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Presse - L’Eclair de l’Est - 1906-1910


14 janvier 1906

Le nouveau curé de Blâmont
Pour la première fois depuis la loi de Séparation, Mgr l’Evêque de Nancy vient de faire acte de sa souveraine autorité épiscopale en nommant un titulaire à la cure de Blâmont, Vacante depuis plusieurs mois, par suite de la nomination de M. le Chanoine Florentin à une stalle de prébendier à la Cathédrale de Nancy.
Le nouveau curé de Blâmont est un des plus dignes ecclésiastiques du diocèse, caractère fait de bonté et de vaillance, prêtre méritant à tous égards, M. l’abbé Léon-Charles. Benoît, né à Royaumeix en 1858, longtemps vicaire à Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, était curé de Pont-Saint-Vincent depuis 1900.
Elève de prédilection du vénérable abbé Ganier, l’abbé Benoit saura bien vite acquérir les coeurs de ses nouveaux paroissiens.


2 février 1906

Blâmont. - A l’occasion de l'inventaire de l'église, M. d'Hausen, président du conseil de fabrique, entouré de plusieurs de ses collègues, a donné sur le seuil à M. le receveur d'enregistrement lecture d’une protestation, déclarant qu’il ne livrerait ni ne signerait rien. M. d’Hausen ayant refusé de remettre les clefs de la sacristie, qui était fermée, selon l’ordre donné par les autorités ecclésiastiques, M. le receveur n’a pas insisté.


4 février 1906

Blâmont. - Un individu s’est introduit dans la propriété de M. Hertz Constant, 46 ans, tanneur à Blâmont et a coupé environ 80 mètres de fil de fer, évalués 4 francs.


14 février 1906

Blâmont. La nommée T... a déclaré à la gendarmerie que le 28 janvier, une nommée G... sous prétexte de venir chercher son linge, lui aurait pris une somme de 13 fr. dans son armoire.


20 février 1906

Blâmont. - Nous apprenons avec regret la mort subite du docteur Poussardin, de Blâmont ; le docteur Poussardin qui appartenait a la religion protestante avait embrasé, il y a deux ans environ, la religion catholique.
C'est en rentrant à Blâmont, revenant du tribunal de Lunéville où il avait été appelé mercredi dernier, comme témoin, que M. Poussardin est mort.
Cette mort causera un grand deuil à Blâmont où le docteur était estimé et apprécié.


14 mars 1906

Blémerey. - Le receveur d’enregistrement de Blâmont était déjà venu pour la première fois faire l’inventaire de Blémerey : il a trouvé porte close. Il est revenu sans avertissement huit jours plus tard avec une compagnie d’infanterie, 20 cavaliers et 4 sapeurs, le commissaire de police d’Avricourt l’accompagnait.
Sur le refus du curé d’ouvrir les portes, les sapeurs se mettent à l’oeuvre. Une demi-heure après, tout était terminé.


22 mars 1906

Blâmont. - Contravention a été dressée contre un nommé L., 55 ans, qui, le 18 mars, vers 10 heures du soir, faisait du scandale sur la place de l’Hôtel-de-Ville.
L... fut appréhendé par les gendarmes et conduit au violon municipal.


11 mai 1906

Blâmont. - Le 6 mai courant, à 7 heures au soir, M. H., manoeuvre, passait dans la grande rue, quand une nommée K..., avec laquelle il est en Instance de divorce s’approcha de lui et l’insulta avec violence.
Procès-verbal a été dressé contre la nommée K...


22 juin 1906

Ivresse, outrage, rébellion. - Houard Charles-Joseph, originaire de Blâmont, où il est né lé 24 septembre 1879, a le tort de s’enivrer, et quand il est ivre, il fait du tapage dans les rues.
Rencontré ivre en ville, le 14 juin, par l’agent Vautrin, il outragea cet agent et lui opposa une vive résistance. Déjà pourvu de 10 condamnations, Houard subira cette fois 2 mois de prison pour outrages et rébellion et paiera 5 fr. pour la contravention d'ivresse.


17 juillet 1906

Blâmont. - Mme Vve Brice, rentière, s’est plainte à la gendarmerie que, durant la nuit, des individus restés inconnus, se sont introduits dans sa propriété; ont enlevé plusieurs plantes et brisé des branches d’arbres fruitiers.


8 août 1906

Blâmont. - Le sieur Beauperlé ayant vu des poules de son voisin, roder chez lui, les chassa. Le nommé P..., propriétaire des volailles prit mal la chose et insulta grossièrement Beauperlé.
Une enquête est ouverte.


15 août 1906

Blâmont. - Des malfaiteurs ont pénétré dans le jardin de Mme veuve Brice, rentière, et ont arrachés 30 bégonias.
Une enquête est ouverte par la gendarmerie.
Gogney. - Jeudi dernier, un pénible accident est venu jeter la consternation parmi la paisible population de Gogney. M. Louis Saint-Dizier était en train de moissonner, vers 4 heures de l’après-midi, lorsqu’il fut subitement frappé d’une congestion produite par la chaleur.
Malgré les soins empressés qui lui furent prodigués immédiatement, il ne tarda pas à expirer, sans avoir repris connaissance.


1er septembre 1906

Blâmont. - Contravention a été relevée contre le sieur H... Charles, qui s’est rendu coupable du délit de tapage injurieux.


11 septembre 1906

Blâmont. - Les sieurs G... Auguste, G... Victor, K..., C... Jules, G... Charles, R... Théophile, de Gondrexon, ont fait du bruit à un tel point que les habitants ont été réveillés. Les tapageurs ont insulté M. Godart, ainsi que sa fille.

DRAME MYSTÉRIEUX
Ancerviller. - Un drame s’est produit dans le village d’Ancerviller, à 8 kil. de Blâmont.
Vers 6 h. 1/2 du matin, le berger de la commune, le nommé Emile Parot, 35 ans se rendait chez la sage-femme de la localité, Mlle Jacques, âgée de 26 ans, et là, dans des conditions que l’enquête cherche à établir, lui tirait deux coups de révolver.
La malheureuse jeune fille était atteinte par les deux projectiles, dont l’un la blessait à la poitrine, l’autre près de l’oreille droite.
Son meurtre accompli, et sans se préoccuper autrement de sa victime au secours de laquelle s’étaient portés des voisins attirés par le bruit des détonations, Parot rentrait chez lui.
Là, il racontait à sa femme et à ses deux enfants le crime qu’il venait de commettre et, après leur avoir dit qu’il avait tué Mlle Jacques, il ajoutait qu’il allait en faire autant pour lui.
Et, joignant le geste aux paroles, il sortait de sa poche le revolver dont il venait de tirer deux coups sur la demoiselle Jacques et s’en tirait un coup dans la tête.
M. le docteur Hanriot, de Blâmont, appelé à donner ses soins à Mlle Jacques et â son meurtrier, a constaté que l’état de la blessée, quoique grave, s’était légèrement amélioré.
Quant à Parot, le docteur a constaté, que la blessure mettait ses jours en danger.
La gendarmerie de Blâmont a fait les premières constatations. Le parquet de Lunéville s’est transporté à Ancerviller.


20 septembre 1906

Blâmont. - Le nommé J.., 17 ans, fait trop de bruit pendant la nuit. Les voisins ne sont pas contents. Aussi contravention a-t-elle été dressée contre le trop-bruyant jeune homme.


17 octobre 1906

Blâmont. - Procès-verbal a été dressé contre M. D..., charretier à Blâmont, pour défaut d’éclairage.


21 octobre 1906

Blâmont. - Lors de la réunion publique qui a eu lieu le 16 septembre dernier, à l’hôtel de ville, un certain nombre de cultivateurs, propriétaires, industriels et commerçants de Blâmont et des villages environnants, ont offert spontanément leur concours financier pour l’établissement d’une bascule publique.
La maison Kuhn et Fleichel, de Jarville, vient de fournir et de poser le pont à bascule sur la place Carnot devant le magasin de papiers peints de M. Martin Melchior.
Le pont a 5 mètres de long sur 2 mètres 10 de large ; il peut peser jusqu’à 10,900 kilos, il est muni d'un cuvelage en fer. Il est à la disposition du public depuis vendredi dernier.
M. Paul Fiel, du café de la Réunion, est chargé de remplir gracieusement les fonctions de basculeur.
Prix de la pesée : 0 fr. 50 ; une voiture pesée chargée, puis vide, ou inversement, ne paye qu’une seule pesée.
Pour chaque pesée il sera remis un récépissé à souche indiquant la date, la nature de la pesée ainsi que le poids net.
Les souscripteurs une fois désintéressés, le pont à bascule deviendra propriété de la ville.


