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                       Presse -
						La Gazette de 
						Lorraine - 1873-1907 
						  
						
						La ville et le 
						territoire de Belfort ont été entièrement évacués samedi 
						dernier, 2 août. Le même jour, les derniers soldats 
						allemands ont quitté Delle, Lunéville, Blamont, 
						Saint-Nicolas, Nomeny, Longuyon, Pont-à-Mousson, 
						Saint-Dié, etc.  
						
						Le Journal (allemand) 
						de Strasbourg donne, sur les communes rétrocédées à la 
						France, les détails suivants: 
						La commune de Raon-sur-Plaine, de 620 âmes, et la 
						commune voisine de Raon-lès-Eaux, de 336 âmes, qui, 
						jusqu'à ce jour, faisaient partie, la première, du 
						cercle de Molsheim, la deuxième, du cercle de 
						Sarrebourg, sont situées sur le versant occidental du 
						Donon, dans la vallée de la Plaine, affluent de la 
						Meurthe. Leurs relations ayant lieu exclusivement dans 
						la direction de Blamont et de Badonviller, les habitants 
						en avaient demandé la rétrocession à la France. Le 
						gouvernement allemand n'avait qu'un médiocre intérêt à 
						demeurer en possession de ces communes pauvres et de 
						nationalité toute française. Il en est de même de la 
						commune d'Igney, qui ne compte que 191 habitants, et de 
						la partie de la banlieue de la commune d'Avricourt 
						située dans le cercle de Sarrebourg, au sud de la ligne 
						ferrée Avricourt-Emberménil. Le gouvernement français 
						désirait posséder cette petite portion de territoire, 
						parce qu'elle est traversée par le chemin de fer vicinal 
						de Cirey-Blamont-Avricourt, dont la propriété et 
						l'exploitation sont françaises, et parce que 
						l'exploitation en eût été compliquée, si les trains 
						avaient dû passer la ligne de douane allemande. Le 
						chiffre total des communes, tant urbaines que rurales, 
						cédées par la France à l'Allemagne, est maintenant de 
						1688.  
						
