- L'Ami de la religion
22 février 1826
S. A. R. Mme la Dauphine a fait remettre à M. le curé de
Xousse (Meurthe) une somme de 300 fr., destinée aux réparations
de l'église de Remoncourt.
- L'Ami de la religion
14 décembre 1833
Les habitans de Verdenal, arrondissement de Lunéville, ont
bâti une nouvelle église à laquelle ils ont travaillé avec
ardeur pendant plusieurs années. Le maire, homme estimable,
dirigeoit les travaux. Enfin l'église a été terminée récemment,
quoique la paroisse fût en ce moment privée de pasteur. La
bénédiction du nouvel édifice a eu lieu au milieu d'un grand
concours. L'autorité ecclésiastique a récompensé le zèle des
habitans en leur envoyant un curé.
- Gazette des Tribunaux
17 mai 1835
- La Cour d'assises de la Meurthe (Nanci), a condamné à six
années de réclusion sans exposition, une sage-femme de Blâmont,
connue sous le nom de Marie Marchal, pour avoir procuré un
avortement à une jeune fille d'une commune voisine.
- L'Ami de la religion
9 juin 1840
Le sous-préfet de Lunéville, dont le bon esprit a été déjà
été signalé, vient de s'honorer encore par le judicieux langage
qu'il a fait entendre à toutes les autorités municipales réunies
à Blâmont pour le tirage de la conscription militaire. Après
divers avis relatifs à quelques détails d'administration, M.
Saint-Dizier a fortement recommandé aux maires de visiter les
écoles, de ne pas se contenter d'une certaine discipline
extérieure, ni d'une moralité vague et sans base réelle, mais
d'exiger avant tout que les enfans fussent élevés en chrétiens,
parce que la foi seule peut offrir une garantie assez durable de
sagesse, de vertu, d'ordre et de bonheur pour l'avenir. Il a
insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de former la
jeunesse d'après les règles de la religion; ses paroles
pourroient offrir quelques sujets de réflexions à une foule de
gens dont la vie s'écoule dans l'oubli de toute croyance divine.
(Gaz. de Lorraine.)
- Le Petit Moniteur universel
31 août 1870
Les journaux allemands se plaignent de ce que les armées
prussiennes ont trouvé toutes les maisons, depuis Blamont
jusqu'à Lunéville, hermétiquement fermées; que dans cette
dernière ville les hôtels, restaurants et cafés avaient, à leur
approche, été désertés par les propriétaires, et il, ne trouvent
pas d'expressions assez fortes pour flétrir cette conduite de la
population, qu'ils appellent « système criminel » (frevelhafter
system). Ils se montrent aussi indignés de ce que le général
Uhrich n'a pas voulu capituler, quoique le général de Werder lui
eût fait annoncer la défaite des Français sous les murs de Metz.
Ils prétendent qu'en exposant la vie des habitants de Strasbourg
et toute la ville à un bombardement il commet un acte sauvage,
indigne d'un homme civilisé.
Lunéville, 28 juin.
On a enterré aujourd'hui, à Blamont; M. Lucien Lemant, riche
filateur, qui s'est fait .sauter la
cervelle pour des motifs restés inconnus.[Décédé à Blâmont le 26
juin 1876, né à Blâmont le 11 avril 1831]
- La Petite République
26 août 1878
PARIS
Le temps qu'il fait. - Nous avons essuyé une série d'averses
assez intenses. Le ciel est en outre entièrement couvert de
nuages épais, volumineux, venant de l'ouest et manifestant par
la rapidité de leur marche l'énergie des courants qui règnent
dans la haute atmosphère.
On écrit de Lunéville que la ligne du chemin de fer d'Avricourt
à Cirey a été coupée, le 20 août, par les eaux, entre Blamont et
Frémonville, au kilomètre 11. Le train 21-43, qui part d'Avricourt,
est resté à Blamont.
