Un assassinat à Blâmont
On vient de découvrir sur la route de Blâmont à Harbouey le
cadavre d'un nommé Duvau, âgé de 23 ans. Le malheureux avait le
crâne fracassé. Comme des débris de bouteilles jonchaient le sol
autour du cadavre, on suppose que Duvau aura été attaqué en
faisant route de Blâmont à Harbouey et que le ou les agresseurs
l'ont frappé à coups de bouteille. Le parquet de Lunéville s'est
rendu sur les lieux pour faire les constatations et ouvrir une
enquête.
Les assassins de Blâmont sont
arrêtés
« L'Express de l'Est » a relaté dans son numéro d'hier qu'on
avait trouvé assassiné sur la route de Blâmont à Harbouey, le
cadavre de M. Duvau, âgé de 23 ans. Le malheureux avait été
attaqué et frappé à coups de bouteille par deux individus dont
la gendarmerie ne tarda pas à découvrir les traces.
Les auteurs de cette sauvage agression sont les frères Edmond et
Emile Vary, manœuvres, tous deux domiciliés à Blâmont, qui ont
été arrêtés et transférés à la prison de Lunéville.
DANS LE TRAIN
EPINAL-SAINT-DIÉ
entre Saint-Léonard et Saulcy-sur-Meurthe
un prêtre est tué à coups de revolver
(De notre envoyé spécial).
Saint-Dié, 28 septembre. - Ce matin, à 0 h. 40, à l'arrivée à
Saint-Dié du train 18/18 venant d'Epinal, on a découvert dans un
wagon de 3e classe, le cadavre d'un prêtre gisant au milieu
d'une mare de sang.
On ne tardait pas à établir qu'il s'agissait d'un crime et la
nouvelle provoquait une émotion considérable dans toute la
région déodatienne.
La victime est un prêtre, M. l'abbé Charles Hans, âgé de 62 ans,
curé de Repaix, près de Blâmont (Meurthe-et-Moselle).
Son meurtrier est un jeune conscrit déodatien, nommé. Jules
Demangel, jardinier, né le 5 mai 1904, à Vagney, dont les
parents et toute la famille jouissent de l'estime générale à
Saint-Dié, où ils sont bien connus.
L'achat d'un revolver
Avant-hier matin, Jules Demangel, qui avait eu jusqu'à ce jour
une excellente conduite, se préparait gaiement à se présenter
devant le conseil de révision et il se hâtait d'aller retrouver
ses camarades « de la classe » non sans avoir oublié d'acheter
auparavant une magnifique cocarde tricolore.
Il était jugé bon pour le service armé et l'après-midi il fêtait
ce joyeux événement avec ses compagnons.
Pendant qu'ils étaient dans un café de la ville, un -des
conscrits offrit à Demangel de lui céder son revolver. Ce marché
fut conclu pour une somme assez modeste et, tout heureux de
posséder une arme à lui, le jeune homme s'empressa d'aller
acheter 25 balles de 8 millimètres.
Dans la journée d'hier, il prélevait 200 francs sur ses
économies et disait à sa mère qu'il allait s'offrir un petit
voyage.
« J'irai, dit-il, à Strasbourg, à Nancy ou à Lunéville, je ne
sais pas encore ».
Mais il prit le train de 16 heures qui le conduisit à Epinal où
il passa la nuit et au cours de laquelle il dépensa une somme de
59 francs.
Toujours est-il que, après avoir passé une nuit blanche, il
prenait ce matin à la gare d'Epinal le train de 4 h. 55 pour
Saint-Dié. Il s'installait dans le compartiment C du wagon de 3e
classe 5684 et faisait le voyage seul jusqu'à Laveline-devant-Bruyères.
Un compagnon de route
Sur le quai de la gare, un prêtre, d'une stature imposante,
puisqu'il ne mesurait pas moins de 1 m. 93 et pesait 106 kilos,
venant de Gérardmer, attendait la correspondance pour Saint-Dié.
L'ecclésiastique venait de passer quelques jours chez son frère
qui est propriétaire d'une fabrique de toiles à Gérardmer et se
rendait chez des amis qu'il possédait à Saint-Dié, Mme et M.
Camille Cholé, représentant de tissus.
Le prêtre tenait dans une main un paquet recouvert de papier
blanc et dans lequel se trouvaient des fromages qu'il destinait
à ses amis.
Il portait en bandoulière une sacoche de cuir noir où étaient
rangés des objets de -toilette et du linge.
