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1m,40 bancs de 0m,70 de calcaire gris
foncé, à pâte très fine (e), avec mouches nombreuses de calcaire rougeâtre
cristallin; on y trouve en abondance la Tercbratula vulgaris (fig. 96); on y
rencontre aussi des noyaux de silex blanchâtre (f) de la grosseur d'un œuf;
1m,20 bancs de 0m,60 de calcaire blanc très dur, à pâte cristalline (g), composé entièrement de stylolithes (fig. 97), sorte de polypier à fibres parallèles, perpendiculaires aux plans de stratification ; 0m,70 calcaire très dur (h), formé de débris (fig. 98) d'articulations de l'Encrinus liliiformis (fig. 99) cimentées par un calcaire verdâtre, à grains très fins, que la pluie dissout rapidement; 1m,50 bancs de 0m,50 de calcaire grenu, gris jaunâtre (i), renfermant beaucoup d'ossements de sauriens (j); 24m bancs de 0m,15 à 0m,20 de calcaires séparés par une même épaisseur d'argile (k); la majeure partie de ces calcaires (l) sont à pâte extrêmement fine; bleuâtres ou verdâtres à l'intérieur, gris de fumée à l'extérieur; d'autres (m) ont une pâte semblable, parsemée de points et de veines couleur de chair: par le poli, ils donnent des marbres d'un bel effet ; mais la pluie les altère rapidement et rend leur surface rugueuse, en mettant en saillie une foule de débris de térébratules; d'autres (n) diffèrent des précédents, en ce qu'ils contiennent des fragments d'Encrinus; vers la partie supérieure on trouve fréquemment les fossiles suivants: Mytilus eduliformis (fig. 100) ; Pecten discites (fig. 101) ; Gervillia socialis (fig. 102) ; entre les argiles et les calcaires, on trouve quelques lits de 0m,03 à 0m,05 de silex blanchâtres et rougeâtres (o) ;
16m bancs de 0m,05 à 0m,20 de calcaires composés de deux parties distinctes ; l'une (p) de couleur gris verdâtre, à pâte extrêmement fine, constitue des nodules de forme arrondie, souvent semblables à de gros ossements; l'autre (q), rubanée de jaune et de rouge-chair parallèlement à la stratification, est nettement cristalline et rugueuse au toucher. On trouve dans ces bancs le Ceratites nodosus (fig. 103); ils sont séparés entre eux par des lits de même épaisseur d'argiles grises (r). 2° Zone moyenne: . 8m,50 argiles schisteuses (s) verdâtres ; celles du fond (t) contiennent quelques rognons calcaires aplatis (u) ; 16m,50 bancs de 0m,05 à 0m,12 de calcaires compactes (v), gris jaunâtre, dans lesquels abondent la Terebratula vulgaris (fig. 96) et la Lima striata (fig. 104); ces bancs sont séparés par des lits de 0m,20 à 0m,50 d'argiles grisâtres (w), La majeure partie du calcaire est cristalline ; la variété à pâte fine n'y forme que des mouches. 3° zone supérieure : 3m argiles schisteuses, gris verdâtre (x) ; 0m,60 bancs de 0m,15 de calcaire (y); 0m,80 calcaire gris (z), à pâte fine, pétri de Myophoria Goldfussi (fig. 105); 0m,60 calcaire compacte (au), gris rougeâtre, pétri de débris coquilliers ; 0m,15 lit irrégulier d'argile sableuse remplie d'impressions végétales ; 0m,12 calcaire dur formé de fragments de calcaire (ab) soudés entre eux ; 0m,35 calcaire compacte, grisâtre (ac), parsemé de points ocreux; on y trouve assez fréquemment le Myacites elongatus (fig. 106); 0m,08 calcaire semblable à (p) ; 0m,15 calcaire jaunâtre (ad) parsemé de points ocreux ; 0m,40 calcaire grisâtre, assez semblable a (p) ; . 0m,30 calcaire grisâtre (ae) parsemé de points ocreux; on y trouve en abondance des dents de poissons et des ossements de sauriens (af). Le tableau ci-dessous donne la composition de ces divers bancs: Cette puissance de 77m,15, pour l'étage G, paraît diminuer à mesure que l'on s'avance vers l'Ouest; d'après une série de mesures effectuées dans la vallée de la Mortagne, la puissance s'y réduit à 62 mètres et l'importance des argiles intercalées entre les zones augmente beaucoup. § 228. Allure de l'étage G. Cet étage couronne les coteaux dont la base est constituée par les argiles F; il forme une ligne de plateaux offrant des pentes assez raides vers le grès bigarré et s'abaissant doucement vers les marnes irisées. Les affleurements forment une ligne de côtes, dont les points les plus élevés, entre Tanconville et Vallois, atteignent les altitudes de 352 à 336 mètres. La forme des pentes est intimement liée à la composition minéralogique : ainsi, les 7 premiers mètres forment presque escarpement; pour les 40 mètres suivants, la présence des lits d'argile est marquée