FOULCREY
Meurtre. - On a trouve, entre Avricourt et Foulcrey, le corps
d'un adjudant préposé à la surveillance des ouvriers étrangers
et prisonniers allemands occupes près de Blamont. Le malheureux
avait reçu une balle dans la tête et une autre dans les
intestins. On croit qu'un Chinois, disparu depuis, a commis ce
meurtre.
AVRICOURT
Tentative d'assassinat. - La semaine dernière un individu, qu'on
suppose être un travailleur chinois, a tiré quatre coups de
revolver sur le facteur de Blâmont qui faisait sa tournée
matinale à Autrepierre. Il a reçu une balle dans la cuisse ; une
autre, à la hauteur des reins, a été amortie par des carnets et
le sac à lettres.
Il a pu, malgré sa blessure, rejoindre Blâmont.
AVRICOURT
Grave accident de voiture. - MM. Ch. Dietrich, négociant, et
Emile Marchal, garçon boucher, se rendaient à Avricourt dans une
voiture attelée de deux chevaux, quand près du cimetière d'lgney,
une rupture d'attelage se produisit. Les chevaux, blessés par
l'avant-train qui s'était détaché, s'emballèrent. Projetés sur
la route, M. Dietrich eut une cuisse fracturée et d'autres
blessures graves, M. Marchal en a été quitte pour quelques
contusions légères. M. Dietrich a été transporté à l'hôpital de
Blâmont.
BLAMONT
Assassiné sur la route. - Mercredi, on a trouvé sur la route de
Blâmont à Harbouey le cadavre d'un sieur Duvau, âgé de 23 ans,
dont le crâne avait été défoncé à coups de bouteilles dont les
débris gisaient à l'entour. Le parquet de Lunéville enquête.
BLAMONT
Les assassins de M. Duvau. - La gendarmerie a rapidement
identifié et arrêté les sauvages assassins de M. Duvau, assommé
à coups de bouteilles. Ce sont les frères Edmond et Emile Vary;
ils ont été écroués à Lunéville.
Le Conseil de guerre du 20e
corps, siégeant à Nancy, a condamné, pour vols qualifiés,
pillage en bande, provocation au pillage et incendie volontaire
à Blâmont et Domèvre-sur-Vezouze, le capitaine allemand Kunz à
la peine de mort. De son côté, le capitaine allemand Kunz,
actuellement maire de Zittau, s'applique à mourir de vieillesse
- car, bien entendu, il a complètement négligé de venir se
livrer à la justice française.
Les obsèques de M. l'abbé
Hans, curé de Repaix, assassiné par le jeune Demangel, ont été
célébrées, comme nous l'avions annoncé, le 1er octobre. Devant
une assistance qu'il est impossible d'évaluer, l'office fut
présidé par M. le vicaire général Barbier, représentant Mgr
l'Evêque, et célébré par le doyen de Cirey, assisté des curés de
Varangéville et Barbonville. Après le « Dies iræ », l'abbé
Barbier, doyen de Blâmont, prononça une allocution de
circonstance ; avant l'absoute, M. le vicaire général Barbier
prit la parole à son tour. Au cimetière, M. de Turkheim, maire
de Repaix, fit les derniers adieux au prêtre aimé de tous, en
qui il montra une victime de l'école sans Dieu, qui ne put pas
étouffer les germes du mal dans le cœur du meurtrier. Le maire
d'Igney prononça à son tour quelques mots.
Douze hommes avaient été nécessaires pour soulever la bière qui
contenait les restes du doux géant que fut le regretté curé de
Repaix.
La blanche hermine
Comme tout le monde s'effarait - et s'extasiait- devant ce prix
de 300.000 fr. que vaut, paraît-il, la fourrure en zibeline
volée dans sa loge au Casino, à Mlle Jane Marnac, la charmante
artiste, un petit monsieur, à côté de moi, ricana un peu dans sa
barbe.
Je crus convenable de donner des précisions:
- Mais oui, monsieur, 300.000. La peau de zibeline, qui valait
300 francs avant la guerre, en vaut aujourd'hui 3.000, et il
faut une centaine de peaux pour une fourrure confortable. Faites
le calcul: un beau manteau de chinchilla vaut 400.000. Et
l'hermine elle-même...
Le petit monsieur redoublait de ricanements.
Comme j'allais m'exaspérer, il me tapa familièrement sur
l'épaule:
- Evidemment, les peaux de ces petites bêtes coûtent très cher.
Les gens vont en chercher très loin, trop loin. Mais, malins
sont ceux qui savent s'arranger.
Je ronchonnai :
- Je vous vois venir. Tout le monde sait qu'on a fait des rafles
de chacals, dans le sud algérien, pour envoyer leur peau à des
destinations inconnues. Je sais aussi qu'un chimiste a trouvé un
procédé pour désinfecter la fourrure de hyène... Mais le
chinchilla, mais l'opossum, mais la zibeline, mais l'hermine ne
s'imitent pas...
