Aujourd'hui les avis de
disparition sont nombreux, et relayés tant par la presse que par
d'autres médias.
Mais au milieu du XVIIIème siècle, ils sont très peu
fréquents, et encore moins lorsqu'il s'agit de campagnarde, et
d'avis publié dans journaux à vocation internationale. C'est ce
qui rend particulièrement curieux l'avis ci-dessous, dont on
ignore les suites.
La Clef du cabinet
des princes de l'Europe
Septembre 1752 - Ed. Luxembourg
On nous prie d'annoncer une
fille, nommée Marie Scebald, qui est perdue depuis environ six
semaines. Elle a 24 ans, elle est absolument imbécille, un peu
courbée, très mal habillée, ses habits n'étant que de toile,
excepté son corselet qui est de Droguet gris. On a peine à la
faire parler. Elle est native d'un petit village appellé
Ancerviller, dépendant de la Paroisse de Couvay en Lorraine près
de Blâmont. On prie ceux qui auront connoissance de cette fille
de mettre une Lettre à la Poste, & de l'addresser au S. Hachaire,
Admodiateur à Ancerviller, près de Blâmont en Lorraine & en
diligence. C'est une charité qu'ils feront, & dont on les prie. |