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Presse - 1779-1942
 


  • Gazette du commerce
    23 septembre 1779

CENTENAIRE.
Jean -Pierre Zimmermann, natif du village d'Imbermenill, est mort le 26 Mars dernier, âgé de plus de 100 ans, à Blamont où il étoit Conseilier-Vétéran de l'Hôtel-de-Ville. Il a vécu 52 ans avec sa seconde femme, & il lui a survécu neuf ans. Il a laissé 32, tant petit-fils qu'arriere-petit fils ; s'il eût vécu encore peu de tems, il auroit pu voir un sous-arriere-petit-fils.


  • Le Courrier des LXXXIII départemens
    3 juin 1792

MEURTHE. (Blamont) - Le 21e régiment, (ci-devant Guyenne) ayant reçu l'ordre de joindre l'armée de Custine, & ne pouvant laisser Blamont sans troupes, il fut décidé que les anciens soldats & les infirmes y resteroient en garnison. L appel nominal de chaque soldat étoit un appel à la victoire. Ceux qui avoient le bonheur de partir, comme ceux que l'âge ou les maladies condamnaient à rester, versoient des larmes, ces derniers de douleur, & les autres de joie. La pique & le bonnet de la liberté, que ces braves militaires portent par-tout avec eux furent promenés dans toute la ville, aux cris mille fois répétés de Vive la nation ! Et ils partirent, emportant avec eux les regrets de tous les bons patriotes.


  • L'Ami des Principes
    23 mars 1797

Dernièrement à Blamont près Nancy, un hussard de bonne mine vint loger chez une femme, dont le mari était absent ; au milieu de la nuit il se présenta dans l'auberge quatre personnes masquées, qui, s'adressant à la femme, lui demandèrent la bourse ou la vie ; elle leur dit quelle elle allait leur donner le peu d'argent quelle avait; elle entre dans la chambre du militaire, lui fait part de sa position : il se lève, prend son sabre et ses pistolets, descend, ajuste deux des voleurs, les tue, blesse le troisième d'un coup de sabre, et se saisit du quatrième.
On court chez le juge de paix pour verbaliser, il était absent; on va chez l'agent, on ne le trouve point; enfin on démasque les brigands, c'étaient le commissaire du directoire, le juge de paix, l'agent national et le secrétaire du canton ; ils se qualifiaient d'honnêtes gens, mais on ne manquera pas d'en faire des jacobins.


  • La Quotidienne
    14 décembre 1816

On mande de Blamont, département de la Meurthe, que M. l'abbé Ferry, vicaire de celte petite ville, vient de faire habiller à ses frais quatorze enfants de parents pauvres.
Une souscription pour le soulagement de la classe indigente, a rendu 58 hectolitres de grains, et 544 francs en argent, indépendamment de 20 hectolitres de froment et de 272 f. qu'on a envoyés aux malheureux qui ont le plus souffert de l'épouventable orage du 5 août.
L'hiver dernier et jusqu'après la récolte, il a été fait d'abondantes distributions de pain, toutes les semaines, avec le produit d'une autre souscription, et celui d'un atelier de travail qui a fait vivre les artisans pauvres qui se trouvaient sans ouvrage.


  • La Quotidienne
    23 juin 1824

Un événement déplorable vient de donner lieu à un acte de courage bien digne d'être connu. Il y a quelque temps, deux enfans du meunier de Saint-Martin, près de Blâmont, tombèrent dans la fosse du moulin; aussitôt leur mère et la domestique accoururent pour les secourir ; mais ils allaient périr tous quatre, quand le nommé Nicolas Bied, garçon meunier, se jeta à l'eau et parvint à les retirer. La malheureuse mère, qui était enceinte de 8 mois, n'a pu être rappelée à la vie; les trois autres sont hors de danger. M. le préfet, informé du dévouement du sieur Bied, lui a accordé une gratification de 50 f.


  • Gazette nationale ou le Moniteur universel
    4 octobre 1825

Un incendie affreux vient d'éclater dans la commune d'Harbouey arrondissement de Lunéville. Treize maisons contiguës ont été dévorées par les flammes. Les laboureurs les plus aisés sont réduits à la mendicité par ce déplorable accident, dont on ne connaît pas encore la véritable cause ; mais on pense qu'il ne peut être attribué à la malveillance. On ne peut qu'applaudir au zèle et au dévouerai nt de M. le curé d'Harbouey et de MM. les curés des villages voisins, de plusieurs personnes de Blâmont et de tous les villageois des environs, qui sont accourus de quatre lieues, pour porter du secours. On doit surtout faire mention honorable de M. Guaita, directeur des manufactures de glaces de Cirey, qui étant arrivé à cheval, avec 60 de ses ouvriers, suivis d'une pompe, s'est précipité dans les flammes pour sauver un malheureux père de famille qui aurait été brûlé dans sa maison : la conduite généreuse de trois gendarmes de Blâmont mérite aussi des éloges. Au milieu du désastre, un charpentier de cette ville a manqué de périr en tombant en bas d'un bâtiment. On n'a à regretter la perte de personne.


  • La Tribune des départemens
    24 juin 1830

MEURTHE.
ELECTIONS.
Blamont, 18 juin. -Nous allons bientôt nous rendre à Lunéville pour les élections. Un n'a pas osé nous proposer de candidats ministériels ; notre président n'est pas éligible. Mais dans l'arrondissement voisin on emploie toutes sortes de manoeuvres. La gendarmerie parcourt les campagnes pour intimider les électeurs. Il en est un qui s'est vu menacé d'un procès correctionnel pour avoir dit à son curé qu'il ne voterait pas en faveur du candidat du ministère, parce qu'il craignait le rétablissement de la dîme. M. le sous-préfet de Sarrebourg, accompagné de l'inspecteur forestier et d'un garde général, vient de parcourir le canton de Richecourt afin de recruter des suffrages aux hommes du pouvoir. Ainsi, vous voyez que gendarmes, sous-préfets, inspecteurs, etc., négligent les services spéciaux auxquels ils sont préposés, pour ne s'occuper que de la grande affaire du moment. Mais je doute qu'ils retirent beaucoup de fruit de tant de peines. J'ai causé avec plusieurs électeurs ainsi travaillés, et ils m'ont paru dans les mêmes intentions qu'auparavant, c'est-à-dire fermement résolus à repousser les suggestions des apostoliques.


  • La Quotidienne
    20 novembre 1835

On écrit de Blâmont (Meurthe), à la Gazette de Metz :
«  Mgr. Donnet est arrivé à Blâmont le 2 novembre au soir; le coadjuteur a voulu présider lui même aux vêpres des morts, et adresser quelques paroles de saint aux nombreux fidèles qui remplissaient l''église. Son allocution a été vivement goûtée, et à Blâmont comme dans le reste du diocèse, on remercie ta Providence de ce qu'elle nous a envoyé un pontife si digne de remplacer celui que des événemens malheureux ont éloigné nous.
«  L'exil que Mgr. de Forbin Janson subit depuis tant d'années, n'a pas affaibli ce souvenir d'affection que lui gardent tous ceux qui ne sont pas égarés par d'injustes préventions ou par les clameurs des partis.
«  Mgr. le coadjuteur est reparti, le 3 novembre, pour Lutzelbourg pour y bénir la nouvelle église; de là Sa Grandeur est allée rendre visite à Mgr. l'évêque de Strasbourg. »


  • Gazette nationale ou le Moniteur universel
    7 novembre 1845

Nécrologie
Discours prononce par M. le marquis Targot, sur la tombe de M. le général comte Klein, pair de France.
C'est un triste, c'est un pieux devoir, messieurs, de venir, en présence d'une tombe entr'ouverte, dire la vérité à ceux qui ne sont plus!... Souvent on recule devant la nécessité d'apprécier les actes d'une vie, lorsqu'on n'a pas été témoin des circonstances qui les ont déterminés, quand surtout cette vie s'est écoulée au milieu des gloires, mais aussi des déchirements de la patrie !... Mais cette tâche devient douce quand on n'a que du bien à retracer, quand deux mots su disent pour la résumer : courage et loyauté.
Il eût appartenu à un des vieux compagnons d'armes du noble vétéran auquel nous rendons aujourd'hui les derniers devoirs de venir nous dire quel il fut lorsque la France fit un premier appel à ses défenseurs!... Mais, hélas ! le temps a enlevé ceux que la guerre avait épargnés! Le petit nombre de ceux qui ont survécu ne peut que s'associer de cœur à cette triste cérémonie La vie du général Klein appartient déjà par sa date à l'histoire de notre pays, et, à défaut de contemporains, permettez à un de ceux que, dans ses dernières années, il a honorés de son affection, de vous en retracer brièvement les traits les plus saillants,
Louis-Dominique Klein, né à Blamont, département de la Meurthe, en 1769, servait dans la maison militaire du roi Louis XVI, lorsque la révolution éclata. Lieutenant d'infanterie au 83e régiment en 1790, il passa dans un régiment de chasseurs à cheval, et se distingua à l'armée du Nord, où il devint adjudant général.
En 1793, sa brillante conduite à Maubeuge, à Fleurus, aux combats livrés sur la Meuse, l'Ourthe et la Roër, à la prise de Bonn, de Coblentz, à Jemmapes et à Valmy, lui valut le grade de général de brigade.
En 1795, il recevait les éloges publics du général en chef Jourdan, pour ses brillants services au passage de la Lahn ; commandant l'avant-garde du général Championnet dans la même année, il fait capituler Wurlzbourg, bat la cavalerie ennemie à Salzback.
Il pénètre à la tète de cinquante cavaliers dans la ville de Bamberg et y soutient un combat acharné contre les Autrichiens. Il se distingue encore aux combats de Langfeld, d'Albermansdorf et de Waleback.
En 1796, commandant l'avant-garde de l'armée de Sambre-et-Meuse, sous le général Beurnonville, il défait complètement, à la tète de 6,000 hommes, un corps de 11,000 Autrichiens, et est, pour cette action, nommé général de division.
En 1799, commandant en chef la cavalerie de l'armée du Rhin, il partage les travaux et la gloire de cette campagne avec le général Moreau.
En 1805, il se signale au passage du Danube, à Donowerth, à Verlingen, à Aibeck... Il faudrait, pour être exact, citer son nom à chacun des combats de ces mémorables campagnes : je ne rappellerai que le nom de trois batailles où le général Klein mit le dernier sceau à sa haute réputation : Austerlitz, Iéna, Eylau.
Il ne s'y surpassa pas; il fut ce qu'il avait toujours été, brave entre les braves...
L'empereur Napoléon, juste appréciateur du mérite militaire du général Klein, jugea qu'il était digne des plus hautes récompenses, car, en 1807, il était sénateur, comte de l'empire, grand-officier de la Légion d'honneur, gouverneur du palais impérial.
En 1814, le général Klein fut nommé pair de France.
La loyauté de son caractère, la justesse de son esprit le guidèrent dans sa carrière législative, comme elles l'avaient fait dans sa carrière militaire. Il fit partie, sous la restauration, de cette sage opposition qui illustra la chambre des pairs, et son vote éclairé sut encore servir son pays, quand les circonstances et son âge avaient sonné pour lui l'heure du repos.
Il salua avec bonheur la révolution de Juillet, qui venait réaliser les idées d'ordre et de liberté qui avaient été le désir et le but de toute sa vie
Qui de nous, messieurs, ne se rappelle, avec respect et affection, les exemples de dévouement au devoir, d'exactitude, malgré son grand âge, que nous donnait sans cesse le général Klein ?
Sa vie glorieuse dans sa partie militaire, pleine de droiture et de fermeté dans sa carrière parlementaire, n'avait jamais eu qu'un but, qu'un motif... l'amour du pays!... Celui-là, messieurs, ne trompe jamais, et c'est pour l'honorer, pour le glorifier, que nous nous sommes réunis autour de cette noble tombe.
Qu'il me soit permis, en terminant, de pénétrer un instant dans le sanctuaire de la famille... C'est là, messieurs que le général Klein était grand aussi, par sa modestie, sa simplicité, sa bonté... Cœur dévoué aux affections tendres, à l'amitié, comme il l'avait été à la gloire, à la patrie, il lui a été donné de se faire aimer des siens, comme il avait su se faire estimer de ses concitoyens et redouter des ennemis de son pays.
Ses dernières années se sont écoulées au milieu des affections et des soins de sa famille. Son grand âge n'avait pas refroidi son cœur; jusqu'à son dernier jour, il s'est associé aux joies et aux douleurs de son pays et de ses amis.
II est mort le 2 novembre, dans sa quatre-vingt-sixième année.
Repose en paix, illustre vétéran de nos plus vieilles phalanges rénovatrices, ta vie a été laborieuse el pure, que ta mémoire soit honorée !...
Dieu t'a donné une longue vie, mais le compte est facile à rendre, car tu as été brave, loyal et bon, depuis ta jeunesse jusqu'au jour de ta mort. Les vertus que tu as si longtemps pratiquées ont déjà trouvé là-haut leur récompense... Reçois ici les derniers hommages du respect et de l'attachement que tu as si bien mérités.