						VARIETES 
						LE CHATEAU DE TURQUESTEIN (TÙRKSTEIN). 
						Les ruines da château de Turquestein méritent bien une 
						visite. Situées dans la vallée solitaire du Blanc-Rupt, 
						elles s'élèvent dans la forêt à 460 mètres au-dessus des 
						petites vallées de la Sarre blanche et du ruisseau de 
						Lafrimbolle. 
						Ces ruines reposent sur une masse imposante de rochers 
						reliés entre eux, mais malheureusement cachés 
						extérieurement depuis bien des années par de magnifiques 
						sapins. S'êlevant à pic au midi, à i'est et à l'ouest, 
						le Burg, n'avait une entrée que du côté du nord, où il 
						était défendu par un fossé et une muraille très-bien 
						conservée, dont les pierres aux chauds reflets du grès 
						vosgien sont taillées avec soin. Ce mur énorme est tout 
						ce qui reste du château ; car si on pénètre dans 
						l'intérieur, on se trouve sur un petit plateau, jadis 
						potager, où on remarque la citerne taillée dans le roc 
						et une grotte naturelle de 60 mètres de long sur 16 de 
						large. Au-dessus une maison moderne a été élevée. On a 
						encastré dans le mur des pierres constatant des 
						reconstructions du château dans le cours du XVIe siècle. 
						Les énormes sapins qui ont surgi de chaque côté du 
						rocher empêchent la vue de s'étendre. Turquestein n'a 
						donc pour le curieux que le seul charme de son histoire. 
						Si on examine les anciens documents que l'on possède sur 
						le pays de la Haute-Sarre, on voit que sa construction 
						est bien justifiée. En effet, le Burg gardait le chemin 
						dit d'Allemagne qui, partant du val de la Bruche, 
						traversait le col du Donon et gagnait Blamont par 
						Lafrimbolle et Chatillon (ce dernier château près de 
						Cirey, demeure d'un chevalier brigand, avait été détruit 
						par les Strasbourgeois dans le cours du XVe siècle), ou 
						Lorquin, par la vallée ; à la cense de Saint-Michel, 
						réunion des deux cours d'eau, un autre chemin, parti de 
						Strasbourg, rejoignait celui dit d'Allemagne. Cette 
						route avait quitta la vallée de la Brouche à 
						l'embouchure du ruisseau de Haesel, passait près de la 
						sombre forteresse de Niedeck, gravissait l'Engelberg et 
						suivait les sources de la Zorn et celles de la Bièvre 
						pour gagner Walscheid, après avoir passé près du château 
						de Durrenstein. De Walscheid le chemin se dirigeait sur 
						le village daboyen d'Abreschwiller, par le Nonnenberg, 
						puis il atteignait Turquestein par Saint-Quirin. 
						Ces routes, très-fréquentées pendant le moyen âge, ont 
						été totalement abandonnées par suite des guerres du XVIe 
						et du XVIIe siècle. Plus tard, la défense du pays exigea 
						leur complète destruction ; la route par Phalsbourg dut 
						seule desservir toute cette partie de la Haute-Sarre. De 
						nos jours, une administration intelligente a ordonné la 
						réouverture de ces communications entre deux provinces 
						amies. Ces chemins, tout abandonnés qu'ils étaient et 
						malgré leur état dangereux, sont encore suivis, par 
						suite de vieux souvenirs, par les pèlerins, les 
						contrebandiers et les habitants voisins. 
						Cette petite digression justifie la position de certains 
						châteaux forts aujourd'hui perdus dans le massif des 
						forêts vosgiennes. 
						Turquestein était le siège d'une baronnie comprenant 
						entre autres villages en 1590 : Lorquin, Frekelfing (Fraquelfing), 
						Niederhav (Niederhof), La Neuveville, Le Neuf-Moulin, 
						Lafrimbolle (Leffelbronn), Saint Georges, Hattigny, 
						Landange (Landlingen), Halbutzel (Habluiz), Bertrambois, 
						etc. 
						Cette seigneurie était possédée dans la plus haute 
						ancienneté par les comtes de Dabo, qui en rendaient foi 
						et hommage aux évêques de Metz. En 1225, à la mort de la 
						comtesse Gertrude, le comté de Dabo fut partagé entre 
						divers compétiteurs. Le château de Turquestein fut rendu 
						à l'évêque de Metz, comme fief mâle de son église. Jacob 
						de Lorraine, qui passa son épiscopat à élever des 
						construction, reconstruisit le château en 1252 Adhémar 
						de Monteil, pressé da payer quelques dettes, engagea la 
						redoutable .forteresse en 1344 au duc de Lorraine. 
						Depuis cette époque, Turquestein, sauf à de rares 
						intervalles, fut toujours possédé par les descendants de 
						Gérard d'Alsace, sous la souveraineté des prélats 
						messins. Les ducs de Lorraine, à leur tour, peu soucieux 
						de relever d'un prélat, donnèrent en sous-fief la 
						seigneurie à des gentilshommes de leur pays, aux comtes 
						de Blamont, à MM. d'Haussonville. Un de ceux-ci, Jean, 
						bailli de l'évêché, seigneur d'Essey-lès-Naney (où l'on 
						voit son tombeau avec celui de sa femme Catherine de 
						Heu), y éleva une chapelle en l'honneur de la Vierge et 
						de saint Clément, dont la desserte était réservée à un 
						religieux de l'abbaye de Haute-Seille. L'histoire du 
						château de Turquestein ne consiste donc qu'en une sèche 
						nomenclature de reprises ou donations du fief aux 
						évêques de Metz. 
						Lors de la guerre de Trente ans, le château qui avait 
						été reconstruit par les d'Haussonville, fut démantelé 
						par M. de Machault en 1634, sur l'ordre de Louis XIII. 
						Ses ruines ne furent plus relevées depuis. Le duc 
						Léopold, rentrant dans ses Etats par suite du traité de 
						Ryswick, reprit Turquestein; mais il en céda bientôt la 
						propriété, sous la souveraineté de l'évêque de Metz, à 
						un de ses favoris, le prince de Beauveau, dont la 
						famille en fut propriétaire jusqu'à nos jours. 
						Le dernier maître, le maréchal de Beauveau, s'intitulait 
						baron de Turquestein, Lorquin, Saint-Georges, etc. Peu 
						soucieux de conserver une propriété qui ne lui 
						rapportait rien, il vendit au commencement de la 
						Révolution le château et ses dépendances à M. Adorne, 
						marchand physicien, opticien de la ville de Strasbourg, 
						demeurant place d'Armes. Celai ci, voulant rendre 
						l'habitation plus respectable, eut la singulière idée, 
						au moment où le culte catholique allait être supprimé, 
						de demander au Directoire du département de la Meurthe 
						la permission de construire une chapelle pour lui et ses 
						domestiques. L'autorisation ne lui fut pas refusée, mais 
						la construction de l'édifice produisit une certaine 
						émotion chez les naïfs montagnards saargoviens. Ils se 
						figurèrent que l'on voulait faire un dépôt d'armes et de 
						poudres pour les «  aristocrates. » De là une foule de 
						dénonciations au chef- lieu du district qui était à 
						Blamont. Enfin, las de recevoir tant d'avis, les 
						citoyens, chargés de l'administration civile, résolurent 
						d'envoyer sur les lieux une compagnie de gardes 
						nationaux pour faire des fouilles et arrêter les 
						suspects. Rien de plus curieux à lire que le 
						procès-verbal dressé à cet effet par le capitaine 
						Bathelot. Parti de grand matin de Blamont, il se fait 
						précéder par une avant-garde; arrivé au pied de la côte 
						sur laquelle s'élève le château, les armes son chargées. 
						Une justice à rendre, c'est que si les fagots et les 
						caves furent soigneusement mis sens dessus dessous, 
						madame Adorne, seule alors, ne fut pas maltraitée. Après 
						de vaines recherches, les gardes nationaux revinrent 
						piteusement à Blamont à onze heures du soir. La 
						capitaine jugea à propos de dresser un procès-verbal 
						très-circonstancié de cette mémorable expédition, qui 
						fait honneur au courage des volontaires qui y 
						participèrent. 
						Cette escapade fut le dernier incident curieux de 
						l'histoire du château de Turquestein. L'opticien, las 
						sans doute de vivre à côté de voisins si pointilleux, se 
						défit de la ruine. Plus tard on la vit habitée par des 
						commis des forges de MM. Champy. Ce sont ces derniers 
						propriétaires qui firent démolir la chapelle élevée par 
						M. Adorne. 
						De nos jours, la château appartient à M.Chevandier de 
						Valdrôme. 
						Dès l'an 1124, on voit un membre de la famille de 
						Turquestein. Rien ne prouve qu'il eut la seigneurie ; il 
						était peut-être gardien ou capitaine du Burg, qui, comme 
						on l'a lu, appartenait aux puissants seigneurs de Dabo. 
						Quant aux tombes des sires de Turquestein que l'on 
						voyait dans la pauvre église de Lafrimbolle, il y a 
						longtemps qu'elles ont disparu. L'église a été 
						reconstruite et il ne reste de l'ancienne que la tour 
						carrée romane. 
						Au XVIIIe siècle Lafrimbolle et Turquestein dépendaient 
						de la paroisse de Bertrambois. Telle est en quelques 
						lignes, d'après le Journal des Communes, l'histoire du 
						château de Turquestein ; malgré son peu d'intérêt, elle 
						ne doit pas détourner les amateurs de visiter ses 
						ruines, car elles le méritent.  
						
