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Presse - Le Lorrain - 1919-1940


  • 6 juin 1919

FOULCREY
Meurtre. - On a trouve, entre Avricourt et Foulcrey, le corps d'un adjudant préposé à la surveillance des ouvriers étrangers et prisonniers allemands occupes près de Blamont. Le malheureux avait reçu une balle dans la tête et une autre dans les intestins. On croit qu'un Chinois, disparu depuis, a commis ce meurtre.


  • 7 juin 1919

AVRICOURT
Tentative d'assassinat. - La semaine dernière un individu, qu'on suppose être un travailleur chinois, a tiré quatre coups de revolver sur le facteur de Blâmont qui faisait sa tournée matinale à Autrepierre. Il a reçu une balle dans la cuisse ; une autre, à la hauteur des reins, a été amortie par des carnets et le sac à lettres.
Il a pu, malgré sa blessure, rejoindre Blâmont.


  • 4 mars 1920

AVRICOURT
Grave accident de voiture. - MM. Ch. Dietrich, négociant, et Emile Marchal, garçon boucher, se rendaient à Avricourt dans une voiture attelée de deux chevaux, quand près du cimetière d'lgney, une rupture d'attelage se produisit. Les chevaux, blessés par l'avant-train qui s'était détaché, s'emballèrent. Projetés sur la route, M. Dietrich eut une cuisse fracturée et d'autres blessures graves, M. Marchal en a été quitte pour quelques contusions légères. M. Dietrich a été transporté à l'hôpital de Blâmont.


  • 5 août 1922

BLAMONT
Assassiné sur la route. - Mercredi, on a trouvé sur la route de Blâmont à Harbouey le cadavre d'un sieur Duvau, âgé de 23 ans, dont le crâne avait été défoncé à coups de bouteilles dont les débris gisaient à l'entour. Le parquet de Lunéville enquête.


  • 6 août 1922

BLAMONT
Les assassins de M. Duvau. - La gendarmerie a rapidement identifié et arrêté les sauvages assassins de M. Duvau, assommé à coups de bouteilles. Ce sont les frères Edmond et Emile Vary; ils ont été écroués à Lunéville.


  • 4 août 1923

Le Conseil de guerre du 20e corps, siégeant à Nancy, a condamné, pour vols qualifiés, pillage en bande, provocation au pillage et incendie volontaire à Blâmont et Domèvre-sur-Vezouze, le capitaine allemand Kunz à la peine de mort. De son côté, le capitaine allemand Kunz, actuellement maire de Zittau, s'applique à mourir de vieillesse - car, bien entendu, il a complètement négligé de venir se livrer à la justice française.


  • 3 octobre 1923

Les obsèques de M. l'abbé Hans, curé de Repaix, assassiné par le jeune Demangel, ont été célébrées, comme nous l'avions annoncé, le 1er octobre. Devant une assistance qu'il est impossible d'évaluer, l'office fut présidé par M. le vicaire général Barbier, représentant Mgr l'Evêque, et célébré par le doyen de Cirey, assisté des curés de Varangéville et Barbonville. Après le «  Dies iræ », l'abbé Barbier, doyen de Blâmont, prononça une allocution de circonstance ; avant l'absoute, M. le vicaire général Barbier prit la parole à son tour. Au cimetière, M. de Turkheim, maire de Repaix, fit les derniers adieux au prêtre aimé de tous, en qui il montra une victime de l'école sans Dieu, qui ne put pas étouffer les germes du mal dans le cœur du meurtrier. Le maire d'Igney prononça à son tour quelques mots.
Douze hommes avaient été nécessaires pour soulever la bière qui contenait les restes du doux géant que fut le regretté curé de Repaix.


  • 25 décembre 1923

La blanche hermine
Comme tout le monde s'effarait - et s'extasiait- devant ce prix de 300.000 fr. que vaut, paraît-il, la fourrure en zibeline volée dans sa loge au Casino, à Mlle Jane Marnac, la charmante artiste, un petit monsieur, à côté de moi, ricana un peu dans sa barbe.
Je crus convenable de donner des précisions:
- Mais oui, monsieur, 300.000. La peau de zibeline, qui valait 300 francs avant la guerre, en vaut aujourd'hui 3.000, et il faut une centaine de peaux pour une fourrure confortable. Faites le calcul: un beau manteau de chinchilla vaut 400.000. Et l'hermine elle-même...
Le petit monsieur redoublait de ricanements.
Comme j'allais m'exaspérer, il me tapa familièrement sur l'épaule:
- Evidemment, les peaux de ces petites bêtes coûtent très cher. Les gens vont en chercher très loin, trop loin. Mais, malins sont ceux qui savent s'arranger.
Je ronchonnai :
- Je vous vois venir. Tout le monde sait qu'on a fait des rafles de chacals, dans le sud algérien, pour envoyer leur peau à des destinations inconnues. Je sais aussi qu'un chimiste a trouvé un procédé pour désinfecter la fourrure de hyène... Mais le chinchilla, mais l'opossum, mais la zibeline, mais l'hermine ne s'imitent pas...
- Qui vous parle de l'imiter, alors qu'on peut les avoir sous la main ? N'avez-vous donc jamais été en Lorraine ?
Justement, j'v avais été pendant la guerre.
Et brusquement, le souvenir m'est revenu d'un joli ruisseau devant Blâmont, la Verdurette, où, au repos, nous nous amusions à chasser d'adorables petites bêtes blanches qui couraient entre les cailloux.
Des hermines...
Même je me rappelle en avoir mangé, fricassée aux haricots verts: c'était d'un goût pitoyable.
Alors, je compris pourquoi le petit monsieur ricanait en parlant de manteaux d'hermine qui se vendaient si cher, par tradition, par sottise.
Car, en sachant pousser l'élevage - mais sans le dire trop haut - des gens peut-être fabriquent pour par très cher ce que les belles actrices et d'autres payent des centaines de milliers de francs.
Henry DE FORGE.


