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Presse - Le Lorrain - 1885-1907
Echo de Metz et d'Alsace Lorraine


  • 5 juillet 1885

On nous écrit d'Avricourt, le 3 juillet :
Le nommé Resch Pierre, âgé de 71 ans, né à Strasbourg et habitant en dernier lieu la Maladrerie (commune de Reding), vient de mettre fin à ses jours. Dégoûté de la vie et sans aucun moyen d'existence, il s'est pendu dernièrement dans le bois d'Igney-Avricourt. Un douanier a découvert son cadavre hier jeudi, dans l'après-midi, et s'est empressé d'en prévenir aussitôt les autorités. Le docteur Hanriot, délégué par le juge de paix de Blamont à l'effet de constater le décès, a déclaré que la mort remontait à quatre jours et était due à un suicide.
Resch était porteur d'une lettre adressée à son fils et datée de Heming; il y dépeignait son désespoir et se plaignait en même temps de l'indifférence d'une de ses parentes qui le laissait dans la plus profonde misère. C'est ce qui explique sa fatale détermination.
Voila le quatrième décès de ce genre que l'on constate depuis quelques années dans les bois avoisinant Igney.


  • 9 février 1886

Il y a quelques jours, M. A. Lambs, limonadier à Blâmont, (ancien employé de M. Mézière, banquier à Sarrebourg), fut assailli dans son établissement par deux individus qui lui ont fracturé le crâne à coups de porte-allumettes. L'état de M. Lambs est, paraît-il, très grave. Les deux assassins qui s'étaient soustraits aux poursuites de la gendarmerie française en passant la frontière, se seraient livrés eux-mêmes, d'après une correspondance du Journal d'Alsace, à la police de Haguenau ; ce sont deux individus disant s'appeler Michel Hohwald, âgé de 26 ans, et Ignace Hohwald, âgé de 30 ans, tous deux originaires du village de Saxenhausen, annexe de Haguenau, mariés et pères de famille ; ils travaillaient en dernier lieu dans une brasserie de Blâmont. En attendant que le parquet français demande leur extradition les deux meurtriers ont été incarcérés à la prison de Strasbourg.


  • 11 août 1886

On nous écrit du canton de Réchicourt :
Il y a quelque temps, les habitants des villages limitrophes de la frontière française étaient en émoi et à juste titre. Le bruit courait qu'un chien enragé circulait entre le village français de Frémonville (canton de Blâmont) et Richeval, canton de Réchicourt. Les autorités françaises avaient déjà pris leurs mesures ; les représentants de la race canine devaient rester enfermés pendant quarante jours. On se met a la recherche du fameux chien enragé. Un chasseur de Frémonville, non moins hardi qu'adroit, abat le terrible animal ; on envoie son cadavre, escorté du garde-champêtre de la localité, à un vétérinaire de Blâmont en vue de faire procéder à l'autopsie. L'artiste part d'un fou rire en voyant ce chien soi-disant enragé qui n'avait d'autre anomalie que le ver solitaire ! Pauvres chiens, craignez à l'avenir la moindre indisposition: fussiez-vous malades, n'imitez pas vos maitres ; ne vous montrez plus taciturnes et moroses, soyez gais et agiles quand même. J.

On nous écrit de Deutsch-Avricourt, le 9 août :
La petite ville de Blâmont est en émoi, et à juste titre; la banque Mézière vient de fermer ce matin et a suspendu ses paiements. Tout le monde est dans la consternation. On attend des nouvelles à chaque instant. Les bruits les plus contradictoires circulent en ville ; on dit que le directeur de la Banque est allé déposer son bilan à Nancy et se tenir à la disposition du procureur de la République. On dit encore que deux banques succursales de Blâmont, celles de D. et de S., ont aussi suspendu leurs paiements. A bientôt de plus amples nouvelles.
Au dernier moment, on appose les scellés.