par un adoucissement progressif de la pente (fig. 107) ; les 8m,50 d'argile de la 2e zone se traduisent par un palier de plus de 150 mètres de longueur; les 16m,50 suivants, en raison des bancs d'argiles qu'ils contiennent, forment une pente douce terminée par un deuxième palier correspondant aux argiles de la base de la 3e zone; les derniers bancs se révèlent par une pente plus raide; les plateaux sont généralement formés par les calcaires à Myophoria Goldfussi à qui leur grande dureté permet de mieux résister aux agents d'érosion. Du haut de ces sommets on voit, vers le Sud-Est, se dérouler à l'horizon la crête des hauteurs du grès vosgien (fig. 107 bis), couronnée par le massif du Donon. § 229. Influence des failles et lignes de cassure. L'étage G est, pour ainsi dire, haché par les cassures des systèmes principaux Nord-Est et Nord-Ouest qui déterminent l'orientation d'un grand nombre de vallées. Les failles sont nombreuses ; on peut en observera Igney, près de la station, à Blâmont, Harboué, Vacqueville, Azerailles, etc.; la plus remarquable est celle de Lunéville, dont il sera question plus loin et qui lance un grand éperon de calcaires du Muschelkalk jusqu'a Blainville-sur-l'Eau. § 230. Origine et composition des sources. En raison des nombreuses cassures et dislocations qui traversent l'étage G, les eaux pluviales pénètrent assez facilement dans les calcaires, malgré les lits argileux qui en séparent les bancs, jusqu'à une profondeur plus ou moins grande en dessous de la surface du sol. Elles descendent ainsi jusqu'à la surface de l'étage F qui les arrête en raison de son imperméabilité. Celles qui sont captées au-dessus de cet étage F ne renferment guère qu'une proportion plus ou moins grande de carbonate de chaux ; mais celles qui sont captées dans les éboulis et qui ont pu rester en contact avec le gypse de la partie supérieure de l'étage F, contiennent une proportion notable de sulfate de chaux. Pour ces dernières, il y aurait grand avantage à remonter le captage au-dessus de l'étage F. Le tableau ci-dessous donne la composition de plusieurs sources.
§ 231. Sols et cultures. En l'absence des alluvions, la terre végétale est donnée en faible partie par le résidu de la dissolution pluviale des calcaires et, en majeure partie, par les argiles qui séparent les lits de pierre. Souvent on augmente l'épaisseur de la terre végétale non seulement en enlevant les pierres libres à la surface, mais encore en arrachant, à 30 ou 40 centimètres de profondeur, les bancs durs qu'on vend comme dalles et moellons ou qu'on jette sur les pierriers. Les sols ainsi produits, et ceux analogues, dans lesquels l'argile n'est mélangée qu'avec une faible proportion d'alluvion à grains fins, constituent les terres fortes, à 40 ou 70 p. 100 d'argile. Les terres moyennes, à 25 ou 30 p. 100 d'argile, sont formées par les mêmes argiles mélangées d'une notable proportion de fine alluvion, avec grains de minerais, provenant des débris du grès vosgien ou du grès bigarré, et de petits fragments calcaires; les terres légères, à 17 ou 22 p.100 d'argile, sont formées parles alluvions, soit celles à grains fins, soit celles formées de cailloux et graviers. Les alluvions, débris des grès vosgien et bigarré, occupent souvent des espaces considérables qu'elles recouvrent d'une masse assez puissante; ainsi, dans les bois de Tanconville, on trouve sur certains points: 1 mètre gravier avec cailloux ; 2m,50 argile sableuse grise (ag); 1 mètre argile rouge ; 3 mètres gravier et cailloux. On trouvera dans le tableau du § 227 la composition des sols suivants: (ah), terre forte de Pettonville ; (ai), terre moyenne de Blainville-sur-l'Eau; (aj, ak), terres légères de Blâmont et Glonville. En certains points, aux environs de Blainville, par exemple, on trouve dans l'alluvion caillouteuse des blocs considérables et très durs, dans lesquels les galets sont soudés intimement par la silice et l'oxyde de fer. Les cultures se répartissent ainsi qu'il suit: blé, 25 p. 100; seigle, 8 p. 100; avoine, 13 p. 200; prairies naturelles, 26 p. 200; prairies artificielles, 20 p. 100; pommes de terre, 8 p. 100. Les rendements à l'hectare sont les suivants:
La valeur vénale de l'hectare est de 750 à 1,100 fr. pour les terres fortes;
de 1,000 à 3,000 fr. pour les terres moyennes; de 900 à 1,500 fr. pour les
terres légères. |
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