- Qui vous parle de l'imiter, alors qu'on peut les avoir sous la
main ? N'avez-vous donc jamais été en Lorraine ?
Justement, j'v avais été pendant la guerre.
Et brusquement, le souvenir m'est revenu d'un joli ruisseau
devant Blâmont, la Verdurette, où, au repos, nous nous amusions
à chasser d'adorables petites bêtes blanches qui couraient entre
les cailloux.
Des hermines...
Même je me rappelle en avoir mangé, fricassée aux haricots
verts: c'était d'un goût pitoyable.
Alors, je compris pourquoi le petit monsieur ricanait en parlant
de manteaux d'hermine qui se vendaient si cher, par tradition,
par sottise.
Car, en sachant pousser l'élevage - mais sans le dire trop haut
- des gens peut-être fabriquent pour par très cher ce que les
belles actrices et d'autres payent des centaines de milliers de
francs.
Henry DE FORGE.
L'anniversaire du tragique
mois d'août 1914 sera marqué, le 18 août, par une cérémonie
célébrant la renaissance de la commune de Montreux, près de
Blâmont, avec bénédiction de la nouvelle église et du monument
aux morts ; [...]
Entre Ogévillers et Blâmont,
une puissante automobile en a pris une moins forte en écharpe,
l'a lancée contre un arbre et s'est éloignée en redoublant de
vitesse. Les deux occupants du véhicule tamponné ont dû être
hospitalisés à Lunéville.
EN CONSEIL DE GUERRE
Le conseil de guerre de la 6e région, siégeant à Metz, a
condamné à deux mois de prison avec sursis le maréchal des logis
François Balesi. du 6e B.O.A., qui, le 26 avril dernier,
pilotant une automobile, tua sur la route de Blâmont le gardien
du cimetière de Glorieux, M. Lebateux, mutilé de guerre, père de
trois enfants, puis s'enfuit sans s'occuper de sa victime.
La vie des piétons est décidément pour rien.
RÉCHICOURT
Un enfant meurt ébouillanté. - A la ferme de Hablutz, les époux
Masson, dont le mari est ouvrier, viennent d'être cruellement
éprouvés. Leur fils Léon, âgé de 2 ans, jouait sur le rebord de
la fenêtre. Il tomba dans un récipient d'eau bouillante. Sa mère
l'en retira horriblement brûlé. Malgré les soins dévoués de M.
le docteur Thomas, de Blâmont, le pauvre petit mourut après
quelques heures d'atroces souffrances.
Blâmont. - Mme Colas, née
Jeanne Muller, marchande d'étoffes demeurant â Cornimont,
originaire de Nancy, a été tuée dans un accident d'automobile.
Blâmont. - Les obsèques de M.
Frédéric d'Hausen, à la famille duquel appartenaient les usines
de Hombourg-Haut (Moselle), ont été célébrées samedi en l'église
de Blâmont, au milieu d'un grand concours de peuple et de
personnalités de la région. Plusieurs discours ont été prononcés
sur la tombe de M. d'Hausen, en particulier par M. Fred Gouvy,
conseiller général de Pont-à-Mousson, administrateur délégué des
Usines de Hombourg.
Une œuvre très méritante et
qui a fait ses preuves depuis plusieurs années, c'est bien cette
Maison Maternelle de Blâmont, admirablement dirigée par cette
femme au grand cœur et au zèle très actif, qu'est Mme Mouth, la
surintendante de la Pouponnière.
Cette Maison a été installée avec goût et tous les principes de
l'hygiène infantile dans les ruines du vieux château princier
des Sires de Blâmont, qui servit de résidence aux duchesses
douairières de Lorraine, Claude de France, Marguerite de
Gonzague, etc.
A vrai dire, les ruines féodales existent toujours, très
pittoresques dans leur grandeur sauvage, au milieu des sapins et
des arbres fruitiers.
Au-dessous, dans une magnifique résidence du 18e siècle, accolée
à deux vieilles tours cinq ou six fois séculaires, se trouve la
Maison Maternelle qui domine tout Blâmont et qui est
magistralement aménagée et ordonnée pour recevoir une centaine
de petits enfants, de nombreuses infirmières de la Croix-Rouge,
et des filles-mères continuant à soigner et à allaiter leurs
petites génitures.
De l'air, de la lumière et du soleil, le chauffage central
établi, avec de puissantes machineries dans les sous-sols
séculaires, ainsi que les cuisines et les divers services, des
salles pour les petits, des terrasses parfaitement exposées,
telle est cette Maison Maternelle de Blâmont, qui reste la plus
belle œuvre dans ce genre, existant dans toute notre région,
grâce à ce généreux donateur que fut le baron de Turckheim, à
l'Etat, au département de Meurthe-et-Moselle, et aux dons
nombreux que sait attirer chaque année à sa Maison une admirable
directrice, qui vient d'être vivement applaudie au Canada, où
elle s'était rendue à un Congrès, international de puériculture.