  • 13 août 1924

L'anniversaire du tragique mois d'août 1914 sera marqué, le 18 août, par une cérémonie célébrant la renaissance de la commune de Montreux, près de Blâmont, avec bénédiction de la nouvelle église et du monument aux morts ; [...]


  • 27 juin 1925

Entre Ogévillers et Blâmont, une puissante automobile en a pris une moins forte en écharpe, l'a lancée contre un arbre et s'est éloignée en redoublant de vitesse. Les deux occupants du véhicule tamponné ont dû être hospitalisés à Lunéville.


  • 12 juillet 1925

EN CONSEIL DE GUERRE
Le conseil de guerre de la 6e région, siégeant à Metz, a condamné à deux mois de prison avec sursis le maréchal des logis François Balesi. du 6e B.O.A., qui, le 26 avril dernier, pilotant une automobile, tua sur la route de Blâmont le gardien du cimetière de Glorieux, M. Lebateux, mutilé de guerre, père de trois enfants, puis s'enfuit sans s'occuper de sa victime.
La vie des piétons est décidément pour rien.


  • 16 mars 1927

RÉCHICOURT
Un enfant meurt ébouillanté. - A la ferme de Hablutz, les époux Masson, dont le mari est ouvrier, viennent d'être cruellement éprouvés. Leur fils Léon, âgé de 2 ans, jouait sur le rebord de la fenêtre. Il tomba dans un récipient d'eau bouillante. Sa mère l'en retira horriblement brûlé. Malgré les soins dévoués de M. le docteur Thomas, de Blâmont, le pauvre petit mourut après quelques heures d'atroces souffrances.


  • 23 décembre 1927

Blâmont. - Mme Colas, née Jeanne Muller, marchande d'étoffes demeurant â Cornimont, originaire de Nancy, a été tuée dans un accident d'automobile.


  • 5 novembre 1928

Blâmont. - Les obsèques de M. Frédéric d'Hausen, à la famille duquel appartenaient les usines de Hombourg-Haut (Moselle), ont été célébrées samedi en l'église de Blâmont, au milieu d'un grand concours de peuple et de personnalités de la région. Plusieurs discours ont été prononcés sur la tombe de M. d'Hausen, en particulier par M. Fred Gouvy, conseiller général de Pont-à-Mousson, administrateur délégué des Usines de Hombourg.


  • 11 septembre 1929

Une œuvre très méritante et qui a fait ses preuves depuis plusieurs années, c'est bien cette Maison Maternelle de Blâmont, admirablement dirigée par cette femme au grand cœur et au zèle très actif, qu'est Mme Mouth, la surintendante de la Pouponnière.
Cette Maison a été installée avec goût et tous les principes de l'hygiène infantile dans les ruines du vieux château princier des Sires de Blâmont, qui servit de résidence aux duchesses douairières de Lorraine, Claude de France, Marguerite de Gonzague, etc.
A vrai dire, les ruines féodales existent toujours, très pittoresques dans leur grandeur sauvage, au milieu des sapins et des arbres fruitiers.
Au-dessous, dans une magnifique résidence du 18e siècle, accolée à deux vieilles tours cinq ou six fois séculaires, se trouve la Maison Maternelle qui domine tout Blâmont et qui est magistralement aménagée et ordonnée pour recevoir une centaine de petits enfants, de nombreuses infirmières de la Croix-Rouge, et des filles-mères continuant à soigner et à allaiter leurs petites génitures.
De l'air, de la lumière et du soleil, le chauffage central établi, avec de puissantes machineries dans les sous-sols séculaires, ainsi que les cuisines et les divers services, des salles pour les petits, des terrasses parfaitement exposées, telle est cette Maison Maternelle de Blâmont, qui reste la plus belle œuvre dans ce genre, existant dans toute notre région, grâce à ce généreux donateur que fut le baron de Turckheim, à l'Etat, au département de Meurthe-et-Moselle, et aux dons nombreux que sait attirer chaque année à sa Maison une admirable directrice, qui vient d'être vivement applaudie au Canada, où elle s'était rendue à un Congrès, international de puériculture.