20 novembre 1906

Blâmont. - La gendarmerie a arrêté pour vol d’une montre commis au préjudice de M. Watrinet, horloger à Blâmont, le nommé Akermann Eugène, journalier, âgé de 20 ans.


25 novembre 1906

Blâmont. - M. Régnier a déclaré qu’il y avait environ huit jours M. Grandemange, épicier à Blâmont, lui avait donné une boite de cent cahiers de papier à cigarettes, estimés 3 fr. 25, pour les remettre à M. Colas, à Bertrambois.
Il avait déposé cette boîte dans une écurie, dans un placard ouvert qui se trouve dans le mur.
Lundi soir, il constata qu’on lui avait volé cette boîte. M. Régnier soupçonne, comme auteur de ce vol, l’un des trois ouvriers qui sont appelés à travailler dans l’écurie.


14 décembre 1906

Blâmont. - Le 10 courant, la gendarmerie de Blâmont a arrêté, pour vol, le nommé Pillion Jean-Baptiste, âgé de 34 ans, manoeuvre, sans domicile fixe.
Avricourt. - M. Bénard Antoine, âgé, de 74 ans, allait traverser, le 19 courant, le passage à niveau situé sur la route départementale n. 13, qui relie la commune d’Avricourt français à Avricourt annexé, quand le garde-barrière lui cria d’attendre. Une locomotive, en effet, qui faisait la manoeuvre, allait passer. M. Bénard n'entendit sans doute pas et voulut traverser la voie. Il fut tamponné par la machine. Quand on le releva, on constata qu’il portait à la tête une blessure longue de 8 centimètres, large de 3 et profonde de 5 millimètres. Toute la boîte crânienne était à nu. M. Bénard se plaignait, en outre, de violentes douleurs dans le dos et aux reins.
On manda immédiatement, du territoire annexé, un médecin qui déclara que la vie de M. Bénard n’était pas en danger, si aucune complication ne survenait.


26 février 1907

Incendie à Blâmont
Un immeuble détruit - Dégâts considérables
Samedi soir vers onze heures et demie, M. Watrinet fut arraché brusquement de son sommeil par des bruits insolites, tandis qu’il sentait une suffocation le saisir et la respiration lui manquer.
Son sang-froid l’avertit du danger qu’il courait : le feu était chez lui.
A travers une fumée déjà épaisse et au milieu des flammes qui commençaient à monter il courût à la chambre de ses deux petits enfants, qu’il arracha assurément à la mort, car une demi-heure plus tard c’eût été trop tard.
Pendant ce temps M. Maurice Debrie, propriétaire de l’immeuble, s’éveillait à son tour, jetant l’alarme dans le quartier. En un instant tout le monde est sur pied.
Mais l’incendie gagne vite du terrain, le feu dont lé foyer se trouve dans le laboratoire de M. Watrinet derrière la maison se propage avec rapidité et les dégâts sont déjà considérables.
M. Chambrey, aidé de M. le Docteur Hanriot accouru au premier appel, prennent sur-le-champ les mesures nécessaires pour faciliter la tâche aux pompiers qui arrivent au pas de course.
On installe les pompes qui ne tardent pas à fonctionner grâce aux bouches d’eau placées à proximité. La manoeuvre commence dans le plus grand calme, le silence, et l'ordre le plus parfaits. La compagnie est au complet.
0n sent, à voir manoeuvrer ces hommes qu'ils sont entraînés par de fréquents exercices et que le capitaine Moitrier, dont l'intelligence et le sang-froid ont été justement déjà remarqués à l'incendie de Verdenal, est aimé de ses hommes.
Nous ne pouvons résister au désir que nous avons d’exprimer publiquement notre reconnaissance à ces généreux pompiers dont l’habileté et le savoir-faire sont dignes de tous les éloges.
Après deux heures d’une manoeuvre bien conduite le péril est conjuré et les propriétaires du voisinage commencent à respirer.
La part du feu est faite.
Grâce aux trois jets puissants bien dirigés, on eut définitivement raison des flammes qui venaient déjà lécher la toiture des maisons Wackenthaler et Chambrey.
Jusqu’à six heures du matin une pompe continue à fonctionner pour noyer les cendres chaudes amoncelées aux premier et deuxième étages, elle est manoeuvrée par les bras vigoureux de jeunes gens auxquels les gendarmes eux-mêmes se sont joints.
Nous adressons un généreux merci aux personnes qui prirent une part active au sauvetage des enfants et de Mme Munier souffrante et âgée, qui durent évacuer l’immeuble incendié.
On remarquait au premier rang parmi la foule, encourageant les sinistrés par leur sympathie et par des paroles de confiance et de calme, quelques-unes des notabilités de l’endroit.
A signaler M. l’abbé Munier qui oublia un instant sa mère alitée et ses inquiétudes personnelles pour ne penser qu’aux enfants Watrinet qu’il recueille et contribue à sauver.
Notons encore la présence de MM. Bentz conseiller général ; Labourel, maire ; Dicot, Mangenot, Baumgarten, conseillers municipaux ; M. le docteur Hanriot, le clergé paroissial, ainsi que quelques Messieurs, dévoués qui travaillent à l’extinction du feu.
Nos félicitations à tous les sapeurs-pompiers qui se distinguèrent par leur dévouement et leur généreuse ardeur et ont su conserver ainsi à la compagnie de Blâmont la belle réputation dont elle jouit depuis longtemps.


28 février 1907

INCENDIE A BLAMONT
(Suite)
On nous écrit :
Monsieur le Directeur,
On me communique à l'instant l’article que vous avez consacré au récit de l'incendie du 24 courant ; ce récit est exact dans l'ensemble, mais il renferme des lacunes que je regrette beaucoup. Vous avez rendu un hommage très mérité à un grand nombre de personnes et l’on ne saurait trop louer la conduite de notre excellente compagnie de sapeurs-pompiers, dont l’intelligence et le dévouement ont été au-dessus de tout éloge ; mais j’aurais voulu voir un hommage rendu à l’activité et au dévouement de M. le curé-doyen de Blâmont et de M. l’abbé Birckel, son vicaire ; ces Messieurs, arrivés parmi les premiers sur le théâtre du sinistre, se sont multipliés plus que qui que ce soit.
M. le curé a fait la chaîne fort longtemps et n’a cessé, un seul instant, de prodiguer, ses services et ses encouragements. M. le vicaire aidé par M. Charles Marchal a opéré le sauvetage de tout ce que nous avons pu arracher au sinistre et, sans leur secours et celui d’un certain nombre de personnes bien dévouées, je ne sais ce que nous serions devenus.
Je devais vous signaler ces faits et je suis heureux en même temps de témoigner publiquement ma reconnaissance et celle de ma famille à tous nos sauveteurs, à toutes les personnes que vous avez nommées dans votre article, et à une foule d’autres dont le dévouement et la sympathie nous ont été d’une aide inappréciable. Je veux aussi ajouter aux noms que vous avez cités ceux de MM. Wongkoeft Charles et André qui ont sauvé ma mère très malade, celui de Mme Klein qui l’a recueillie, ceux de M. et Mme Roussel, de Mmes Jacquinot, Mlles Thiaucourt, Laurent, et bien d’autres encore.
Veuillez, agréer, etc.
Nous apprenons que les officiers de la compagnie ont payé de leur personne le zèle dont ils ont fait preuve.
M. le capitaine Moitrier s’est cassé une côte en descendant rapidement les escaliers humides et glacés.
M. Campion, premier lieutenant, fut blessé à la tête, par une poutre enflammée. Les premiers soins ont été donnés aux blessés par MM. les docteurs Hanriot et Zimmermann.