- La Petite République
15 février 1887
TRIBUNAUX
Acquittement d'un parricide La cour d'assises de
Meurthe-et-Moselle vient d'acquitter un parricide qui a eu sa
mère comme complice dans l'accomplissement de son crime.
Voici les faits :
Le 19 septembre 1886, Charles Collin, âgé de dix-huit ans,
partit en voiture avec son père, homme ivrogne et brutal, dans
les environs de Blamont, pour acheter du grain.
Pendant le trajet, Collin père s'enivra et menaça son fils de le
tuer.
Charles s'enfuit, alla retrouver sa mère, et lui dit qu'il
fallait se débarrasser d'une brute qui les menaçait sans cesse
de coups de hache ou de couteau.
La femme Collin acquiesça.
Prenant alors un pistolet à deux coups, Charles coupa des
lingots de plomb pour en faire des projectiles, chargea son arme
et attendit le retour de son père. Celui-ci rentra bientôt dans
un état complet d'ivresse. Furieux de ne voir personne pour le
recevoir, il s'empara d'une hache et en asséna plusicurs coups
sur la malle de son fils. Charles arriva, le père leva la hache
sur lui. Mais l'accusé sortit son pistolet de sa poche et fit
feu. Le coup fit à Collin père une blessure à l'œil droit.
Déposant alors sa hache, Collin se jeta sur son fils et engagea
avec lui une lutte corps à corps dans laquelle il fut terrassé.
L'accusé le maintint sous son genou et lui tira un second coup
de pistolet qui rata.
Collin fils dit alors à sa mère d'aller lui chercher le revolver
et les cartouches placées dans sa malle.
Celle-ci obéit et apporta le revolver, qu'elle essaya même de
charger, sans y parvenir. Elle passa l'arme à son fils, qui,
tenant de la main gauche son père, déjà terrassé sous ses
genoux, parvint à l'aide de la main droite à glisser une
cartouche dans le revolver, puis, appliquant le canon sur la
blessure de l'œil droit, d'où le sang s'échappait, il lui tira
un troisième coup à bout portant.
Comme Collin râlait encore et se débat tait, Charles envoya une
seconde fois chercher des cartouches dans la malle, et, par une
quatrième et dernière décharge, mit fin à la longue agonie de
son père.
La veuve Collin, tenant une lampe à la main, assistait
impassible à cette horrible scène.
L'accusé disposa les armes à côté du cadavre de son père, pour
faire croire à un suicide. Il s'empressa même d'aller faire une
déclaration de décès à la mairie ; mais cette scène avait eu des
témoins qui, depuis, ont révélé le crime.
A l'audience, le système de défense de Charles Collin s'est
résumé en ceci :
- J'ai tué mon père, a-t-il dit, pour n'être pas tué par lui.
Inévitablement, quelque part, il m'aurait tué, ainsi que ma mère
et mon frère ; il nous avait menacés plusieurs fois.
Quand le président lui a reproché d'avoir fait souffrir son père
pendant un quart d'heure, l'accusé a répondu :
- Je ne pouvais pas faire autrement.
La mère de Collin a été tout aussi laconique.
Les témoins sont venus confirmer le système de défense du fils
Collin. Tous ont déclaré que Collin père avait un caractère des
plus violents ; et ils ont cité des faits :
Un jour, il voulait jeter un de ses fils dans l'engrenage d'une
machine à battre le blé.
Une autre fois, un de ses enfants, pour échapper aux coups de
couteau, sauta par une fenêtre et se brisa une jambe.
La mort de ce forcené a été un soulagement pour la commune tout
entière. Le jury tenant compte des faits qui ont amené le crime
et admettant le cas de légitime défense, a rapporté un verdict
d'acquittement.
Ch. d'Arcis.
- Le Petit Moniteur universel
27 avril 1888
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE (Meurthe-et-Moselle), M. Tanette,
entrepreneur de Lunéville, réparant le clocher de l'église de
Domèvre-sur-Vezouze est tombé dans le vide d'une hauteur de 30
mètres.