						On nous écrit de 
						Sarrebourg, le 29 mars : 
						«  M. Charles Houpert, conservateur des hypothèques en 
						retraite, décédé à Sarrebourg le 4 mars courant, a 
						disposé d'une manière également généreuse en faveur de 
						sa patrie ancienne et de sa nouvelle patrie. Il a légué 
						non-seulement au département français de 
						Meurthe-et-Moselle, entre autres, une rente annuelle sur 
						l'Etat de 1200 francs pour la fondation, à Blâmont, 
						d'une caisse de prêts, mais encore au département de la 
						Lorraine, d'une part, six actions de la Banque de France 
						dont le dividende annuel sera distribué aux instituteurs 
						des arrondissements de Sarrebourg et de Château-Salins 
						qui auront le mieux exercé leurs élèves dans les 
						compositions écrites, et d'autre part, un titre de rente 
						annuelle sur l'Etat de 1200 francs et sa propriété de 
						Bassing affermée moyennant un prix annuel de 2,616 M., 
						pour la création de caisses de prêts à l'agriculture, à 
						Dieuze, à Albestroff, Fénétrange, Phalsbourg, 
						Sarrebourg, Réchicourt et Lorquin. La caisse centrale 
						sera établie à Dieuze ; elle sera créée la première au 
						moyen du produit du fermage et de la rente des cinq 
						premières années ; viendront ensuite dans l'ordre 
						ci-dessus les succursales d'Albestroff, etc. 
						«  Cette fondation, dont on ne saurait être trop 
						reconnaissant à son auteur, vient s'ajouter dignement 
						aux libéralités importantes faites dans un but 
						charitable et d'intérêt général, surtout dans ces 
						derniers temps, par des habitants bienfaisants du 
						département de la Lorraine. »  
						
						Echo du conseil 
						général de la Lorraine 
						Séance du samedi, 23 octobre 1880 
						[...] Sur la proposition de M. Ditsch, rapporteur de la 
						commission des objets généraux, l'assemblée accepte la 
						fondation et approuve le projet de statuts des banques 
						d'assistance fraternelle fondées par feu M, Charles 
						Houpert, ancien conservateur des hypothèques à 
						Sarrebourg, et elle décide l'exécution d'une plaque en 
						marbre avec cette inscription : 
						«  A M. Charles Houpert 
						«  La Lorraine reconnaissante 
						«  (Délibération du Conseil général de la Lorraine du 23 
						octobre 1880.) » 
						Cette plaque sera apposée sur le monument funèbre à 
						élever à la mémoire du défunt par son exécuteur 
						testamentaire.  
						