  • Le Commerce
    23 août 1846

Un incendie qui menaçait d'avoir les suites les plus désastreuses, a détruit à Blâmont (Meurthe), le dimanche 16 de ce mois, six maisons, et réduit à la misère dix-neuf ménages qui n'ont pu rien sauver de leur mobilier. On craignait beaucoup pour le collège, dont la toiture était déjà envahie par les flammes.


  • Gazette de Lyon
    4 décembre 1846

Vendredi 20 novembre une sorte d'émeute a éclaté sur le marché de Blâmont (Meurthe), à cause du haut prix des céréales. Les autorités de la ville sont accourues sur la place, et après quelques pourparlers assez orageux, force est restée à la loi. On a procédé à l'arrestation de quelques femmes.
«  C'est tris-bien de maintenir l'ordre, ajoute la Gazette de Metz, mais il faudrait aussi avoir égard à la détresse de la classe ouvrière, et la haute administration ne devrait pas se borner à des circulaires plus ou moins rassurantes. Il y a dans les campagnes certaines manoeuvres de spéculation qui mériteraient d'être mieux surveillées. »


  • La Gazette de France
    25 août 1852

Nous lisons dans le Journal de la Meurthe du 22 août :
«  Le chemin de fer est livré de nouveau à la circulation entre Nancy et le pont de Saint-Phlin. La voie a été réparée avec une activité extrême. La locomotive, le tender, deux wagons de première classe ainsi que des débris sont encore sur la place, mais on a déplacé les rails de manière à rendre le parcours libre. En même temps, on ouvre un aqueduc assez vaste pour assécher promptement, et à fond, toute cette partie de la voie.
L'état des blessés s'est encore beaucoup amélioré. Le conducteur des dépêches, le chef du train, le mécanicien, le chauffeur et le graisseur, si miraculeusement sauvés, ne donnent aucune inquiétude. M. Réau, comptable du chemin de fer de l'Ouest, l'un des deux voyageurs traités à l'hôtel du Commerce, a quitté Nancy ce matin, se dirigeant vers Strasbourg; M. Guillery va également de mieux en mieux. Nous avons aussi des détails circonstanciés sur la jeune domestique reçue à Saint-Charles. Elle a été hier entourée de sa famille, accourue d'Harbouey (canton de Blamont) L état de santé de cette malade est plus satisfaisant, l'intelligence reparait de plus en plus. On espère que l'affection cérébrale ne laissera aucune trace chez elle.
Dès que la dépêche télégraphique annonçant l'accident arrivé au chemin de fer a été transmise à M. le ministre des travaux publics, M. le ministre s'est mis en route pour venir à Nancy. Il est arrivé ici vendredi soir-et s'est rendu sur les lieux. M. le ministre est reparti pour Paris dans la matinée d'hier. ».


  • Le Phare de la Loire
    8 mai 1868

Un jeune enfant, Bazile-Victor Urbain, demeurant avec ses parents, meuniers à Saint-Martin, canton de Blamont (Meurthe), a disparu le 19 avril 1868. Signalement :
Agé de 3 ans, taille 80 ou 85 centimètres, cheveux et sourcils blonds, lèvres minces, teint coloré, larges épaules. Il répond au nom de Victor.
Dans le cas où cet entant serait découvert, prière de faire connaître aussitôt ce résultat au ministère de l'intérieur, direction générale de la sûreté publique, 3e bureau.


  • La Gazette de France
    23 juillet 1873

Le premier détachement de gendarmerie mobile est entré le 20 à Belfort. Aucune manifestation extérieure ne s'est produite. A Vouziers, les troupes françaises sont arrivées le 19 à neuf heures du soir -et ont occupé la ville en bon nombre.
Les premiers détachements de gendarmerie mobile destinés à Nancy, Lunéville, Blamont, Saint-Nicolas, Baccarat, Bar-le-Duc, Montmédy et Belfort sont arrivés dans de bonnes conditions et ont été installés sans incidents dans les locaux préparés pour eux.


  • Le Constitutionnel
    27 janvier 1875

AUTREPIERRE. On lit dans le Moniteur de la Meurthe.
On nous écrit d'Autrepierre qu'un affreux malheur vient de frapper une des familles les plus honorables de cette commune.
La veuve Perrin avait invité, mardi dernier, ses trois fils à dîner avec elle. La journée s'était très bien passée, lorsque, vers, six heures et demie du soir,-le plus, jeune, nommé Joseph, âgé, de vingt-sept, ans, en rentrant chez lui, s'est vu chercher querelle par son frère Léon. Après quelques paroles assez vives échangées entre eux, ce dernier, qui depuis longtemps déjà donnait des signes d'aliénation mentale, ayant saisi un couteau, en a transpercé son malheureux frère qui est tombé sur le coup et a succombé vingt-quatre heures après, au milieu des plus grandes souffrances.
Il emportera dans la tombe les regrets de tout le monde, car il était aimé et estimé de tous ceux qui l'ont connu.
Le coupable a été arrêté le lendemain. Il laisse dans la plus grande misère une femme malade et trois enfants en bas âge.


  • La Presse
    9 juin 1876

TRIBUNAUX
COUR D'ASSISES DE MEURTHE-ET-MOSELLE
Meurtre. - Incendie et vol. - L'acte d'accusation expose les faits suivants :
Le 10 novembre 1875, une maison, sise à Autrepierre, habitée par le sieur Jeanjean, âgé de soixante-douze ans, était consumée par un incendie, entre huit, et neuf heures du soir. Le propriétaire avait passé toute la journée à Blâmont, au mariage d'un de ses fils; on n'avait pas allumé de feu depuis la veille ; de toute la famille, Prosper Rémy Louis, qui est le gendre de Jeanjean, avait seul refusé d'aller à la noce de son beau-frère.
Des affaires d'intérêt l'avaient presque brouillé avec son beau-père ; sa femme est fille d'un premier lit de Jeanjean, et il accusait celui-ci de vouloir avantager les -enfants du second lit. Dans la famille-on l'estimait si peu, qu'avant de partir pour Barbas, le père Jeanjean, sur le conseil de ses enfants, avait caché dans là cheminée une somme d'argent qu'il possédait, pour la dérober aux recherches de Louis qu'on croyait capable de venir la prendre.
Quelques minutes avant l'incendie, deux jeunes gens avaient vu un homme de la taille et de l'apparence de Louis dans les environs de la maison Jeanjean; cet homme avait des allures suspectes.
Quant à lui, il ne vint à l'incendie qu'une heure après le commencement, et quand tout le village y était déjà, ainsi que des habitants des communes voisines ; il ne prit aucune part au sauvetage. Enfin sa femme déclarait quelques jours après à une autre fille de Jeanjean, la femme Gossner, que son mari se réveillait presque toutes les nuits rêvant feu et maisons incendiées.
Toute la commune et le père Jeanjean, en tête, accusaient Louis d'être l'auteur du désastre.
Le 17 décembre suivant, le père Jeanjean qui avait été habiter chez les Gossner, fut laissé seul à la maison par ceux-ci, qui allaient à Blâmont pour affaires. Gossner était parti à sept heures du matin, après avoir déjeuné avec son beau-père. Vers onze heures et demie, la femme Louis ayant eu affaire dans cette maison avec un étranger, ouvrit la porte et la referma aussitôt en poussant une exclamation ; elle venait de voir le corps de son père pendu à une clef d'armoire par un mouchoir qui lui serrait lé cou. Croyant à un suicide, elle écarta sous un prétexte quelconque, son compagnon, pour cacher, dit-elle, le déshonneur de sa famille. Puis elle rentra, décrocha le cadavre et l'étendit par terre dans la chambre après avoir caché le mouchoir. L'examen du corps montra à la tête une fracture considérable due à un instrument contondant, et qui avait suffi pour occasionner la mort ; les médecins rejettent toute Idée de suicide ; la mort est certainement due à un meurtre.
Louis était entré chez son beau-père après le départ de Gossner.
L'opinion publique l'accusa aussitôt ; le lendemain,-la justice saisit chez lui une paire de sabots, dont l'un était tâché de sang ; il ne put expliquer la présence de ce sang sur son sabot. De plus, un gendarme le surprit au moment où il cachait des pièces de 5 fr. qui provenaient de son beau-père, comme le prouvent des taches produites par l'incendie du 10 novembre.
Louis était craint dans la commune ; en 1865, il avait essayé d'étrangler un de ses oncles ; celui-ci, encore vigoureux, s'était défendu, mais n'avait rien osé dire ensuite, si ce n'est à quelques camarades que la crainte empêcha, aussi de parler.
Louis est un homme de taille moyenne, robuste,-cheveux noirs, teint bilieux; il a l'air sournois. Il nie froidement les faits relevés contre lui.
Le verdict du jury est affirmatif sur les questions da meurtre et de vol, négatif sur la question d'incendie.
La cour condamne Prosper-Remy Louis à la peine des travaux forcés à perpétuité.