M. l'abbé Hans, après avoir longé le train, se décidait à
pénétrer dans le compartiment où se trouvait déjà notre jeune
conscrit.
La découverte du cadavre
Que se passa-t-il alors ? C est ce que l'enquête aura à établir
et à préciser d'une manière définitive. Toujours est-il qu'à
l'arrivée du train à Saint-Dié, on découvrit le cadavre du
prêtre. Voici d'ailleurs dans quelles conditions :
Vingt-trois personnes étaient descendues des voitures et comme
Saint-Dié est le point terminus de cette ligne, quelques minutes
après l'arrivée du convoi, le visiteur Emile Valence, employé à
la gare de Saint-Dié, comme, à son habitude, parcourait toutes
les voitures.
Quelle ne fut pas sa surprise de remarquer que le marchepied et
la poignée de la portière d'un wagon de troisième classe à
l'avant du train étaient maculés de sang.
Il ouvrit cette portière et un spectacle horrible devait se
présenter à ses yeux.
Sur le dos, gisant dans une large mare de sang, entre deux
banquettes, se trouvait le cadavre d'un prêtre. L'avant-bras
droit était légèrement écarté du corps, tandis que le bras
gauche était replié sur la poitrine. Quant à la tête, elle était
complètement ensanglantée.
Les banquettes et les parois du compartiment portaient des
traces de lutte et étaient également maculées de sang.
Le visiteur se rendit aussitôt au bureau du commissaire spécial
Coulon au quel il faisait part de sa macabre découverte.
Le Parquet, la sous-préfecture et la gendarmerie étaient à leur
tour avertis et bientôt après arrivèrent sur les lieux M.
Laroche, procureur de la République ; M. Ruolt, juge,
d'instruction ; M. Kientzel, secrétaire de la sous-préfecture ;
le capitaine de gendarmerie Herblot, les docteurs Philippe et
Stœber.
Ces derniers constatèrent que le prêtre avait été tué de deux
balles à la tête. La première était entrée derrière l'oreille
gauche et était sortie dans la région temporale droite. La
seconde balle avait pénétré derrière la nuque et n'était pas
ressortie. Le chapeau de l'ecclésiastique était traversé par un
projectile. Enfin, dans la bordure de la portière du wagon on
pouvait voir une balle en cuivre rouge qui était venue
s'incruster dans le bois.
On ne tardait pas à établir qu'il s'agissait de M. l'abbé Hans.
D'autre part, aucun doute n'était possible. On se trouvait en
présence d'un crime.
Le Parquet, et la gendarmerie se mettaient aussitôt en campagne
et l'on commençait des investigations serrées.
On entendait tout d'abord quelques témoins qui venaient
contribuer à éclaircir cette affaire de prime abord mystérieuse.
Entre Saint-Léonard et Saulcy-sur-Meurthe
M. Joseph Voirin, employé auxiliaire poseur à la Compagnie de
l'Est, demeurant à La Chapelle, se trouvait dans un wagon voisin
de celui où s'était passé le drame. Entre Saint-Léonard et
Saulcy-sur-Meurthe, déclare-t-il, j'ai entendu comme deux petits
éclatements, mais j'ai pensé que c'étaient des portières qui
s'étaient fermées avec violence. J'étais accompagné de mon
camarade George et tous deux nous étant mis par la portière un
peu avant d'arriver à Saulcy, nous avons constaté, que la
portière du compartiment voisin était ouverte. Nous sommes
descendus à cette station et George a fermé la portière. Quand
le train fut parti, il constata qu'il avait la main
ensanglantée.
M. Lucien George, âgé de 25 ans, employé poseur à la Compagnie
de l'Est, confirmait complètement les dires de son camarade.
M. Jean Divoux, employé auxiliaire de la Compagnie de l'Est, à
Biffontaine, venait à son tour déclarer que, lui aussi, avait
entendu de petites détonations auxquelles il n'avait d'ailleurs
attribué aucune espèce d'importance.
Un individu saute du train en marche
D'autre part, on ne tardait pas à apprendre que le chef de gare
intérimaire de Saulcy-sur-Meurthe avait remarqué qu'un individu
avait sauté du train en marche à gauche, deux cents mètres
environ avant que le convoi n'atteigne la station.