10 mars 1907

Blâmont
La gendarmerie a dressé procès-verbal contre le nommé Bourgatte, vannier, ambulant, sans domicile fixe, pour défaut de permis de circulation, dans le département.


14 mars 1907

Blâmont
M. Christophe Thiaucourt, cultivateur à Harbouey, est allé prévenir son gendre, M. Onion, que le fermier Charles Thiébaut lui avait coupé une trentaine de bouleaux, charmes, frênes et cerisiers. Il estime le dégât commis à 100 fr.
Le fermier prétend qu’ayant la jouissance du pré il a aussi celle des arbres.
La justice appréciera.


16 mars 1907

Blâmont
Récompense bien méritée
A l’occasion du sinistre qui a éclaté à Blâmont, le 21 février dernier, chez MM. Debrie Watrinet, le capitaine Moitrier, de la compagnie de sapeurs-pompiers de Blâmont a reçu pour la caisse de sa compagnie les gratifications suivantes :
De la, compagnie d’assurances «  La Générale », <50 fr.
De M. Wackenthaler, à Blâmont, 20 fr.
De Mlle Cholet, 20 fr.
De M. Watrinet, 10 fr.
La compagnie d’assurances «  La Générale» a également remis au capitaine Moitrier et au lieutenant Campion, qui ont été assez grièvement blessés au cours de cet incendie, à chacun une médaille d'argent avec inscription de circonstance.


30 mai 1907

Blâmont
Il pleut sur le temple
Il en est arrivé une bien bonne à Mossieu Bentz, l’honorable conseiller général de Blâmont. Tout le monde sait que Mossieu Bentz est la providence laïque du pays. Quand on a un procès, sur les bras, on va trouver le Bentz (c’est l’expression consacrée) et l’affaire est mise au panier. Quand on a une vache malade, on va trouver le Bentz, et celui-ci vous donne un petit mot de recommandation pour le vétérinaire. Quand on a un fils qui s’embête au régiment, on va trouver le Bentz et à coups de piston on fait repasser la grille au petit. C’est dire que dans le canton de Blâmont Mossieu Bentz est prisé à l’égal du Bon Dieu.
Toutefois les faveurs de Mossieu Bentz sont intelligentes ; pour se les attirer, il faut être du bord, faire partie du comité rrrépublicain et voter pour des députés genre Méquillet. Ça, c’est un détail, l’ennui c’est qu’il y a de braves gens qui ne peuvent s’empêcher de crier leur reconnaissance sur les toits. C’est ainsi que dernièrement un brave homme racontait à qui voulait l’entendre dans les cafés de Fréménil et des environs qu’il venait d'avoir un procès, qu’il avait été voir le Bentz et que son procès était annulé. - Est-ce que la chose n’arriva pas aux oreilles de la gendarmerie ? Or, en temps de fièvre aphteuse, les gendarmes, qui sont hommes de devoir, ce dont nous les louons, n’entendent pas la plaisanterie et ne se laissent pas attendrir, surtout quand ils pourchassent les poules derrière les fumiers...
Les procès pleuvent dru en temps de fièvre aphteuse, mais les poules ne connaissent rien à la politique; elles laissent bêtement dresser procès verbal à leur maître, sans protester de ses opinions républicaines, et il arrive que les procès tombent mal, et on se vante d’aller trouver le Bentz... On a beau être gendarme, il est vexant de faire des procès et de les voir annuler.
Vexée du procédé Bentz, la gendarmerie fait une plainte, la sous-préfecture avise en gémissant, la préfecture envoie une lettre de blâme, de blâme pour le scandale, mais de blâme surtout pour l'inconvenance des termes dans lesquels de simples, de vulgaires contribuables parlent de l’honorable conseiller général ! Et le Benz d'envoyer la lettre préfectorale à ses amis de la campagne, avec ses doléances et prière de lui éviter à l'avenir semblable tuile.
Il pleut, il pleut, bergère ! Sous averse l'étoile pâlit. Vite, un pépin, s. v. p. !


31 mai 1907

Avertissement d'enquête
L'administration des postes et télégraphes va faire procéder à l'établissement d’une ligne électrique dans la traversée de Blâmont.
Un tracé de cette ligne indiquant les propriétés privées où il doit être placé des supports (ou conduits) restera pendant trois jours consécutifs à partir du 1er juin déposé à la mairie de la commune de Blâmont où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.


29 juillet 1907

BLAMONT
La gendarmerie a expulsé du territoire de la commune des nomades et romanichels qui s’y étaient installés ; ce sont nommés Jacob Bourgatte, vannier ambulant et Auguste Schmidt, même profession ?
NONHIGNY
M. Louis-Joseph Edmond, employé à la gare de Blâmont, mais habitant Nonhigny, a été tamponné par un wagon qu’il allait accrocher.
M. Edmond, quoique sensiblement blessé, n’est pas en danger de mort.


