lieu de
naissance, soit du lieu d'arrestation, selon leurs informations
parfois très limitées.
BRIDEY Louise, Marcelle et
Marguerite
MOUGEOT Edouard
Mougeot Emile
STOCARD Emile
BREJEARD Eugène
BREJEARD Lucien
CONTAL Auguste
DEDENON Camille
DEDENON Charles
DEDENON Jean
DEDENON Joseph
DEDENON Paul
DEDENON Pierre
DEDENON Victor
GAERTNER Jean
GAERTNER Jules
OHL Emile
PADOUX Constant
PATOUX Emile
PIERRE Emile
BRIDEY Edouard
HELLUY Edmond
HELLUY Edouard
ANDRE Joseph
BARBIER Robert
BATELOT Jules (voir aussi Repaix)
BUISSON Charles
GRIVEL Joseph
JANIN Charles
LAHOUSSAY André et sa famille
MALHERBE Paul
MICHEL Eugène
MONOD Jules
SAINT-DIZIER Louis
(A suivre)
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