M. le docteur Hanriot, de Blamont, qui a donné ses soins au
blessé, n'a pu se prononcer sur son état. Il déclare que M.
Tanette a plusieurs côtes cassées et des lésions internes.
- Le Courrier de l'Est
5 février 1889
La gendarmerie de Blâmont a arrêté pour vagabondage et
mendicité, le sieur Martin, Nicolas, âgé de cinquante-sept ans,
né à Domptail (Vosges). Cet individu sans profession ni
domicile, a été surpris mendiant dans différentes maisons de
Blâmont.
- Le Courrier de l'Est
13 février 1889
Rébellion.
La gendarmerie de Blâmont a procédé à l'arrestation du nommé
Nicolas Magnier âge de quarante ans, maréchal-ferrant à Blâmont.
Cet individu a insulté les gendarmes grossièrement et s'est
révolté contre ceux qui l'arrêtaient.
- Le Courrier de l'Est
15 février 1889
Concession ministérielle.
M. le ministre de l'instruction publique vient d'accorder à la
commune de Blâmont, pour son école de garçons, un atlas mural
Vidal-Lablache.
- Le Courrier de l'Est
8 mars 1889
Les armes à feu
Il y a quelques jours, le sieur Jules Bazin, âgé de vingt-deux
ans, cultivateur à Harbouey, s'amusait avec son frère Eugène et
un sieur Thouvenel à tirer sur un vieux pot à moineaux placé
dans le jardin au bout d'une latte.
Au moment où Eugène Bazin venait de charger la carabine, on ne
sait par quelle cause le coup partit et Jules Bazin reçut la
charge dans le genou gauche.
On transporta le blessé sur son lit et quelque temps après
arrivait le docteur Hanrion, de Blâmont, qui extraya la balle et
déclara que les chairs seules étaient intéressées par la
blessure. L'incapacité de travail sera de quinze jours.
- Le Courrier de l'Est
31 août 1890
Comice agricole de l'arrondissement de Lunéville
Dimanche 7 septembre 1890 se tiendra, à Blâmont, le comice
agricole de l'arrondissement de Lunéville, qui promet d'être
particulièrement brillant cette année.
- Le Petit Moniteur universel
9 décembre 1899
Avricourt, 7 décembre. - Le docteur Henriot, de Blamont,
frontière allemande, a trouvé hier dans l'après-midi, près de la
ferme des Salières, à cent cinquante mètres de la frontière,
entre Gagny et Hébigny, le corps d'un braconnier de Blamont,
nommé Adam, grièvement blessé.
Le docteur a pris dans sa voiture et ramené à Blamont le blessé,
qui a déclaré que chassant en territoire annexé, il avait été
rencontré et poursuivi par cinq ou six personnes en civil, mais
armées de fusils. Il avait essuyé une vingtaine de coups de feu
et enfin avait eu le bras droit cassé sur territoire français.
- La Petite République
1er janvier 1900
UN VIEUX RÉCIDIVISTE
Un condamné à mort. - Cinq condamnations
Bar-le-Duc, 30 décembre.
Le commissaire de police de Bar-le-Duc vient d'arrêter pour
infraction à un arrêté d'expulsion, un nommé Auguste Collin, âgé
de cinquante-sept ans, né à Ressicourt-le-Château
(Meurthe-et-Moselle), ferblantier, sans domicile fixe, condamné
à mort dans les circonstances suivantes :
En 1861, de complicité avec un sieur Bernard, il assassina
l'oncle de ce dernier, nommé également Bernard, dit Jean Evrard,
à Blâmont (Meurthe).
Le 14 août de la même année, il fut condamné à mort par la cour
d'assises de Nancy et eut sa peine commuée en celle des travaux
forcés à perpétuité.