AVRICOURT
La question des deux gares. - Saisi par une initiative des
conseils municipaux d'lgney et d'Avricourt (Meurthe-et-Moselle),
M. Adrien de Turckheim, conseiller général du canton de Blamont,
vient de faire intervenir la Chambre de Commerce de Nancy qui,
au cours de sa dernière séance, a entendu un exposé fort complet
de la question telle que la posent les intérêts dont elle a la
charge; en voici les parties principales:
En 1852, lors de la construction de la Iigne de
Paris-Strasbourg, la gare d'lgney-Avricourt fut installée à son
emplacement actuel, et c'est de cette gare que partait
l'embranchement desservant Dieuze.
Après la guerre franco-allemande de 1870, la frontière étant
ramenée à la gare même d'lgney-Avricourt, les Allemands
créèrent, en 1871, la gare de Deutsch-Avricourt, à 1400 mètres
de la
gare d'Igney-Avricourt, et l'origine de la ligne de Dieuze fut
reportée à Deutsch-Avricourt.
Apres la grande guerre de 1914-1918, lorsque les Chemins de fer
d'Alsace et de Lorraine furent constitués en réseau d'Etat,
celui-ci engloba les voies ferrées des pays desannexés,
comprenant, par conséquent, l'ancienne gare de Deutsch-Avricourt,
qui fut débaptisée et dénommée Nouvel-Avricourt ; c'est ainsi
que furent maintenues, après l'armistice, les deux gares
voisines d'Igney-Avricourt sur l'Est et de Nouvel-Avricourt sur
le réseau d'Alsace et de Lorraine.
Ce ne sont donc pas des nécessites économiques qui ont entrainé
la construction de ces deux gares voisines, et la coexistence
n'a été que le maintien d'une situation antérieure que rien ne
peut justifier à l'heure actuelle.
Il apparait qu'une seule des deux gares suffirait à assurer le
trafic des localités desservies ; or, le simple examen d'une
carte montre que la gare de Deutsch-Avricourt - aujourd'hui
Nouvel-Avricourt - n'a été créée que pour des besoins
administratifs temporaires résultant de l'existence de la
frontière provisoire entre les deux gares ; cette gare de
Nouvel-Avricourt ne dessert, en effet, aucune commune ; elle n'offre d'intérêt que pour le hameau dénommé la Colonie, comptant
environ 300 habitants, composés pour la plus grande partie
d'employés de chemins de fer.
Il s'ensuit que si on supprimait la gare de Nouvel-Avricourt, on
supprimerait du même coup une bonne partie de sa clientèle et
qu'on ne porterait préjudice a personne de ce fait.
Par contre, la gare d'Igney-Avricourt dessert les villages de :
Igney, Ropaix, Amenoncourt, Moussey, Leintrey, Vého, Vaucourt,
Xousse, Remoncourt, toutes communes situées dans le département
de Meurthe-et-Moselle ; c'est d'ailleurs pour cette raison que
son emplacement actuel avait été choisi lors de la construction
de la ligne Paris-Strasbourg.
Il faudrait toutefois ramener à Igney-Avricourt l'origine de la
ligne de Dieuze et rétablir la situation antérieure à 1871 ;
c'est un travail de faible importance.
Il faciliterait aussi les relations des lignes de Cirey et de
Dieuze qui se trouveraient alors en contact direct à Igney; on
éviterait ainsi la répétition des arrêts des trains de voyageurs
à deux gares très proches l'une de l'autre.
On peut d'ailleurs remarquer qu'actuellement l'Industrie
régionale utilise la gare d'Igney-Avricourt et non celle de
Nouvel-Avricourt, parce que l'accès de la première de ces gares
est beaucoup plus commode et qu'elle est d'ailleurs orientée du
côté du trafic des localités qu'elle dessert; c'est le cas des
fours à chaux des usines de La Ceresite, des industries de
Blamont, de Cirey, ainsi que des centres agricoles importants de
la région.
Les installations actuelles de l'A.L. à Nouvel-Avricourt
trouveraient d'ailleurs une utilisation intéressante immédiate
dans le service intérieur du réseau d'Alsace et de Lorraine.
A la suite de cet exposé, la Chambre de Nancy a adopté le voeu
suivant:
La Chambre de commerce de Nancy,
Considérant que la coexistence des deux gares d'Igney-Avricourt
et de Nouvel-Avricourt, distantes seulement de 1400 mètres, ne
saurait se justifier par des intérêts économiques ; qu'elle est
une gêne pour l'exploitation de la ligne de Paris-Strasbourg ;
qu'elle constitue un obstacle aux relations entre les lignes de
Cirey et de Dieuze ;
Considérant, en outre, que la gare de Nouvel-Avricourt ne
dessert aucune commune, alors que la gare d'Igney-Avricourt
dessert les communes de: Igney, Repaix, Amenoncourt, Moussey,
Leintrey, Veho, Vaucourt, Xousse, Remoncourt ;
Considérant, enfin, que la création de la gare de Nouvel-Avricourt
n'a été que la résultante d'une situation provisoire
heureusement abolie ;
Emet le voeu que la gare de Nouvel-Avricourt soit supprimée et
que l'origine de la ligne de Dieuze soit reportée à Igney-Avricourt.