  • 3 mars 1930

AVRICOURT
La question des deux gares. - Saisi par une initiative des conseils municipaux d'lgney et d'Avricourt (Meurthe-et-Moselle), M. Adrien de Turckheim, conseiller général du canton de Blamont, vient de faire intervenir la Chambre de Commerce de Nancy qui, au cours de sa dernière séance, a entendu un exposé fort complet de la question telle que la posent les intérêts dont elle a la charge; en voici les parties principales:
En 1852, lors de la construction de la Iigne de Paris-Strasbourg, la gare d'lgney-Avricourt fut installée à son emplacement actuel, et c'est de cette gare que partait l'embranchement desservant Dieuze.
Après la guerre franco-allemande de 1870, la frontière étant ramenée à la gare même d'lgney-Avricourt, les Allemands créèrent, en 1871, la gare de Deutsch-Avricourt, à 1400 mètres de la
gare d'Igney-Avricourt, et l'origine de la ligne de Dieuze fut reportée à Deutsch-Avricourt.
Apres la grande guerre de 1914-1918, lorsque les Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine furent constitués en réseau d'Etat, celui-ci engloba les voies ferrées des pays desannexés, comprenant, par conséquent, l'ancienne gare de Deutsch-Avricourt, qui fut débaptisée et dénommée Nouvel-Avricourt ; c'est ainsi que furent maintenues, après l'armistice, les deux gares voisines d'Igney-Avricourt sur l'Est et de Nouvel-Avricourt sur le réseau d'Alsace et de Lorraine.
Ce ne sont donc pas des nécessites économiques qui ont entrainé la construction de ces deux gares voisines, et la coexistence n'a été que le maintien d'une situation antérieure que rien ne peut justifier à l'heure actuelle.
Il apparait qu'une seule des deux gares suffirait à assurer le trafic des localités desservies ; or, le simple examen d'une carte montre que la gare de Deutsch-Avricourt - aujourd'hui Nouvel-Avricourt - n'a été créée que pour des besoins administratifs temporaires résultant de l'existence de la frontière provisoire entre les deux gares ; cette gare de Nouvel-Avricourt ne dessert, en effet, aucune commune ; elle n'offre d'intérêt que pour le hameau dénommé la Colonie, comptant environ 300 habitants, composés pour la plus grande partie d'employés de chemins de fer.
Il s'ensuit que si on supprimait la gare de Nouvel-Avricourt, on supprimerait du même coup une bonne partie de sa clientèle et qu'on ne porterait préjudice a personne de ce fait.
Par contre, la gare d'Igney-Avricourt dessert les villages de : Igney, Ropaix, Amenoncourt, Moussey, Leintrey, Vého, Vaucourt, Xousse, Remoncourt, toutes communes situées dans le département de Meurthe-et-Moselle ; c'est d'ailleurs pour cette raison que son emplacement actuel avait été choisi lors de la construction de la ligne Paris-Strasbourg.
Il faudrait toutefois ramener à Igney-Avricourt l'origine de la ligne de Dieuze et rétablir la situation antérieure à 1871 ; c'est un travail de faible importance.
Il faciliterait aussi les relations des lignes de Cirey et de Dieuze qui se trouveraient alors en contact direct à Igney; on éviterait ainsi la répétition des arrêts des trains de voyageurs à deux gares très proches l'une de l'autre.
On peut d'ailleurs remarquer qu'actuellement l'Industrie régionale utilise la gare d'Igney-Avricourt et non celle de Nouvel-Avricourt, parce que l'accès de la première de ces gares est beaucoup plus commode et qu'elle est d'ailleurs orientée du côté du trafic des localités qu'elle dessert; c'est le cas des fours à chaux des usines de La Ceresite, des industries de Blamont, de Cirey, ainsi que des centres agricoles importants de la région.
Les installations actuelles de l'A.L. à Nouvel-Avricourt trouveraient d'ailleurs une utilisation intéressante immédiate dans le service intérieur du réseau d'Alsace et de Lorraine.
A la suite de cet exposé, la Chambre de Nancy a adopté le voeu suivant:
La Chambre de commerce de Nancy,
Considérant que la coexistence des deux gares d'Igney-Avricourt et de Nouvel-Avricourt, distantes seulement de 1400 mètres, ne saurait se justifier par des intérêts économiques ; qu'elle est une gêne pour l'exploitation de la ligne de Paris-Strasbourg ; qu'elle constitue un obstacle aux relations entre les lignes de Cirey et de Dieuze ;
Considérant, en outre, que la gare de Nouvel-Avricourt ne dessert aucune commune, alors que la gare d'Igney-Avricourt dessert les communes de: Igney, Repaix, Amenoncourt, Moussey, Leintrey, Veho, Vaucourt, Xousse, Remoncourt ;
Considérant, enfin, que la création de la gare de Nouvel-Avricourt n'a été que la résultante d'une situation provisoire heureusement abolie ;
Emet le voeu que la gare de Nouvel-Avricourt soit supprimée et que l'origine de la ligne de Dieuze soit reportée à Igney-Avricourt.
Tel est l'état actuel des choses. On observera toutefois qu'il eût été bon de voir les diverses communes mosellanes intéressées par la question être admises à présenter leurs observations, en vertu de droits acquis par un demi-siècle de situation de fait. La commune de Foulcrey, notamment, se trouvera nettement désavantagée par une suppression de gare qui augmentera de façon appréciable la distance qui la sépare du train.