Après être resté treize ans à Cayenne, sons le numéro 9,961,
Collin opta pour la nationalité allemande et continua sa peine à
Sisheim,
Depuis cette époque, il a subi cinq autres condamnations.
Il a été écroué à la prison de Bar-le-Duc.
- Le Petit Moniteur universel
26 septembre 1900
Incident de frontière
Jeudi dernier, veille de la rentrée à Nancy, la 22e brigade
d'infanterie (général Michel), cantonnait à Blamont et Repaix;
le 79e de ligne, les 1. et 3e bataillons du 37e étaient à
Blamont tandis que le 2e bataillon se trouvant à Repaix, petit
village de cent cinquante-cinq habitants, situé à trois
kilomètres de Blamont : le commandant Bader, qui commande le
bataillon, avait pris toutes les précautions d'usage.
Des sentinelles avaient été placées pour empêcher les soldats de
quitter le cantonnement : malgré toutes ces précautions,
d'autant plus nécessaires que Repaix est à l'extrême frontière,
il s'est passé une série d'incidents regrettables quoique peu
graves par eux-mêmes.
Tout d'abord un certain nombre de militaires appartenant aux 7e
et 8e compagnies ont revêtu des habits civils appartenant à
leurs hôtes et ont essayé de passer la frontière pour aller
chercher du tabac en territoire annexé. : reconnus par des
douaniers français, ils ont été mis en lieu sûr.
D'autres soldats en tenue, malgré la surveillance des
sentinelles, ont franchi le poteau frontière et ont fait
plusieurs centaines de mètres au delà. Arrêtés par des douaniers
allemands, ceux-ci leur ont pris les numéros matricules placés
dans leurs képis; nos troupiers ont été photographiés par des
officiers allemands en manoeuvre dans ces parages.
Enfin, troisième phase de l'incident : une dizaine de soldats
ont gravé leurs noms, à l'aide de couteaux, sur un poteau
frontière.
Aussitôt ces faits connus, le commandant Bader en référa au
colonel de Curières de Castelnau, commandant le 37 et l'enquête
commença.
Dés leur arrivée à Nancy, les 7e et 8e compagnies furent
consignées, mais jamais on n'a songé à consigner le régiment
qui, comme on l'a vu plus haut, était loin d'être cantonné tout
entier à Repaix.
Sur ces entrefaites, on reçut communication des photographies
prises par les officiers allemands, les douaniers allemands
firent parvenir les numéros matricules saisis, et la découverte
des coupables fut facile. Dix - la plupart libérables - ont été
punis de 50 jours de prison.
- Le Petit Moniteur universel
3 juin 1904
Cérémonie patriotique à Blâmont
(MEURTHE-ET-MOSELLE)
A l'occasion de la fête du drapeau, la 320e section de Vétérans
des armées de terre et de mer, accompagnée de l'admirable
Société musicale de Blâmont, s'est rendue, le dimanche 29 mai,
au cimetière de celte ville, pour déposer une palme de souvenir
au monument élevé à la mémoire des militaires morts au service
de la France.
Après un discours vibrant de patriotisme, prononcé par M. le
maire de Blâmont, faisant ressortir l'utilité d'une armée forte,
organisée pour la défense du sol sacré de la patrie et
l'indépendance de la nation, M. Ferrez, le dévoué président de
la 320e section, s'est exprimé en ces termes :
Monsieur le Maire,.. Mesdames...
Messieurs, et chers camarades,
« Au nom de la 320e Section de vétérans des armées de terre et
de mer, je viens, avec joie, remplir un devoir en disant : merci
à tous ceux qui ont prêté leur précieux concours pour rehausser
l'éclat de cette imposante cérémonie.
« Il y a quatre ans, à cette date, une cérémonie semblable
préludait à nos fêtes brillantes, et c'est en voyant l'éclat de
cette journée que nous avons résolu à ouvrir une souscription
publique.