Tel est l'état actuel des choses. On observera toutefois qu'il
eût été bon de voir les diverses communes mosellanes intéressées
par la question être admises à présenter leurs observations, en
vertu de droits acquis par un demi-siècle de situation de fait.
La commune de Foulcrey, notamment, se trouvera nettement
désavantagée par une suppression de gare qui augmentera de façon
appréciable la distance qui la sépare du train.
Dans un virage près de
Blamont, une automobile s'est jetée contre un arbre: Mme Colnot,
née Marthe Dumont, 41 ans, qui a une fracture de la clavicule
gauche, ainsi que de nombreuses contusions sur tout le corps, a
été admise a l'hôpital de Blamont avec son mari, M. Colnot
Camille, 51 ans, ouvrier d'usine, qui se plaint de contusions
internes et porte une large plaie à la main. A leurs cotés, un
ouvrier malade, Xavier Hubert, 54 ans, que les automobilistes
avaient accepté de ramener chez lui, a eu plusieurs cotes
fracturées.
MOUSSEY
Accident. - Sur la route d'Avricourt, des passants trouvèrent
étendu sans connaissance le jeune Fernand Lecaoir, âgé de 18
ans, à-côté de sa moto complètement démolie. Le blessé qui avait
de sérieuses blessures à la tête, fut transporté chez un médecin
à Blâmont, où il est revenu à lui après être resté 20 heures
sans connaissance. Il n'a pas encore pu être établi dans quelles
circonstances l'accident s'est produit.
Seize ans après Morhange...
Une cruelle nouvelle nous parvient ; celle de la mort de M. Aimé
Gérard, qui vient de succomber à Blâmont, âgé de trente-neuf ans
à peine, aux suites d'une blessure qu'il avait reçue à l'ennemi,
le 20 août 1914, au cours des combats de Morhange.
Soldat d'active dans les rangs des unités lorraines qui
couvrirent la retraite et achevèrent de sauver l'honneur de
l'armée Castelnau, Aimé Gérard avait, pendant un engagement
meurtrier, reçu une balle allemande qui lui fractura le bassin
et atteignit profondément la colonne vertébrale
Le malheureux, que la lésion de la moelle épinière avait frappé
de paraplégie, languit pendant des années sur un lit de douleurs
et ne put quitter l'hôpital qu'en 1919.
Revenu à Blâmont, il s y était marié, avait eu le bonheur d'être
père d'une fillette aujourd'hui âgée de dix ans ; la confiance
et l'estime de ses concitoyens l'avaient envoyé siéger au
conseil municipal de l'important chef-lieu de canton. Mais la
blessure que le valeureux soldat lorrain avait reçue ne devait
pas pardonner. Dernièrement, la paralysie manifestait une
impitoyable recrudescence : Aimé Gérard s'est éteint le 6 mars ;
ses obsèques auront lieu à Blâmont, demain lundi, à 10 heures.
Les Lorrains redevenus Français voudront avoir un souvenir pour
cette victime des premiers combats de la libération, pour ce
martyr qui a souffert pendant plus de seize ans. R.I.P.
Le 13 décembre dernier, Mme
Gouget, femme de ménage au service de M. Lahoussay, vétérinaire
à Blâmont, arrondissement de Lunéville, se plaignit d'une
violente migraine. Son patron prit alors, dans une boîte où il
puisait pour son usage personnel un des deux cachets d'aspirine
qui y restaient, et le lui donna. Mais la femme de ménage,
terrassée aussitôt, mourut après quatre heures d'atroces
souffrances.
Un mois plus tard, M. Lahoussay lui-même éprouvant un peu de
fièvre, prit le dernier cachet de sa boîte. Aussitôt les
symptômes d'un empoisonnement se manifestèrent: troubles,
vertiges, tremblements nerveux, et il ne dut son salut qu'à la
prompte intervention d'un docteur de ses amis.
L'affaire fit grand bruit. Les soupçons s'éveillèrent. M. Gouget,
mari de la victime, porta plainte. Le parquet de Lunéville
ordonna l'exhumation et l'autopsie de Mme Gouget. Aucun doute
possible. La mort était due à une absorption de strychnine.
L'enquête a déjà établi un point important: les cachets n'ont
pas été préparés par le pharmacien local; ils étaient d'une
marque connue; il semble donc impossible qu'une erreur ait été
commise au moment de leur fabrication. Faudrait-il admettre
qu'une main criminelle ait ouvert deux des cachets et remplacé
leur contenu inoffensif par de la strychnine ?