  • 2 juin 1930

Dans un virage près de Blamont, une automobile s'est jetée contre un arbre: Mme Colnot, née Marthe Dumont, 41 ans, qui a une fracture de la clavicule gauche, ainsi que de nombreuses contusions sur tout le corps, a été admise a l'hôpital de Blamont avec son mari, M. Colnot Camille, 51 ans, ouvrier d'usine, qui se plaint de contusions internes et porte une large plaie à la main. A leurs cotés, un ouvrier malade, Xavier Hubert, 54 ans, que les automobilistes avaient accepté de ramener chez lui, a eu plusieurs cotes fracturées.


  • 25 novembre 1930

MOUSSEY
Accident. - Sur la route d'Avricourt, des passants trouvèrent étendu sans connaissance le jeune Fernand Lecaoir, âgé de 18 ans, à-côté de sa moto complètement démolie. Le blessé qui avait de sérieuses blessures à la tête, fut transporté chez un médecin à Blâmont, où il est revenu à lui après être resté 20 heures sans connaissance. Il n'a pas encore pu être établi dans quelles circonstances l'accident s'est produit.


  • 8 mars 1931

Seize ans après Morhange...
Une cruelle nouvelle nous parvient ; celle de la mort de M. Aimé Gérard, qui vient de succomber à Blâmont, âgé de trente-neuf ans à peine, aux suites d'une blessure qu'il avait reçue à l'ennemi, le 20 août 1914, au cours des combats de Morhange.
Soldat d'active dans les rangs des unités lorraines qui couvrirent la retraite et achevèrent de sauver l'honneur de l'armée Castelnau, Aimé Gérard avait, pendant un engagement meurtrier, reçu une balle allemande qui lui fractura le bassin et atteignit profondément la colonne vertébrale
Le malheureux, que la lésion de la moelle épinière avait frappé de paraplégie, languit pendant des années sur un lit de douleurs et ne put quitter l'hôpital qu'en 1919.
Revenu à Blâmont, il s y était marié, avait eu le bonheur d'être père d'une fillette aujourd'hui âgée de dix ans ; la confiance et l'estime de ses concitoyens l'avaient envoyé siéger au conseil municipal de l'important chef-lieu de canton. Mais la blessure que le valeureux soldat lorrain avait reçue ne devait pas pardonner. Dernièrement, la paralysie manifestait une impitoyable recrudescence : Aimé Gérard s'est éteint le 6 mars ; ses obsèques auront lieu à Blâmont, demain lundi, à 10 heures.
Les Lorrains redevenus Français voudront avoir un souvenir pour cette victime des premiers combats de la libération, pour ce martyr qui a souffert pendant plus de seize ans. R.I.P.


  • 14 juin 1931

Le 13 décembre dernier, Mme Gouget, femme de ménage au service de M. Lahoussay, vétérinaire à Blâmont, arrondissement de Lunéville, se plaignit d'une violente migraine. Son patron prit alors, dans une boîte où il puisait pour son usage personnel un des deux cachets d'aspirine qui y restaient, et le lui donna. Mais la femme de ménage, terrassée aussitôt, mourut après quatre heures d'atroces
souffrances.
Un mois plus tard, M. Lahoussay lui-même éprouvant un peu de fièvre, prit le dernier cachet de sa boîte. Aussitôt les symptômes d'un empoisonnement se manifestèrent: troubles, vertiges, tremblements nerveux, et il ne dut son salut qu'à la prompte intervention d'un docteur de ses amis.
L'affaire fit grand bruit. Les soupçons s'éveillèrent. M. Gouget, mari de la victime, porta plainte. Le parquet de Lunéville ordonna l'exhumation et l'autopsie de Mme Gouget. Aucun doute possible. La mort était due à une absorption de strychnine.
L'enquête a déjà établi un point important: les cachets n'ont pas été préparés par le pharmacien local; ils étaient d'une marque connue; il semble donc impossible qu'une erreur ait été commise au moment de leur fabrication. Faudrait-il admettre qu'une main criminelle ait ouvert deux des cachets et remplacé leur contenu inoffensif par de la strychnine ?