Mais le témoignage le plus intéressant était celui de M. Jean
Mangeot, cultivateur au Cours, à Saulcy :
« J'étais, déclare M. Mangeot, en train de faucher un pré que je
possède à environ 150 mètres de la gare. Un peu après l'arrivée
du train, je vis arriver vers moi, en courant, un jeune homme
d'une taille d'environ 1 m. 72, vêtu de couleur sombre. Il avait
le côté droit de la figure et le poignet gauche ensanglantés. Je
lui ai dit : « Hé bien, tu es bien arrangé ! » Et il m'a répondu
: « Je viens de prendre une sacrée bûche ». Comme je lui
demandais des explications, sans plus me répondre, l'inconnu
s'enfuit en courant ».
A la recherche du meurtrier
Muni de ces quelques renseignements, le capitaine de gendarmerie
Herblot téléphona aussitôt aux deux brigades de Saint-Dié et de
Fraize de se mettre aussitôt en campagne et de visiter toute la
région pour retrouver l'individu correspondant au signalement
donné.
En l'espace d'un quart d'heure, - et avec une rapidité dont il
convient de les féliciter hautement, - tous les gendarmes se
mettaient en campagne.
Deux d'entre eux, les gendarmes Petiet et Egard, montés à
bicyclette, suivaient la route 59 -de Saint-Dié à
Sainte-Marie-aux-Mines en longeant la Meurthe.
Un individu suspect
Arrivés à Sainte-Marguerite, les deux gendarmes traversaient le
pont. Ils venaient à peine d'arriver de l'autre côté de la
Meurthe quand ils apercevaient derrière un chariot un individu
vêtu d'un costume marron, le col du veston relevé, qui
paraissait correspondre au signalement donné.
L'un des représentants de l'ordre, s'approchant de ce promeneur
matinal, lui demanda ce qu'il faisait à cet endroit. Le jeune
homme, qui était devenu blanc comme un linge, ne sut que
répondre.
« Lève tes bras », ordonna un gendarme. Force était à l'inconnu
de s'exécuter et les enquêteurs purent constater alors que si
les mains du jeune homme étaient d'une blancheur immaculée, la
naissance des poignets était ensanglantée. On écarta le col de
son veston et de larges maculatures de sang apparurent.
L'arrestation du meurtrier
Les gendarmes s'assurèrent de l'idendité du jeune homme qui
déclarait se nommer Jules Demangel, jardinier, âgé de 19 ans,
domicilié à Saint-Dié, à la Vigne-Henry.
Ce dernier se défendait avec énergie d'avoir participé au crime
commis dans le train, mais, fouillé, on trouvait sur lui un
revolver du calibre de 8 millimètres et 18 balles semblables à
celle trouvée dans la portière du wagon. Il avait également sur
lui un portefeuille contenant 131 fr. 80 et une glace de poche
surprise.
Un mouchoir rempli de sang et fraîchement lavé était également
découvert dans les poches de Demangel.
Celui-ci déclarait alors pour tenter de se justifier : « Je
viens d'avoir une terrible hémorragie nasale et j'ai dû me laver
dans la Meurthe pour enlever les taches de sang dont j'étais
couvert ».
En présence de ces preuves accablantes, les deux gendarmes
mirent en état d'arrestation le jeune Demangel qui se mit à
trembler de tous ses membres. Comme, à ce moment, l'automobile
de M. Minette, maire de Remomeix, passait sur la grand'route,
les gendarmes lui firent signe d'arrêter et montèrent avec leur
prisonnier sur la voiture. Il était un peu moins de 8 h. 30,
c'est-à-dire quelques heures à peine après qu'avait été commis
le crime, quand les gendarmes et Demangel étaient de retour à
Saint-Dié.
Conduit aussitôt au bureau du chef de gare, il fut interrogé par
M. Ruolt, juge d'instruction, auquel il commença par opposer les
plus vives dénégations. Pendant plus de 25 minutes, le jeune
homme s'écria : « Je jure que je suis innocent ».
Une confrontation émouvante
C'est alors que l'on décida de mettre en présence le meurtrier
présumé et le corps de sa victime. On se rendit sur la voie et
l'on fit ouvrir la portière. Le juge d'instruction ordonna à
Demangel, en présence du cadavre, de jurer qu'il était innocent.
Sans sourciller, sans même faire preuve du moindre sentiment
d'émotion, le jeune bandit leva la main et jura.