« Elle a dépassé toutes nos espérances ; témoin ce beau monument
au pied duquel nous venons, chaque année, faire un pèlerinage.
« C'est grâce à vous, généreux donateurs, que désormais nous
saurons où placer notre palme de souvenir de nos chers disparus
et apporter à nos enfants et aux générations futures, l'exemple
de l'abnégation et du courage que tout Français doit montrer
pour la défense de sa patrie.
« Je profite de l'occasion pour faire connaître, à tous ceux qui
nous entourent, que notre Société d'union fraternelle et de foi
patriotique était, il y a cinq ans, composée de 35.600 membres.
Aujourd'hui nous avons atteint le chiffre de 310.000, avec un
capital de 17 millions. »
Après ce chaleureux discours, voici les passages principaux de
l'allocution prononcée par M. Schneider, vétéran :
Mesdames... Messieurs,
« Comme les années précédentes, nous venons renouveler notre
estime et nos regrets aux vaillants soldats qui ont donné à la
France leur sang et leur vie.
« S'ils n'ont pu vaincre un adversaire trois fois supérieur en
nombre, du moins, par leur courage et leur dévouement, ils sont
arrivés à sauver l'honneur de la patrie.
« Certes, la palme que nous déposons au pied de ce monument est
modeste, mais elle rappelle le souvenir qui reste au fond des
cœurs vraiment français.
« Rappelons-nous que les générations issues de la Lorraine, sont
douées de nobles qualités, faisant resplendir, parmi leurs
enfants, l'auréole du patriotisme qui doit éclairer, vivifier et
dominer l'âme de la patrie française.
« Suivons l'exemple de ces braves défenseurs du pays, dont le
courage et le dévouement ont ennobli l'âme, en l'élevant au
faItep de la gloire et de l'immortalité.
« Unissons nos cœurs et nos voix pour adresser notre hommage et
nos regrets à ces modestes serviteurs : nobles victimes qu'une
mort néfaste a ravi prématurément à l'affection de leurs
proches. Ils revivent dans la gloire de l'immortalité où les
larmes et les chagrins sont inconnus. »
- Le Petit Marseillais
6 octobre 1904
M. Boncourt, préfet de l'Isère, vient d'avoir la douleur (le
perdre sa mère, décédée à Blamont (Meurthe-et-Moselle). Nous le
prions, en cette circonstance, d'accepter nos condoléances.
- L'Est Républicain
26 février 1907
VIOLENT INCENDIE A BLAM0NT
Emouvant sauvetage
Dans la nuit, un incendie a détroit la maison Vatrinet-Debrie,
située à Blâmont, en face de l'église. M. Vatrinet a pu à
grand'peine sauver ses enfants, presque nus, qui ont été
transportés chez un voisin. Du mobilier, du linge et des
vêtements, il ne reste rien. Une locataire, Mme Munier, très
malade, enveloppée dans des couvertures, fut descendue par une
échelle et transportée dans une maison servant au patronage des
enfants.
- Le Petit Moniteur universel
23 juin 1907
Accident d'automobile
Avricourt. - Le prince de Saxe-Weimar, accompagné du baron Van
der Hœven, avait passé la frontière 0 2 heures du matin, se
rendant à Parts en automobile. Un sérieux accident lui est
survenu près de Barbas-Blamont.
L'automobile s'est jetée contre un haut talus. Le prince et le
baron ont été projetés hors de la voiture.
Le chauffeur a été sérieusement blessé. La voiture est brisée.
- La France militaire
3 janvier 1908
Nous apprenons la mort de l'intendant militaire Lemant, du
cadre de réserve, commandeur de la Légion d'honneur, décédé à
Paris, 25, rue de l'Arcade, à l'âge de 76 ans.