  • 4 septembre 1886

Notre correspondant de Deutsch-Avricourt nous signale un nouveau malheur. M. T..., notaire, fort connu à Blâmont (Meurthe-et-Moselle), a suspendu ses paiements le 2 septembre au matin. On ne sait rien de plus : M. T... a quitté Blâmont depuis deux jours ; il était généralement estimé, ce qui fait penser qu'il reviendra sous peu régler lui-même ses affaires.
On ignore à combien se montent au juste le passif et l'actif. Ce qu'il y a de certain, c'est que M. T... a accepté jadis la succession de son père les yeux fermés, laquelle succession laissait au fils une somme de 300,000 fr. de déficit.
Notre correspondant nous signale, d'autre part, un revirement général en faveur de M. Mézière, de Blâmont, qui s'occupe sérieusement à vendre ses propriétés et tout ce qui lui appartient, afin de léser le moins possible ses clients. Il est à croire (et ce serait à souhaiter) qu'on lui accordera un concordat de l'autre côté de la frontière. M. Mézière, nous dit-on, a sa situation à coeur ; il veut consacrer tout son temps et sa longue expérience des affaires pour tâcher d'élever le plus possible le chiffre du dividende. Au début, on avait parlé de 10 %; la situation paraît meilleure maintenant; avec le concordat, on pourrait obtenir de 30 à 35 environ.


  • 16 septembre 1886

Le rapport présenté par le syndic de la faillite Mézière, et publié par un journal de Meurthe-et-Moselle, évalue l'actif à 1,403,479 fr. 58. Soit sur le passif de 5,552,452 fr. 30 un dividende d'environ 25 %, sans préjudice des frais de la faillite et des éventualités, soit à l'actif, soit au passif, qu'il est impossible de prévoir dès maintenant. A quelle cause faut-il attribuer une situation aussi désastreuse ? se demande le syndic. Et il répond :
Par l'examen rapide de la comptabilité, nous avons remarqué que M. Mézière a négligé d'ouvrir dans ses livres un compte de profits et pertes, et que depuis de longues années, en reportant d'un exercice à l'autre tout le portefeuille et tous les comptes débiteurs, même les mauvais, les inventaires n'étaient pas l'expression de la vérité, et lui ont permis de s'attribuer ou de se créditer, et de payer à son personnel intéressé pour 40 000 des bénéfices purement fictifs, résultant uniquement de la balance du compte d'agio, lequel lui-même était le produit d'opérations douteuses.
M. Mézière a accordé trop facilement des crédits beaucoup trop élevés à certains industriels : nous citerons pour la banque de Blâmont l'imprimerie Lorraine de Nancy et la filature de Blainville, débiteurs avec les billets en circulation et les actions du failli de plus d'un million.
Sans examen approfondi de la comptabilité, M. Mézière aurait dû notablement diminuer le personnel de la banque et celui de sa maison, et réduire ses dépenses qui n'étaient nullement en proportion avec sa situation réelle.


  • 30 septembre 1886

Nous recevons de notre correspondant spécial de Deutsch-Avricourt la communication suivante :
Avant-hier lundi 27, la gendarmerie de Blâmont recevait un mandat d'amener contre M. Mézière, banquier. Comme l'ordre dicté par M. le Procureur général de la République était arrivé un peu tard,
les gendarmes se sont contentés de cerner la maison de M. Mézière pendant la nuit de lundi à mardi ; hier matin à quatre heures il fut arrêté, et emmené aussitôt à Lunéville où il est en ce moment.
La ville de Blâmont est encore une fois en émoi ; chacun se perd en conjectures sur les raisons qui ont amené le tribunal à prendre une mesure aussi grave et aussi imprévue. Aurait-on découvert au dernier moment quelque chose de louche dans les écritures ?
Il se dit que le fondé de pouvoirs de la banque de Blâmont est invité, lui aussi, à comparaître devant le tribunal de Lunéville. Est-ce en qualité de témoin, ou autrement, on l'ignore. Les cancans, en tous cas, vont leur train.
En revanche on parle fort peu de M. Thouvenel, notaire, qui, du reste, a pris de la poudre d'escampette pour éviter aux gendarmes la peine de l'arrêter. On ne sait où il est allé. Ce qu'il y a de certain, c'est que ses créanciers auront peu ou pas de dividende ; ils seront du moins fort déçus. Tout le monde ici sait maintenant que depuis qu'il est notaire, c'est-à-dire depuis trente-cinq ans, M. Thouvenel n'a fait qu'accumuler dettes sur dettes et que même dans sa meilleure année de recettes il n'a pu égaliser le gain et la perte, tant était haut le montant des intérêts qu'il avait à payer, avant de songer au moindre bénéfice.