Les aveux
Les membres du Parquet et le prisonnier retournèrent ensuite
dans le bureau du chef de gare où on continuait
l'interrogatoire. On fit observer à Demangel que s'il n'avouait
pas son crime, il passerait de longues années encore en
détention car trop de preuves l'accablaient. Enfin, pressé de
questions, le
malfaiteur finit, par entrer dans la voie des aveux. « Eh bien !
oui, c'est moi qui ai tué le curé ».
Voici d'ailleurs le récit, tel qu'il l'a fait au procureur de la
République et au juge d'instruction, de son tragique voyage :
« J'ai pris le train ce matin à la gare d'Epinal pour rentrer à
Saint-Dié. Quand le prêtre est monté en cours de route, il n'y
avait que lui et moi dans le compartiment, Comme je circulais
pendant la marche du train, un peu après Saint-Léonard, j'ai
heurté un paquet noir qui appartenait au curé. Celui-ci m'a fait
des observations. J'ai alors saisi mon revolver. Ce que voyant,
le prêtre s'est levé et m'a pris à la gorge. J'ai tiré un
premier coup ; le prêtre est resté debout et je lui ai demandé
pardon. J'ai voulu le mettre assis, et comme il criait, je lui
ai tiré un deuxième coup à bout portant. Puis, comme il criait
toujours, j'ai tiré un troisième coup pour en finir. En même
temps, j'ouvrais la portière pour sauter du train. Je suis tombé
sur le ballast assez durement et je restais un moment sans
bouger, couché dans le fossé, puis je partais dans la direction
de Contramoulin. J'ai suivi la Meurthe et je venais de me laver
sous le pont de Sainte-Marguerite pour faire disparaître les
taches de sang d'ont j'étais maculé quand je fus arrêté par les
gendarmes ».
Tel est le récit du jeune bandit. Que faut-il en retenir ? On ne
peut le savoir encore. Mais il est un fait certain, c'est qu'il
résulte-de l'état du compartiment dans lequel se déroula le
drame qu'il y eut une lutte très sévère entre la victime et lui.
On avait supposé un instant que le vol avait été le mobile du
crime. En effet, la sacoche de M. l'abbé Hans avait disparu ;
mais le gendarme Ritter, de la brigade de Fraize, la retrouva
sur la voie, près de Saulcy.
Demangel avait-il eu l'intention de voler son compagnon de
voyage et, dans sa fuite, abandonna-t-il son butin ; ou bien
doit-on admettre que Demangel a tiré réellement pour le motif
qu'il a indiqué ? Ces faits -seront sans doute établis par
l'enquête qui n'est, encore qu'à son début.
Demangel est d une taille peu élevée. Il appartient à une
famille très honorablement connue. A-t-il commis son forfait à
la suite de l'événement provoqué par une nuit sans sommeil ? Son
crime a étonné tous ceux qui le connaissaient.
La victime
Ainsi que nous l'avons dit, M. l'abbé Hans venait de quitter son
frère, industriel à Gérardmer. Celui-ci, prévenu avec tous les
ménagements d'usage, arrivait bientôt à Saint-Dié.
Le corps était transporté à la morgue de l'hôpital Saint-Charles
où, dans l'après-midi, l'autopsie était pratiquée.
M. l'abbé Charles Hans est né à Wolxheim, le 26 août 1871. Il
était, par conséquent, sujet français puisque l'on était encore
à neuf jours -avant le traité de Francfort. Il avait fait ses
études au petit séminaire de Pont-à-Mousson, puis au grand
séminaire de Nancy. Il appartenait -à une famille de quatre
enfants. Une de ses sœurs est morte et son autre frère est
industriel à Verdun.
L'abbé Hans avait fait son service militaire au 6e -régiment
d'artillerie à pied à Tout. Il avait été mobilisé pendant la
guerre, puis, à l'armistice, il avait regagné sa cure de Repaix
qu'il occupait
depuis 1906. La victime était très sympathiquement connue dans
toute la région.
Ce forfait a soulevé contre son auteur un sentiment de
réprobation générale et a provoqué une vive émotion dans toute
la région si laborieuse de Saint-Dié.
Jean THOUVENIN.
Discussion tragique entre
vieillards
Nancy, 27 juin. - Deux pensionnaires de l'hospice des vieillards
de Blâmont, Eugène Charton, 66 ans, et François Marchand, 81
ans, discutaient ensemble hier soir dans un couloir de
l'hospice, lorsque le premier poussa un peu brusquement son
contradicteur.