Alors qu'il circulait a
motocyclette, M. René Cholet, 24 ans, charron, domicilié à
Gogney, a été projeté hors du siège de sa moto et traîné sur une
distance de 30 mètres. Trouvé gisant près de la carrière de
Frémonville, M. Cholet, qui était couvert de sang et avait perdu
connaissance, a été transporté à l'hôpital de Blâmont où les
premiers soins lui furent donnés. Son état s'étant aggravé, la
victime qui semblait dans le coma, fut dirigée sur l'hôpital de
Lunéville pour une intervention chirurgicale. On redoute une
fracture du crâne.
M. Cholet René, demeurant à
Gogney, revenait à motocyclette de la fête de Cirey,
lorsqu'arrivé près des carrières de Frémonville, il doubla un
cycliste, Bentz Louis, cultivateur à Blémerey. Ce dernier
aussitôt aperçut la motocyclette qui, arrivée au pied de la
côte, se coucha, puis brusquement glissa une trentaine de mètres
sur le côté droit et finalement se retourna complètement,
passant par-dessus le conducteur inanimé. M. Bentz releva
immédiatement le blessé et le fit conduire à l'hôpital de
Blâmont par une voiture qui passait. Depuis, M. Cholet a été
transporté à l'hôpital de Lunéville. Il a une fracture de la
base du crâne.
Au soir du 29 octobre
dernier, à Repaix, traversant la rue devant la maison de leurs
parents, pour se rendre dans un parc chercher des poulains, l'un
des enfants Claude, Jean, âgé de 8 ans et demi, fut renversé par
une automobile conduite par M. René Isaac, 29 ans, négociant à
Dieuze.
La jeune victime fut ramassée par son père, témoin de
l'accident, et, conduite à la maison, où un docteur de Blâmont
fut mandé d'urgence.
Par bonheur, les blessures du jeune Claude ne sont pas graves.
GOGNEY
Terrible accident de la route.
Un terrible accident est survenu avant-hier à courte distance du
village de Gogney, sur la route nationale de Blâmont à
Strasbourg, causant la mort d'une fillette de trois ans, et
trois blessés, dont deux grièvement.
C'est vers 7 h. 30 que M. Poirson Laurent, agent général
d'assurances, quittait Sarrebourg, Pilotant sa voiture, dans
laquelle avaient pris place Mme Poirson, née Klein, 29 ans, son
épouse; Jeannine Poirson, 3 ans, sa fille; Mme Seneintz, 58 ans,
mère de Mme Poirson, pour se rendre à Lunéville.
La voiture roulait à une allure modérée, lorsqu'arrivée à 200
mètres de Gogney, elle fit, à la suite d'une rupture d'un essieu
arrière, une violente embardée, pour aller se lancer contre un
arbre.
Malgré toutes les tentatives pour redresser, M. Poirson ne put
éviter la violence du choc sous lequel devait être tuée sa
malheureuse fillette.
Mme Poirson, qui tenait celle-ci sur ses genoux, a été
immédiatement dirigée sur l'hôpital de Blâmont, en compagnie de
sa mère.
Mme Poirson porte une fracture a la base du crâne, ainsi que des
contusions multiples; on espère la sauver.
Mme Seneintz, qui a repris connaissance, porte de nombreuses
contusions; quant au malheureux conducteur, M. Poirson, qui a eu
le courage de ramener sa fillette à la morgue, et de transporter
les autres membres de sa famille à l'hôpital, il ne porte que de
légères blessures à la tête.
II y a quelques semaines, à
la mort tragique de l'abbé Oliger, curé de Lixières, au
pays-haut, qui voulait sauver des flammes la Sainte-Eucharistie,
l'abbé Paul Jolé, pensionnaire d'Elisabeth Vautrin, à la Maison
Saint-Julien, nous disait entre intimes: « Et maintenant, à qui
le tour après les vingt-quatre prêtres du diocèse, décédés cette
année? »
Le tour, hélas! devait être le sien après seulement quelques
jours de maladie, au retour d'une saison estivale à Bains, dans
les Vosges.
L'abbé Paul Jolé, de haute stature et de noble maintien, était
né en 1873, à Ogéviller, au pays de Blâmont où son père avait
été l'un de ces vénérables instituteurs qui donnèrent bien
souvent, à l'Eglise un prêtre et une religieuse.
Ce que j'en ai connus de ces bons maîtres d'école d'autrefois -
comme il en est tant encore au pays messin - qui unissaient à
une foi vive et agissante des méthodes sages et productives pour
l'instruction et l'éducation de la jeunesse de chez nous !
Le père des abbés Jolé était de ceux-là, et il le prouva toute
sa vie. Il eut un fils prêtre, vicaire à Saint-Martin de
Pont-à-Mousson, et qui, en 1873, fut le parrain de son jeune
frère. Paul Jolé, celui-là même qui vient de mourir, à 59 ans.