  • 16 octobre 1886

Voici, au sujet de la faillite Mézière, quelques nouveaux renseignements : Succursale de Sarrebourg: actif, 366,293 m.; passif, 1,400,485 mark ; dividende, 26 p. 100. Succursale de Dieuze : actif, 85,462 m.; passif, 196,023 m ; dividende, 41,5 p. 100. Succursale de Château-Salins: actif, 145,786 m.; passif, 197,557 m.; dividende, 65 p. 100. Résultat pour les trois succursales : actif, 582,303 m.; passif, 1,794,066 mark; dividende, 33 p. 100. Maison-mère de Blâmont : actif, 582 303 m.; passif, 1,723,341
mark. Chose singulière, même dividende pour Blâmont que pour la moyenne des trois succursales d'Alsace-Lorraine, c'est-à-dire 33 p. 100.
En résumé, actif total, 1,780,846 m.; passif total, 3,526,408 m.


  • 12 novembre 1886

Dernières Nouvelles
Ars-sur-Moselle, 11 novembre.
Le notaire Thouvenel, de Blâmont, dont on a annoncé l'arrestation, ne portait sur lui que 560 francs. La personne, chez qui il demeurait, est offerte à désintéresser le créancier, auteur de son arrestation ; elle espère obtenir ainsi la mise en liberté du fugitif.


  • 9 janvier 1887

Le tribunal de Lunéville vient de juger M. Mézière, ex-banquier à Blâmont : il a écarté le chef de dépenses personnelles excessives, mais retenu celui de dépenses de maison excessives, et d'irrégularités dans la tenue des livres. En conséquence M. Mézière a été condamné à 3 mois de prison.


  • 27 janvier 1887

Samedi dernier, nous annoncent les journaux de Meurthe-et-Moselle, M. Mézière, ancien banquier à Blâmont, a été extrait de la prison de Lunéville et conduit, entre deux gendarmes, à la gare, pour être dirigé sur Nancy. Le parquet général interjette appel a minima du jugement prononcé par le tribunal de Lunéville.


  • 2 avril 1887

Verdenal. - Le sieur Marchal, 60 ans, mendiant infirme, domicilié à Richeval (Lorraine allemande), est mort subitement près d'une haie, le long du chemin de Verdenal à Blâmont.


  • 5 mai 1887

Blâmont. - Par décret de M. le président de la République française; M. François Welker a été nommé aux fonctions de notaire à Blâmont, en remplacement de M. Thouvenel.


  • 1er juin 1887

Faillite Mèzière.
On écrit à la Gazette de Sarrebourg :
La répartition du dividende, déjà si longtemps promis, va enfin pouvoir se faire. Suivant la loi française, tout failli peut demander un concordat et le syndic ne peut sous aucun prétexte procéder a une répartition quelconque sans l'autorisation du failli.
Mézière ayant refusé son consentement jusqu'à ce jour pour autoriser une distribution avant le vote du concordat, le syndic de Blâmont, M. Bloch, a fait fixer le vote du concordat, demandé par le failli, au vendredi, 10 juin, à une heure de relevée, dans la salle du tribunal de Lunéville. Les conditions du concordat sont inconnues ; mais nul doute que celui-ci sous n'importe quelle forme on le présente, sera rejeté tant par les créanciers de France que d'Alsace-Lorraine. Immédiatement après le rejet du concordat, les syndics fixeront le jour pour la distribution d'un premier dividende de 45 p. 100.
Aux termes de la législation française tous les créanciers admit et affirmés doivent être convoqués. Le syndic de Sarrebourg, ayant produit pour tout le passif d'ici dans la faillite de Blâmont, devra comme représentant de tous les créanciers de sa faillite assister au vote du concordat. Le tribunal de Lunéville, pour plus ample régularité, appellera tous les créanciers d'ici individuellement, ils seront naturellement libres d'y aller ou de n'y pas y aller, les absents sont considérés comme refusant le concordat.


