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Poste aux lettres - PC403, GC489


Avant 1840, dans le système des postes européen, c'est le destinataire qui paye le coût de transport, souvent trop élevé, d"où de nombreux refus.
En 1837, la Grande-Bretagne propose de mettre les frais à la charge de l"expéditeur, à l"aide d"une enveloppe sur laquelle se colle un timbre postal, annulé par un cachet encré pour éviter toute réutilisation. Cette réforme n"entre en vigueur que le 6 mai 1840.
Dès 1837, la France envisage une réforme analogue au système britannique mais il faut attendre le vote de l'Assemblée nationale du 24 août 1848, pour un port-payé fixé à 20 centimes, entré en vigueur, le 1er janvier 1849.
L"oblitération se fait alors avec un cachet en forme de grille.

En janvier 1852, le cachet d"oblitérations devient à "Losanges Petits Chiffres" (P.C.). Le tampon est alors un bloc de métal moulé d'une seule pièce avec huit rangées de pointes coniques, et un nombre centré indiquant les bureaux de poste, classés alphabétiquement des n° 1 à 3703 (pour la métropole, de Abbeville à Yvré-l'Evêque), les numéros supérieurs étant dévolus aux bureaux français à l'étranger.
La couleur réglementaire du cachet est le noir, et sur lettre, le cachet est toujours accompagné d'un cachet dateur pour faire apparaître la date d'envoi de façon lisible.

Le cachet de Blâmont (1852-1862) porte le numéro 403 (PC403).

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Mais dans les dix années qui suivent, 764 bureaux sont créés, perturbant le classement alphabétique. On décide donc d"éditer une seconde nomenclature et de modifier le cachet d"oblitération en "Losanges Gros Chiffres" (G.C.), dont la couleur réglementaire est toujours le noir.

Les "Losanges Gros Chiffres" sont mis officiellement en service le 1er janvier 1863 : les losanges mesurent 27 mm par 22 mm, et les chiffres environ 6,5 mm de haut, avec le bloc tampon métal moulé d'une seule pièce, toujours huit rangées de pointes coniques, et un nombre centré, attribué initialement par ordre alphabétique de bureaux, de Abbeville (1) à Zévaco (4361).

Le cachet de Blâmont (1863-1876) porte le numéro 489 (GC489).

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L'utilisation des losanges prend fin le 31 mars 1876, remplacée par les cachets à date (qui remplacent ainsi la double opération de cachet d"oblitération et cachet dateur)


Note 1 : La mise en service des G.C. n"a pas pour conséquence d"entraîner la destruction des cachets précédents P.C., car la Poste décide de les utiliser en cachets de secours ou d"appoint. Le service du matériel les récupère donc à Paris puis les réexpédie à tous les bureaux en fonction de leur nouveau numéro d"ordre. Ces P.C. ayant servi à l"époque des G.C. sont appelés par les collectionneurs : «  petits chiffres des gros chiffres ».
Ainsi, la commune du Bausset (Var - GC403) récupère en secours le cachet PC403 de Blâmont.
A l"inverse, Blâmont (GC489) récupère en secours le cachet PC489 de Bourmont (Haute Loire) : un cachet PC489 postérieur au 1er janvier 1863 est donc un «  petits chiffres des gros chiffres » de Blâmont.

Note 2 : Bureau de poste aux lettres de Blâmont :
En 1672, François Michel Le Tellier de Louvois, surintendant général des postes depuis 1668, fait affermer les revenus du service de la Poste aux Lettres, et étend le système en 1687 à la Lorraine et au Barrois occupés et annexés par Louis XIV. Après le traité de Ryswick, en 1698, les ducs Léopold et François III maintiennent ce monopole à leur profit, et confient ainsi à des fermiers le privilège exclusif du transport des lettres ou paquets, sur toutes les routes où il y avait «  postes, messageries, piétons ou estafettes, pour les porter ». Le bureau général des postes aux lettres de Lorraine et Barrois se trouve à Nancy, d"où les lettres destinées à l'intérieur du pays sont réparties entre un certain nombre de bureaux secondaires, dits bureaux correspondance ou bureaux de distribution : de 1704 à 1738, Bar-le-Duc, Dieuze, Epinal, Ligny, Lunéville, Mirecourt, Neufchâteau, Pont-à-Mousson, Raon-l'Etape, Remiremont, Saint-Dié, Saint- Mihiel, Saint-Nicolas et Sainte-Marie-aux-Mines.
Peu après l'annexion des duchés, cette organisation est notablement améliorée, et en 1753, on compte vingt-sept bureaux de poste secondaires, avec l"ajout des bureaux de Bitche, Blâmont, Boulay, BouzonvilIe, Charmes, Commercy, Gondrecourt, Marsal, Rambervillers, Rosières-aux-Salines, Saint-Avold et Sarreguemines.
La mort de Stanislas en 1766 provoque un nouveau remaniement, avec suppression de nombreux bureaux, de sorte qu"il n'en reste que dix-neuf en 1779 (Bar-le-Duc, Blâmont, Charmes, Chàtel-sur-Moselle, Commercy, Dieuze, Epinal, Ligny, Lunéville, Marsal, Mirecourt, Neufchâteau, Plombières, Pont-à-Mousson, Raon-l'Etape, Remiremont, Saint-Dié, Saint-Mihiel et Vézelise).
Dans ces bureaux de correspondance, piétons ou messagers viennent prendre les lettres pour leur distribution définitive entre les localités avec plus ou moins de rapidité, suivant les conventions particulières, les arrangements variables arrêtés par les villes et les villages.
A Blâmont, les archives donnent les informations suivantes :
- 7 janv. 1738, mort de Balthasar Mathieu, maître de la poste aux lettres, âgé de 78 ans.
- 1747 François Marmod, maître de la poste aux lettres.
- 1753 mentions de Benoît Huin, maître de la poste aux lettres de Blâmont.
- 20 avril 1768, mort de François Marmod, maître de la poste aux lettres.
- 1772, mentions de Joseph Chanel, directeur de la poste aux lettres de -Blâmont.
 

Rédaction : Thierry Meurant

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