Né à Blamont (Meurthe), il était capitaine au 33e de ligne lors
de son admission dans le corps de l'intendance, en 1863. Promu
sous-intendant de 3e classe en 1865, de 2e en 1870, de 1re en
1879 et intendant le 28 juin 1888, il était directeur de
l'intendance du 18e corps d'armée quand il fut admis au cadre de
réserve.
Les obsèques ont été célébrées hier et l'inhumation a eu lieu au
cimetière Montparnasse.
- La Petite République
12 août 1911
Déplacements ministériels
MM. Lebrun et Augagneur à Lunéville
M. Lebrun, ministre des Colonies, accompagné de M. Boutroue,
chef de son secrétariat particulier, arrivera à Lunéville
aujourd'hui, à une heure de l'après-midi, pour assister aux
fêtes préparées en vue de l'inauguration du monument élevé à la
mémoire de M. Ribière, ancien maire de la ville.
M. Augagneur, ministre des Travaux publics, arrivera à Lunéville
demain dimanche, à cinq heures du matin, accompagné de M.
Milliot, chef adjoint de son cabinet. A huit heures, les deux
ministres prendront, un train spécial qui circulera sur la
nouvelle ligne d'intérêt local de Lunéville à Blamont. Des
arrêts dans chacune des gares marqueront l'inauguration
officielle de la nouvelle voie.
A midi et demi, le train atteindra Blamont, point terminus.
Après leur réception par la municipalité, les deux ministres se
rendront à un banquet, auquel feront suite les fêtes d'un
concours de gymnastique. A cinq heures, aura lieu le départ pour
Lunéville et à 11 h. 45 le retour à Paris.
La ligne que M. Augagneur va inaugurer a une longueur totale de
46 kilomètres ; elle dessert de nombreux et importants villages
de la vallée de la Vezouse, de la vallée de la Blette et
contribuera au développement industriel, commercial et agricole
de cette région.
Une gare de marchandises a été construite au sortir de
Lunéville, en bordure de la ligne de l'Est. L'établissement de
la nouvelle voie ferrée a coûté, matériel compris. 4 millions :
elle comporte deux ponts, un de 75 mètres, sur la Vezouse, et un
autre de 40 mètres.
- La Petite République
10 septembre 1912
Mortel accident de chasse
Lunéville, 9 septembre.
Un chasseur, M. Isidore Petit, cafetier à Verdenal, a tué
accidentellement, près de Blamont, un autre chasseur, M. Emile
Chatton rentier, âgé de soixante-deux ans, habitant également
Verdenal.
- L'Est Républicain
27 octobre 1913
BLAMONT
Vol d'outils . - Le 23 novembre, M. Auguste Hachon, 67 ans,
carrier à Reclonville, avait quitté à 4 heures et demie son
travail, cachant ses outils sous l'herbe sèche. Quand, le
lendemain, il voulut les reprendre, il constata que deux masses
en fer, pesant chacune 8 kilos, toutes deux d'une valeur globale
de 23 fr. 50, avaient disparu. La plus petite porte sur sur le
fer ses Initiales A. H-...
II a porté plainte contre inconnu.
- La France militaire
20 mai 1914
Les obsèques de M. le vétérinaire-major de 2e classe
Rousselot, de la place de Paris, chevalier de la Légion
d'honneur, décédé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, ont eu
lieu dimanche dernier à 9 heures, à la chapelle de cet hôpital.
Le vétérinaire Rousselot était né à Blâmont
(Meurthe-et-Moselle), le 27 septembre 1870. Entré à Saumur en
1892, il en sortit aide-vétérinaire en 1893 et servit en cette
qualité au 25e d'artillerie, puis au 6e chasseurs. Il servit
successivement comme vétérinaire en second à Sétif, à
Constantine et fut affecté, en 1904, au 8e dragons, à
Vitry-le-François, puis à Lunéville. Promu vétérinaire en 1er en
1906 au 40e d'artillerie/il fut fait chevalier de la Légion
d'honneur en 1908, passa au 2e d'artillerie coloniale en 1909 et
accompagna la batterie de montagne de ce corps au Maroc en 1911.