  • 9 juin 1887

Blâmont. - La crue de la Vezouze a l'habitude de faire des victimes. Cette année encore Blâmont a payé son tribut, Un nommé Fix Joseph est tombé dans la rivière, le samedi 4 juin, en fauchant des herbes. Malgré toutes les recherches son corps n'a pas encore pu être retrouvé. On attend que la Vezouze soit rentrée dans son lit pour continuer à faire cette triste besogne.


  • 31 juillet 1887

Blâmont. - Le sieur Humbert, 67 ans, de Remoncourt, s'est pendu à une poutre de sa chambre à coucher, chez M. Malo, aubergiste.
Il avait furtivement quitté sa famille, depuis quatre jours. On a trouvé sur lui la somme de 2,340 fr. Il s'adonnait depuis plusieurs mois à la boisson, et il nourrissait depuis quelque temps des idées noires. À Blâmont, il avait vendu son bien à M. Vormus. Il appartient à une très bonne famille de Remoncourt, et son suicide provient d'un dérangement du cerveau.


  • 7 septembre 1887

Blâmont. - Vendredi dernier, 2 septembre, le sieur Mürrer Michel, mécanicien à l'usine des Champs, appartenant aux enfants de Me Batelot, de Blâmont, était occupé à remettre une vis à la bielle de la machine à vapeur, quand la partie supérieure de la bielle s'est rompue. Le malheureux ouvrier a été atteint à la cuisse, qui a été fracturée en trois endroits, puis il a eu la figure entièrement labourée, si bien qu'il était méconnaissable. Le médecin, aussitôt accouru, s'est mis en devoir de recoudre les plaies de la face; le blessé est mort pendant l'opération, non sans avoir reçu l'absolution et les derniers sacrements in extremis. Mürrer avait 57 ans; il laisse une pauvre veuve avec deux grands fils. Il était employé à l'usine depuis 37 ans et mécanicien depuis 1868.


  • 29 octobre 1887

Blâmont. - Nous apprenons à l'instant la mort de M. Brice, agriculteur, maire de Blâmont et conseiller général républicain, décédé le jeudi 27 octobre, à onze heures du matin, à la suite d'une courte maladie. M. Brice n'avait que 47 ans ; son nom est bien connu dans l'arrondissement de Château-Salins et dans le canton de Delme où il a de nombreux parents. Nous croyons savoir que l'enterrement aura lieu dimanche, après la messe, afin de permettre au plus grand nombre d'y assister.


  • 25 janvier 1888

Blâmont. - Le 11 janvier courant, les douaniers de Repaix et da Blâmont, sous la conduite de leur capitaine, M. Paillousse, ont poursuivi quatre fraudeurs dans la plaine, près de Blâmont, par un affreux temps. Leurs peines ont été couronnées de succès par l'arrestation d'un contrebandier et la saisie d'environ 150 kilos de tabac.


  • 6 juillet 1888

Blâmont. - Lundi dernier le collège de la Malgrange faisait sa promenade traditionnelle de la Saint-Pierre. Cirey et Blâmont étaient cette année les buts choisis. Après une visite à l'importante verrerie de Cirey et un déjeuner sur l'herbe, le collège reprenait sa marche sur Blâmont. Un salut solennel fut donné en l'église paroissiale, puis M. le supérieur et MM. Les professeurs réunirent dans un dîner à l'hôtel de ville, avec leurs élèves, un grand nombre d'amis et d'anciens élèves. A six heures et demie, après avoir réjoui notre population par sa charmante musique et son excellente tenue, la nombreuse caravane quittait notre ville, laissant derrière elle la plus joyeuse impression.