  • 26 août 1931

Alors qu'il circulait a motocyclette, M. René Cholet, 24 ans, charron, domicilié à Gogney, a été projeté hors du siège de sa moto et traîné sur une distance de 30 mètres. Trouvé gisant près de la carrière de Frémonville, M. Cholet, qui était couvert de sang et avait perdu connaissance, a été transporté à l'hôpital de Blâmont où les premiers soins lui furent donnés. Son état s'étant aggravé, la victime qui semblait dans le coma, fut dirigée sur l'hôpital de Lunéville pour une intervention chirurgicale. On redoute une fracture du crâne.


  • 28 août 1931

M. Cholet René, demeurant à Gogney, revenait à motocyclette de la fête de Cirey, lorsqu'arrivé près des carrières de Frémonville, il doubla un cycliste, Bentz Louis, cultivateur à Blémerey. Ce dernier aussitôt aperçut la motocyclette qui, arrivée au pied de la côte, se coucha, puis brusquement glissa une trentaine de mètres sur le côté droit et finalement se retourna complètement, passant par-dessus le conducteur inanimé. M. Bentz releva immédiatement le blessé et le fit conduire à l'hôpital de Blâmont par une voiture qui passait. Depuis, M. Cholet a été transporté à l'hôpital de Lunéville. Il a une fracture de la base du crâne.


  • 4 novembre 1931

Au soir du 29 octobre dernier, à Repaix, traversant la rue devant la maison de leurs parents, pour se rendre dans un parc chercher des poulains, l'un des enfants Claude, Jean, âgé de 8 ans et demi, fut renversé par une automobile conduite par M. René Isaac, 29 ans, négociant à Dieuze.
La jeune victime fut ramassée par son père, témoin de l'accident, et, conduite à la maison, où un docteur de Blâmont fut mandé d'urgence.
Par bonheur, les blessures du jeune Claude ne sont pas graves.


  • 21 juin 1932

GOGNEY
Terrible accident de la route.
Un terrible accident est survenu avant-hier à courte distance du village de Gogney, sur la route nationale de Blâmont à Strasbourg, causant la mort d'une fillette de trois ans, et trois blessés, dont deux grièvement.
C'est vers 7 h. 30 que M. Poirson Laurent, agent général d'assurances, quittait Sarrebourg, Pilotant sa voiture, dans laquelle avaient pris place Mme Poirson, née Klein, 29 ans, son épouse; Jeannine Poirson, 3 ans, sa fille; Mme Seneintz, 58 ans, mère de Mme Poirson, pour se rendre à Lunéville.
La voiture roulait à une allure modérée, lorsqu'arrivée à 200 mètres de Gogney, elle fit, à la suite d'une rupture d'un essieu arrière, une violente embardée, pour aller se lancer contre un arbre.
Malgré toutes les tentatives pour redresser, M. Poirson ne put éviter la violence du choc sous lequel devait être tuée sa malheureuse fillette.
Mme Poirson, qui tenait celle-ci sur ses genoux, a été immédiatement dirigée sur l'hôpital de Blâmont, en compagnie de sa mère.
Mme Poirson porte une fracture a la base du crâne, ainsi que des contusions multiples; on espère la sauver.
Mme Seneintz, qui a repris connaissance, porte de nombreuses contusions; quant au malheureux conducteur, M. Poirson, qui a eu le courage de ramener sa fillette à la morgue, et de transporter les autres membres de sa famille à l'hôpital, il ne porte que de légères blessures à la tête.