						On nous écrit du 
						canton d'Albestroff : 
						«  Monsieur le Rédacteur, 
						«  Veuillez être assez bon pour donner l'hospitalité dans 
						les colonnes de votre journal à ces quelques lignes, car 
						Celui qui met un frein à la fureur des flots 
						Sait aussi, des méchants, arrêter les complots. 
						«  Bonne nouvelle pour les prétendants à l'héritage de M. 
						Charles Houpert de Sarrebourg. Il me vient de tomber 
						entre les mains son testament, et comme peu en 
						connaissent le contenu et que ceux qui l'ont lu ne l'ont 
						pas compris, attendu l'étrange abus qu'en a fait certain 
						généalogiste, je veux leur copier textuellement ce qui 
						les concerne : 
						«  Je crois ne pouvoir trouver de collatéraux 
						successibles que dans les descendants des frères et 
						sœurs de mes aïeux, savoir : Jacques Houpert, mon 
						grand-père paternel, vivant greffier du bailliage d'Insming, 
						et Marguerite Marget, sa femme » (et non Margo). 
						Et m'étant renseigné sur les registres de l'état-civil, 
						j'ai trouvé que Jacques Houpert avait eu deux frères qui 
						ont laissé des descendants vivants encore, qui par 
						conséquent sont et seront ses seuls héritiers s'ils ont 
						eu la prévoyance recommandée par le testateur. Je 
						renvoie donc notre généalogiste à l'article 750 et 755 
						du Code Napoléon, à moins qu'il n'ait, trouvé mieux 
						ainsi que ses nombreuses dupes dont l'argent, selon son 
						dire, pourra rendre plus d'un heureux. 
						«  J'ai l'honneur, Monsieur, etc. 
						«  Un vieil abonné. »  
						