Ce dernier abbé Jolé, homme de prudence, de bon sens et de
dévouement sans bornes, fut, tour à tour, vicaire à la
cathédrale de Toul, où son zèle n'est pas encore oublié. Puis il
devint professeur émérite à l'Ecole Saint-Sigisbert, puis curé
de l'importante bourgade de Pont-Saint-Vincent sur la Moselle,
enfin économe de La Malgrange jusqu'en 1930. Obligé de se
retirer alors, par suite d'une quasi-cécité, il entra à la
Maison Saint-Julien, où il rendit beaucoup de services aux
paroisses voisines de Saint-Pierre et Saint-Nicolas, et partout
où on le demandait.
M. l'abbé Jolé, l'un des derniers chanoines honoraires de Mgr de
la Celle, était l'un des meilleurs et des plus aimables
pensionnaires de Saint-Julien.
D'une profonde et vaste érudition, il charmait ses « camarades »
par ses connaissances universelles ès-choses ecclésiastiques,
liturgie, traditions diocésaines, clergé, institutions
religieuses, etc. C'était un répertoire vivant du clergé de
Nancy et de Toul, et comme un « Ordo » parfait, depuis environ
soixante ans. Il eût fait un excellent journaliste et
statisticien, car il savait tout, et pouvait disserter sur tout,
en pleine compétence. C'était un vrai charme de l'ouïr.
Il était à peine de retour de la petite ville d'eaux vosgienne,
où il avait passé tout le mois de juin, qu'une crise soudaine
l'emporta en quelques jours, regretté de tout le clergé et de
ses nombreux amis.
BLAMONT
Un garçonnet se noie. - Un garçonnet de cinq ans, le petit Roger
Poste, de la ferme des Salières, est tombé dans une pièce d'eau
située au milieu de la cour de ferme, et où son cadavre a été
découvert par le personnel, intrigué de ne plus voir l'enfant.
Le médecin mandé ne put que constater le décès.
BLAMONT
Accident de la route. -- MM. Camille Weislinger et Arthur Lehé,
cultivateurs à Domèvre-sur-Vezouzé, conduisaient deux voitures
hippomobiles et se trouvaient à la sortie de Blâmont, à
proximité de la gare, quand ils entendirent une motocyclette
venant derrière eux à vive allure: Son conducteur, M. Lucien
Bain, de Domèvre, était à peine à dix mètres que sa machine alla
se jeter contre un arbre, puis se renversa dans le fossé de la
route. Le motocycliste fut relevé aussitôt et transporté à
l'hôpital de Blâmont, où l'on constata qu'il avait une grave
blessure à l'arcade sourcilière gauche.
BLAMONT
Obsèques de l'amiral Lafrogne. - Samedi dernier, ont eu lieu les
obsèques du contre-amiral Lafrogne, commandeur de la Légion
d'honneur, décédé dans sa 66e année.
Une nombreuse affluence, dans laquelle on remarquait une
délégation de l'armée représentée par de nombreux officiers des
régiments de Lunéville; un capitaine de vaisseau et les
principales personnalités locales et régionales, avait tenu à
manifester toute la sympathie qu'elle témoignait au défunt.
La levée du Corps fut faite au domicile mortuaire, et après le
service funèbre à l'église Saint-Maurice, le cortège se dirigea
sur le cimetière. Derrière le corps suivaient le sous-officier
Bathelot, porteur du coussin chargé des nombreuses décorations
dont l'amiral Lafrogne était titulaire: la famille du défunt,
les drapeaux de la compagnie de sapeurs-pompiers et des anciens
combattants, suivis des délégations, des personnalités et de la
foule.
Au cimetière, après les prières liturgiques, M. Colin, maire,
ancien condisciple de l'amiral, dans une émouvante allocution,
retraça la vie toute de labeur du savant et du marin, qui
restera une gloire pour son pays natal.
A son tour. M. le colonel d'Hausen prit la parole pour adresser
le salut de l'armée au vaillant disparu. Puis M. Labourel, au
nom de l'A. M. C., adresse un dernier adieu au camarade si
rapidement disparu et dépose une palme du souvenir sur le
cercueil du défunt.
RECHICOURT
Collision. - Dans un virage, l'auto de M. Trompette entra en
collision avec la voiture de M. Fèvre, de Blâmont, qui ne tenait
pas sa droite. Il n'y eut heureusement pas d'accident de
personne, mais les dégâts matériels sont importants.
ELLE RENTRE DANS LE DECOR
Un accident qui vient à point pour illustrer les doléances des
usagers de la route vient de se produire sur la route de Paris à
Strasbourg.
Une « star» de cinéma bien connue», miss Frances Day, venant de
Paris et qui avait entrepris de se rendre à Vienne par la route,
pilotait elle-même l'automobile à carrosserie d'acier qui, en
principe, réserve les dangers au passant qu'on tamponne.