  • Le XIXe siècle
    27 décembre 1875

Chronique des Départements
Lunéville. - On lit dans le Journal de Lunéville :
Un nouveau crime vient de jeter la consternation dans la population d'Autrepierre (canton de Blamont).
M. Jeanjean, vieillard de soixante-douze ans, a été trouvé mort, vendredi, dans sa maison ; il avait été frappé de plusieurs coups à la tête.
L'assassin n'est pas encore connu.
La justice s'est transportée samedi sur le théâtre du crime.
On ne sait pas encore absolument s'il y a eu un crime. Ce qui fait naître des doutes, pourtant, c'est que cette mort prématurée est survenue pendant que les gendres de M. Jeanjean étaient à Blâmont et que la femme de ce vieillard n'était pas auprès de lui.
Il y a quelque temps le feu avait pris dans un immeuble qui lui appartenait.


  • Le Gaulois
    7 mai 1882

DEPARTEMENTS
NANCY, 6 mai. Mme de Rozière, née de Klopstein, s'était rendue mardi dernier à Blâmont pour être marraine d'un enfant de Mme de Gonneville, sa fille, et le soir du même jour elle était partie, en voiture pour rejoindre, à Baccarat, son autre fille, Mme Michaut., t
A l'arrivée de la voiture à Baccarat, M. Michaut en ouvrant la portière, trouva Mme de Rozièrè morte. Mme Michaut, qui est en couches ignore encore de même que Mme de Gonneville la mort subite de leur mère.


  • La République française
    9 février 1883

TRIB. de SIMPLE POLICE de BLAMONT
L'abbé Péché
Le tribunal de simple police de Blâmont (Meurthe-et-Moselle) vient de condamner à trois jours de prison l'abbé Péché, des servant de Veho, coupable d'avoir «  exercé de nombreuses violences » sur des enfants de la commune qui suivaient le catéchisme.


  • L'évènement
    17 mai 1883

NANCY, 14 mai. - Hachair, cultivateur à Barbas, près Blamont, accusé d'avoir étranglé sa mère, a été reconnu coupable par le jury et condamné à mort aujourd'hui.
L'exécution aura lieu à Nancy.


  • Gil Blas
    19 mai 1883

Nancy, 15 mai. - Une scierie, valant six mille francs et appartenant à M. Mathis de Grandseille, à Blâmont, a été brûlée accidentellement. Les pertes sont couvertes par une assurance.


  • La Gazette de France
    10 décembre 1885

INFAMIE RÉPUBLICAINE
On n'a pas oublié, écrit l'Express du Pas-de-Calais, que le préfet a fait expulser M. l'abbé Friant, vicaire de Gombrin, comme «  étranger » et ennemi de la sûreté publique.
Les journaux républicains, approuvant les termes de la mesure administrative, n'ont pas manqué de dire que M. l'abbé Friant n'avait pas voulu opter pour la France et que l'on avait très bien fait de l'expulser.
Nous avons protesté en disant qu'au nom de ses enfants mineurs, Mme Friant avait opté pour la nationalité française. Voici une pièce qui confirme notre assertion et qui fera rougir, - nous l'espérons du moins pour eux, - ceux qui ont voulu jeter l'odieux d'un manque de patriotisme sur un très digne prêtre, dans lequel ils dénonçaient et frappaient sans motifs l'adversaire politique :
MAIRIE de SAINT-GEORGES
Nous, soussigné, François Georges, maire de la commune de Saint-Georges, arrondissement de Sarrebourg, département de la Lorraine (Alsace-Lorraine), certifions que feue Callais, Marie-Thérèse, alors veuve du défunt Friant, Louis, de son vivant, cultivateur en cette commune, a le 12 septembre 1872, devant le directeur de l'arrondissement, opté pour la nationalité française pour elle et ses deux fils, Louis, né le 29 janvier 1853, et Ernest, né le 5 août 1855, et que cette vaillante femme, si française de cœur et de sang, a transféré son domicile au village d'Amenoncourt où elle est restée près de deux mois.
En foi de quoi, nous avons délivré le présent certificat pour servir que de droit.
Saint-Georges, le 19 novembre 1885.
Le Maire. F. Georges.


  • La Croix
    12 décembre 1885

L'ABBE FRIANT
On se rappelle ce prêtre alsacien si français de cœur et de naissance qu'on a expulsé en Belgique sous prétexte qu'il y avait eu un vice de forme dans sa naturalisation.
Mme Friant avait opté pour ses enfants mineurs, voici une pièce de la mairie de Saint-Georges qui atteste le fait énergiquement,
Mairie de SAINT-GEORGES
Nous, soussigné, François Georges, maire de la commune de Saint-Georges, arrondissement de Sarrebourg, département de la Lorraine (Alsace- Lorraine) certifions que feue Caillais, Marie-Thérèse, alors veuve dit défunt Friant Louis, de son vivant cultivateur en cette commune, a, la 12 septembre 1872, devant le directeur de l'arrondissement opté, pour la nationalité française pour elle et ses deux file, Louis, né le 29 janvier 1853, et Ernest, né le 5 août 1855, et que cette vaillante femme si française de cœur et de sang, a transféré son domicile au village d'Amenoncourt où elle est restée près de deux mois.
En foi de quoi noue avons délivré le présent certificat pour servir que de droit.
Saint-Georges, le 19 novembre 1885,
Le Maire, F. Georges.
Voilà un maire qui sera révoqué.
Quant aux expulseurs, ils eussent mieux fait de dite à ce bon prêtre: «  vous nous gênez, partez » que de chercher des vices de forme après tant d'année ».


  • Gazette nationale ou le Moniteur universel
    1er décembre 1886

Bulletin nécrologique. - Lundi ont eu lieu les funérailles d'un artiste d'un grand talent, qui vient de s'éteindre à 57 ans, succombant aux étreintes d'une maladie implacable, dont il était atteint depuis quelques années, maladie qui s'était aggravée par suite de profonds chagrins.
Edouard Lièvre, dont le nom est bien connu du monde artistique et des riches amateurs, avait perdu une fille de douze ans, charmante enfant qu'il adorait. A cette mort succéda celle de sa femme, et le malheureux artiste resta avec deux enfants en bas âge, dont l'avenir l'inquiétait, et sur lesquels il avait reporté toute l'affection qu'il avait eue pour celles qu'il avait perdues. La mort est venue briser ses espérances et ses rêves.
Lièvre était né à Blamont, dans la Meurthe. Il était élève de Couture. Un remarqua bien vite ses œuvres aux différentes expositions. Il était dessinateur, peintre et graveur, comme ce grand maître de la Renaissance que nous n'avons pas besoin de nommer, qui était, lui, peintre, sculpteur et architecte.
Il publia plusieurs grands ouvrages, entre autres : la Collection Sauvageot et les Collections célèbres d'oeuvres d'art. Ces publications, classées à présent, resteront comme un des plus beaux spécimens de l'art moderne : tous les dessins, faits par lui, gravés par lui, brillent par le choix des objets qu'ils représentent, autant que par la finesse de leur exécution.
Lièvre, comme Jules Jacquemart, est enlevé prématurément â l'art, par une maladie qui ne pardonne pas, la maladie de poitrine, au moment où, entouré, aidé dans ses travaux par d'habiles artistes, ses amis pour la plupart, Il allait mener à bonne fin des œuvres à l'exécution desquelles la vie d'un seul homme n'aurait pas suffi.
Il s'était adonné à la spécialité du meuble d'art, et nous pourrions citer les noms des riches heureux qui ont pu se rendre acquéreurs des merveilles créées par lui, merveilles, en vérité, car rien ne sortait de ses mains qui ne fût Irréprochable et digne de l'admiration de tous.
Nous savons qu'il meurt en laissant chez lui un nombre assez considérable d'œuvres exquises par la délicatesse des formes, le fini du travail, qui rivalisent avec les plus beaux modèles dont il s'était inspiré.
Leur place, à notre avis, serait dans un musée français, afin que nos artistes modernes les eussent toujours sous les yeux; mais il est à craindre qu'elles ne passent à l'étranger et que l'Angleterre, qui nous a enlevé déjà tant de merveilles, nous ravisse encore celles-ci. Ce serait bien regrettable.
Le grand rabbin Zadoc Kahn a retracé, en termes émus, la vie de ce grand et bon artiste, au cimetière Montmartre, où l'inhumation a eu lieu. Après lui, un ami particulier d'Edmond Lièvre a prononcé quelques mots touchants.
Il est à regretter que, par excès de modestie, sans doute, Lièvre n'ait pas voulu qu'on envoyât de lettres de faire part. Un simple avis, dans les journaux, devait être Inséré. C'était, paraît-il, sa volonté expresse; et la famille, respectueuse de cet ordre suprême, a dû, à son grand regret, s'y conformer.


  • L'Univers israélite
    1er décembre 1886

Nous apprenons avec regret la mort de M. Edouard Lièvre, décédé en son domicile, à Paris, le 26 novembre dernier. Né à Blamont (Meurthe-et-Moselle), chevalier de la Légion d'honneur et depuis longtemps « hors concours», M. Lièvre était un de nos peintres les plus distingués et avait su se faire une belle place dans la pléiade d'artistes qui honorent le judaïsme français.
Ses ouvrages sur l'art du mobilier sont devenus classiques. On cite également ses remarquables portraits du comte de Paris, de la baronne James de Rothschild, etc.


  • Express
    10 janvier 1887

Sarrebourg. -On lit dans L'Eclaireur de Lunéville: «  Les débats du procès du sieur Mézière, l'ex-banquier de Blâmont, se sont ouverts le 5, devant le tribunal correctionnel de Lunéville, en présence d'une affluence considérable. Me Lallement, avocat à Nancy, est assis au banc de la défense. M. Michelet, substitut, occupe le siège du ministère public; après avoir dépose ses conclusions tendant à la condamnation de Mézière pour s'être livré è des dépenses exagérées, étant en état de faillite, et avoir établi des inventaires fictifs, l'organe du ministère public requiert l'audition de M. Bloch, syndicat de la faillite. M. Bloch donne des explications, desquelles il résulte qu'il lui a été impossible de se rendre compte de la situation personnelle de Mézière, parce qu'il n'a trouvé aucune indication sur ses livres de comptabilité, contrairement aux exigences de la loi. Le tribunal écarte le chef de «  dépenses personnelles excessives», mais retient celui de «  dépenses de maison excessives » et d' « irrégularités dans la tenue des livres de la maison de banque ».
En conséquence, le tribunal condamne Mézière à 3 mois de prison. On sait que la durée de la prison préventive subie par l'ex-banquier était d'un peu supérieure à 3 mois.


  • Express
    24 juillet 1887

Deutsch Avricourt. - Dimanche matin un jeune homme âgé de 20 ans, venant de France, se rendit auprès du gendarme de service à Deutsch-Avricourt et lui annonça que son avoir lui avait été volé au passage de la frontière. Le gendarme, en visitant les papiers du jeune homme, apprit que ce dernier avait été pendant assez longtemps professeur dans un établissement dirigé par les jésuites. En dehors de plusieurs certificats, il possédait encore un livret de caisse d'épargne de 120 m. Les gestes désordonnés du malheureux jeune homme indiquaient suffisamment qu'il ne jouissait pas de ses facultés mentales. Il fut renvoyé au commissaire spécial de police d'Igney-Avricourt. Dans l'après-dîner, le malheureux quitta la gare et grimpa sur un peuplier sur la route de Blâmont, où il se mit à pérorer. Des passants le prièrent de descendre, mais subitement l'infortuné perdit l'équilibre et vint s'abattre sur le sol; il était mort. Dans la journée de lundi, le frère du défunt, habitant !e pays de Saverne, est arrivé pour réclamer le cadavre.