  • 30 juillet 1932

II y a quelques semaines, à la mort tragique de l'abbé Oliger, curé de Lixières, au pays-haut, qui voulait sauver des flammes la Sainte-Eucharistie, l'abbé Paul Jolé, pensionnaire d'Elisabeth Vautrin, à la Maison Saint-Julien, nous disait entre intimes: «  Et maintenant, à qui le tour après les vingt-quatre prêtres du diocèse, décédés cette année? »
Le tour, hélas! devait être le sien après seulement quelques jours de maladie, au retour d'une saison estivale à Bains, dans les Vosges.
L'abbé Paul Jolé, de haute stature et de noble maintien, était né en 1873, à Ogéviller, au pays de Blâmont où son père avait été l'un de ces vénérables instituteurs qui donnèrent bien souvent, à l'Eglise un prêtre et une religieuse.
Ce que j'en ai connus de ces bons maîtres d'école d'autrefois - comme il en est tant encore au pays messin - qui unissaient à une foi vive et agissante des méthodes sages et productives pour l'instruction et l'éducation de la jeunesse de chez nous !
Le père des abbés Jolé était de ceux-là, et il le prouva toute sa vie. Il eut un fils prêtre, vicaire à Saint-Martin de Pont-à-Mousson, et qui, en 1873, fut le parrain de son jeune frère. Paul Jolé, celui-là même qui vient de mourir, à 59 ans.
Ce dernier abbé Jolé, homme de prudence, de bon sens et de dévouement sans bornes, fut, tour à tour, vicaire à la cathédrale de Toul, où son zèle n'est pas encore oublié. Puis il devint professeur émérite à l'Ecole Saint-Sigisbert, puis curé de l'importante bourgade de Pont-Saint-Vincent sur la Moselle, enfin économe de La Malgrange jusqu'en 1930. Obligé de se retirer alors, par suite d'une quasi-cécité, il entra à la Maison Saint-Julien, où il rendit beaucoup de services aux paroisses voisines de Saint-Pierre et Saint-Nicolas, et partout où on le demandait.
M. l'abbé Jolé, l'un des derniers chanoines honoraires de Mgr de la Celle, était l'un des meilleurs et des plus aimables pensionnaires de Saint-Julien.
D'une profonde et vaste érudition, il charmait ses «  camarades » par ses connaissances universelles ès-choses ecclésiastiques, liturgie, traditions diocésaines, clergé, institutions religieuses, etc. C'était un répertoire vivant du clergé de Nancy et de Toul, et comme un «  Ordo » parfait, depuis environ soixante ans. Il eût fait un excellent journaliste et statisticien, car il savait tout, et pouvait disserter sur tout, en pleine compétence. C'était un vrai charme de l'ouïr.
Il était à peine de retour de la petite ville d'eaux vosgienne, où il avait passé tout le mois de juin, qu'une crise soudaine l'emporta en quelques jours, regretté de tout le clergé et de ses nombreux amis.


  • 24 août 1932

BLAMONT
Un garçonnet se noie. - Un garçonnet de cinq ans, le petit Roger Poste, de la ferme des Salières, est tombé dans une pièce d'eau située au milieu de la cour de ferme, et où son cadavre a été découvert par le personnel, intrigué de ne plus voir l'enfant. Le médecin mandé ne put que constater le décès.


  • 16 mars 1933

BLAMONT
Accident de la route. -- MM. Camille Weislinger et Arthur Lehé, cultivateurs à Domèvre-sur-Vezouzé, conduisaient deux voitures hippomobiles et se trouvaient à la sortie de Blâmont, à proximité de la gare, quand ils entendirent une motocyclette venant derrière eux à vive allure: Son conducteur, M. Lucien Bain, de Domèvre, était à peine à dix mètres que sa machine alla se jeter contre un arbre, puis se renversa dans le fossé de la route. Le motocycliste fut relevé aussitôt et transporté à l'hôpital de Blâmont, où l'on constata qu'il avait une grave blessure à l'arcade sourcilière gauche.


  • 5 septembre 1933

BLAMONT
Obsèques de l'amiral Lafrogne. - Samedi dernier, ont eu lieu les obsèques du contre-amiral Lafrogne, commandeur de la Légion d'honneur, décédé dans sa 66e année.
Une nombreuse affluence, dans laquelle on remarquait une délégation de l'armée représentée par de nombreux officiers des régiments de Lunéville; un capitaine de vaisseau et les principales personnalités locales et régionales, avait tenu à manifester toute la sympathie qu'elle témoignait au défunt.
La levée du Corps fut faite au domicile mortuaire, et après le service funèbre à l'église Saint-Maurice, le cortège se dirigea sur le cimetière. Derrière le corps suivaient le sous-officier Bathelot, porteur du coussin chargé des nombreuses décorations dont l'amiral Lafrogne était titulaire: la famille du défunt, les drapeaux de la compagnie de sapeurs-pompiers et des anciens combattants, suivis des délégations, des personnalités et de la foule.
Au cimetière, après les prières liturgiques, M. Colin, maire, ancien condisciple de l'amiral, dans une émouvante allocution, retraça la vie toute de labeur du savant et du marin, qui restera une gloire pour son pays natal.
A son tour. M. le colonel d'Hausen prit la parole pour adresser le salut de l'armée au vaillant disparu. Puis M. Labourel, au nom de l'A. M. C., adresse un dernier adieu au camarade si rapidement disparu et dépose une palme du souvenir sur le cercueil du défunt.


  • 10 octobre 1933

RECHICOURT
Collision. - Dans un virage, l'auto de M. Trompette entra en collision avec la voiture de M. Fèvre, de Blâmont, qui ne tenait pas sa droite. Il n'y eut heureusement pas d'accident de personne, mais les dégâts matériels sont importants.