23 juillet 1907

CANTON DE BLAMONT
Question indiscrète
M. Moitrier a posé de belles affiches et une belle profession de foi sur papier jaune, pour annoncer au peuple qu’il se représente au conseil d’arrondissement.
Cependant, de vagues bruits circulent en l’air et sous terre.
On dit que deux jours avant le scrutin, M. Moitrier se désisterait en faveur d’un blocard de marque. Est-ce vrai ?
On dit que la nom de ce blocard est déjà sur bien des lèvres.
Est-ce vrai ?
M. Moitrier serait bien aimable de nous renseigner à ce sujet, sa réponse sera insérée, avec tout le respect qu’elle mérite et, elle fera plaisir à ses amis et à... nous.
NONHIGNY
Un village en fête - Conférence de l’A.L.P.
Dimanche; 21 juillet, le Comité républicain libéral de Parux avait convoqué les électeurs de Nonhigny et des villages circonvoisins à assister à une conférence de M. Bernard Lefebvre.
Avec un libéralisme (!!!) qui l'honore (!!!) M. le Maire de Nonhigny. Ne pouvant interdire la conférence, essaya de l'empêcher en refusant au cafetier le droit de vendre de la bière dans le local de la conférence. Mais. M. le Maire fut «  roulé » par un libéral plus malin que lui. Cet aimable libéral acheta plusieurs centaines de bouteilles de bière et l'offrit «  à l’oeil » aux assistants. Et, grâce à l'honorable maire de Nonhigny, nous avons bu de la bière fraîche, bonne et... gratis !
M. le Maire sentit si bien qu’il n’avait pas été le plus fin qu’il quitta le village vers les 1 heure du soir en compagnie de M. l’instituteur. Un gosse malin comme un singe les ayant rencontrés leur cria : «  Ah ! mais faut pas partir, il va y avoir une chouette de conférence, et puis on boira de la bière à l’oeil ! »
Décidément, les gosses sont sans pitié.
A 3 heures et demie, plus de 400 électeurs de Nonhigny, Cirey, Blâmont, Halloville, Barbas, Montreux, Parux, Harbouey, Neuviller, etc., etc... se pressent dans la salle qui est magnifiquement ornée de feuillages, de drapeaux tricolores et d’écussons.
Sur l’estrade se tiennent M. le baron de Klopstein, conseiller général de Cirey ; M. Béranger, de Val-et-ChâtilIon ; M. Lafragne, de Blâmont ; MM. Bourra. About, Gom, etc.
Par acclamation, on élit M. Lafragne président, avec, pour assistants, MM. Bourra et About.
Aussitôt, M. Lafragne ouvre la réunion et donne la parole à M. Bernard Lefebvre.
Le conférencier, que beaucoup d’électeurs connaissent déjà, est salué par de bruyantes acclamations.
Après avoir exprimé la joie de parler à Nonhigny, devant une foule aussi nombreuse, M. Lefebvre déclare :
«  N’attendez pas de moi une conférence politique, je suis venu seulement vous poser une question : Voulez-vous la liberté ? »
La foule répond : «  Oui, nous la voulons. Liberté ! Liberté ! »
- «  Alors, continue M. Lefebvre, si vous la voulez, sachez bien quels sont ceux qui nous l’ont volée, et employez le seul moyen qui nous reste de la conquérir. Les francs-maçons nous l’ont prise; l’union sur le terrain anticonstitutionnel, l’union dans les rangs de l’A.L. P. nous la rendra.
Puis, avec une verve endiablée, M. Lefebvre fait le procès des francs-maçons, des juifs et des fameux quinze mille francs. La salle trépigne et crie: «  Hou-! Hou ! Méquillet! » M. Lefebvre montre ce que la franc-maçonnerie a fait des instituteurs et il s’écrie : «  Et partout, jusque dans ce pays lorrain, sur cette terre bénie par le sang des héros de Mars-la-Tour, il y a des instituteurs qui apprennent aux enfants qu’il n’y a pas de Dieu, et que le drapeau n’est qu’une loque. Une loque, le drapeau tricolore qui a fait le tour du monde dans la gloire et la victoire ; une loque, ce drapeau pour lequel sont morts vos pères, ce drapeau qu’un annexé ne peut voir sans pleurer de regret et d’espérance. Supporterons-nous plus longtemps que des marchands d'a b c d viennent l’insulter devant nos, fils ? »
- Non, non, crient les assistants, nous en avons assez, on ne le supportera plus !
Puis M. Lefebvre parle du milliard des congrégations et de la séparation et en profite pour faire la profession de foi des catholiques qui réclament simplement la liberté de croire ce que leur religion leur enseigne, la liberté de la pratiquer sans être obligés de se cacher, mais qui répudient énergiquement les ambitions que leur prêtent des esprits égarés ou malintentionnés et qui tendraient à usurper pour eux seuls le pouvoir et l’influence qu’il confère.
La foule salue d’applaudissements frénétiques cette énergique déclaration.
Enfin M. Lefebvre explique ce qu’est l’A. L. P. «  Elle s’appelle action, parce que nous en avons assez de ces ramollis qui pleurent sur le malheur du temps et qui ne font rien. Le temps n’est malheureux que parce qu’il y a des gens qui geignent au lieu de travailleur au mieux-être de tous. »
Enfin, après avoir montré qu’il faut, s’unir, se défendre, créer partout des comités de l’A.L.P., le conférencier termine en nous donnant l’assurance que les braves gens sont les plus nombreux et qu’il ne leur a manqué que de s’unir : «  Une fois unis ils feront reculer le Bloc qui n'a vécu et triomphé que parce que nous l’avons laissé faire mais quand on lui criera : Tu ne passeras pas, nous sommes là, unis et serrés, le Bloc sera culbuté et la République sera délivrée de ces blocards qui nous conduisent à l’anarchie et à la tyrannie. »
Après que M. Lefebvre s’est assis, M. le baron de Klopstein, conseiller général de Cirey, se lève, salué par de frénétiques bravos. II remercie M. Lefebvre de sa «  vigoureuse » conférence et insiste sur ce point : «  Ceux qui ne font rien, qui ne prennent pas part à la lutte sont des misérables et des imbéciles. » Avec son éloquence humoristique et familière, M. de Klopstein soulève les applaudissements de l’auditoire.
À 5 heures, la séance était levée.
Après une bonne rasade et de multiples poignées de main les gens des villages voisins s’en retournent. Mais le départ n’est pas banal. Les voitures sont ornées de bouquets tricolores et de drapeaux, les chevaux en ont même en guise de chapeau. La voiture automobile de M. Béranger est devenue une corbeille de fleurs, la voiture de M. Lafragne, qui a amené le conférencier, est couverte de bouquets et de rubans tricolores. On offre un bouquet au conférencier. C’est un enthousiasme débordant et bon enfant qui navre le coeur sensible des blocards du cru.
Enfin, une dernière poignée de main, les voitures repartent vers Cirey, Harbouey, Barbas, Blâmont, et debout sur les immenses voitures, les Lorrains lèvent leurs chapeaux, agitent les drapeaux et crient : «  Vive Klopstein ! Vive Lefebvre ! Vive L’Eclair de l’Est ! Vive la liberté ! »
La conférence de Nonhigny fera époque. Elle montre ce qu’on peut faire quand on est uni et que des gens dévoués - comme MM. Béranger et Gom, - pour n’en citer que deux, veulent se donner un peu de mal.
M. le maire de Nonhigny en sera pour ses frais de tracasseries mesquines et inutiles. comme l'a si bien dit M. Lefebvre, en parlant du maire de Nancy interdisant à la Démocratique de paraître dans un défilé patriotique : «  Les maires ne sont plus, - quand ils sont blocards - que les valets de M. le Préfet. » Heureusement que si le Maire de Nonhigny respecte plus M. Humbert que la Liberté, il y a à Nonhigny un adjoint qui préfère la Liberté et qui sait le prouver avec intelligence et dévouement.
Cette belle journée, sera le prélude de beaucoup d’autres, et de multiples conférences seront faites. De plus en plus serrons-nous et : «  Vive la Liberté ! »
B. R. D.


12 août 1907

Une affaire mystérieuse,
Vendredi, vers la fin de l’après-midi, on trouvait près du pont de Domjevin le cadavre d’un nouveau-né en pleine décomposition.
M. le juge de paix, avisé dans la soirée de cette macabre découverte, prenait aussitôt ses mesures pour prévenir le parquet le Lunéville.
Celui-ci recevait samedi matin dès la première heure, une dépêche de M. le juge de paix de Blâmont qui avisait en même temps la sous-préfecture et la gendarmerie.
Le parquet de Lunéville a aussitôt commis M. le juge de paix de Blâmont aux fins de l’enquête et ce magistrat se rendit à Domjevin accompagné de M. le docteur Henriot, médecin, cantonal.
De l’examen du corps en décomposition il résulte que la mort remontait à plusieurs mois.
Le petit corps déposé dans une boîte fut apporté, par la gendarmerie, à Lunéville pour y être soumis à l’examen de M. le docteur Job, médecin-légiste.
L’enquête judiciaire se poursuit.
D’après lés bruits qui circulent, on voit une certaine corrélation entre la découverte du petit cadavre et une affaire dont la justice fut saisie au mois de mars et qui se termina, du reste, par un non-lieu. A cette époque, la rumeur publique avait annoncé qu’une jeune fille du pays avait accouché clandestinement et avait fait disparaître le nouveau-né.
La personne en question fut alors inculpée de suppression de part, l'enquête n’ayant pu préciser s’il s’agissait d’un avortement ou un infanticide.
Après un très long examen de la cause, la justice conclut par un non-lieu.
Actuellement la découverte du petit cadavre, dont la mort remonterait à l’époque où se passait l’affaire en question, fait dire à quelques-uns que les deux faits sont en corrélation directe et déjà certains s’inquiètent des déplacements de la jeune fille sur laquelle ils portent des accusations que l’enquête vérifiera.


18 août 1907

BLAMONT
Violences.- M. Hobstein (Jacob) brodeur à Blâmont a déclaré à la gendarmerie que son fils Achille aurait été terrassé par les nommés Cuny (Charles), 17 ans, cocher, et Pister (René), 17 ans, boulanger, tous deux au même lieu.
Cuny et Pister assurent que le jeune Hobstein les aurait d’abord insultés.


25 août 1907

BLAMONT
Violences. - M. Gross (Louis), bijoutier à Blâmont, aurait été, le 20 août, l’objet de violences de la part de M. A..., cultivateur à Gogney.
La gendarmerie a ouvert une enquête.


28 août 1907

BLAMONT
Rixe. - La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe survenue entre M. Adam (Justin), 39 ans, cultivateur à Blâmont et M. Friot (Joseph), 32 ans, manoeuvre à Herbéviller.
Cette rixe serait survenue le vendredi 23 août, vers 7 h. du soir.


29 août 1907

BLAMONT
Vol. - M. Daverio (Louis), entrepreneur de maçonnerie à Blâmont, a déclaré à la gendarmerie que des malfaiteurs lui avaient soustrait 12 mètres de tuyaux en plomb montés sur une pompe pour l’écoulement de l’eau d’un puits, situé sur les chantiers de la victime.
Préjudice causé : 55 francs.


13 septembre 1907

Homicide par imprudence. - Jacquot Jules, 52 ans, chef de gare à Blâmont, 16 fr. d’amende.