  • Le Petit Provençal
    2 avril 1892

Nancy, 1er Avril, soir.
Il y a deux jours, la maison Isay, Bechmann, Zeller et Cie, à Blamont, a reçu une lettre anonyme, non affranchie, portant sur l'enveloppe deux cachets de la poste de Nancy et contenant la menace suivante : «  votre maison et vos magasins sauteront à la dynamite le 1er avril prochain. Mort aux juifs ! - un anarchiste. » Celle affaire se réduit probablement à une mystification ; quoi qu'il en soit, les intéressés et les autorités locales ont organisé un service de surveillance.


  • Le Petit Courrier de Bar sur Seine
    15 juin 1894

Quatre soldats noyés
Châlons-sur-Marne, 11 juin.
Quatre soldats de la 6e section d'ouvriers d'administration, en garnison a Châlons, faisaient une partie de canot sur la Marne; après s'être arrêtés quelque temps dans un cabaret de Sarre, les passagers, un peu pris de boisson, s'étaient, embarqués et dansaient ou gesticulaient dans leur embarcation. Soudain un des militaires tomba à l'eau, faisant chavirer le canot ; ses compagnons furent précipités à leur tour dans la Marne, où ils disparurent.
Un témoin de l'accident, M. Fizen, garde-pêche, au lieu dit «  Le Radois », monta dans une barque pour leur porter secours, aidé de plusieurs personnes ; mais ce ne fut que quelques heures plus tard que l'on put retirer les cadavres de trois de ces infortunés.
Les victimes de cet accident étaient les nommés Devot, âgé de vingt-trois ans, né à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle), caporal-tailleur; Hiblot, âgé de vingt-trois ans, originaire de Montmédy (Meuse), caporal-cordonnier; Réder, âgé de vingt-quatre ans, soldat de 1re classe, né à Mangiennes (Meuse).
On ne connaît pas encore le nom de la quatrième victime, qui n'a pas été retrouvé.
 


  • Express
    2 mai 1896

Etude de Me Triboulot, notaire à Lunéville.
A VENDRE A L'AMIABLE
Usine dite le Moulin des Champs
Cette usine, située à Blamont (Meurthe-et-Moselle), sur la rivière de Vezouze, à proximité de la gare de Blamont, comprend :
1° Force motrice hydraulique d'environ 40 chevaux, force à vapeur produite par un moteur neuf de 50 chevaux (type Corlif, construction Berger-André), le tout dispose pour pouvoir être doublé;
2° Bâtiment» Industriels, magasins, maison de direction, 20 logements d'employés et d'ouvriers, le tout en bon état;
3° 12 hectares environ de prés, terres, jardins et surfaces bâties.
Pour tous renseignements, s'adresser à M. D. Hausen, propriétaire à Blamont, ou à Me Triboulot, notaire à Lunéville.
 


  • La Liberté
    27 juin 1898

MADAGASCAR
[...] Le général donne toujours des consultation» coloniales ou commerciales à tous ceux qui ont recours à ses lumières. Il vient d adresser à MM. X..d'Amiens, une lettre dont voici la partie principale et didactique :
«  Par votre lettre du 18 mars dernier, vous m'avez demandé de vous fournir des renseignements au sujet de l'importation, dans la colonie, d'un article «  velours de coton » pour lequel vous êtes désireux de trouver un nouveau débouché.
La population européenne ne semble pas assez nombreuse à Madagascar, pour permettre à un fabricant de la Métropole d'y importer, avec quelque chance de réussite, des velours en coton. Le velours n'a donné lieu, jusqu'à ce jour, qu'à une vente tris restreinte.
Il n'y a pas à songer, d'ailleurs, à écouler cet article dans la population indigène de la cote, dont les goûts sont encore très primitifs.
Au cas où vous tenteriez l'importation de votre article velours, il serait bon, je crois, d'en faire l'envoi en pièces et d'y joindre quelques vêtements de confection, qui pourraient peut-être trouver acheteurs parmi les Européens habitant Tananarive
(ils sont au nombre de 700, sans compter la troupe et les fonctionnaires). »
Il parait que les imaginations d'Amiens ne sont pas seules à être hantées par ces visions veloutées, car six jours après cette lettre, qui est DU 13 de ce mois, notre Journal officiel contenait l'avis suivant : «  MM. les commerçants et colons sont prévenus qu'une collection très variée d'échantillons de velours de coton teints unis et teints imprimés de fabrication française, provenant de la manufacture de MM. Isay, Bechmann, Zeller et Cie, fabricants à Blamont (Meurthe-et-Moselle), est exposée au musée commercial de Tananarive ouvert tous les jours, de deux heures à quatre heures du soir). »


  • Gil Blas
    29 mai 1899

Les Vétérans
On télégraphie de Blamont qu'à l'occasion de la réception de son drapeau, la 320e section des Vétérans a organisé une grande fête patriotique avec le concours de la compagnie de sapeurs-pompiers et de la Société de musique la Blamontaise. La ville était entièrement pavoisée.
A une heure et demie, la fanfare et les membres du conseil de la section sont allés recevoir à la gare les invités ainsi que les délégués du conseil général de la Société, puis à deux heures et demie il y a eu remise des titres et des insignes aux nouveaux membres dans une salle de l'Hôtel de Ville. Le maire a prononcé quelques paroles patriotiques et a souhaité la bienvenue aux autorités du département.
La Blamontaise a exécuté quelques morceaux de son répertoire et les élèves des écoles communales ont entonné des chants patriotiques.
Alors, M. le commandant Schpeck, délégué du conseil général, s'est avancé vers les vétérans massés sur la place et a remis le drapeau au milieu de l'émotion générale.
Un cortège s'est formé immédiatement : la compagnie des pompiers, les vétérans, puis les conscrits de la classe 1898 sont allés défiler devant le monument élevé à la mémoire des soldats morts en 1870-71, puis, traversant la ville par la place Carnot, les rues Traversière et du Château, sont venus reconduire le drapeau à l'Hôtel de Ville, où il a été déposé.


  • Gazette nationale ou le Moniteur universel
    11 juin 1900

CÉRÉMONIES PATRIOTIQUES
L'inauguration du monument élevé au cimetière de la ville de Blamont (Meurthe-et-Moselle), en souvenir des enfants du canton morts au champ d'honneur, a eu lieu ce matin, sous la présidence d'honneur du général Marin.
A dix heures, un service solennel a été célébré à la cathédrale, puis, après l'inauguration, un grand défilé des Sociétés patriotiques et des vétérans a été effectué devant les autorités civiles et militaires.
Un banquet a ensuite réuni, à l'hôtel de ville, vétérans et invités.


  • Le Journal
    17 septembre 1900

DANS L'EST
Blamont, 16 septembre.
Pour cette cinquième journée des manœuvres, trois partis sont en présence.
D'une part, la 22e brigade (général Michel) est cantonnée à Balmont et doit se retirer vers Lunéville. Elle a pour mission de retarder la marche d'une colonne-ennemie signalée à Cirey (21e brigade, général Deckherr). Quant aux chasseurs à pied (général Dalstein), ils forment un troisième parti qui doit, ainsi que la 21e brigade, marcher dans la direction générale d'Ogeviller.
Ces deux directions de marche permettent de prévoir «  a priori» que, d'une part, la 21e brigade se heurtera, au sud de Blamont, à la 22e et que les chasseurs à pied, ralliant au canon dès que l'action sera engagée, viendra soutenir la brigade amie (la 21e) et menacer le flanc droit de l'adversaire.
En somme, la retraite de la 22e brigade eùt pu se présenter dans des conditions difficiles si le général Michel, prenant position au sud de Blamont (de Blamont ou Barbas. et le bois Benal), s'était proposé d'attendre sur ces très belles positions l'attaque de la 21e.
Dans ces conditions, en effet, il eût été facile aux chasseurs à pied de déborder le général Michel sur sa droite par Ancerviller ; puis, accentuant encore ce mouvement, de menacer complètement sa ligne de retraite en se portant sur Domevre et Ogeviller.
Il est donc très intéressant de constater comment le général Michel a manoeuvré.
Prenant position au sud de Blamont sur un front restreint (du bois de Trion à la cote 345), il a placé sa réserve non pas sur la rive droite de la Vesouze, mais sur la rive gauche.
Cette disposition initiale indiquait clairement que son intention était de se retirer par la rive droite de la Vesouze et c'est bien là ce qu'il fit, en effet.
Après avoir pendant quelque temps maintenu sur son front la 21e brigade, le général Michel, dès qu'il fut avisé de l'approche des chasseurs à pied, donna l'ordre de se replier sur Lunéville par Verdenal. Il éludait ainsi toute difficulté, les ponts de la Vesouze étant tenus par ses détachements.
Quant la brigade de chasseurs, c'est en pure perte assurément qu'elle s'était redressée pour marcher au canon, puisqu'il n'y avait entre elle et la Vesouze que des détachements de maigre importance, bien qu'ils aient suffi à entraîner les chasseurs à un complet déploiement (3 bataillons sur 4).
Après avoir-fait ainsi dans les terres labourées, particulièrement dures, et en formation déployée, plusieurs kilomètres, il ne restait plus au général Dalstein qu'à se redresser dans la direction de Lunéville et à saisir, s'il était possible, d'un des ponts de la Vesouze, opération aléatoire, car, dans cette course au clocher sur Lunéville, la 22e brigade tenait la corde et, de plus aussi, les hauteurs.
Un incident assez curieux est à signaler : Vers sept heures et demie du matin, les trois brigades entendirent du canon vers le nord. On eût pu croire un instant à l'existence d'un quatrième parti.
C'était le canon allemand qui grondait, comme hier.
J'ai eu l'honneur de rencontrer, à Domevre, le directeur des manœuvres, général de Cornulier-Lucinière, et de m'entretenir assez longuement avec lui. Le vigoureux commandant de la 11e division est enthousiasmé de ses troupes, et il y a de quoi.
Il a écourté les opérations d'aujourd'hui, en raison de la chaleur et des grosses fatigues de la veille.
Ce fût une sorte de demi-repos. On se rattrapera demain !