						La succession Houpert 
						Dieuze, le 16 octobre. 
						Aujourd'hui nous avions an tribunal cantonal .de Dieuze 
						la réunion de 368 membres de la famille Charles Houpert, 
						décédé conservateur des hypothèque Sarrebourg, afin;de 
						régler divers points encore obscurs de la succession de 
						ce dernier. Pour expliquer ceci, il suffit de dire que 
						M. Houpert n'ayant aucuns descendants ni ascendants a 
						légué sa fortune à tous ses collatéraux «  quels qu'en 
						soient la ligne et le degré, sans aucune exclusion » par 
						parts, égales. Plusieurs séances n'avaient eu résultat. 
						Celle-ci, sans être finale, est du moins décisive et a 
						beaucoup d'importance. 
						La réunion fixée à 10 heures du matin a commencé, au 
						milieu du tohu-bohu des premiers moments, par 
						l'explication, par M. le juge du tribunal cantonal de 
						Dieuze, de la circulaire du 27 juillet 1882. On étouffe 
						dans la salle beaucoup trop petite. 
						Environ 1000 personnes se sont, présentées pour être 
						admises à la succession, et il s'agit de discuter leur 
						parenté et leurs droits d'hérédité. 
						Ensuite on procède à l'appel nominal dé la liste des 368 
						membres présents. Cet . appel très-long dure jusqu'à 
						midi et est très-monotone. Seules les réponses 
						embarrassées de quelques-uns de ces heureux égaient un 
						peu la salle. A la fin de l'appel M. le juge suspend 
						l'audience jusqu'à 2 heures de relevée. 
						A 2 heures, la réunion recommence par l'exposé des 
						motifs de la réunion. Les 1000 personnes qui se sont 
						présentées à la réunion se divisent en 5 classes. 
						La première classe comprend les 368 membres qui ont 
						prouvé par des actes leur degré de parenté avec le 
						défunt. 
						La seconde comprend les prétendants descendants de 
						Didrich Houpert et d'Elisabeth Clément, ei appuyant leur 
						demande sur ce que ce Didrich Houpert était fils de 
						Peter Houpert .et d'Anne-Maria Dorr, 
						arrière-grands-aïeux du défont. Mais l'acte de naissance 
						n'est pas produit. Il est cependant prouvé par deux 
						actes de mariage de 1724 et 1729 que ce Didrich Houpert 
						avait un frère nommé Jean Houpert. D'un autre côté, le 
						25 juin 1688 est né aux époux Pierre Houpert et 
						Anne-Maria Dorr un fils Jean Houpert. Mais Didrich 
						Houpert est-il frère de ce Jean Houpert? Il est aussi 
						fils des époux Pierre Houpert et Anne-Maria Dorr. La 
						faiblesse de cette assertion, c'est qu'il n'est pas 
						prouvé que ce Jean Houpert figurant dans ces trois actes 
						n'est pas une seule et même personne. 
						La troisième classe comprend ceux prétendant descendre 
						des époux Jean Houpert et Catharina Zons. Une partie de 
						cette classe prétend que ce Jean Houpert fils est né des 
						époux Pierre Houpert et Dorr Anne-Maria. Mais il est sûr 
						que Jean Houpert, fils des époux Pierre Houpert-Dorr, 
						est né le 25 juin 1688, que Jean Houpert, époux de 
						Catherine Zons, s'est marié à celle-ci en 1690. Iis ne 
						peuvent donc pas être identiques. L'autre partie prétend 
						que ce Jean Houpert, marié à Catherine Zons, était un 
						frère de Pierre Houpert marié à Anne-Maria Dorr. Une 
						preuve n'est pas fournie. 
						La quatrième classe fait descendre sa parenté de Nicolas 
						Houpert, mari d'Anne-Marie Wolf, prétendant que ce 
						Nicolas Houpert était un frère de Pierre Houpert, époux 
						d'Anne-Maria Dorr. La preuve doit être faite par une 
						expertise des pièces. 
						La cinquième classe comprend tous ceux qui ont produit 
						des réclamations, mais qui n'ont pas donné de preuves à 
						l'appui. 
						M. le juge pose alors à l'assemblée la question suivante 
						: «  Les membres présents veulent-ils admettre les 
						personnes désignées aux quatre dernières classes ? » La 
						question ayant été réitérée trois fois pour chaque 
						classe, personne ne veut admettre aucune de ces 
						personnes, si ce n'est M. Kromenacker qui déclare 
						vouloir reconnaître les descendants de Nicolas Houpert 
						et Anne-Marie Wolf comme parents, mais dans le cas 
						seulement où la confrontation des pièces prouverait que 
						ce Nicolas Houpert était frère de Pierre Houpert, marié 
						à Anne-Maria Dorr. 
						M. le juge pose ensuite la question ci-après: 
						«  Reconnaissez-vous toutes les personnes présentes comme 
						parents et comme héritiers ? » 
						M. Merny, de Paris, demanda alors la parole qui lui est 
						accordée. Il s'avance comme un académicien et fait une 
						espèce de plaidoirie dans laquelle il répète au moins 
						dix fois que, comme on avait confié la vérification des 
						pièces à M. le juge, il doit être à même de donner son 
						opinion à ce sujet, et qu'en outre il s'en rapporte à la 
						«  sagesse du tribunal. » Quand il a ennuyé l'auditoire 
						pendant quelques minutes, des voix du fond de la salle 
						crient: Assez ! assez, et la parole lui est ainsi 
						retirée. 
						C'est le tour de M. Brino, d'Insming, qui est rappelé à 
						l'ordre parce que dès le commencement il sort de la 
						question en disant que dès le mois de mars 1882 il a 
						demandé à M. Laforêt, vérificateur des pièces, la liste 
						des personnes s'étant présentées et ayant fourni leurs 
						preuves, mais que M. Laforêt lui a tout simplement dit 
						qu'il y avait 170 personnes qui s'étaient présentées, 
						mais lui a refusé la liste, et qu'il veut simplement 
						accepter comme héritiers ces 170 personnes. M. la juge 
						lui demande de nouveau s'il reconnaît les 368 membres 
						présents comme parents de Houpert Charles. M. Brino 
						revient à sa première réponse. M. le juge lui renouvelle 
						encore une fois sa demande. Cette fois, M. Brino change 
						de tactique et déclare n'accepter comme héritiers que 
						les descendants précisés au testament. M. le juge retire 