  • 11 octobre 1934

ELLE RENTRE DANS LE DECOR
Un accident qui vient à point pour illustrer les doléances des usagers de la route vient de se produire sur la route de Paris à Strasbourg.
Une « star» de cinéma bien connue», miss Frances Day, venant de Paris et qui avait entrepris de se rendre à Vienne par la route, pilotait elle-même l'automobile à carrosserie d'acier qui, en principe, réserve les dangers au passant qu'on tamponne.
Toutefois, près de Lunéville, entre Herbéviller et Domèvre-sur-Vezouze, la «  star » un peu nerveuse, jeta son véhicule contre un platane, à une vitesse enregistrée qui n'était pas inférieure à 115 kilomètres à l'heure. Passablement rudoyée en dépit du blindage à l'abri duquel elle opérait, miss Frances Day a été transportée d'urgence à l'hôpital de Blâmont : tout est pour le mieux puisque sa vie a été reconnue n'être point en danger. Espérons toutefois que la leçon lui sera salutaire.


  • 8 novembre 1934

AVRICOURT
Grave accident de la. Circulation - En allant à son travail, M. Krimm a trouvé le cycliste Fabre, âgé de 35 ans et père d'un enfant, inanimé sur la route près du passage à niveau de l'ancienne frontière. Le médecin de Blâmont, mandé en toute hâte, constata une fracture du crâne et fit transporter le malheureux à l'hôpital de Blâmont. On ignore les causes de l'accident.


  • 9 novembre 1934

AVRICOURT
Grave chute d'un cycliste. - Un passant a trouvé, inanimé, au pied d'un pylône électrique, près de l'ancienne frontière, un cycliste grièvement blessé à la tête. Mandé d'urgence, le docteur Thomas, de Blâmont, vint prodiguer des soins au blessé: M. Fabre, 35 ans, cultivateur à Blâmont, marié et père d'un garçon, et qui avait résidé à Avricourt. Le cycliste avait une grave fracture du crâne et d'autres blessures sérieuses. Il fut immédiatement hospitalisé à Blâmont dans un état particulièrement alarmant.


  • 15 novembre 1934

Filouterie. - Au mois de juillet, un brave paysan de Blâmont avait fait, en se rendant à Sarrebourg, la connaissance d'un jeune homme très correctement vêtu. On se fit des confidences si bien qu'arrivés à Sarrebourg l'amitié entre les deux était parfaite, si parfaite même que le jeune homme invita son nouvel ami à dîner. Mais quand sonna l'heure de payer la note, le beau jeune homme prétendant avoir été victime du vol de son portefeuille contenant 500 fr. voulut d'abord porter plainte à la gendarmerie, mais «  oublia » de revenir pour payer ses dettes. La gendarmerie arrêta le filou, un nommé Hager Ernest, âgé de 27 ans, de Rumersheim (Bas-Rhin), se disant étudiant en droit. On lui reproche également d'avoir escroqué à Strasbourg une somme de 350 fr. Cité devant le Tribunal correctionnel, l'inculpé avoua ses méfaits et vu son passé irréprochable, les juges le condamnèrent à une amende de 50 fr. avec sursis.


  • 2 avril 1937

AVRICOURT
Grave accident d'auto. - Un accident d'auto a eu lieu hier entre Igney et Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle). Le boulanger d'Avricourt, M. Charles Cosson, conduisait son pain dans différentes localités environnantes. Sa fille, Jeanne Cosson, 15 ans, se trouvait sur le marchepied, lorsqu'elle perdit l'équilibre et tomba de la voiture.
Elle fut transportée grièvement blessée au domicile de ses parents. Le docteur Thomas, de Blâmont, constata de graves lésions internes.


  • 16 avril 1937

LUNÉVILLE
Un témoin meurt au tribunal. - L'audience correctionnelle de mercredi a dû être suspendue par suite d'un incident douloureux.
Mme Gœury Jeanne, épouse Maranzano Antoine, sans profession, âgée de 36 ans, demeurant à Blâmont, était appelée comme témoin dans une affaire de violences et coups volontaires.
Mme Maranzano vint à la barre souriante, mais au cours de sa déposition elle s'arrêta s'excusa se disant émotionnée. Malgré les prières de MM. le président et le procureur l'invitant au calme et la priant de se reposer elle termina son exposé.
Soudain, elle s'affaissa et un médecin, appelé aussitôt, ne put que constater le décès dû à une crise cardiaque.


  • 22 mai 1937

HELLERING
Perte sensible. - Le cultivateur M. Henri Dentzer a dû subir une perte assez grande, vu qu'il a dû abattre un beau cheval. Il est assez curieux de constater que le cheval malade a été abattu par un boucher du sexe faible. En effet, la seule boucherie chevaline qui s'occupe de ce genre de commerce appartient à une dame de Blâmont.


  • 30 juin 1937

BLAMONT
La guerre se rappelle a nous... - Le 24 juin, en même temps qu'avait lieu la consécration de l'église, endommagée durant la guerre et restaurée peu après, le vénéré curé doyen de la paroisse, M. le chanoine Barbier, célébrait ses noces d'or sacerdotales et son 25e anniversaire de ministère à Blâmont.
Près d'une centaine de prêtres entouraient S. Exc. Mgr Fleury et le jubilaire.
M. le chanoine Barbier donna le sermon au cours de la messe, mais à la fin de la cérémonie S. Exc. Mgr Fleury tint à prendre également la parole.
L'évêque de Nancy souligna, en particulier, le désintéressement et la modestie du jubilaire, qui avait voulu concentrer tout l'éclat de cette journée non sur lui, mais sur son église.
Au cours du banquet qui suivit, l'éloge fut fait du vénéré prêtre, victime en 1914 des vexations allemandes, curé charitable et bon.