  • La Presse
    21 décembre 1900

Nos généreux financiers
L'ADMlNlSTRATION DE M.CAILLAUX
Une fraude de douane. - 400,000 francs d'indigo. - Transaction bizarre.
On ne donne qu'aux riches.
Depuis quelques semaines, des bruits, très vagues d'ailleurs, circulaient au Palais Bourbon et visaient l'administration des finances. Plusieurs députés de la région du Rhône laissaient entendre qu'une grosse fraude en matière de douane avait été constatée et qu'en cette affaire les collaborateurs de M. Caillaux n'avaient pas fait tout leur devoir.
Ces rumeurs viennent de prendre corps. Un de nos confrères, réputé pour la violence, et parfois l'exagération de ses écrits, a mis hier les points sur les i. Il accuse le comité des transactions au ministère des finances d'avoir trahi les intérêts du Trésor en faisant remise à une Compagnie allemande pour la fabrication de l'indigo d'une condamnation au paiement de 413,000 francs pour fausses déclarations aux douanes.
Le ministre des finances, responsable des actes de son administration, mérite-t-il les reproches qui lui sont adressés? C'est ce que nous avons recherché par une enquête approfondie, tant auprès des accusateurs que des personnalités mises en cause.
L'un des députés du Sud-Est nous a ainsi exposé les faits.
- L'article d'hier est absolument la vérité. Oui, il est exact que depuis un certain nombre d'années la société allemande Budische Anilin und Soda Fabrik, de Ludwigshafen, et qui a une succursale dans le -Rhône, a bénéficié, grâce à l'incurie de l'administration des douanes, d'une somme de 413,000 francs, grâce au stratagème suivant :
Là Société déclarait.son indigo, extrait du goudron de houille, dit «  indigo synthétique » comme indigo naturel ayant passé par les entrepôts d'Europe, et payait de ce fait un droit de 25 francs par 100 kilog. alors qu'elle aurait dû payer le droit applicable aux dérivés du goudron de houille, soit 100 francs par quintal.
Or, malgré un jugement régulier du juge de paix de Blamont, malgré l'aveu complet des fabricants allemands, le comité de transaction des finances a bénévolement décidé, qu'il ne réclamerait aux délinquants qu'une amende de 2,750 francs, abandonnant ainsi les 413,000 francs dont les roublards Teutons avaient frustré le Trésor.
Remarquez que des concurrents français existent dans notre région du Rhône et qu'ils sont à bon droit surpris, et écœurés de voir de quelle façon l'administration des finances françaises défend les contribuables et l'industrie nationale.
A cela, qu'allait répondre l'administration incriminée ? Nous sommes en mesure d'énumérer ses arguments, tous ses arguments, certain de n'être pas démenti par les bureaux des douanes ni par le ministre des finances, ni par la Compagnie allemande :
- Oui, l'administration des douanes et le comité des transactions ont été saisis des erreurs regrettables qui ont donné lieu à de multiples expéditions.de la Société de Ludwigshafen. Mais on ignorait complètement que les progrès de la: science -avaient-permis à la fabrication allemande d'extraire du goudron de houille un indigo semblable à celui de provenance exotique. On se bornait donc sur la foi des déclarations de l'expéditeur à appliquer, le tarif fixé pour les indigos entreposés dans les pays d'Europe, c'est-à-dire 25 francs le quintal.
Ce n'est que récemment, sur un avis du ministère du commerce, que l'administration des douanes fut prévenue. Aussitôt, elle formula ses réclamations. Les expéditeurs firent valoir leur bonne foi. «  Notre indigo, ont-ils dit, est exactement semblable, chimiquement, à l'indigo exotique. Nous n'avons donc jamais pensé que nous fraudions » au détriment du Trésor français.
Le comité des transactions a admis la bonne foi (!). Mais, s'il n'a pas exigé le paiement de la valeur des marchandises introduites en France, il a réclamé le paiement du droit de 100 francs le quintal sur lesdites marchandises, récupérant ainsi une somme de 70,000 francs.
De son côté, la Compagnie allemande, heureuse de s'en tirer a si bon compte, a acquiescé, sans même vouloir profiter de la prescription acquise aux expéditions faites antérieurement aux trois dernières années.
Nous enregistrons impartialement les explications qui-précèdent. -De notre enquête, il résulte que l'administration des finances a fait preuve d'une mansuétude extrême à l'égard de nos concurrents de l'étranger, car, en droit, elle pouvait, sinon confisquer les marchandises, pour la plupart livrées depuis longtemps aux destinataires, du moins réclamer davantage que l'amende dérisoire de 2,750 francs.
Peut-être M. Caillaux sera-t-il appelé à s'expliquer là-dessus prochainement.


  • La Tribune de l'Aube
    21 janvier 1902

BAR-SUR-SEINE
Audience du 16 janvier 1902. - [...]
Baptiste Nicolas-Augustin dit Massacrot, âgé de 39 ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), berger à Villiers-sous-Praslin, a été condamne à 100 francs d'amende et aux dépens pour chasse à l'aide de collets, engins prohibés.


  • L'Auto
    28 janvier 1902

LUNÉVILLE-BLAMONT
Un service public d'automobiles
Hier a été inauguré un nouveau service public par automobiles de Lunéville à Blamont, soit 29 kilomètres.
Blamont est un gros bourg chef-lieu de canton qui se trouve sur la Vezouse et qui compte environ 2,000 habitants.
Le chemin de fer n'y arrive que par un assez long détour vers Igney-Avricourt, où l'on quitte la grande ligne de l'Est pour prendre la ligne de Cirey.
Lunéville, est, on le sait, le siège de la grande usine d'automobiles de Diétrich.
De là à l'établissement d'un service public par automobiles en suivant la belle route qui longe le cours de la Vezouze, il n y avait qu'un pas.
Il fut franchi hier.
C'est hier, en effet, qu'à été inaugure le service public organisé par la Société de Diétrich.
On a pu voir l'un de ces omnibus au dernier Salon. Ce sont quatre omnibus de 12 chevaux à 12 places pourvus-du moteur bien connu de la maison. Les omnibus prennent avec bagages à main 12 voyageurs.
Le trajet se fait en une heure, ce qui est une jolie vitesse moyenne.
Le prix du transport est de 9 centimes 1/2 par kilomètre pour chaque voyageur, ce qui est le prix du voyageur de 1re classe sur le chemin de fer. Le port des bagages varie, suivant leur dimension, entre 0 fr. 25 et 1 franc.
Le service a été inauguré par un pied de neige, ce qui n'a pas empêché l'omnibus de faire gaillardement le trajet.
Le maire de BIamont et tout le conseil municipal ont reçu les premiers voyageurs et ont fait une chaude ovation à MM. le baron de Diétrich et du Turckheim qui avaient tenu à accompagner leur enfant.
G. P.


  • L'Espérance
    9 février 1902

Contribuables, à vos poches I
Un certain nombre de contribuables ont déjà reçu leurs feuilles de contribution, car le gouvernement manque de fonds - ce n'est un secret pour personne - et il est pressé de remplir ses caisses vides, surtout à la veille des élections.
Mais quelques-uns d'entre eux ont éprouvé une surprise désagréable ; ils ont constaté que leur cote mobilière était augmentée dans de fortes proportions.
Le Journal de Lunéville nous apprend que dans les divers cantons de cet arrondissement, dans les arrondissements voisins, dans les Vosges, dans tout l'Est enfin, c'est un tollé général contre le gouvernement.
Ainsi, à Lunéville, l'augmentation de la cote mobilière est do 50 %, à Blamont de 49, à Bayon de 36, à Tinville de 42 Bref, l'augmentation dans les villes supérieures à 1,000 habitants atteint environ 50 %. Nous comprenons que les contribuables ce cette région la trouvent mauvaise.
L'administration centrale allègue que cette augmentation est due à la loi du 10 juillet 1901, qui a modifié l'ancienne répartition de la contribution mobilière et que, si le département de Meurthe-et-Moselle est augmenté de près de 150.000 francs, d'autres départements ont été dégrevés. Ce n'est pas là une consolation pour ceux qui sont invités à payer.
Mais, ce qu'il y a surtout d'intéressant à constater dans cette répartition, c'est la manière dont elle s'est opérée. Les influences politiques n'y ont certainement pas été étrangères.
La preuve, c'est qu'en Meurthe-et-Moselle les arrondissements sur lesquels porte exclusivement l'augmentation de la cote mobilière ont tous des députés antiministériels. Au contraire, le seul arrondissement dégrevé a un député ministériel, celui de Toul.
Cette augmentation des impôts produit une vive irritation dans toute la région de l'Est.
A Saint-Nicolas, l'administration municipale fait circuler une réclamation que les contribuables couvrent de signatures. A Charmes, la municipalité a mis un registre à la disposition des nombreux protestataires. Il est probable que ce mouvement va se généraliser, mais il n'est pas fait pour attirer les sympathies des habitants au gouvernement.
Déjà, les populations de l'Est sont franchement hostiles au ministère Dreyfus et aux députés qui forment sa majorité. Ces procédés ne leur feront pas changer leur manière de voir.
Notre confrère de Lunéville, qui nous signale ces faits instructifs, s'écrie : «  Contribuables on vous vole. Sus aux voleurs ! Montrez aux autocrates dreyfusards que vous n'êtes point des serfs, mais des hommes libres. »
Nous doutons que les braves contribuables de l'Est obtiennent satisfaction : ils ne sont pas assez ministériels et chacun sait qu'avec le gouvernement que nous avons le malheur de posséder, on n'obtient justice que si l'on montre patte rouge.


  • Le Journal
    22 décembre 1902

CINQUIEME SALON DE L'AUTOMOBILE & DES SPORTS
LES AUTOMOBILES DE DIETRICH
Grande nef -Stands 4 et 12
Ce fut un étonnement, au printemps dernier, lorsqu'on vit apparaître les nouvelles voitures de Diétrich, construites avec la licence de brevets Turcat-Méry, les célèbres constructeurs marseillais. Les voitures de Diétrich ont -eu une saison merveilleuse. Tandis que dans la Caravane des poids lourds elles obtenaient le premier prix et amenaient cinq véhicules, voitures de livraison, camions, de Paris à Monte-Carlo, les véhicules, de tourisme obtenaient un succès non moins vif.
La course de côte de Spà, courue sur la fameuse côte de Spa à Malchamps, revenait à une voiture à 4 places, conduite par M. de Brou et construite par les célèbres ateliers de Lunéville.
Le seul service public régulièrement organisé et fonctionnant à la satisfaction de tous l'était par la maison de Diétrich, de Lunéville, à Blamont.
Ces succès réitérés ont d'ailleurs une cause très simple : c'est qu'il n'existe pas de véhicule plus pratique et plus robuste que la voiture Diétrich à quatre cylindres verticaux, dont tout le mécanisme moteur est disposé sur le châssis, de façon à être accessible avec la plus grande facilité. Or, sur route, tous les touristes le savent, c'est la complication des organes qui est, on peut l'affirmer, «  la mère des pannes et des ennuis ». Un coup d'œil jeté sur l'ensemble de la voiture de Diétrich permet de constater que, de tous les véhicules à moteur, il est certes celui qui se prête le moins facilement aux désagréments de ce genre. C'est par excellence la voiture automobile commerciale, industrielle, faite pour le grand tourisme, les services publics, les voyages, en un mot faite pour «  servir », et non pour être un objet de grand luxe, aussi coûteux d'achat que d'entretien. Les grands constructeurs de Lunéville ont mis un soin tout particulier à parachever les divers modèles qu'ils exposent dans les deux vastes stands qu'ils ont au Salon du Grand Palais. Voitures de commerce ou voitures particulières sont également finies, munies de pneumatiques de premier choix, des Michelin dernier modèle, et habillées par les plus grands carrossiers. Aussi peut-on dire que cette année, parmi les grandes marques, la marque de Diétrich se place au tout premier rang.


  • La Gazette de France
    14 février 1903

Automobile incendié. - L'automobile postale, qui fait le service de Lunéville à Blamont et Cirey, a été détruite en cours de route par un incendie attribué à la rupture d'un tuyau d'alimentation des brûleurs. Les chauffeurs ont pu sauver les dépêches.