						la parole à M. Brino. 
						Personne ne fait aucune opposition à la parenté des 
						personnes présentes. 
						Le second sujet concernant la qualité d'héritiers de ces 
						mêmes personnes est mis sur le tapis. La parole est à Me 
						Lambert, avoué à Nancy. Il commente le testament et 
						prétend que M. Houpert, le testataire, en rédigeant ses 
						dernières volontés, s'est expliqué de manière à ne 
						laisser aucuns doutes. Houpert connaissait les lois et 
						la valeur de chaque mot qu'il a tracé. Et il dit 
						lui-même: 
						«  Je suis le fils unique né du mariage de défunt 
						Jean-Mathias Houpert, receveur de l'enregistrement et 
						des domaines à Dieuze, et de Catherine-Jeanne Petermann 
						; je n'ai ni frère, ni sœur, ni oncle, ni tante, ni des 
						descendants d'eux; je reste le seul représentant vivant 
						d'une nombreuse famille éteinte, et je crois ne pouvoir 
						trouver des collatéraux successibles que dans les 
						descendants des frères et sœurs de mes aïeux, savoir : 
						Jacques Houpert, mon grand-père paternel, vivant 
						greffier du bailliage d'Insming, et Marguerite Marget, 
						sa femme ; Charles Petermann, de Marsal, mon grand-père 
						maternel, sa femme, que je ne connais pas, etc. » 
						Me Lambert déclare donc qu'il ne peut y avoir aucun 
						doute à ce sujet; le testateur n'a pas voulu qu'on 
						remonte à ses collatéraux provenant de ses bisaïeux et 
						arrière-aïeux. Donc, il n'accepta à la succession que 
						les parents provenant des lignes Jacques Houpert et 
						Marguerite Marget, Charles Petermann et Jeanne Bellon. 
						M. Merny, qui se trouve mal à l'aise, probablement parce 
						qu'il est du nombre de ceux à exclure, s'est de nouveau 
						remis dans sa pose première, et veut recommencer sa 
						sortie, mais il est rappelé à l'ordre. 
						M. Brino Frédéric, déjà nommé, se range à l'opinion, de 
						Me Lambert, et sur la demande de M. le juge, s'il y a 
						encore des personnes du même avis, plusieurs personnes 
						répondant affirmative 
						ment, savoir ! 
						Joseph Schoubrenner 
						Marie-Anne “ 
						Elisabeth “ femme Jean Strew 
						Jean “ 
						Cécile «  
						Marie-Anne “ 
						Catherine “ 
						Anne-Marie “ 
						Michel Emel 
						Arnoldi de Sarrebourg 
						Jean-Nicolas Schoubrenner 
						Hock Henri 
						Baro Catherine 
						Nicolas Schoubrenner 
						Elisabeth Schoubrenner 
						Michel Ferm 
						Nicolas Houpert 
						Betting Christophe à Nancy 
						Betting Fanny à Nancy 
						Houpert Anne 
						Pierre Croisé de Bensdorf 
						Eugène-Pierre Houpert 
						Joseph Schoubrenner 
						Jean Lauer 
						Veuve Vahl 
						Catherine Aug 
						Jean-Baptiste Aug 
						Chrétien Houpert 
						Catherine Schütz 
						Michel Goutfreund 
						Jean “ 
						Jean-Pierre Baro 
						Marguerite Schoubrenner 
						Suzanne Schoubrenner 
						Vahl. 
						M. le juge ayant dit primitivement que si on tombait 
						d'accord, il donnerait immédiatement 
						l'acte de notoriété nécessaire pour toucher chez M. 
						Thouvenel, notaire à Blamont, l'exécuteur testamentaire, 
						l'argent provenant de la succession, déclare maintenant 
						qu'il lui est impossible de donner ledit acte. 
						M. Laforêt propose alors de nommer une commission 
						présidée par M. le juge du tribunal cantonal de Dieuze 
						assisté de jurisconsultes, chargée d'interpréter le 
						testament dudit sieur Charles Houpert. Ces 
						jurisconsultes, naturellement désintéressés à l'affaire, 
						donneraient leur avis, et chacun prendrait l'engagement 
						de s'y conformer sans observation. 
						M. le juge dit que pour lui il n'a plus rien à faire à 
						l'audience, mais que, pour qu'elle soit valable, la 
						proposition Laforêt a besoin d'être acceptée à 
						l'unanimité; il déclare surtout que c'est à cause des 
						membres absents parmi les 368 admis que cette 
						proposition doit être refusée. 
						Un membre répliqué que tous les 368 membres étant 
						invités pour aujourd'hui, ils devront se ranger aux 
						décisions prises, puisque leur absence est un 
						consentement tacite. 
						M. Merny en revient toujours à la sagesse du tribunal et 
						dit qu'on doit décider aujourd'hui même. Quant à lui, il 
						accepte la décision de M. le juge et il croit tout le 
						monde de son avis. 
						Quelques voix : Non ! non ! taisez-vous ! 
						M. Lambert, M. Kromenacker et M. Veber appuient la 
						demande Laforêt. M, Brino l'appuie aussi, mais à la 
						condition que M. Thouvenel, l'exécuteur testamentaire, 
						un ami de Houpert et qui connaissait ses intentions, 
						fasse partie du conseil d'interprétation M. Kromenacker 
						accepte, mais M. Thouvenel sera seulement admis à titre 
						consultatif et non à titre délibératif. M. Brino 
						accepte. 
						M. le juge déclare alors que cette proposition doit loi 
						être signifiée par un acte contenant les 
						signatures des 368 membres et se retire. 
						M. Laforêt demande aux membres présents s'il y en a qui 
						s'opposent à sa proposition. Elle est acceptée à 
						l'unanimité. On vent confier la rédaction de l'acte à M. 
						Brino, mais il est trop modeste et s'esquive. 
						Enfin on arrive à une solution ; l'acte est signé et 
						porte que M. le juge de Dieuze présidera une commission 
						de quatre jurisconsultes, avocats- avoués ou juges en 
						Alsace-Lorraine, avec M. Thouvenel en sus à titre 
						consultatif, chargée d'interpréter le testament, et que 
						chacun prend l'engagement de s'y conformer sans recours 
						contre la décision qui sera ainsi de dernière instance. 
						Grâce à la proposition Laforêt, voilà donc un bon procès 
						interminable empêché, et chacun s'empresse de reprendre 
						le chemin de ses pénates. 
						Gare les rêves cette nuit ; il y en a probablement qui 
						croiront tenir le coffre-fort de défunt M. Houpert ! 
						 