7 octobre 1907

BLAMONT
M. Heilig (Gustave), propriétaire d’un manège de vélocipèdes à Dombasle-sur-Meurthe, de passage à Blâmont a déclaré à la gendarmerie que mardi dernier pendant son absence, un malfaiteur lui avait soustrait dans sa voiture une somme de 200 fr. renfermée dans une boîte non fermée à clef.
Cette boîte contenait encore une somme de 50 fr. en monnaie de billon, que le malfaiteur a laissée.
La porte de la voiture qui était dépourvue de serrure avait été fermée à l’aide d’une tige en fer, que la victime avait placée avant son départ.
M. Heillig soupçonne deux de ses employés qui ont pris la fuite pendant son absence de 9 h 1/2 à 11 heures 3/4 du matin.
Ces individus, qui sont activement recherchés sont notamment : Imbert. (Jules), 19 ans, né à Nancy, où son père habite rue Victor, et Lorenz (Fritz), 19 ans, né à Bayreuth (Allemagne).


8 février 1908

BLAMONT
Les griffes d’une femme. - M. Trabac, 25 ans, charpentier, rentrait chez lui, quand une personne du sexe faible lui arracha sa pèlerine et le griffa, telle une chatte en furie.
M. Trabac trouvant cette caresse intempestive, a porté, plainte contre l’irascible Mlle Madeleine Kientzler et contre ses griffes.


17 février 1908

BLAMONT
A propos d’une nomination
On nous écrit, de Blâmont, 15 février :
Tous ces jours derniers, tous nos bons blocards étaient anxieux ; on les voyait aller et venir, le soir des conciliabules tardifs et prolongés les réunissaient chez l’un d’eux. Y sortait-on les tabliers de peau de lapin ? Certains l'affirment. Toute cette agitation a abouti à l'accouchement d'un entrefilet dans l’«  Indépendant », dont goûtez le style tragique :
«  Un journal réactionnaire jette des clameurs. Il y a de quoi ! » Hé ! oui, sans aucun doute, il y a de quoi ; il y a toujours de quoi se plaindre, sans la moindre clameur, quand un possesseur quelconque de l’autorité, maire ou garde champêtre, préfet ou commissaire de police, se permet d’agir selon son bon plaisir, arbitrairement et sans souci de la liberté légale.
L’ «  Indépendant » trouve «  tout naturel et juste de nommer médecin de l'hospice M. le docteur Henriot ».
Dans le Monde où l'on s'ennuie, j’ai bien entendu cette observation - éminemment exacte que tous les enfants sont des enfants naturels ; mais je ne comprends pas encore, malgré l’ «  Indépendant », qu’il puisse y avoir quelque chose de naturel dans la nomination d’un médecin d’hospice. Quant à la justice de la nomination de M. Henriot, je ne là contesterais pas si elle ne s’était faite précisément dans des conditions injustes.
Que tous les médecins aient les mêmes droits à être nommés par le conseil municipal : voilà la vérité ! Qui oserait la contredire.
Que M. le maire ait admis ces droits et dit présenté tous lès candidats sur un pied d’égalité ! Voilà ce que je nie et ce contre quoi je proteste.
M. le maire a imaginé, de son autorité et avec un arbitraire qui manque de loyauté, une procédure électorale que rien ne justifie. Aucun texte n’exige d’un médecin une candidature écrite et; du moment que M. le docteur Zimmermann posait de vive voix celle de M. le docteur Obellianne, M. le maire devait la soumettre aux suffrages de ses collègues au même titre que celle de M. le docteur Henriot.
Que celui-ci soit ou non médecin de l'hospice, ce n'est pas ce qui nous déplaît, mais le procédé inique et inconvenant par lequel on l’y a fait arriver. Sur ce point la note due à la rédaction très laborieuse de nos bons blocards indigènes, que publie l’ «  Indépendant », est tout à fait muette et pour cause.
Au surplus, M. le docteur Henriot mérite, lui, un compliment : c'est un sage; il se contente de peu : élu par 7 voix sur 14 votants cela lui suffit. Encore a-t-il été nécessaire d’écarter tout concurrent de sa route ; qu’il remporte ce magnifique succès, alors qu'il «  est médecin depuis longtemps dans notre ville ». C’est l’«  Indépendant » qui a la cruauté de souligner ce détail.
Oh le bon pavé !


8 mars 1908

DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Accident. - Mercredi soir, M. Richard père, marchand d’étoffes, bien connu, dans la région, sortait de chez lui portant un seau. Il tomba si malheureusement qu’il se fractura la jambe gauche en plusieurs endroits. La famille, sur les conseils du docteur Hanriot, l’a fait conduire à l’hôpital à Blâmont.
L’incapacité de travail sera au moins de deux mois.


13 mars 1908

BLAMONT
Commencement d'incendie. - Un commencement d’incendie s’est déclaré vers 3 heures du matin, dans le magasin de M. René Florentin, marchand de broderies. Le feu, croit-on, a été communiqué par le tuyau d’un fourneau qui passait tout près d’un casier à marchandises et a dû l’échauffer jusqu'au moment où il prit feu.
Les marchandises détruites et qui consistent en perles, paillettes, soies, dentelles, tulles, etc., sont estimées à 25.000 francs.
Il y a assurance.


14 mars 1908

HARBOUEY
Détournement. - M. Emile Denis, 69 ans, manoeuvre à Harbouey, a porté plainte à la gendarmerie contre un nommé Debrie, actuellement horloger à Montdidier (Somme), Il y a trois mois environ, alors que Debrle était horloger à Blâmont, Denis lui avait confié pour la réparer, une horloge d’une valeur de 12 francs. Depuis lors, Debrie a quitté Blâmont et n’a pas répondu aux lettres que lui adressait Denis pour lui réclamer son horloge ou une somme de 12 francs.


22 mars 1908

Nécrologie
LE R. P. MARCHAL
On nous annonce la Mort du R. P. Marchal oblat de Marie, décédé à Lapanne (Belgique), le jour de la saint Joseph, des suites d’une anémie infectieuse contractée au Transvaal. Les funérailles auront lieu lundi dans l'après-midi, à Blâmont, son pays d'origine.
Le R.P. Marchal, déjà miné par la maladie, s'est dépensé sans compter pour rendre service à ses confrères au diocèse de Nancy. Il prêchait encore à Goviller et à Gugney il y a quelques jours des missions très goutées et très fructueuses, il devait prêcher à Strasbourg les quatre dernières semaines du carême.
Il est tombé dans le champ du Seigneur après l’avoir fécondé par sa parole et par ses prières. Que Nôtre Dame de Sion, qu’il a tant aimée, lui obtienne la récompense du bon et fidèle serviteur.
Il était âgé de 40 ans.


27 mars 1908

BLAMONT
Procès-verbal a été dressé contre Justin Receveur, pâtissier, pour coups au jeune René Berteaux, apprenti.


22 avril 1908

Vol. - Des inconnus ont volé; dans un hangar, un char-à-bancs appartenant à M. Emile Bernard, 34 ans, négociant
Le véhicule est estimé à 420 francs. On recherche les voleurs.


22 juillet 1908

Habitations malsaines
Y a-t-il une commission d’hygiène pour le canton de Blâmont ? Si oui, elle ferait bien de venir faire un tour à Avricourt où elle trouverait des logements infects, mal bâtis, mal entretenus, qu’on est malheureusement obligé d’occuper vu la pénurie des logements.


8 août 1908

BLAMONT
Vol, - Un individu qui ne saurait tarder à être découvert, s’est introduit dans le jardin de M. Receveux, secrétaire de la mairie, a fracturé la porte dune loge et a dérobé un lapin, un tablier de toile et un cordeau, le tout d’une valeur de 10 francs.
Le malandrin est en fuite.
Vandalisme. - Dix-huit tuyaux de ciment appartenant à M. Gillet, entrepreneurs de travaux publics à Lunéville, et déposés sur la route de Blâmont à Strasbourg, en vue de la conduite des eaux d’une source à Domèvre-sur-Vezouze, ont été brisés.
M. Gilet, qui éprouve de ce fait un préjudice de 100 francs, soupçonne trois individus qu’il avait congédiés samedi dernier de son chantier, d’avoir commis cet acte de vandalisme pour se venger.