  • L'Ouest Eclair - Rennes
    27 juillet 1903

Triste accident de cheval
Mort du lieutenant de Poncheville
Lunéville, 26 juillet. Le lieutenant de Poncheville, du 8e dragons, qui fit une chute de cheval dans la course au clocher donnée par les officiers de Lunéville, dans la plaine de Hériménil, jeudi, vient de mourir.
Il était marié depuis le mois de mai dernier Mlle Mathis de Grandseille. La douleur de la jeune femme, qui fut témoin de l'accident, est poignante.
Le lieutenant de Poncheville avait, parait-il, fait une chute dans la première course, et il avait voulu remonter quand même à cheval, malgré les avis de ses camarades.


  • La Tribune de l'Aube
    11 avril 1904

EN SEPTIÈMES NOCES
Un ancien conseiller municipal de Blamont (Meurthe-et-Moselle), âgé de cent un ans, va contracter son septième mariage dans cette commune.
Il épouse une demoiselle âgée de soixante ans.
Telle est la nouvelle que l'on pouvait lire dans le Journal des Débats, il y a juste aujourd'hui un siècle, le 10 avril 1804.
Ce citoyen s'appelait Dominique Mathieu. Son nom ne méritait-il point de passer à la postérité ?


  • La Libre Parole
    27 juin 1904

LES AUTOS DES ROTHSCHILD
On nous écrit de Blamont :
Ces puissants personnages ont le don d'ubiquité. On les trouve partout.
A Ferrières, une automobile d'un Rothschild causait, hier, un accident grave.
La veille, à Blamont (Meurthe-et-Moselle), l'automobile de M. Henri de Rothschild, conduite par le chauffeur Lecomte, lancée à toute vitesse, culbutait le chariot du brasseur Baumgarten et blessait l'un des chevaux.
L'automobile brisée, restée dans le fossé, servira de gage pour l'indemnité justement réclamée par Baumgarten.


  • La Tribune de l'Aube
    18 mai 1907

BAR-SUR-SEINE
Correctionnelle - Audience du 16 mai 1907
Baptiste Nicolas-Augustin, âgé de quarante-quatre ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), manouvrier, né et demeurant à Villiers-sous-Praslin, prévenu d'outrage public à la pudeur et de violences envers son enfant mineure, a été acquitté.


  • La Petite République
    31 octobre 1907

L'Automobile de la Mort
(DÉPÊCHE DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Lunéville, 30 octobre.
Un terrible accident s'est produit cette nuit sur la route nationale de Blamont à Herbéviller.
M. Piard, négociant en vins à Châlons-sur-Marne, que ses affaires appellent fréquemment dans la région avait quitté Lunéville vers onze heures du soir, en automobile. Après Herbéviller, il se jeta sur une voiture attelée de deux chevaux, conduite par M. Eugène Simonet demeurant à Ogeviller. La flèche du véhicule pénétra dans la poitrine du malheureux négociant qui fut tué sur le coup. Son chauffeur n'eut aucune blessure.
La première enquête semble établir que l'automobile était munie de lanternes. La voiture de M. Simonet, au contraire, n'était pas éclairée.
II y a deux mois, la voiture de M. Piard pénétrait dans la devanture d'un magasin de Lunéville. Quelques jours après, son automobile prenait feu aux environs de Manonviller.


  • Le Petit Journal
    1er novembre 1907

NANCY -Un accident d'automobile s'est produit entre Blâmont et Herbéviller. M. Piard, négociant en vins à Châlons-sur-Marne, avait quitté Lunéville à onze heures, quand, près d'Herbéviller, il se jeta sur une voiture conduite par M. Simonet, commerçant à Ogéviller. La flèche pénétra dans la poitrine du malheureux négociant qui fut tué sur le coup. La famille de M. Piard a été prévenue.


  • La Croix de Saintonge et d'Aunis
    22 mars 1908

Ouvriers agricoles polonais en Fiance
Une réunion peu banale vient de se tenir à Nancy ; nous en trouvons le compte rendu dans le Bon cultivateur, organe de la Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle et des Syndicats agricoles de la région.
L'assemblée, fort nombreuse, et présidée par M. Papelier, ancien député, a entendu un député de la Pologne autrichienne, M. Skolytzwesky, exposer les moyens d'employer les ouvriers polonais en remplacement de la main-d'œuvre française qui disparait de plus en plus de nos campagnes. Le fait est gros de conséquences et mérite d'attirer l'attention des ruraux.
Du reste, l'essai a déjà été tenté dans la région.
M. Krug, fabricant de choucroute à Nancy en emploie depuis huit ans pour les besoins de l'exploitation agricole qu'il a organisée près de sa fabrique de choucroute d'Emberménil.
Les frais de voyage, par l'Allemagne qui accorde des tarifs spéciaux, lui ont coûté de 28 à 30 francs par ouvrier. Il déclare que les paysans polonais sont de braves gens, honnêtes, et d'un caractère très doux. Il a reconnu également chez eux beaucoup d'intelligence et de propreté. Les prix qu'il accorde à ces ouvriers sont de 2 fr. 50 pour les hommes, 2 fr pour les jeunes gens et 1 fr. 50 pour les femmes ; il leur donne de plus le logement et un salaire en nature consistant en pommes de terre et lard.
M. Duchamp, agriculteur à Blâmont, emploie également, depuis trois ans, des Galiciens pour les travaux de son exploitation. A part quelques rares exceptions, il déclare que ces ouvriers sont très stables et qu'il n'a rien à leur reprocher au point de vue de la probité. Il tient aussi à signaler leur intelligence et leur douceur de caractère.
La question du langage ne peut être un obstacle dit M. Skolytzewski, car les importants convois envoyés en Allemagne, en Suède et en Danemark ne sont une preuve. Le Galicien ne parle pas l'allemand et cependant il s'assimile facilement cette langue ainsi que le suédois et le danois, il est à supposer qu'il en ferait tout autant du français. Dès leur jeune âge les Polonais sont initiés aux travaux des champs, les jeunes gens et les femmes savent tous traire les vaches.
Le salaire annuel serait de 400 francs pour les hommes adultes ; pour les jeunes gens de moins de 18 ans il serait de 300 à 400 francs suivant leur vigueur et leurs aptitudes et enfin pour les femmes adultes le salaire serait de 300 francs par an. Ces prix comportant en plus, naturellement, la nourriture habituelle des femmes,-à la table des ouvriers ruraux, et le logement.
D'autres observations sont encore présentées. Un auditeur demande quel serait le meilleur moyen de retenir ces ouvriers dans les exploitations agricoles. «  C'est en employant la douceur et en leur montrant beaucoup de sympathie, marques auxquelles ils sont très sensibles », lui répond M. Skolytzewski.
Comme conclusion, il a été décidé que la Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle centralisera toutes les demandes des agriculteurs pour les transmettre en bloc au Comité d'émigration de Galicie.
Les intéressés devront donc adresser sous forme de lettre, leurs demandes à cette Société, 24, rue de Strasbourg, à Nancy, en indiquant leur nom, prénoms, domicile et bureau de poste gare d'arrivée. Ils donneront également des explications sur le genre de travail qu'ils désirent des ouvriers polonais, sur la durée des services que devra comporter le contrat, sur le nombre et l'âge des ouvriers qu'ils désirent. Ils indiqueront autant que possible le salaire qu'ils peuvent offrir en indiquant s'ils nourriront les ouvriers comme on le fait pour les domestiques de culture indigènes.
Certes, on accueillera avec sympathie ces familles polonaises, que tant de liens du cœur unissent à la France. On se plaît à rappeler que la France et la Pologne sont deux nations sœurs, sœurs par la même foi catholique et aussi par le malheur.
Ce qu'il y a de nouveau, de bizarre, c'est que la France n'ait plus assez d'enfants pour cultiver son sol. Faute de Français, mille fois mieux des Polonais que des Chinois ou des Prussiens !


  • L'Eclair
    13 août 1911

Concours de gymnastique de Blâmont du 13 août.
Contrairement aux instructions données jusqu'ici et seulement pour le cas spécial du Concours de gymnastique de Blâmont, les commandants de compagnie sont autorisés à porter sur leur situation rapport, sans lettre spéciale des intéressés, les demandes des militaires sous leurs ordres désireux de participer à ce concours, le Colonel étant délégué pour statuer.
Qu'est donc ce concours de gymnastique de Blâmont en faveur duquel les soldats sont invités à négliger les instructions données six jours auparavant par le commandant du corps d'armée ?
C'est un concours de gymnastique organisé par les Amicales laïques du département. Alors tout change. Les soldats qui, quinze jours auparavant, ne pouvaient pas, sans risquer trente jours de prison, converser amicalement avec des gymnastes catholiques, sont cette fois invités à participer effectivement au concours. On fait mieux. Pour être sûr d'avoir le nombre de soldats désiré par les organisateurs du concours, l'autorité militaire dispense les soldats de demander par lettre spéciale l'autorisation réglementaire. Ainsi s'expliquent ces mots : «  sans lettre spéciale des intéressés », qui figurent dans l'extrait du rapport que nous donnons plus haut.
Par là est percée une fois de plus à jour l'hypocrisie jacobine. Le commandant Driant a bien raison de saisir cette occasion de demander au gouvernement et au Parlement ce que devient l'égalité devant la loi et devant les règlements militaires dans des scandales de ce genre.
Nous verrons si les radicaux du gouvernement et de la Chambre auront le cynisme de lui répondre : «  Il en est suivant notre bon plaisir. »


  • L'Echo de Paris
    21 août 1911

Nos chefs militaire sous l'oppression de la politique
La fête de la Fédération, des patronages de Nancy a eu un épilogue pour le moins singulier. Un soldat de la garnison, en voyant passer, dans un groupe du cortège, un jeune homme de son pays, s'approche de lui, pour lui serrer la main, puis rentre dans la foule. Mais les affiliés de la libre pensée veillaient. Le préfet de Meurthe-et-Moselle demande aussitôt qu'un pareil scandale soit réprimé, et réclame pour ce soldat, trop affectueux pour les chrétiens de son village, une punition exemplaire.
L'autorité militaire, docilement, s'incline devant injonction préfectorale, et le soldat est puni de trente jours de prison, comme s'il avait commis un acte d'indiscipline des plus graves.
Ce fait divers a produit à Nancy une émotion pénible,-dont le remous a gagné toute la presse.
Le général Langlois en a pris texte pour faire, dans le Temps du 7 août, sous la rubrique : les «  Sociétés de préparation militaire et la politique», une note excellente. J'y ai vainement cherché, cependant, ce que je croyais y trouver, l'étonnement attristé du grand chef qu'il a été, devant la docilité de l'autorité militaire à obéir aux injonctions d'un préfet. Si ce soldat est iniquement puni, ce n'est point par le préfet, c'est par l'autorité militaire. Et le devoir de cette autorité était de se soucier d'être juste, plutôt qu'agréable à la colère du pouvoir civil. Celui-ci est tout-puissant, dispensateur patenté de toutes les récompenses ; mais ce privilège exorbitant est une mauvaise excuse, à qui en peut pâtir, de ne pas faire son devoir. Or, le premier devoir d'un chef est d'accorder à tous une légale justice.
La même autorité qui, le 13 octobre dernier, reculait de deux jours -la convocation des réservistes israélites, pour leur permettre d'assister, dans leur famille, à une grande fête religieuse, puis qui, récemment, inflige trente jours de prison à un soldat coupable d'avoir, au passage, parlé à un catholique, ; n'a pas appliqué à ces deux actes successifs le même poids et la même mesure.