  • 17 octobre 1891

Haie des Allemands. - Il y a quelques jours, M. Laurent Jacquot, garde particulier à la Haie-des-Allemands, faisait une tournée dans la forêt, lorsqu'il entendit deux coups de feu. Supposant que c'était un braconnier, il se dirigea de ce côté ; il vit alors, dans les champs, le nommé Marchal, de Blâmont, qui se dirigeait vers les bois de cette commune. Deux douaniers allemands l'ayant aperçu s'embusquèrent pour l'arrêter ; ne pouvant y parvenir ils tirèrent chacun un coup de fusil. Marchal, arrivé sur le territoire français, se tourna vers les douaniers et tira les deux coups de son fusil de chasse. Personne ne fut atteint. La gendarmerie de Blâmont ayant ouvert une enquête a interrogé Marchal, qui a déclaré avoir été arracher des pommes de terre sur le territoire de la commune de Repaix, le jour où M. Jacquot prétend l'avoir vu. Plusieurs habitants de Repaix ont déposé ne pas avoir vu Marchal le jour qu'il indique. Une perquisition faite au domicile de Marchal a amené la découverte d'un fusil chargé à deux coups, caché sous de la paille, de lacets et d'un filet. (Est républicain)


  • 1er octobre 1892

Déserteurs. - Mercredi matin, à la pointe du jour, quatre déserteurs du 11e régiment de uhlans brandebourgeois, en garnison à Sarrebourg (Lorraine), ont franchi la frontière en uniforme, près de Blâmont, après avoir erré toute la nuit dans la campagne pour ne pas être arrêtés par les gendarmes et les douaniers. L'un d'eux, le nommé Bettbaum, s'est présenté affamé et harassé de fatigue à la gendarmerie de Blâmont où on l'a restauré et de là conduit devant le commissaire spécial de la gare d'Igney-Avricourt, à qui il a demandé à contracter un engagement de trois ans dans la légion étrangère. Il a été dirigé sur Nancy.
Les trois autres se sont mis à la recherche de travail.


  • 31 janvier 1893

Lorquin. - On nous écrit : «  Le nommé Joseph Bena, de Lorquin, vient de trouver la mort dans de bien tristes circonstances. Se trouvant à Blamont (Meurthe-et-Moselle) et voulant retourner chez lui, il s est égaré, a traversé la rivière gelée en ce moment et est venu tomber pour ne plus se relever, dans le jardin de M. Reinstadler, pharmacien.
Le corps de Béna a été retrouvé par hasard jeudi dernier par des ouvriers qui déblayaient la neige Le décès pouvait remonter à 15 jours, au dire du médecin qui a constaté la mort. La famille de Béna non prévenue à temps, n'a pu réclamer le corps. L'inhumation a été faite à Blâmont samedi Le pauvre malheureux ne jouissait pas de ses facultés mentales. Dénué de ressources, il n'en portait pas moins trois bagues en or. J. G. »


  • 6 septembre 1894

Tribunal correctionnel. - Audience du
4 septembre. - [...] - Jean Leiser, terrassier de Vorimholtz (Suisse) demeurant à Blâmont, a fait le 28 Juin dans une auberge de Dieuze du tapage et a crié : «  Vive la France, à bas la Prusse ! » L'accusé soutient qu'il était alors ivre et qu'il ne se rappelle pas du fait. Le tribunal le condamne pour tapage grave à quatre semaines d'arrêt, qui sont subies par la prévention.


  • 19 mars 1895

Héming. - La gendarmerie de Blâmont a mis en état d'arrestation le nommé Frédéric Hetzel, âgé de 14 ans, demeurant chez ses parents à Blâmont. Hetzel qui, il y a quelques jours, était domestique chez M. Ferdinand Cherrier, cultivateur à Héming (Alsace Lorraine), avait volé dans la maison de son patron une montre appartenant à un autre domestique, Ferdinand Bastillung. C'est sur la plainte de ce dernier, que Hetzel, qui s'était réfugié chez ses parents, a été mis en état d'arrestation.