20 septembre 1908

BIZARRE HISTOIRE
Nous nous sommes fait l’écho, dans notre première édition de dimanche, d’une histoire de brigands qui se serait passée à Lunéville.
On est maintenant renseigné.
Le colonel Andrew J. Nuting a parfaitement versé l'argent qui lui était demandé et il s’est produit une scène qu'il est assez difficile de qualifier.
L'auto avait-elle renversé un ouvrier ou cet ouvrier s’est-il jeté devant l’auto pour faire croire à un accident ? Le blessé ou soi-disant tel déclare qu’il fut jeté à terre.
C'est près de Domèvre-sur-Vezouze que l'accident se produisit et non à quelques centaines de mètres de Lunéville.
La gendarmerie de Blâmont fut prévenue.
Une enquête a été demandée par le ministère de l'intérieur.


28 octobre 1908

DOMEVRE-SUR-VEZOUSE
Découverte d’un cadavre. - Vendredi 23 octobre pendant une partie de chasse organisée par M. Gance, notaire, dans les forêts de Domèvre, au lieudit le «  Bois-des-Prêtres » un piqueur, lançant ses chiens, aperçut, dans un fourré, le cadavre d’un homme, déjà âgé, pendu à un arbre. Le suicide doit remonter à plusieurs mois, car le malheureux était méconnaissable et les oiseaux de proie en avait fait leur pâture.
Il sera saris doute difficile au parquet d établir l’identité de cet individu, aucun renseignement n’ayant pu être recueilli qui pût donner une indication comme approximative.
MIGNEVILLE
Réunion politique. - Dimanche dernier avait lieu une grande réunion politique et un grand banquet organisés par le maire.
Le député de Lunéville présidait.
La fanfare de Blâmont et la Société de tir du docteur Henriot avaient été convoquées.
L’honorable M. Méquillet essaie-t-il de refaire sa situation fort compromise dans l’arrondissement ou M. le maire autrefois conservateur et bon catholique a-t-il des projets d’ambition encore inavoués ?
Il est permis de faire toutes les suppositions.


26 novembre 1908

BLAMONT
Où est le sixième ? - M. Jules Denis cultivateur à Herbéviller, avait apporté au marché de Blâmont 6 petits porcs.
Il en vendit cinq et logea le sixième sous une caisse, pour être libre de faire ses courses. Quand il revint, 2 heures après, le petit porc avait disparu. M. Denis en trouva un autre, errant sur la place, mais ce n’était pas le sien.
HERBEVILLER
Bris de clôture. - La dame Oliger avait quitté son mari, ces jours derniers, et s'était réfugiée chez sa mère, Mme Mangin, brodeuse.
Le sieur Oliger se présenta au domicile de cette dernière, entra en brisant Je carreau d’une porte vitrée et menaça sa femme de lui faire son affaire.
Procès-verbal à été dressé.


5 décembre 1908

BLAMONT
Coup de pied de cheval. - Le jeune Albert Martin, 14 ans, employé chez M. Charton, négociant, était allé, vers 8 h. du soir, chercher de l’eau à une fontaine située en face du domicile de son patron quand un cheval qui s’abreuvait le renversa et le frappa d’un coup de pied à la jambe.
Relevé par des voisins accourus à ses cris et transporté chez M, Charton, le jeune Martin y reçut les soins de M. le docteur Hanriot qui constata une fracture compliquée.
D’après l’enquête, il semble établi que le cheval cause de l’accident n'était conduit par personne.


11 décembre 1908

BLAMONT
Arrestation. - La gendarmerie de Blâmont, agissant en vertu d’un mandat d'arrêt décerné par M. le juge d’instruction d'Epinal, a arrêté le sieur Jean Antoni, 24 ans, vannier, sans domicile fixe.


7 mars 1909

BLAMONT
Le feu. - Un incendie dû à une imprudence, s’est déclaré dans une plantation de pins, appartenant à M. Lafroque, propriétaire, qui estime à 200 francs le préjudice qui lui est causé.
Le feu aurait été communiqué à la plantation par des herbes sèches que brûlait près de là un voisin.


4 mai 1909

BLAMONT
Vol, - Un inconnu s’est introduit dans un hangar appartenant à M. Jules Toubhans et a dérobé 5 kilos de sucre.
Une enquête est ouverte.


17 mai 1909

BANQUES
Société Nancéienne. - A la suite du décès de M. Kiliez, banquier à Blâmont, la Société Nancéienne a repris cette vieille et honorable maison qu’elle transforme en agence.


9 juin 1909

VERDENAL
Injures. - Plainte a été portée à la gendarmerie de Blâmont par le nommé P. propriétaire à Verdenal, pour injures et diffamation portées contre lui par Mlle X.


10 juin 1909

BLAMONT
La «  Légion Saint-Maurice ». -Toujours plus nombreuse et plus prospère, malgré les haines et les calomnies accumulées, la Légion Saint-Maurice profitant du lundi de Pentecôte, s’en est allée, par un soleil splendide, faire une promenade à la Gayère, scierie perdue dans les sapins de la montagne, Partout elle reçut un accueil triomphal : au Val, à Saint-Sauveur, à Petitmont, à Cirey surtout, où l’allure fière et martiale de nos petits gymnastes excita la curiosité et l’enthousiasme de tous.
C’est qu’ils étaient véritablement beaux, sous leur frais costume, groupés autour de leur drapeau, orné déjà de médailles, et guidés à travers les rues par la plus belle «  clique » de tout le pays.
Le soleil était bien chaud et les kilomètres bien longs; aussi pour récompenser le zèle et calmer la fatigue de tous, un coeur maintes fois apprécié déjà, offrit avec la plus large hospitalité d’excellents rafraîchissements. Et comme on lui parlait de remerciements : «  Cela me fait tant de plaisir, disait-il, à voir cette jeunesse, que je reprends confiance en l’avenir. »
Oui, jeunes gens, en développant votre agilité et votre force, en semant les éclats de votre vivante gaieté, songez que vous êtes notre espoir. Honneur à vous, qui portez si gentiment votre costume. Par là, vous affirmez courageusement vos convictions. Plus tard, vous comprendrez mieux la grandeur du geste que vous faites. Honneur aussi à ceux qui, au prix de grandes fatigues et avec un dévouement inlassable, vous instruisent et vous dirigent. Vous avez pour vous le droit ; un jour nous auront la victoire.
VEHO
Contraventions. - La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal contre les nommés S... Antoine, 30 ans, et B... Jean-Baptiste, 33 ans, tous deux cultivateurs à Vého, pour infraction à la police du roulage.


12 juin 1909

Falsification de vin. - Goubler Marie, Vve Piot, épicière à Blâmont, est inculpée d’avoir falsifié par addition d’eau du vin destiné à être vendu,
Deux amendes de 50 francs et une de 12 francs ?
BLAMONT
Coups. - Plainte a été portée à la gendarmerie de Blâmont par le nommé P... Joseph, contre le nommé B... Louis, qui, sans aucune provocation, s’est jeté sur lui et lui a déchiré sa vareuse d’une valeur de 12 francs.


20 juin 1909

OGEVILLER
Vol. - Plainte a été-portée à la gendarmerie de Blâmont par M. Berth, 54 ans, cafetier à Ogéviller, courrier de Marainviler à Ogéviller, contre un individu inconnu qui lui aurait détaché son cheval dans l’écurie de chez M. Piétra, à Marainviller, et volé son livre de comptes, placé dans le coffre de sa voiture.
Ses soupçons se portent sur un de ses anciens domestiques, actuellement à Domjevin.


28 juin 1909

BLAMONT
En l’honneur de Jeanne d’Arc. - Pour se conformer aux désirs de Mgr l’évêque, une fête sera célébrée en l’honneur de Jeanne d’Arc, à Blâmont, le premier dimanche de juillet.
Sans aucun doute, la population tout entière aura à coeur d’honorer l’héroïne lorraine en participant à la fête et en pavoisant les habitations.