Toutefois, près de Lunéville, entre Herbéviller et Domèvre-sur-Vezouze,
la « star » un peu nerveuse, jeta son véhicule contre un
platane, à une vitesse enregistrée qui n'était pas inférieure à
115 kilomètres à l'heure. Passablement rudoyée en dépit du
blindage à l'abri duquel elle opérait, miss
Frances Day a été transportée d'urgence à l'hôpital de Blâmont :
tout est pour le mieux puisque sa vie a été reconnue n'être
point en danger. Espérons toutefois que la leçon lui sera
salutaire.
AVRICOURT
Grave accident de la. Circulation - En allant à son travail, M.
Krimm a trouvé le cycliste Fabre, âgé de 35 ans et père d'un
enfant, inanimé sur la route près du passage à niveau de
l'ancienne frontière. Le médecin de Blâmont, mandé en toute
hâte, constata une fracture du crâne et fit transporter le
malheureux à l'hôpital de Blâmont. On ignore les causes de
l'accident.
AVRICOURT
Grave chute d'un cycliste. - Un passant a trouvé, inanimé, au
pied d'un pylône électrique, près de l'ancienne frontière, un
cycliste grièvement blessé à la tête. Mandé d'urgence, le
docteur Thomas, de Blâmont, vint prodiguer des soins au blessé:
M. Fabre, 35 ans, cultivateur à Blâmont, marié et père d'un
garçon, et qui avait résidé à Avricourt. Le cycliste avait une
grave fracture du crâne et d'autres blessures sérieuses. Il fut
immédiatement hospitalisé à Blâmont dans un état
particulièrement alarmant.
Filouterie. - Au mois de
juillet, un brave paysan de Blâmont avait fait, en se rendant à
Sarrebourg, la connaissance d'un jeune homme très correctement
vêtu. On se fit des confidences si bien qu'arrivés à Sarrebourg
l'amitié entre les deux était parfaite, si parfaite même que le
jeune homme invita son nouvel ami à dîner. Mais quand sonna
l'heure de payer la note, le beau jeune homme prétendant avoir
été victime du vol de son portefeuille contenant 500 fr. voulut
d'abord porter plainte à la gendarmerie, mais « oublia » de
revenir pour payer ses dettes. La gendarmerie arrêta le filou,
un nommé Hager Ernest, âgé de 27 ans, de Rumersheim (Bas-Rhin),
se disant étudiant en droit. On lui reproche également d'avoir
escroqué à Strasbourg une somme de 350 fr. Cité devant le
Tribunal correctionnel, l'inculpé avoua ses méfaits et vu son
passé irréprochable, les juges le condamnèrent à une amende de
50 fr. avec sursis.
AVRICOURT
Grave accident d'auto. - Un accident d'auto a eu lieu hier entre
Igney et Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle). Le boulanger d'Avricourt,
M. Charles Cosson, conduisait son pain dans différentes
localités environnantes. Sa fille, Jeanne Cosson, 15 ans, se
trouvait sur le marchepied, lorsqu'elle perdit l'équilibre et
tomba de la voiture.
Elle fut transportée grièvement blessée au domicile de ses
parents. Le docteur Thomas, de Blâmont, constata de graves
lésions internes.
LUNÉVILLE
Un témoin meurt au tribunal. - L'audience correctionnelle de
mercredi a dû être suspendue par suite d'un incident douloureux.
Mme Gœury Jeanne, épouse Maranzano Antoine, sans profession,
âgée de 36 ans, demeurant à Blâmont, était appelée comme témoin
dans une affaire de violences et coups volontaires.
Mme Maranzano vint à la barre souriante, mais au cours de sa
déposition elle s'arrêta s'excusa se disant émotionnée. Malgré
les prières de MM. le président et le procureur l'invitant au
calme et la priant de se reposer elle termina son exposé.
Soudain, elle s'affaissa et un médecin, appelé aussitôt, ne put
que constater le décès dû à une crise cardiaque.
HELLERING
Perte sensible. - Le cultivateur M. Henri Dentzer a dû subir une
perte assez grande, vu qu'il a dû abattre un beau cheval. Il est
assez curieux de constater que le cheval malade a été abattu par
un boucher du sexe faible. En effet, la seule boucherie
chevaline qui s'occupe de ce genre de commerce appartient à une
dame de Blâmont.
BLAMONT
La guerre se rappelle a nous... - Le 24 juin, en même temps
qu'avait lieu la consécration de l'église, endommagée durant la
guerre et restaurée peu après, le vénéré curé doyen de la
paroisse, M. le chanoine Barbier, célébrait ses noces d'or
sacerdotales et son 25e anniversaire de ministère à Blâmont.
Près d'une centaine de prêtres entouraient S. Exc. Mgr Fleury et
le jubilaire.