  • 26 novembre 1895

Blâmont. - Le nommé Charles Gretz, déserteur du 97e régiment d'infanterie, en garnison à Sarrebourg, est venu en tenue militaire se rendre à la gendarmerie de Blâmont où il a demandé à contracter un engagement à la légion étrangère ; ce déserteur se plaignait d'être maltraité par ses officiers.


  • 9 janvier 1898

Sarrebourg. - (Déserteur.) La semaine dernière, un déserteur français, natif de Blâmont, arriva à Sarrebourg et se rendit chez son ancien patron pour solliciter de l'ouvrage ; mais il essuya un refus formel.


  • 6 juin 1899

Réchicourt. - (Voleur pincé.) Ces jours derniers, un vol a été commis a la gendarmerie de Blâmont (Meurthe-et-Moselle) en l'absence des gendarmes. Le voleur s'était emparé de deux montres et d'une somme de 40 fr. Deux gendarmes en rentrant à la caserne, s'en sont aperçu et se sont mis immédiatement à la poursuite du voleur. Celui-ci a été arrêté par deux gendarmes allemands de Réchicourt en tournée près de la frontière. Il était encore porteur des deux montres volées et d'une somme de 30 francs. Il a été reconnu par les autorités allemandes pour un déserteur et il a été dirigé sur son corps.


  • 24 août 1899

Lorquin. - (Une audition de témoins à la frontière). La Gazette de Francfort reçoit la nouvelle amusante que voici:
Le juge cantonal de L. avait à prendre, dans une affaire de vol, la déposition d'un gendarme français (le volé lui-même), de Blâmont, et sa femme comme témoins. Pour éviter toutes les lenteurs qu'occasionne ordinairement l'audition d'étrangers, le juge invita le gendarme et sa femme à comparaître par devant lui à la frontière. Tout près d'une ferme on installa une chaise, moitié sur territoire allemand, moitié sur territoire français. Du côté allemand s'assirent la juge et son greffier, buvant de l'eau, du Côté français, le gendarme et sa femme, dégustant de la bière. L'audition terminée, juge et greffier enfourchèrent leur vélo et pédalèrent dans la direction du siège de leur juridiction et les témoins regagnèrent Blâmont.


  • 3 octobre 1899

Tribunal correctionnel de Metz
Audience du 29 septembre. (Suite) Marie Horny, 32 ans, née à Blâmont, se disant propriétaire, demeurant à Paris, est accusée
d'escroquerie. Le 18 juillet dernier elle descendit à l'hôtel Lhuillier, à Morhange sous le nom de Marie Geoffroy et déclara être la nièce d'un professeur de Lunéville qu'elle voulait attendre. Le 7 août, elle disparut subitement sans régler la note de sa pension s'élevant à 95 marks et se rendit à Metz où elle descendit à l'hôtel de Luxembourg. Après s'être inscrite sous le nom de Marie Petitfils, elle resta quelques jours ; l'addition s'éleva à ... marks. Sommée par le patron de payer sa note, elle déclara ne posséder aucun argent. Comme elle a déjà subi à Strasbourg et à Kehl des condamnations pour des coups du même genre, elle s'entend condamner aujourd'hui à dix mois de prison et à huit jours d'arrêt.