Celui-ci, presque impotent, tomba à la renverse et sa tête porta
sur une marche d'escalier.
La blessure ne paraissait tout d'abord pas très grave et M.
Marchand put regagner son dortoir, mais le malheureux succombait
quelques heures après à une congestion cérébrale consécutive à
sa chute.
Le parquet de Lunéville a ordonné une enquête.
La course cycliste du
Véloce-Club de Baccarat
13 juillet
Nous avons précédemment indiqué les lignes essentielles de la
belle course organisée pour la dimanche 18 juillet ;
aujourd'hui, nous parlerons de l'itinéraire qui a été effectué
cette semaine par le sympathique président du G. V.B., M.
Armand. Berr accompagné de ses amis du comité, qui ont jalonné
la route de con trôles qui fonctionneront dans les localités
suivantes :
[...] A Blâmont (G.V.), café du Commerce, nous recommandons aux
concurrents de bien vouloir ralentir dans la traversée de la
ville, car il se trouve que ce jour sera l'inauguration du
monument aux morts.
Les coureurs prendront ensuite la grande route de Baccarat par
Domèvre, Montigny, Merviller. [...]
Cette course a déjà suscité dans tous les milieux, un grand
enthousiasme ; les meilleures preuves de cet enthousiasme sont
les listes que nous allons publier, des sommes souscrites en
faveur de l'épreuve, par les commerçants et industriels de
Baccarat, ceux-ci ne se contentent pas d'encouragement, ils
savent joindre le geste à la parole.
Toutes les voitures officielles et suiveuses recevront au départ
un fanion aux couleurs du G.V.B. ; seules, ces voitures seront
tolérées à la suite des coureurs et seront accompagnées d'un
membre du comité changé des contrôles volants.
RAMBERVILLERS
Nos pompiers à Blâmont . - A l'occasion du festival, qui a eu
lieu à Blâmont (Meurthe-et-Moselle), le dimanche 3 août courant,
plus de 20 Sociétés y prirent part. Entre autre une majeure
partie de la Cie des sapeurs-pompiers de Rambervillers, avec son
drapeau, ses tambours et clairons, sous les ordres de leur
dévoué capitaine, M. Lesprit, qui s'y est rendu dans deux
camions automobiles.
Nos pompiers ont été émerveillés à leur arrivée, par le coquet
pavoisement, la décoration de la ville et par la réception
enthousiaste des habitants. Dans le cortège, ce sont nos
pompiers qui pour le défilé dans le rues et à la visite au
monument des morts pour la Patrie se trouvaient en tête de la
colonne. Partout et à tout moment, de bruyantes manifestations
de joie s'élevaient sur leur passage. Après la cérémonie, un vin
d'honneur a été servi, et nos pompiers ont pu se réconforter
dans un des meilleurs hôtels de la localité. Ils ont été très
satisfaits du menu.
Comme Blâmont est un gentil chef-lieu de canton et qu'il se
trouve habité par nombre de Rambuvetais, ces derniers sont venus
fraterniser avec nos pompiers.
Nous croyons devoir mentionner que nos pompiers ont été très
touchés et flattés de leur réception à Blâmont et qu'ils
conserveront longtemps un bon souvenir de cette belle journée où
la plus franche gaîté n'a cessé de régner.
Ils ont été également satisfaits de leurs pilotes, car aucun
incident ne s'est produit en cours de route, toute panne ayant
été évitée.
Nominations de notaires
Officiel. - Sont nommés notaires [...]
Blâmont (Meurthe-et-Moselle), M. Crouzier, en remplacement de M.
Crouzier.
RAON-L'ETAPE
Accident d'auto. - Dans la journée du 15 avril, M. Robert
Collas, négociant à Raon, allait de Blâmont à Cirey dans son
auto. En arrivant au croisement des chemins de Haute-Seille, il
aperçut une auto, conduite par M. Jules Conrad, hôtelier à
Blâmont (M.-et-M.).
Pour éviter cette voiture, M. Collas ayant donné un trop
vigoureux coup de volant, alla se jeter dans le fossé de la
route.
Fort heureusement il n'y eut aucun accident de personne à
déplorer, mais les dégâts à la voiture sont assez importants.
L'accident de Frémonville
Le 9 mars. M. Paul Schnoor, tailleur à Blâmont, revenait de
Cirey-sur-Vezouze, lorsqu'il aperçut sur la route, une dame
allant vers Frémonville. Croyant avoir affaire à une personne
qu'il connaissait bien, il lui offrit une place dans sa voiture.