Chef de service au camp de Tiftet, il prit part en 1912 à
différents combats (Bou-Mya, Tafoudit, Yfran, Djebel-Outiki). Il
avait été rapatrié et affecté à la place de Paris le 23
septembre dernier.
De nombreux vétérinaires militaires et des officiers de toutes
armes assistaient aux obsèques. Un discours ému fut prononcé par
M. le vétérinaire principal de 1re classe Bourgès, du
gouvernement militaire de Paris. L'inhumation a eu lieu à
Blâmont.
- L'Est Républicain
15 septembre 1920
BLAMONT
Vol. - M. Dechamp Eugène, négociant à Blâmont, rue Traversière,
avait accroché son veston contenant 120 francs dans son écurie
Son garçon, de courses, Chantepie André, âgé dé 12 ans, a
emporté les 120 francs et pris la fuite. Le précoce voleur a, en
outre, dérobé à son patron une paire de souliers, un veston, un
pantalon, un manteau de toile et deux courroies, le tout évalué
à une centaine de francs.
Malgré d'activés recherches, André Chantepie n'a pu encore être
retrouvé.
Tapage nocturne, - Les gendarmes ont dressé contravention contre
Allegra Jean, 18 ans, terrassier à Verdenal ; Valério Carlo, 18
ans, également terrassier ; Tosi Attillà, 26 ans, plâtrier et
Geremini Henri, 17 ans maçon, tous deux à Blâmont, qui
chantaient à tue-tête sur la place de la Mairie, troublant ainsi
Je repos des habitants.
Contraventions. - Une contravention pour circulation à
bicyclette sans lanterne, a été dressée contre : Bourgatte
Constant ; Marchal Paul; Gallois Jean, tous les trois domiciliés
à Foulcrey.
TRIBUNAUX
Un officier allemand condamné, pour pillage et incendie; - Le
conseil de guerre de la 20e région, à Nancy, avait; hier à juger
l'un des auteurs des crimes commis par les Allemands dans le
département de Meurthe-et-Moselle au moment de l'invasion de
1914. Il s'agissait dü capitaine Kunz, de la 19e division de
réservé, inculpé de vols qualifiés, de pillage en bande, de
provocation de militaires au pillage et d'incendie volontaire.
Le capitaine Kunz était, avant la guerre, maire de Zittau
(Saxe).
En février 1919, à la suite d'une plainte de l'abbé Dupré,
vicaire de Blamont, une information était ouverte; elle
établissait que le 9 septembre 1914, le capitaine Kunz faisait
arrêter l'abbé Barbier, curé de Blamont, et son père; Son
vicaire, l'abbé Dupré; l'abbé Jacques, curé de Harbouey et son
sacristain, M. Koster; tous étaient menacés et dépouillés. Le
capitaine se faisait ensuite remettre 6,000 francs qui se
trouvaient dans le coffre-fort de la cure de Blamont; une somme
de 68 francs appartenant aux héritiers de Mme Barbier et une
autre de 600 francs appartenant à un habitant, M. Martin,
déposées dans le même coffre-fort, étaient également enlevées
par le capitaine Kunz. De plus, l'officier allemand faisait main
basse sur les ornements sacerdotaux de l'église de Domèvre.
Enfin, il donnait l'ordre de mettre le feu à l'église de
Harbouey, qui fut entièrement détruite.
Tous ces faits ont été entièrement établis par de nombreux
témoins, notamment par les victimes du capitaine Kunz.
L'officier allemand, jugé par contumace, a été condamné à la
peine de mort.
On nous prie d'annoncer la mort de. M. Samuel Caen, décédé le
29 janvier. Les obsèques auront lieu à Blâmont
(Meurthe-et-Moselle), dimanche, 1er février, à 14 heures. Ni
fleurs ni couronnes. De la part de M. et Mme Ernest Caen, MM.