Certes oui, il ne faut pas mêler la politique aux manifestations qui doivent être uniquement patriotiques ; mais, du parti libéral et du parti sectaire, quel est celui qui fait de la politique et qui en infeste tous ses actes, même l'avancement dans l'armée ?
Si le général Langlois n'avait pas été empêché, par sa santé, de s'asseoir, comme il en avait annoncé l'intention, là côté des quatre évêques, pour assister à cette fête uniquement française, il aurait été frappé, comme moi, des sentiments uniquement patriotiques qui animaient les chefs, les organisateurs et les fédérés.
Est-on moins Français et moins patriote parce qu'on croit en Dieu, et faut-il, pour être patriote, crier : « Vive-la secte ! » et «  A bas Jehanne d'Arc ! »
Faisait-il de la politique, le pauvre troupier qui a-serré la main de son pays ? En faisaient-ils aussi, les prêtres directeurs des patronages, qui se découvraient aux accents de la Marseillaise ? Et pensaient-ils à en faire, les neuf milles patriotes qui ont terminé la grandiose parade de ces sociétés par le cri, paraît-il séditieux, de : «  Vive la France » ?
N'est-ce point, au contraire, ce préfet implacable qui, en demandant une punition monstrueuse pour un geste naturel et touchant, ne trouve en son cœur, au lieu de la sereine impartialité du pouvoir, que la haine d'un sectaire ? Et n'est-ce point plutôt de l'autre côté des barricades qu'il faut prêcher l'union des cœurs, que dans notre camp ?
La gravité de l'heure commandait impérieusement d'oublier la politique et de ne penser qu'à la France, au gouvernement qui avait à choisir le meilleur de nos chefs pour l'élever au commandement des armées. Tous les actes du pouvoir, à tous les échelons de sa hiérarchie, ne sont que des manifestations de politique étroite et jalouse. Qu'un ministre de la guerre salue le drapeau rouge, d'une bande de grévistes, qu'un Chef de gouvernement promène un président de la République au milieu d'une manifestation révolutionnaire et lui fasse, devant son cortège, incliner un chapeau auquel le geste n'a pas porté bonheur, on leur élèvera des statues !
Mais qu'un soldat naïf serre une main catholique, et aussitôt on le jettera, en prison comme un malfaiteur.
La fête des patronages de Nancy ne méritait pas cet excès de courroux:
Les prêtres et les évêques ont le droit d'être Français et patriotes ; et leur présence dans une fête patriotique ne la change pas en cérémonie cléricale. Si je crie d'abord : «  Vive Dieu ! » je n'en crie que plus fort ensuite : «  Vive, la France ! »
La haine est -chez les persécuteurs et les oppresseurs de toutes nos croyances et de toutes les libertés, alors que notre religion, à nous catholiques, est toute de charité et d'amour.

Mais voici que ce qui, à travers la presse, est devenu l'incident de Nancy, offre à notre étonnement une contre partie dont l'inopportunité semble une gageure contre la justice et le bon sens. Des fêtes viennent de se donner le 13 août-à Blamont à l'occasion de l''inauguration d'un petit chemin de fer d'intérêt local de Lunéville à Blamont et Badonviller. La partie essentielle de ces fêtes officielles et républicaines était l'organisation d'un concours de gymnastique des associations de la région. C'était la réponse laïque - et combien obligatoire ! - à la grande manifestation catholique à Nancy des patronages de France. Blamont. ville juive, est une des citadelles lorraines du bloc gouvernemental. Comme les effectifs de ces amicales étaient un peu grêles, il a paru-au gouvernement nécessaire de les renforcer par des éléments d'emprunt.
L'armée.de la France n'est-elle pas la servante des loges ? n'a-t-elle pas pour principale mission, non de se préparer pour une guerre dont ses ministres éloignent la troublante pensée, mais d'apporter l'appoint de sa sécurité aux fauteurs de révoltes, ou le concours de ses phalanges aux parades républicaines ?
Les bataillons voisins sont, depuis, quelques semaines à peine, de retour d'une campagne de grèves de plus de trois mois, où leur occupation essentielle a été de regarder lés incendies, allumés par des mains sacrées, et de fournir des factionnaires aux organisateurs de troubles et aux chefs d'émeute, que le gouvernement couvre de son égide tutélaire.
L'occasion est donc favorable d'avoir recours à la troupe, pour ajouter à la pompe des fêtes de Blamont.
Alors, on voit la même autorité militaire, qui vient d'être injustement sévère pour un soldat catholique, écouter, avec complaisance les injonctions préfectorales, ou peut-être même obéir à un ordre ministériel exorbitant, dans le but d'assurer à ces manifestations laïques un concours obligatoire.
Tous les journaux lorrains ont reproduit cette note, adressée, le 8 août 1911, par le général commandant le 20e corps aux deux divisions de Toul et de Nancy :
«  Après entente avec l'autorité administrative et pour le cas tout particulier du concours de gymnastique de Blâmont, qui aura lieu le 13 août courant sous la présidence de deux membres du gouvernement, le général commandant le C.A. autorise les chefs de corps et de service Qui seraient saisis de demandes de militaires sous leurs ordres pour participer à ce concours, à donner les autorisations sollicitées sans consultation préalable de l'autorité administrative.
» Prière de vouloir bien porter d'urgence cette disposition à la connaissance des chefs de corps et de service et de les inviter à assurer l'exécution »
(D.A., 10 août 1911.)
Ainsi, par ordre, on vide les casernes, on bat le rappel pour, sur les injonctions des loges, envoyer les soldats de la France prendre part à une représentation dont le patriotisme colore mal le caractère uniquement politique.
II y a dans ces deux attitudes successives de l'autorité militaire une opposition dont l'absence de mesure est bien faite pour nous attrister. Que cette autorité ait été obéissante à un ordre supérieur, ou docile à une requête préfectorale, elle avait le droit et même le devoir de protester dans le second cas, et dans le premier de faire entendre des remontrances justifiées. Mais il semble que l'obéissance militaire, qui, autrefois, était empreinte de dignité et animée du sentiment d'un noble devoir, soit devenue sourde, muette et aveugle, telle l'obéissance maçonnique, dont elle parait n'être qu'un reflet.
Quand on pense que les chefs qui arrivent à en agir ainsi, sous la pression du pouvoir civil, -sont les premiers parmi les meilleurs, on reste inquiet devant les ravages que de pareilles, pratiqués politiques produisent dans la mentalité du haut commandement, en déprimant les caractères humiliant les dignités et détruisant avec toutes les grandeurs morales tous les respects. Telle est l'œuvré des loges. Je doute qu'elles en soient fières longtemps.
GENERAL CHERFILS.


  • La France
    15 septembre 1912

OBSEQUES D'UN HEROS DU MAROC
Nancy, 14 septembre.
A Frémonville, près de Blamont, ont eu lieu aujourd'hui, au milieu d'une assistance considérable, les obsèques du capitaine Desfrères, du Ier tirailleurs, tué au Maroc.
Mme Desfrères mère et le cousin du défunt conduisaient le deuil.
Le capitaine Desfrères était âgé de 42ans et chevalier de la Légion d'honneur.


  • La Libre Parole
    3 octobre 1912

NANCY. - [...] - La Cour d'appel de Nancy a élevé à 6 mois la peine de 3 mois d'emprisonnement qui avait été infligée par le tribunal correctionnel de Lunéville au nommé Lorentz, âgé de vingt-trois ans, arrêté à Blâmont pour infraction â un arrêté d'expulsion.
Lorentz, qui a accueilli cette aggravation de peine par une injure â l'adresse de la Cour, a été condamné à 3 uns de prison, non compris, la peine précédente.


  • La Liberté
    24 mars 1914

Nécrologie
Le général de brigade Emile Marin, du cadre de réserve, est mort hier à l hôpital militaire de Nice.
Né à Blamont, près de Lunéville, le 26 mars 1836, il passa par Saint-Cyr et Saumur ; en 1870, il fit la campagne contre l'Allemagne comme capitaine de dragons et combattit à Forbach et à Rezonville. Chef d'escadrons en 1875, lieutenant-colonel en 1881 et colonel quatre ans plus tard, il commanda le 6e hussards à Bordeaux. Le 11 juillet 1891 il reçut les deux étoiles et commanda la brigade de cavalerie du 3° corps, à Evreux.


  • La Croix
    25 août 1914

Leurs crimes
Les journaux de l'Est continuent de nous apporter les détails des atrocités commises dans la région par les Allemands.
Voici, d'après l'Est républicain, ce qui s'est passé à Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle) :
Dans la nuit de jeudi à vendredi, après s'être glissé comme des bandits dans les rues, ils incendiaient trois maisons, et jetaient dans les flammes M. Eugène Thouvenin, coupable d'avoir abrité dans son écurie deux chevaux de dragons français.
Les soldats allemands, baïonnette au canon, avaient pénétré dans toutes les maisons, avaient tout pillé, tout détruit. Ils tuaient sans pitié les pauvres gens qui élevaient la moindre protestation.
Affamés, Ils se jetaient sur les vivres, dévoraient tout avec une gloutonnerie répugnante.
[...]
M. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle, s'est rendu dans les communes pillées et brûlées par les Allemands.
Il a d'abord visité : à Badonviller, les tombes de Mme Benoit, femme du maire, de Mme George et de son mari, fusillés avec une atroce cruauté ; à Bréménil, celle de Mme Barbier, brûlée dans sa maison avec son fils ; à Blamont, celle de Mlle Cuny, tuée dans les champs.
Après avoir, dans une émouvante allocution, rappelé ces horreurs et d'autres encore, le préfet a conclu :
-«  Le spectacle de ces ruines fumantes m'impose un devoir : habitants de Badonviller et des communes éprouvées de Lorraine, je prends devant vous un double et solennel engagement : d'abord vos maisons vous seront rendues, reconstruites aux frais du pillard et de l'incendiaire ; puis vos églises seront restaurées, et si elles doivent l'être par souscription publique, je prends l'engagement, au nom de ma race dont je connais bien l'âme, qu'à cette souscription pas un Français ne manquera, catholique ou libre penseur, protestant ou Israélite, puisque tous aujourd'hui forment contre le barbare comme un bloc de ciment armé. »
A Nonhigny, où M. Mirman s'est également rendu, quarante-cinq maisons sur soixante et l'église sont en ruines et quatre hommes ont été assassinés ; à Barbas, deux hommes tués, des maisons pillées, cinq otages emmenés ; trois maisons brûlées à Xousse, trente à Vaucourt, etc.


  • Le Petit Troyen
    22 juin 1917

BAR-SUR-AUBE
Tribunal correctionnel
Audience du 20 juin 1917
Baptiste Nicolas-Augustin, dit Massacro, 64 ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), berger, demeurant à Magnant, déclaré coupable de violation de domicile chez les époux Gobin et de violences volontaires d'une nature toute spéciale en vers la jeune Pettinelli Suzanne, domestique des époux Gobin, a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. (Sursis à exécution).