Elle accepta et il s'aperçut alors seulement qu'il s'était
trompé.
Près de Frémonville, M. Schnoor arrêta sa voiture sur le côté
droit de la route et la femme sortit à gauche. Elle fut, à ce
moment, renversée par un camion automobile venant en sens
inverse et que pilotait le chauffeur Charles Blaise.
Transportée à l'hôpital de Lunéville, la blessée, Mme
Marie-Catherine Belin, y mourut.
Il résulte du certificat établi par le médecin qui pratiqua
l'autopsie du corps de Mme Belin, qu'elle succomba d'une
affection déterminée par le traumatisme subi au cours de
l'accident.
C'est pourquoi MM. Schnoor et Blaise étaient poursuivis non pour
homicide, mais pour blessures par imprudence.
Apres plaidoiries de M. le bâtonnier Georges Boulay et de Me
Ribaud, le tribunal a estimé que la responsabilité de l'accident
incombait pour une part égale aux deux prévenus.
En conséquence, MM. Schnoor et Blaise sont condamnés à 100
francs d'amende chacun. Le tribunal a décidé que les deux
automobilistes verseraient solidairement 20.000 francs de
dommages-intérêts à M. Belin, 15.000 francs à-sa fille Odette et
10.00 francs à son fils Gabriel-Célestin.
BLAMONT
Un médecin meurt subitement en auto. - Le docteur Gaussin, âgé
de 52 ans, installé à Blâmont depuis de longues années, vient de
succomber subitement en plein exercice de sa profession. II
revenait en auto d'une localité voisine lorsqu'il s'affaissa
subitement sur son volant.
BLAMONT
En jouant, une fillette tombe à l'eau et se noie. - Vers 11 h.
30, Mme Kine, demeurant à Ogéviller, appelait sa petite fille
Micheline, âgé de 4 ans, qui jouait sur le terrain situé
derrière son habitation, et à proximité du ruisseau « La
Verdurette ». N'obtenant aucune réponse, la maman se mit à sa
recherche vers le ruisseau.
Prévenu, M. Kine Robert, contre maître des Etablissements
Bechmann, s'empressa d'ouvrir les vannes de retenue et eut,
quelques minutes après, la douloureuse surprise de voir le corps
de sa petite Micheline arriver au fil de l'eau.
On suppose que l'enfant voulant se cacher derrière les saules
situés sur le bord du ruisseau, aura, à la suite d'un faux-pas,
glissé à la rivière.
Malgré les soins empressés - qui ne durèrent pas moins d'une
heure - de M. le docteur Thomas, de Blâmont, arrivé quelques
minutes après sur le lieu de l'accident, la petite Micheline qui
semble avoir succombé à une congestion foudroyante, ne put être
rappelée à la vie.
BLAMONT
En voulant faire de la cire, une femme est brulée vive. - Un
pénible accident s'est produit à la maison maternelle de
Blâmont.
Mlle Curé Yvonne. 23 ans. Femme de service à la maison
maternelle, faisait fondre de la cire à l'aide d'un réchaud
au-dessus d'un récipient contenant de l'essence, lorsque, par
une circonstance encore inconnue, l'essence prit feu et se
communiqua aux vêtements de la jeune femme qui, suffoquée par
les flammes, ne put demander du secours. Elle tenta vainement de
saisir un tapis de taille, pour s'enrouler dedans, mais il
s'enflamma
Au moment où le secours arriva, la malheureuse victime n'avait
plus que quelques lambeaux d'étoffe qui adhéraient à sa chair.
Transportée à l'hôpital de Nancy, et bien qu'ayant conservé
toute sa connaissance, Mlle Curé, malgré des soins empressés,
devait expirer le lendemain.
On suppose que le fer dont Mlle Curé se servait, trop
surchauffé, aura provoqué l'inflammation de l'essence.
La victime laisse une petite fille d'un an.
BLAMONT
Un incendie cause de graves dégâts dans une meunerie. - Un
incendie extrêmement violent a détruit, en partie, les grands
moulins René Scheffler, à Blâmont.
Le feu, dont la cause n'a pu encore être déterminée, se déclara
vers 8 h 15 du matin, au troisième éloge des bâtiments de la
meunerie. Bientôt, le deuxième étage était à son tour la proie
des flammes.