M. le chanoine Barbier donna le sermon au cours de la messe,
mais à la fin de la cérémonie S. Exc. Mgr Fleury tint à prendre
également la parole.
L'évêque de Nancy souligna, en particulier, le désintéressement
et la modestie du jubilaire, qui avait voulu concentrer tout
l'éclat de cette journée non sur lui, mais sur son église.
Au cours du banquet qui suivit, l'éloge fut fait du vénéré
prêtre, victime en 1914 des vexations allemandes, curé
charitable et bon.
L'effroyable barbarie d'une
mère dénaturée
Un drame d'une sauvagerie déconcertante vient de se dérouler à
la Maison maternelle de Blâmont, en Meurthe-et-Moselle, aux
confins de l'arrondissement de Sarrebourg.
De ses relations avec un nommé Hagelstein, une certaine Vera
Morgun âgée de 32 ans, née au Japon de parents yougoslaves,
avait eu une fillette maintenant âgée de quatre ans, que le père
avait reconnue et, dès sa naissance mise en pension à Blâmont.
La femme Morgun, se présentant vers 15 heures à l'établissement
où elle était déjà connue, a demandé à aller voir sa fille, la
petite Béatrix, qu'elle trouva seule au dortoir: aussitôt,
sortant de son sac à main un revolver, la révoltante métèque fit
feu par trois fois sur l'innocente, perforant de ses balles les
poumons et le foie de la petite martyre qui expira après
quelques minutes d'agonie.
La mère dénaturée, désarmée et appréhendée, a été remise aux
gendarmes et écrouée à Nancy.
BLAMONT
Important cambriolage. - Mlle Marie L'Hôte, propriétaire,
rentrait chez elle après quelques heures d'absence lorsque sa
surprise fut grande en constatant que la porte d'entrée de sa
maison avait été forcée. Le plus grand désordre régnait dans son
appartement; tous les meubles avaient été vidés: linge et
vêtements jonchaient les planchers.
Le butin emporté était d'importance. Tout l'argent liquide, soit
une quinzaine de mille francs, quelques bijoux et plusieurs
centaines de mille francs de titres avaient disparu.
Des inspecteurs de la police mobile enquêtent.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
200.000 FRANCS DE DOMMAGES-INTÉRÊTS A UNE ARTISTE VICTIME D'UN
ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Le 29 octobre dernier, au carrefour des rue Châtillon et avenue
Foch, Mlle Georgette Crépain, dite Choisy, artiste lyrique
donnant des représentations dans les camps militaires de la
Ligne Maginot, était renversée et grièvement blessée par
l'automobile de M. Henri Hennequin, quincaillier à Blâmont.
Dans une précédente audience, le tribunal avait fixé les
responsabilités à deux tiers pour l'automobiliste et à un tiers
pour la victime. M. Hennequin fut condamné à une amende pénale
et
au paiement d'une indemnité provisionnelle de 30.000 francs.
Hier, statuant définitivement dans un jugement circonstancié,
les juges allouèrent encore 170.000 fr. de dommages-intérêts à
Mlle Crépain, avec intérêt à 4 % à compter du 1er mai 1939.
BLAMONT
Un beau massacre ! - La « Micheline» du L.B.B. a tamponné au
passage à niveau sur le chemin de la ferme de la Forge, la queue
du troupeau de M. d'Hausen. Quatre brebis, dont deux prêtes à
mettre bas, furent écrasées - d'où préjudice de 1.500 fr. pour
le propriétaire.
Le berger assure que la « Micheline» n'avait pas averti de son
approche.
LEINTREY
Une troublante affaire. - Une cultivatrice, la femme Gadat, a
été arrêtée, convaincue d'avoir enfoui le cadavre de sa
fillette, âgée de 6 mois, qu'elle aurait laissé mourir faute de
soins. Mariée, elle est mère de sept enfants vivants ; son époux
est considéré comme un brave homme, mais la coupable
avait une fâcheuse réputation par suite de ses habitudes
d'intempérance.
La femme Gadat a accompli son méfait durant une absence de son
mari. Comme ce dernier s'étonnait de la disparition de la
fillette, elle lui déclara avoir confié l'enfant à sa tante qui
habite une commune de l'arrondissement.
Mais au bout de plusieurs semaines, des doutes lui vinrent. Il
écrivit à la tante, qui, dans sa réponse, déclarait que jamais
l'enfant ne lui avait été confiée.
Alors la femme Gadat avoua à son mari une partie de la vérité :
- « La petite était morte, dit-elle. Je l'ai enterrée ».
La gendarmerie de Leintrey eut connaissance des faits. Une
enquête fut ouverte, à la suite de laquelle le parquet de
Lunéville vient de faire une descente de lieu, en la personne de
M.
Hertzog, procureur de la République, accompagné de M. Griliot,
juge d'instruction et de M. Contal, greffier.
Le petit cadavre a été exhumé et le docteur Collot, de Blâmont,
chargé de l'autopsie.
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