						
						Le 7 de ce mois, à 5 
						heures du matin, le nommé Hachaire Auguste, cultivateur 
						à Barbas, canton de Blamont (Meurthe-et-Moselle), âgé de 
						35 ans, a assassiné sa propre mère, rentière, âgée de 66 
						ans, avec laquelle il vivait en mauvaise intelligence. 
						Après avoir frappé la malheureuse d'un violent coup sur 
						le sommet de la tête, il l'a étouffée en lui mettant la 
						main dans la bouche (pour empêcher sans doute les cris), 
						puis le pouce sur la gorge. Le meurtrier, qui possède 
						une fortune de 50,000 fr. environ, a été arrêté dès le 
						lendemain du crime.  
						
						Nous avons annoncé 
						hier la condamnation à mort, par la Cour d'assises de 
						Meurthe-et-Moselle, du parricide Hachair, de Barbas, 
						près de Blâmont. 
						La Cour a ordonné que l'exécution aura lieu sur une des 
						places publiques de Nancy, et que le condamné sera 
						conduit au lieu du supplice en chemise, pieds nus et la 
						tête couverte d'un voile, qu'il sera exposé sur 
						l'échafaud pendant que l'huissier donnera au peuple 
						lecture de l'arrêt de condamnation, après quoi le 
						condamné sera exécuté. 
						Hachair a écouté la lecture de l'arrêt avec une 
						impassibilité et un sang-froid incroyables. 
						 
						
						A céder de suite 
						le café Parisien 
						à Blâmont (Meurthe-et-Moselle). 
						On peut y adjoindre un restaurant 
						S'adresser à Mme FLAVENOT, propriétaire  
						
						M. Henri Hanriot, de 
						Lucy, vient de soutenir avec succès sa thèse de doctorat 
						devant la Faculté de Nancy. M. Hanriot est installé à 
						Blamont.  
						
						On a trouvé le 1er 
						juillet, dans la Voise, sur le territoire de Blâmont 
						(Meurthe-et-Moselle), le cadavre du sieur Breton, 
						manœuvre à Foulcrey (Lorraine), âgé de trente-huit ans. 
						On croit que la mort doit être attribuée à un accident. 
						 
						
						Nitting. On nous 
						écrit le 8 janvier : 
						Monsieur le Rédacteur, 
						Malgré ces grands froids et ces chutes considérables de 
						neige, nous nous faisons un devoir d'aller au cimetière 
						pour renouveler une prière à nos parents défunts, et en 
						même temps pour examiner l'embellissement de notre 
						cimetière par le nombre de monuments funèbres bien 
						exécutés qui se multiplient tous les ans. Plusieurs 
						d'entre eux sont dus au ciseau de M. Goeury, originaire 
						de Blâment (France), et dont les travaux sont continués 
						par M. Julien Clipffel, sculpteur à Cubolot, près 
						Alberschviller, ancien apprenti de M. Gœury M. Clipffel 
						a déjà donné les meilleures preuves de son talent par 
						l'exécution de quelques monuments qu'il a posés cette 
						année. Nous tous lui souhaitons bonne chance dans ses 
						travaux qu'il exécute avec beaucoup de goût, et à de 
						très-bonnes conditions. 
						Agréez, etc. Un groupe d'habitants de Nitting. 
						 
						
						Cubolot, canton de 
						Lorquin. On nous écrit le 16 janvier: 
						Monsieur le Rédacteur, 
						J'ai lu dans le n° 9 de votre journal du 13 courant une 
						correspondance de Nitting faisant l'éloge de quelques 
						monuments funèbres que j'ai exécutés et posés au 
						cimetière de cet endroit, ce qui me prouve de plus en 
						plus que les personnes qui ont bien voulu m'honorer de 
						leur confiance en ont été très-satisfaites Cette 
						correspondance parle aussi de M. Gœury, originaire de 
						Blâmont. MM. Goeury sont originaires de Voyer et 
						habitent Blâmont. 
						Je remercie vivement les habitants de Nitting, qui ont 
						bien voulu me prêter leur concours, par une insertion 
						dans votre journal, de leurs vœux et souhaits qui ne 
						peuvent que m'encourager à exécuter avec plus de soins 
						encore les commandes qui me sont confiées. 
						Quant aux bonnes conditions auxquelles je travaille, 
						j'ai plusieurs facilités pour cela. Je puis d'abord 
						profiter d'une partie des pierres blanches et rouges qui 
						sont extraites sur place de la carrière de mon père, qui 
						me fait de très-grandes concessions ; en plus, de 
						l'escompte du comptant en ce qui concerne les autres 
						marchandises. 
						Agréez, Monsieur le Rédacteur, ainsi que le groupe 
						d'habitants de Nitting, mes sincères remerciements et 
						l'assurance de ma parfaite considération. 
						Julien Clipffel. 
						Sculpteur.  
						