  • The Chicago tribune
    9 mai 1918

AMERICANS WIPE OUT SMALL BOCHE POST IN JIG TIME
Patrol Goes Into German Lines And Returns Without A Scratch
The semi-official French commentary on the communique says :
Our communique of May 5 related that a patrol action on the Lorraine front had resulted in our taking some prisoners. Let us make it clear at the start that it concerned the hamlet of Ancerviller, which is situated within the German Lines, and not the village of Ancerviller, belongs to us and into which the enemy does not risk sending patrols.
Our American allies are showing upon the front occupied by them in this region, unrelenting activity and magnificent audacity. On May 5 at three o'clock in the morning without the least artillery preparation three of their patrols set out from the village of Ancerviller and while two of them placéd themselves in a flanking position, the third, composed of eight men, accomplished a skillful turning movement and penetrated into the hamlet of Ancerviller by the rear. The hamlet was occupied by a small German post.
Not a single shot was fired by the Americans who threw themselves forward as one man upon the Germans. The struggle was sharp and desperate. The Americans struck with so much force that the butts . of the rifles with which the Germans tried to defend themselves were cut to pieces.
Two Germans were killed and the corporal of the group was badly wounded. The Americans brought him back to their trenches with the three other men who made up the little post.
On their return the Americans showed with pride the German rifles which they were carrying. Not one of the Americans received the slightest injury during the action.


  • Le Petit Troyen
    10 mai 1918

EN LORRAINE
Un coup de main américain
Notre communiqué du 5 mai a relaté que sur le front de Lorraine, une rencontre de « patrouilles dans Angerviler nous avait permis de ramener des prisonniers.
Disons tout d'abord qu'il s'agit du hameau d'Ancerviller, qui se trouve dans les lignes allemandes, et non du village d'Ancerviller qui, lui, est à nous et dans lequel l'ennemi ne se hasarde pas à venir patrouiller.
Nos alliés américains font montre, sur le front occupé par eux dans cette région, d'une activité jamais ralentie et d'une audace magnifique.
Le 5 mai, à trois heures du matin, sans la moindre préparation d'artillerie, trois de leurs patrouilles partaient d'Ancerviller-village pendant que les deux premières s'établissaient en flanquements à droite et à gauche, la troisième, composée de huit hommes, accomplissait un habile mouvement tournant, pénétrait par derrière dans le hameau d'Ancerviller, où se trouvait un petit poste allemand.
Pas un seul coup de fusil ne fut tiré par la patrouille américaine qui se précipita aussitôt, d'un seul élan, sur les Allemands.
La lutte fut âpre et farouche.
Les Américains frappèrent avec tant de violence que les crosses des fusils dont l'ennemi voulut se servir pour se défendre furent largement entaillées par les lames.
Deux Allemands furent tués. Le caporal chef de groupe fut grièvement blessé.
Les Américains le ramenèrent dans leurs tranchées avec les trois autres hommes composant le petit poste.
Au retour, ils montraient avec fierté les armes allemandes rapportées.
Aucun d'entre eux n'avait reçu la moindre blessure pendant l'action.


  • Le Journal
    27 mai 1918

SUR LE FRONT
Les as américains coopèrent à l'offensive aérienne
L'aviation américaine, si cruellement frappée par la mort du major Lulbery, l'as aux dix-huit avions, et par la disparition du lieutenant Chapinau, dont l'appareil tombait en feu, le 3 mai, dans la région d'Autrepierre, a de graves inquiétudes sur le sort du lieutenant Baer. Le jeune champion, qui avait remporté sept victoires en deux mois, n'est pas revenu d'une patrouille.


  • L'Express de Mulhouse
    31 octobre 1923

Le village d'Ancerviller fête sa complète reconstitution.
Nancy, 21 octobre.
Le village d'Ancerviller, détruit en 1914, vient de fêter sa complète reconstitution. Tous les immeubles sont relevés ou réparés. Les rues qui sont propres et nettes, étaient, ornées de sapins et guirlandes, de drapeaux, d'oriflammes et arcs « le triomphe. La population compte 554 habitants au lieu de 512 en 1914 Le général Benet a remis la croix de guerre à la commune. M. Duponteyl, préfet et M. Michel. sénateur. M. Mazerand. député. M. Colin, maire, et l'abbé Fiel ont glorifié en des discours l'énergie et la ténacité de la population qui a triomphé des ruines.


  • Le Petit Journal
    22 novembre 1922

Les cérémonies dans les départements [...]
A Nancy, au cours d'une revue, furent distribuées diverses décorations dont une croix de chevalier et une médaille militaire à titre posthume, qui furent remises â une vaillante Lorraine, Mme veuve Denis, mère de treize enfants, dont les deux aînés sont tombés à l'ennemi. Mme Denis est, elle-même titulaire de la médaille de la reconnaissance pour avoir, étant chez elle à Ancerviller, pays envahi, caché pendant quatre jours deux soldats français.


  • Le Figaro
    29 mars 1935

AUX MARCHES DE LORRAINE
Comment cent sept églises ressuscitèrent
En une nuit de l'année 1921, un prêtre de Nancy méditait longuement. L'obsession des églises détruites le hantait. Il constatait qu'en leurs villages rapidement rebâtis les populations revenaient ; n'avait-il pas lui-même été l'un des reconstructeurs ?
L'abbé Thouvenin - tel était son nom - écoutant l'appel d'un ministre qui avait nom Albert Lebrun, avait su grouper, en une union départementale pour la reconstruction des immeubles, deux cent dix coopératives avec plus de douze mille adhérents, représentant neuf cent millions d'intérêts engagés ; et dans son petit bureau de la rue Déglin, devenu le centre de rénovation de toute une région, il avait vu survenir, un jour, deux fonctionnaires du département du Nord, envoyés en mission par le ministère, en vue d'étudier, pour s'en inspirer à Lille, ce qu'à Nancy l'on avait accompli.
Mais ces premiers succès, qui ramenaient la confiance au cœur des populations hier déracinées, ne faisaient qu'aviver, en cette âme sacerdotale, une impatience chaque jour plus aiguë. Ils avaient l'applaudissement du préfet, et du ministre, et des ruraux : l'abbé Thouvenin, seul, n'était pas content... Content, il ne le serait que lorsqu'il aurait trouvé le moyen de rendre une âme à chacun des villages qui renaissaient, en aidant un clocher à y pointer... Et le livre des méditations qu'il avait à son chevet, en cette nuit qui devait être féconde, n'était autre que La Grande pitié des églises de France, de Maurice Barrés. Il lui plaisait d'y écouter la voix même du sol, aspirant à retrouver Dieu.
Alors, sautant sur sa plume, il rédigeait l'appel en faveur de l'emprunt que venait d'autoriser M. Loucheur, ministre des régions libérées, pour la reconstruction des églises du diocèse de Nancy. «  La Coopérative des églises, expliquait-il, demande au public les quinze millions nécessaires pour reconstruire le gros œuvre des édifices du culte... Beaucoup de fidèles ont pleuré sur leur église en ruinés et se sont promis de tout faire pour la relever. Les chrétiens, même peu pratiquants, demandent la reconstruction de l'église, témoin de leurs joies et de leurs, deuils. Tous veulent que se relève l'église qui proclame et transmet de générations en générations les notions d'honneur, de justice, de bonté, de charité, qui caractérisent la France chrétienne. »
Pour consacrer en terre lorraine le premier sanctuaire réédifié, l'abbé Thouvenin faisait venir, de Paris, le nonce apostolique et il commentait : «  Le représentant du pape en France, consacrant une nouvelle église construite avec l'argent de la France, à la place d'une église détruite par les faits de guerre, l'évêque de Nancy disant à l'ambassadeur du Saint-Siège tout le concours apporté par le gouvernement français et ses représentants dans la reconstruction des églises, le nonce rapportant au chef dé l'Eglise catholique que la France, en s'imposant de très lourds sacrifices, relève les temples de Dieu aussi bien que les mairies et les écoles, les usines et les maisons de commerce, les fermes et les habitations particulières, voilà des gestes et des paroles capables d'impressionner tous les bons Français, tous les étrangers sincères, et de détruire les préjugés et les erreurs engendrés par la propagande de nos anciens ennemis. »
Un jour s'élevait, sur la place publique d'Ancerviller, la voix du préfet de Meurthe-et-Moselle : «  Quand un bâtiment est terminé, disait-il aux habitants, on place au faite un bouquet. Eh bien, à la reconstruction de votre village, nous allons mettre le bouquet en posant la première pierre de son église. » Et ces propos préfectoraux faisaient à l'abbé Thouvenin plus de plaisir que ne lui eût fait une décoration.
A l'écart des agglomérations humaines, deux chapelles sortaient du sol : elles étaient comme des vigies, veillant sur des déserts. L'une occupait l'emplacement de Regnéville, l'autre celui de Reménauville, deux communes qui n'étaient pas destinées à renaître, leur sol ayant été trop saccagé par les obus et les travaux souterrains. Mais là où ces villages avaient vécu, là où ils étaient morts, ces chapelles commémoratives protégeaient contre l'oubli les alluvions humaines qu'une guerre scientifique, en bouleversant les cimetières, était venue déranger dans leur éternel repos. Au delà du diocèse, l'abbé Thouvenin, fit école : à Douaumont, à Fleury, ces villages proches de Verdun - disparus de notre sol, mais non point disparus de l'histoire - des chapelles aussi surgissaient, comme pour maintenir, à l'arrière-garde des vies humaines, un peu de vie divine.
Le prêtre qui réalisa ces merveilles mourait il y a quelques mois : un de ses collaborateurs et confrères de Nancy, le chanoine Paul Fiel, vient de dessiner en une plaquette un raccourci de cette prodigieuse activité. Cent sept églises relevées, au prix total de cinquante-quatre millions, tel en est le bilan. Ce fut en incarnant la collaboration constante entre l'Eglise et les pouvoirs publics, et en exploitant par son esprit d'initiative toutes les possibilités offertes par les lois, que Mgr Thouvenin - prélat du pape depuis 1927 - put faire succéder à Une «  grande pitié » les débuts d'une grande allégresse, l'allégresse des Angélus, qui de nouveau scandaient les matins, les midi et les crépuscules des villages ressuscités.
Georges Goyau,
de l'Académie française.


  • Journal officiel de la République française
    14 juin 1942

Considérant qu'à la suite de la démission du maire il n'a pas été possible de constituer dans la commune d'Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle) une municipalité apte à gérer, de façon satisfaisante, à es affaires communales,
Arrête :
Art. 1er. - Le conseil municipal de la commune d'Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle) est dissous.
Art. 2. - Il est institué dans la commune d'Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle) une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal et ainsi composée :
Président: M. Colin (Joseph); membres: MM. Frichemann (Eugène), Dersange (Georges).
Fait à Vichy, le 12 juin 1942.
Pour le chef du Gouvernement, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur:
Le conseiller d'Etat secrétaire général pour l'administration,
GEORGES HILAIRE.

 

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