Pierre et Etienne Caen, ses enfants et petits-enfants, de M. et
Mme A. Caen, ses frère et belle-sœur, et de toute la famille.
- Les gérants des Anciens Etablissements Bechmann, à Blâmont,
ont le regret de faire part du décès de leur ancien et dévoué
collaborateur, M. Jacob-Alexandre Weil. Les obsèques auront lieu
dimanche 7 juillet, à Enghien.
Réunion à 15 heures au domicile mortuaire, 1, rue Pasteur.
- Les obsèques de M. Jacob-Alexandre Weil (de la maison Bechmann
et Compagnie de Blamont) auront Heu demain dimanche. Réunion à
15 heures, 1, rue Pasteur, à .Enghien. Départ Paris-Nord, à 14
heures. Ni fleurs, ni couronnés. De la part de Mme Weil, sa
veuve, et de toute la famille.
- Le Petit journal
13 juin 1931
LE MYSTERE DE BLAMONT
UNE FEMME DE 32 ANS EXPIRE
dans des circonstances singulières
Un vétérinaire, M. Lahoussay échappe par miracle à la mort (De
notre correspondant particulier)
Blâmont (Meurthe-et-Moselle), 12 Juin. - Une affaire dont
l'opinion publique essaie vainement de- pénétrer le mystère,
provoque dans le pays une vive émotion.
Quoique la justice soit saisie, quoique des expertises et une
autopsie aient eu lieu, on s'étonne que la lumière soit lente à,
se faire sur la mort de Mme Pouget, une mère de famille âgée de
32 ans, dont l'empoisonnement ne laisse plus à cette heure aucun
doute dans les esprits.
Mme Pouget, mère de trois enfants, employait parfois ses loisirs
à des travaux de ménage chez M. Lahoussay, vétérinaire à
Blâmont, personnalité jouissant d'une haute considération et qui
faillit succomber dans des circonstances non moins singulières.
Le 13 décembre, en effet, Mme Pouget se plaignit d'une violente
migraine en arrivant chez M. Lahoussay. Celui-ci prit une boîte
ayant contenu douze cachets d'antipyrine dont une dizaine
avaient déjà servi pour son usage personnel ;
- Voilà un médicament Qui vous guérira, dit-il à sa femme de
ménage.
Mme Pouget quitta la maison ; elle fit dans le voisinage
quelques emplettes ; mais son état s'aggravait subitement.
Malgré tous les soins qu'on lui prodiguait, la malheureuse
expirait quatre heures après au milieu d'atroces souffrances, en
déclarant :
- M. Lahoussay a dû se tromper ; il m'a donné sans doute un
remède qu'il destinait à un des animaux qu'il soigne... .
L'enterrement se fit sans émouvoir autrement la population de
Blâmont.
Or, un mois plus tard, M. Lahoussay, incommodé à son tour par
une névralgie, utilisa le dernier cachet et, tout aussitôt,
ressentit les malaises, les tremblements, les vertiges qui
avaient révélé chez sa domestique des symptômes
d'empoisonnement.
Le vétérinaire ne fut sauvé que par une intervention énergique
et M. Lahoussay fut dès lors convaincu qu'on avait substitué aux
cachets dont il avait coutume de se servir une substance nocive
aux effets foudroyants.
Ce fut bien aussi le sentiment de M. Pouget qui déposa alors une
plainte au Parquet de Lunéville. Une expertise confirma que des
fragments de strychnine se trouvaient dans la boite, après
qu'une exhumation de Mme Pouget, aux fins d'autopsie, eût établi
nettement que la domestique avait été empoisonnée par la
strychnine.
Comme cette ténébreuse affaire languit trop à son gré chez le
juge d'instruction, M. Pouget intente maintenant un procès où il
se portera partie civile. Souhaitons que la vérité éclate et
qu'elle apaise les rumeurs de l'opinion dans notre région..