						Vic-sur-Seille. On 
						nous écrit le 16 février : 
						La population de Vic vient d'être subitement plongée 
						dans le deuil. M. Stanislas Prégaldin, curé et 
						archiprêtre de cette ville, s'est éteint doucement dans 
						sa 52e année, hier samedi, à 9 heures du matin. M. 
						Prégaldin jouissait d'une bonne santé, et mardi encore 
						il visitait ses malades et ses pauvres comme d habitude. 
						Subitement atteint de l'influenza, il s'alita mercredi, 
						pour ne plus se relever, malgré des soins assidus et 
						dévoués: il avait pris un refroidissement, paraît-il. La 
						nouvelle de sa mort - si inattendu - se répandit en 
						ville comme un coup de foudre, et depuis ce moment les 
						visages sont tristes et la ville est morne. Ce prêtre si 
						bon, si dévoué et si charitable, est vivement regretté 
						par toutes les classes de la population, aussi les 
						fidèles se pressent-ils en foule autour de lui, voulant 
						par là lui dire un dernier adieu et lui témoigner toute 
						leur gratitude. 
						Son corps est exposé sur un lit de parade dans une 
						chambre transformée en chapelle ardente et décorée de 
						toutes les fleurs qu'il aimait tant de cultiver. C'est 
						là que ses chers paroissiens viennent le pleurer, car 
						tous l'aimaient. 
						M. Prégaldin était né à Blâmont, le 20 mai 1838; il 
						avait été successivement professeur au collège de Vic, 
						puis professeur à la Malgrange près Nancy, enfin curé de 
						la paroisse de Juvelize jusqu'en 1877, époque où il fut 
						nommé curé de Vic. 
						C'est à son activité qu'est due la restauration de 
						l'église paroissiale, et on peut dire hautement qu'en 
						peu de temps il a fait des prodiges pour la 
						transformation de ce vieil édifice. 
						La municipalité, avec laquelle ce prêtre juste n'a eu 
						que des rapports empreints de la plus grande cordialité, 
						a voulu aussi prendre sa part de deuil en interdisant 
						aussitôt toutes les réjouissances projetées dans le 
						public pour fêter les jours gras. Enfin le Conseil 
						municipal s'est réuni extraordinairement le même jour 
						pour voter à l'unanimité qu'une concession à perpétuité 
						et choisie serait accordée à la dépouille de son 
						regretté pasteur, dans le cimetière de cette ville, afin 
						de perpétuer sa mémoire. 
						L'enterrement de ce digne prêtre aura lieu lundi, à 10 
						heures du matin. Ch. M.  
						
						Héming. Dimanche 
						matin, le nommé Gérard, garde champêtre à Aspach, qui 
						s'était engagé sur la voie ferrée malgré la barrière 
						fermée, a été atteint par le train-poste Paris-Strassburg 
						et affreusement mutilé. La mort a été instantanée. Un 
						jeune homme de Blâmont (Meurthe-et-Moselle) qui 
						l'accompagnait en a été quitte pour une violente 
						poussée.  
						
						Dans la nuit de 
						dimanche à lundi, on a volé chez un marchand épicier une 
						certaine somme d'argent, que le propriétaire ne peut 
						lui-même évaluer qu'approximativement. Il était allé 
						avec sa famille à la fête d'un village situé aux 
						environs de Blâmont, et à son retour, le lundi matin, il 
						trouva la caisse dévalisée. Le voleur s'était introduit 
						par le soupirail de la cave, et de là, par une trappe, 
						dans la cuisine, d'où l'accès an magasin était facile, 
						les portes n'étant pas fermées. 
						Des voisins auraient entendu du bruit entre 7 et 8 
						heures, mais ne s'en étaient préoccupés nullement, 
						croyant à la rentrée du propriétaire.  
						
						Faite divers. Le 13 
						août, la police a procédé à l'arrestation d'une personne 
						qui paraît être une flibustière raffinée. Elle s'était 
						fait inscrire sous le nom de Marie Petitfils, 
						propriétaire à Blâmont, dans un hôtel de la place où 
						elle commit des escroqueries représentant une somme de 
						30 Mk. A Morhange, elle s'était présentée sous le nom de 
						Marie Geoffroy, de Neuilly, et parvint à frustrer 
						l'hôtelier pour une somme de 90 Mk. Il est à supposer 
						qu'elle a usé du même truc ailleurs. La flibustière est 
						de taille moyenne et a le type juif. Les personnes 
						pouvant fournir des renseignements sur son compte sont 
						priées de s'adresser an parquet.  
						
						Sarrebourg. Un jeune 
						soldat de la dernière classe, Paul Charrier, de Domnom, 
						incorporé au 4e escadron du 11e régiment d'uhlans, a 
						déserté. Cherrier a déclaré qu'il avait été gravement 
						maltraité par d'anciens soldats de son escadron. Le père 
						du déserteur a chargé un médecin de se rendre à Blâmont, 
						où son fils malade est en traitement» pour examiner son 
						état. On dit qu'un député lorrain portera cet incident 
						devant le Reichstag.  
						
						Blâmont, 11. 
						septembre. Célestin-Eugène Barrot (et non Parot), qui a 
						attiré deux coups de revolver sur Mlle Jacques, 
						sage-femme à Ancerviller, est mort. L'état de Mlle 
						Jacques est toujours très grave.  
						
						DERNIERES NOUVELLES 
						Metz, .20 juin. On mande d'Avricourt, le 19 juin, à 
						l'Agence Havas: 
						«  Le prince de Saxe-Weimar, accompagné du baron Van der 
						Hoeven, avait passé la frontière à 2 heures du matin, se 
						rendant à Paris en automobile. Un sérieux accident lui 
						est survenu près de Barbas-Blamont. L'automobile s'est 
						jetée contre un haut talus. Le prince et le baron ont 
						été projetés hors de la voiture. 
						Le chauffeur a été sérieusement blessé. La voiture est 
						brisée. »  |