Dans Pantagruel,
François Rabelais écrit en 1532 au chapitre IV (De l'enfance
de Pantagruel) :
« Et comment, pour luy faire un paeslon à cuire sa bouillie,
furent occupez tous les paesliers de Saumur en Aniou, de
Villedieu en Normandie, de Bramont en Lorraine.»
D'où sont ces poëliers lorrains chargé de confectionner le
poëlon à cuire du bébé géant Pantagruel, qui à chacun de ses
repas buvait le lait de quatre mille six cents vaches ?
Le bulletin de l'Association des amis de Rabelais et de la
Devinière (Tome 1 n° 9 - 1960) indique dans un article
intitulé « Voyage en Rabelaisie » :
« Blâmont emprès Lunéville, chez les Lorrains si bien pourvus
(II, 1), Blâmont avec ses poêlons, II, 4 (car « Bramont en
Lorraine » ne peut être que Blâmont, chers Maîtres !) »
Cette affirmation conteste l'édition Bordesius de 1711, qui
porte cette note (reprise dans l'édition de 1741 par M. Le
Duchat) :
« Bramont en Lorraine - Fromont, Bourg de la Lorraine sur les
frontières de l'Alsace. On y fait quantité de poëlons de fer, &
ce Lieu a été : Bramont & Fromont par corruption pour Faramond,
»
Mais hélas, il est très probable qu'il s'agisse effectivement de
Framont (Ferratus Mons), montagne ferrifère avec ses forges
(renommées dès le XVIème siècle), à Grandfontaine
(67130).
Dommage pour la commune de Blâmont qui perd ainsi la gloire
d'avoir contribué à nourrir Pantagruel... |