  • 12 décembre 1899

Foulcrey. - (Braconnier blessé). On nous écrit de Blamont :
«  Les journaux français ont tous fait des récits plus ou moins fantaisistes au sujet du braconnier Adam, de Blâmont. Dans la plupart des journaux de Meurthe-et-Moselle, on parlait d'un incident de frontière, voire même d'un véritable combat entre les douaniers allemands et Adam ; MM. Georgel sont appelés MM. Mourgès ; on ajoute enfin que M. le docteur Hanriot releva Adam vers 3 heures et le fit transporter à Blâmont. Dans le Temps, grand journal de Paris, on lit «  Le Dr Hanriot, de Blâmont, frontière allemande, a trouvé hier dans l'après-midi près de la ferme des Salières, à 150 mètres de la frontière entre Gagny (Gogney) et Hébigny (Ibigny) le corps d'un braconnier nommé Adam, grièvement blessé... »
Seul, le Lorrain a donné un récit absolument exact de l'affaire: les renseignements fournis par les deux correspondances sont les seuls vrais. Quant an docteur Hanriot, nous pouvons affirmer que passant par le plus grand des hasards sur la route de Richeval-douane à Blâmont, il s'est vu accoster près de Gogney par Adam qui lui a demandé une place dans sa voiture, ce qui lui a été accordé. Ce n'est qu'arrivé à Blâmont que le docteur a examiné la blessure du braconnier : il n'a constaté aucune fracture du bras, mais une plaie au téton.
Nous pouvons ajouter qu'Adam a formellement déclaré à Messieurs les juges de Lunéville qu'il avait été blessé et son chien tué alors qu'ils se trouvaient tous deux sur le territoire français. Il a invoqué le témoignage de M. Meyer qui travaillait dans les prés, sur le territoire de Gogney : ce témoin aurait confirmé le dire du braconnier. A Blâmont, où M. Georgel et ses fils sont honorablement connus et justement estimés, on ajoute plutôt foi à la parole donnée par ces messieurs disant qu'ils n'ont tiré sur Adam que pendant qu'il était sur le territoire de Foulcrey.
Malgré cela, boys tenons d'une source certaine qu'une procédure est engagée par le parquet de Lunéville, contre M. Georgel, de Foulcrey et autres, inculpés de tentative de meurtre.
Nous faisons des vœux pour que cette affaire s'éclaircisse le plus tôt possible, et qu'il soit rendu une ordonnance de non lieu. Et... ce ne sera que justice. J.D.


  • 19 avril 1900

Lunéville. - (Déserteur). Un déserteur allemand venant de la garnison de Sarrebourg, été amené samedi à Lunéville par la gendarme de Blâmont. Comme il n'a pas voulu prendre d'engagement pour la légion étrangère, on l'a conduit au bureau de la place.


  • 4 juin 1905

Réchicourt-le-Château. - (Nécrologie). M. l'abbé George, curé de Frémonville, près Blâmont, est mort lundi dernier, 29 mai. Né à Réchicourt en 1839, ordonné prêtre en 1865, il fut successivement vicaire à Sarrebourg, curé de Saint-Martin et, en dernier lieu, curé de Frémonville, au diocèse de Nancy.
Le troisième dimanche après Pâques, après avoir chanté la grand'messe, il tombait au pied de l'autel, frappé d'une congestion cérébrale.
Pendant quinze jours, il fut entre la vie et la mort et, lundi dernier, à quatre heures du matin, il rendait son âme à Dieu.
Mercredi, veille de l'Ascension, la paroisse de Frémonville lui faisait de belles et touchantes funérailles. Quarante prêtres étaient accourus de près et de loin pour honorer la mémoire d'un confrère aimé de tous et qu'on appelait habituellement le bon abbé George.


  • 18 novembre 1906

Etude de Me Charles GANCE, notaire a Blamont (Meurthe-et-Moselle).
A vendre à l'amiable pour entrer en jouissance de suite
L'Hôtel du Commerce de Blamont, cet hôtel est situé grande rue, au centre de la ville de Blamont ;
Et tout le matériel servant à l'exploitation de cet hôtel;
Appartenant à M. Camile Marchal,
Grandes facilités de paiement.
Pour tous renseignements et pour traiter
s'adresser à Me Gance, notaire à Blamont


  • 12 décembre 1907

Avricourt. - (Les suites d un accident.) On se rappelle que le 20 octobre dernier, M. Pyard, négociant en vins à Avricourt, fut tué dans son automobile par la voiture du sieur Simonet, marchand d'osiers à Ogéviller, sur la route de Blâmont près de Domèvre.
Par jugement du tribunal correctionnel de Lunéville, S. a été condamné à 3 mois de prison avec sursis, et 300 francs d'amende pour homicide par imprudence.
Il avait déjà payé à la veuve Pyard vingt mille francs d'indemnité.
 

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