8 juillet 1909

BLAMONT
Epouvantail
On nous écrit :
Aussi-bien je ne croyais pas les habitants de Blâmont aussi bêtes ; plus moyen de trouver chez eux l'étoffe d’un agent de police ou d’un garde champêtre. Il nous faut maintenant aller demander l’oiseau aux villages voisins.
C’est ainsi que Verdenal nous a donné un garde champêtre.
Il faut avouer qu’il est impossible de trouver mieux : celui que nous avons possède vraiment le physique de l’emploi : il est long, long comme un jour sans pain, et sec comme un épouvantail.
Désormais, les gamins n’ont qu’à se bien tenir ; avec son coupe-chou et ses grands pieds, il aura enfin raison des petits rapineurs.
Je me suis laissé dire que le parti républicain avait peur des prochaines élections et qu’il fallait trouver quelqu’un pour réchauffer les zèles attiédis.
L’avenir dira si nous avons l’Idéal.
SOENLET.

Vol. - Plainte a été portée à la gendarmerie de Blâmont par le nommé Denis Georges, 19 ans, domestique de culture, au service de M. Rupp, cultivateur à la ferme des Salières, commune de Gogney, pour vol d’effets d’habillement, d’une montre et d’un portemonnaie, contre le nommé Küan Cari, 40 ans, domestique au dit lieu, en fuite.


9 août 1909

BLAMONT
Outrage à la pudeur. - Procès-verbal a été dressé contre le nommé Crouzier Maurice, 68 ans, vannier a Montigny, pour tapage et outrage public à la pudeur.
Accident - Le gendarme Garillot, de la brigade de Blâmont, en tournée de nuit, à la rencontre de ses collègues de Baccarat, a fait une chute de cheval et a été traîné sur un parcours de 30 mètres environ, le pied étant resté dans l’étrier
Quoique se plaignant de violentes douleurs reins, il a pu continuer sa tournée.


16 août 1909

BLAMONT
Délit de chasse. - Procès-verbal a été dressé contre le nommé P..., tailleur d'habits, à Domèvre-sur-Vezouze, pour capture d’un lièvre.


26 août 1909

BLAMONT
Charretier maladroit. - Plainte a été portée à la gendarmerie, par M. Diétrich, entrepreneur du service des dépêches à Blâmont, contre un charretier, au service d’un entrepreneur de Cirey-sur-Vezouse, lequel a accroché l’arrière de sa voiture et en a brisé l’essieu d’avant. M. le receveur des Postes de Blâmont et le conducteur ont été précipités sur le sol, par la violence du choc, et le premier a été légèrement blessé aux genoux.
Cet accident est dû à la faute du charretier qui n’a pas pris la droite du chemin.
HERBEVILLER
A pied jusqu’à Lourdes. - Mlle Anna Robert, d’Herbéviller, vient de faire le pèlerinage de Lourdes, suivant l’ancien mode des pèlerins, sans bourdon, sans doute, mais à pied depuis sa commune natale jusqu’à la grotte de Massabielle.
Partie le 15 juillet, elle parcourut les 1.200 kilomètres qui séparent Herbéviller de Lourdes, en vingt-huit jours, étant arrivée à destination le 12 août, soit une moyenne de 45 à 50 kilomètres par jour.


3 octobre 1909

ANCERVILLER
Un pendu. - découvert, pendu à l'aide d'une ceinture en cuir à une poutre de la toiture d'un hangar, attenant à son habitation, le-nommé Auguste Weisse, 76 ans, sans profession, à Ancerviller.
La mort remontait déjà à plusieurs jours, car le corps de Weisse se trouvait en état de putréfaction avancée.
Comme Weisse donnait depuis longtemps des signes d’aberration mentale, on suppose qu’il s’est donné la mort dans un accès de folie.
BLAMONT
Ivresse publique. - Le nommé Joseph Seyer, 46 ans, terrassier, à Tanconville, originaire de Sarrebourg, (Alsace-Lorraine), se trouvant de passage à Blamont, était complètement ivre.
Les gendarmes ont dressé contravention.


28 octobre 1909

NANCY
ENTRE CAR ET AUTO
Mardi, vers 10 h. du matin, M. Léon-Désiré Baeds, propriétaire à Blâmont, passait rue Saint-Dizier, se dirigeant vers lé Point-Central, monté sur l’auto portant le numéro 897-N-3.
En arrivant devant la maison Aerts, où se trouvait une voiture en chargement, l'auto voulut passer devant un car du tramway, mais elle fut heurtée par ce car.
Il n'y a eu aucun accident de personne et les dégâts matériels sont insignifiants


3 novembre 1909

VERDENAL
Coup de fusil malencontreux. - Le 29 octobre, vers 3 heures du soir, plusieurs enfants ayant demandé à M. Gérard, instituteur à Verdenal, de leur montrer la justesse de la carabine scolaire, celui-ci tira sur des moineaux qui se trouvaient dans sa volière.
Sans qu’il puisse s’expliquer ni comment, ni pourquoi, au moment où il pressait la gâchette, il fit un brusque mouvement qui dévia fortement son arme. Le coup partit et la balle atteignit à la tête un des enfants, le jeune Lhôte, âgé de 8 ans.
On prévint aussitôt M. le docteur Hanriot, de Blâmont, qui ordonna le transfert du blessé à l’hospice de cette ville.
L’état du jeune Lhôte paraît assez grave, la balle n’ayant pu être extraite immédiatement.
Le malheureux M. Gérard est désespéré de son inadvertance tout à fait involontaire.


20 novembre 1909

BLAMONT
Vol d’une montre. - Plainte a été portée au sujet d'un vol de montre estimé 28 francs, appartenant à Pierre Vincent, 24 ans, tailleur de pierre à Domèvre.
L’auteur du vol est inconnu.
DOMEVRE-SUR-VEZOUSE
Col de cygne... brisé. - Le 14 novembre, un inconnu, qui n’aurait pas volé une maîtresse correction, a brisé le col de cygne de la fontaine de la «  Petite-Domèvre ».
La fontaine a poussé son glouglou.... du cygne et la gendarmerie a cherché, sans le dénicher, l’auteur de ce brisement de cou.


21 novembre 1909

BLAMONT
Coups. - Plainte a été portée à la gendarmerie par les époux Creusât à Ogéviller, contre M. R... Alexandre, pour coups et insultes.


30 décembre 1909

BLAMONT
Ivresse. - Procès-verbal a été dressé contre Z... Joseph, 21 ans, maçon à Blâmont, pour ivresse publique et manifeste.


7 février 1910

BLAMONT
Abus de confiance. - Plainte a été portée par le nommé R... Antoine, 48 ans, manouvrier à Frémonville, contre le nommé H... Jean, 29 ans, chef de chantier à Blâmont, pour abus de confiance et vente d’alcool sans autorisation.
SAINT-MARTIN
Lugubre découverte. - Dans la nuit du 3 au 4 février Mme Urbain, née Martin, 35 ans, quittait sa demeure. Comme elle n’était pas rentrée vendredi matin, on se mit à sa recherche et après bien, des tentatives, on finit par découvrir son cadavre dans la Vezouse, entre Saint-Martin et Fréménil.
La pauvre femme, qui ne jouissait plus de la plénitude, de ses facultés mentales se sera sans doute noyée dans un accès de désespoir.
Le malheur continue à s’abattre sur cette famille. Il y a quelques années, on se le rappelle peut-être, un frère de M. Urbain est mort aux colonies où il s’était fait une belle situation et M. Urbain lui-même a eu autrefois un frère encore enfant qui se noya dans la Vezouse et dont on ne retrouva, qu’après un long temps, le cadavre à l’état de squelette.


18 février 1910

BLAMONT
Coups et blessures. - Plainte a été portée par Mme D... 59 ans, brodeuse, contre M. H... Ferdinand, imprimeur, tous deux à Blâmont, pour coups et blessures.


23 février 1910

BLAMONT
Abus de confiance. - Plainte, à été portée par M. Desmeple Jacques, 57 ans, cafetier à Igney, pour abus de confiance, commis par le nommé Godefroy, limeur sur métaux, sans domicile connu, lequel a laissé pendant plusieurs jours son cheval à la charge du plaignant, et l’a envoyé chercher par un domestique, qui le conduisit à l’abreuvoir et ensuite n’a plus reparu, omettant de payer la nourriture du cheval et le bris d’une porte.
OGEVILLER
Menaces. - Plainte a été Mme S.., entrepreneuse de broderies à Ogéviller, contre, M. H.., pour menaces.