Grâce à la promptitude des secours, le sinistre put être
rapidement circonscrit et à 10 h. 30, tout danger de propagation
de l'incendie était écarté. Les magasins ayant pu être
préservés, les dégâts - quoique très importants - semblent
devoir être moins élevés qu'on eût pu le craindre tout d'abord,
la majeure partie du stock de farine et de blé n'eut pas, en
effet à souffrir de l'incendie.
Près de Lunéville, la femme
de ménage d'un vétérinaire était morte empoisonnée par un cachet
pharmaceutique
Lunéville, 13 juin. - Une affaire soulève actuellement un vif
intérêt dans la région de Blamont, arrondissement de Lunéville,
en raison- même de l'inquiétant mystère qui l'entoure. Au mois
de décembre dernier, la femme de ménage de M. Lahoussay,
vétérinaire à Blamont, se plaignant de maux de tête, le
praticien lui administra un cachet. Mme Gouget était prise de
violents malaises et, après quelques jours de maladie, expirait.
A quelques semaines de là, M. Lahoussay ayant eu pour son propre
compte à absorber un cachet, ressentit un sérieux malaise.
L'autopsie du corps de Mme Gouget fut alors pratiquée et l'on
découvrit que sa mort était due à l'ingestion de strychnine. Les
autres cachets, trouvés dans la boîte en possession du
vétérinaire, contenaient le même poison. A la suite de ces faits
le mari de la victime porta plante.
Le parquet de Lunéville a ouvert une enquête pour rechercher
dans quelles conditions le poison avait été introduit dans les
cachets, car il apparaît que ceux-ci ont dû être vidés de leur
contenu normal par une main criminelle, guidée sans doute par un
intérêt personnel et que le poison y a été déposé après coup.
L'épilogue civil des
empoisonnements de Blâmont
Nancy, 26 décembre. - Le 13 décembre 1930, Mme Gouget, femme de
ménage au service de M. Lahoussaye, vétérinaire à Blâmont,
souffrant d'une violente migraine, demanda un cachet à son
patron.
M. Lahoussaye prit celui-ci dans la boite habituelle qu'il avait
achetée chez un pharmacien
Mme Lahoussaye ayant absorbé le cachet décéda trois heures
après.
Quelques semaines plus tard, M. Lahoussaye s'étant, à son tour,
servi d'un cachet - le dernier qui restait dans la boite,
éprouva de violents malaises.
Ce nouvel accident attira l'attention. L'autopsie pratiquée sur
le corps de Mme Gouget révéla qu'elle avait été empoisonnée par
de la strychnine. Une information ouverte confirma ces
constatations.
Une substitution avait eu lieu après coup dans les cachets,
remplaçant le composé normal qui s'y trouvait par de le
strychnine.
L'auteur de cette manœuvre criminelle ne put être découvert.
L affaire vient d'avoir son épilogue devant le Tribunal civil
qui, sur l'instance de M. Charles Gouget, a condamné M.
Lahoussaye à payer, à titre de dommages-intérêts, une somme de
15.000 fr. au mari de la victime et 15.000 fr. à chacun de ses
trois enfants.
FRAPELLE
Collision. - Dans l'après-midi du 27 septembre, à la sortie
nord-est du village de Frapelle, une collision s'est produite
entre un camion appartenant à la maison de l'Agriculture
Lorraine à Blâmont, piloté par M. Lhotte Ferdinand, 38 ans, et
une camionnette conduite par M. René Duchamp, entrepositaire de
bière à Bertrimoutier.
Ce dernier a été légèrement blessé au nez et à l'arcade
sourcilière gauche. La femme qui l'accompagnait, a été blessée
au front et aux jambes ; elle a reçu les soins de M. le docteur
Thirion, de Saint-Dié, qui a prescrit un repos d'une quinzaine
de jours.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour établir les causes de
cet accident.
Audience correctionnelle
Les accidents de la route. - Dans l'après-midi du 27 septembre,
à la sortie nord-est, du village de Frapelle, une collision
s'est produite entre un camion appartenant à la Maison de
l'Agriculture Lorraine à Blâmont, pilotée par M. Ferdinand
L'Hôte, 38 ans, chauffeur à Blâmont, et une camionnette
conduite, par M. René Duchamp, entrepositaire de bière à
Bertrimoutier, qui a été légèrement blessé.
Poursuivi pour blessures involontaires et infractions au code de
la route, M. L'Hôte s'entend condamner à 40 fr, d'amende et 5 fr.
pour la contravention.
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