  • 2 décembre 1938

L'effroyable barbarie d'une mère dénaturée
Un drame d'une sauvagerie déconcertante vient de se dérouler à la Maison maternelle de Blâmont, en Meurthe-et-Moselle, aux confins de l'arrondissement de Sarrebourg.
De ses relations avec un nommé Hagelstein, une certaine Vera Morgun âgée de 32 ans, née au Japon de parents yougoslaves, avait eu une fillette maintenant âgée de quatre ans, que le père avait reconnue et, dès sa naissance mise en pension à Blâmont.
La femme Morgun, se présentant vers 15 heures à l'établissement où elle était déjà connue, a demandé à aller voir sa fille, la petite Béatrix, qu'elle trouva seule au dortoir: aussitôt, sortant de son sac à main un revolver, la révoltante métèque fit feu par trois fois sur l'innocente, perforant de ses balles les poumons et le foie de la petite martyre qui expira après quelques minutes d'agonie.
La mère dénaturée, désarmée et appréhendée, a été remise aux gendarmes et écrouée à Nancy.


  • 26 janvier 1939

BLAMONT
Important cambriolage. - Mlle Marie L'Hôte, propriétaire, rentrait chez elle après quelques heures d'absence lorsque sa surprise fut grande en constatant que la porte d'entrée de sa maison avait été forcée. Le plus grand désordre régnait dans son appartement; tous les meubles avaient été vidés: linge et vêtements jonchaient les planchers.
Le butin emporté était d'importance. Tout l'argent liquide, soit une quinzaine de mille francs, quelques bijoux et plusieurs centaines de mille francs de titres avaient disparu.
Des inspecteurs de la police mobile enquêtent.


  • 27 juillet 1939

TRIBUNAL CORRECTIONNEL
200.000 FRANCS DE DOMMAGES-INTÉRÊTS A UNE ARTISTE VICTIME D'UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Le 29 octobre dernier, au carrefour des rue Châtillon et avenue Foch, Mlle Georgette Crépain, dite Choisy, artiste lyrique donnant des représentations dans les camps militaires de la Ligne Maginot, était renversée et grièvement blessée par l'automobile de M. Henri Hennequin, quincaillier à Blâmont.
Dans une précédente audience, le tribunal avait fixé les responsabilités à deux tiers pour l'automobiliste et à un tiers pour la victime. M. Hennequin fut condamné à une amende pénale et au paiement d'une indemnité provisionnelle de 30.000 francs.
Hier, statuant définitivement dans un jugement circonstancié, les juges allouèrent encore 170.000 fr. de dommages-intérêts à Mlle Crépain, avec intérêt à 4 % à compter du 1er mai 1939.


  • 18 février 1940

BLAMONT
Un beau massacre ! - La «  Micheline» du L.B.B. a tamponné au passage à niveau sur le chemin de la ferme de la Forge, la queue du troupeau de M. d'Hausen. Quatre brebis, dont deux prêtes à mettre bas, furent écrasées - d'où préjudice de 1.500 fr. pour le propriétaire.
Le berger assure que la « Micheline» n'avait pas averti de son approche.


  • 23 avril 1940

LEINTREY
Une troublante affaire. - Une cultivatrice, la femme Gadat, a été arrêtée, convaincue d'avoir enfoui le cadavre de sa fillette, âgée de 6 mois, qu'elle aurait laissé mourir faute de soins. Mariée, elle est mère de sept enfants vivants ; son époux est considéré comme un brave homme, mais la coupable avait une fâcheuse réputation par suite de ses habitudes d'intempérance.
La femme Gadat a accompli son méfait durant une absence de son mari. Comme ce dernier s'étonnait de la disparition de la fillette, elle lui déclara avoir confié l'enfant à sa tante qui habite une commune de l'arrondissement.
Mais au bout de plusieurs semaines, des doutes lui vinrent. Il écrivit à la tante, qui, dans sa réponse, déclarait que jamais l'enfant ne lui avait été confiée.
Alors la femme Gadat avoua à son mari une partie de la vérité :
- «  La petite était morte, dit-elle. Je l'ai enterrée ».
La gendarmerie de Leintrey eut connaissance des faits. Une enquête fut ouverte, à la suite de laquelle le parquet de Lunéville vient de faire une descente de lieu, en la personne de M. Hertzog, procureur de la République, accompagné de M. Griliot, juge d'instruction et de M. Contal, greffier.
Le petit cadavre a été exhumé et le docteur Collot, de Blâmont, chargé de l'autopsie.

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