25 février 1910

BLAMONT
Dégâts. - Plainte a été portée par M. Humbert Arsène, 36 ans, facteur des postes à Blâmont, contre les nommés M... Georges, 19 ans ; F... Léon, 22 ans, tous deux demeurant à Barbas, pour bris d’une porté estimée 10 francs.


19 mars 1910

BLAMONT
Entré dames. - Mme Victorine C..., 38 ans, velouteuse à Blâmont, accuse une de ses voisines, nommée H... Caroline, de lui avoir, sans motif, le 14 mars, vers 6 heures du soir, adressé diverses épithètes outrageantes, et de lui avoir porté un violent coup de balai sur le bras gauche. Mme H... ni les paroles injurieuses, regrette son acte, mais affirme avoir été traitée de «  prussienne » avant de frapper.
FREMONVILLE
Rixe. - Dimanche dernier, 13 mars, M. B... Joseph, 19 ans, manoeuvre à Frémonville, a, dit-il, été frappé sans provocation, par M. F..,, entrepreneur de maçonnerie, demeurant au même lieu, M. B... suivait vers 8 heures un quart du soir la rue principale du village, lorsque M. F, sortit de sa maison et l’accuse d’être l’auteur de jet de pierres contre ses volets quelques instants auparavant. En dépit des protestations d’innocence de B..., M... lui porta, à l’aide d’un petit bâton, un coup sur l’oeil gauche, lui faisant une blessure d’où le sang jaillit aussitôt.
M. F... nie avoir frappé.


21 mars 1910

BLAMONT
Infraction à arrêté d’expulsion. - Le nommé Goublaire Jules-Ferdinand, 45 ans, sujet allemand, sans profession ni domicile fixe ne peut résider en Allemagne. Reconduit à la frontière le 14 mars, il se faisait de nouveau arrêter le vendredi 18 mars dans une rue de Blâmont.


17 avril 1910

Insultes et coups. Mme Hentz Caroline, ménagère à Blamont, aime, dit-elle, beaucoup les enfants. C’est pour cette raison qu’elle est intervenue, il y a une quinzaine de jours, auprès d’une mère qui adressait de trop véhéments reproches, suivis de gifles, à sa fillette.
Mme Martin, la mère en question, n’ayant pas tenu compte des observations de Mme Hentz, celle-ci lui administra sur le bras gauche un coup de manche à balai, coup qui entraîna une incapacité de travail de quatre jours
Des injures assez vives ont été échangées ensuite entre les deux femmes et l’enquête n'a pu montrer si le coup porté avait précédé ou suivi certaine insulte adressée par Mme Martin à Mme Hentz.
En tout cas, l’excès de zèle dans la défense de l’opprimée, la fillette en l'espèce, n’est pas apprécié par le tribunal qui inflige, à Mme Hentz, 16 francs d’amende, en lui accordant toutefois le bénéfice de la loi de sursis.


23 avril 1910

LEINTREY
Jets de pierres. - Trois gamins, les nommés P... Joseph, 14 ans ; C... Emile, 15 ans, et G... René, 13 ans, ont, pour s’amuser (?), lancé; le 17 courant, vers 6 heures et demis du soir, des pierres dans le corridor, dans la cuisine et dans le grenier de Mme veuve Mengin, née Lemblée Victorine, sans profession, à Leintrey.
Cette dame a déposé une plainte.


27 avril 1910

Lettre ouverte à M. le Maire de Blâmont
Un de nos lecteurs nous demande l’insertion de la lettre suivante :
Blâmont, 25 avril 1910.
Monsieur le maire,
Je viens vous demander raison des faits scandaleux qui se sont passés dimanche soir à l’issue du scrutin.
N’y a-t-il donc pas à Blâmont une police interdisant les tapages nocturnes pour qu’on autorise une semblable saturnale ? Et certes, un élu qui donne lieu à des manifestations aussi répugnantes que celle dont Blâmont a été le témoin hier soir, ne peut être bien glorieux de son succès.
Nous ayons vu ici, et avons pu jauger la «  valeur morale » des électeurs de Méquillet : cette horde sans nom d’hommes, de femmes et d’enfants, à la solde de la bande interlope qui gouverne Blâmont... (avant vous, Monsieur le maire, et dont vous avez peur), cette horde, dis-je, m'a montré la révolution en marche, écrasant la calotte, peut-être, le capital, à coup sûr. On a semé le vent, on récoltera la tempête !
Nous, dans cet arrondissement, nous sommes vaincus, soit, mais glorieusement vaincus, car la duplicité, le mensonge et la fraude ne furent point nos armes !!!
Veuillez croire, Monsieur le maire, au profond écoeurement d’un vieux Blâmontais.
Un vétéran de 70.
Au moment de mettre sous enveloppe, voilà que passe une odieuse mascarade, conduite par un jeune énergumène, électeur nouvelle couche. Et les petits garçons de l'école communale, ô neutralité ! y prennent part. Déjà à la conférence de M. Castara, on avait voulu les amener pour manifester ; heureusement, comme on avait été prévenu, force fut à ce digne pédagogue de rebrousser chemin avec sa bande.
A vous signaler encore une certaine usine qui, en signe de réjouissance, a licencié ses ouvriers et employés deux heures plus tôt afin de leur permettre d’admirer la mascarade.
Et l’on veut fusionner avec ces gens-là ! Quand donc opérera-t-on la scission nécessaire afin que l’on se connaisse et que l’on puisse se compter ?
Ah ! si vous saviez quel est mon dégoût à moi, vieux Blâmontais de Blâmont, quand je compare le présent au passé. Si je me reporte au temps de ma jeunesse je vois une petite cité prospère, bien unie : l’industrie et le commerce y sont florissants ; son collège attire un grand nombre d'internes et d'externes. L'administration y est intelligente et les Blâmontais d’alors, renommés pour leur distinction et leur savoir-vivre, dirigent eux-mêmes les affaires de leur ville....
Aujourd’hui, aujourd’hui !!


1er mai 1910

BLAMONT
Lettre ouverte à M. le maire de Blâmont
Monsieur le maire,
Je félicite le «  Vieux Blâmontais » qui s’est fait l’interprète des sentiments unanimes d’indignation de la population saine de Blâmont. Et moi, à mon tour, en mon nom et au nom de toutes les femmes vraiment françaises de cette ville, je viens vous demander ici pourquoi, ayant refusé l’année dernière d’autoriser une pacifique retraite aux flambeaux en l’honneur de Jeanne d’Arc, sous le fallacieux prétexte que cela pourrait occasionner du désordre, vous avez couvert cette année de votre autorité protectrice, l’anarchie et la révolte, en les laissant maîtres de la rue et tolérant la basse injure vis-à-vis d’un collègue.
Il y a donc en France deux poids et deux mesures ?
Et là grande héroïne nationale ne peut être fêtée librement alors que toute licence est donnée à la plèbe pour manifester, en faveur d’un pauvre petit député ?
Elle avait cependant bien mérité de la Patrie celle-là : ce ne fut pas pour un traitement de 15.000 francs qu’elle alla sus à l’ennemi, mais elle donna son sang, sa vie, s’estimant assez payée d'avoir sauvé la France.
On s'inclina, l'an passé, devant votre décision ; mais cette interdiction dont on se souvient aujourd’hui, soulève à présent des protestations véhémentes dont je me fais l’écho auprès de vous, espérant qu’enfin vous ouvrirez les yeux sur le rôle secondaire que vous fait jouer le pouvoir occulte qui agit à Blâmont.
C’est sur ce voeu que je termine, vous priant d’agréer, Monsieur le maire, l’expression de mon patriotisme.
Une femme française.


5 mai 1910

BLAMONT
La blocardite
Nous recevons la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur,
Vous avez publié, le 27 avril, une lettre judicieuse signée par un vieux Blâmontais, qui déplore les mascarades du bloc. Il flétrit à bon droit ces nouvelles moeurs, qui jettent un fâcheux lustre sur notre ville. Mais qu’il ne désespère pas !
Ceux qui manifestent le plus bruyamment et le plus grossièrement se laissent égarer pour un temps. Au fond, ils ne sont pas si mauvais que leurs sarabandes pourraient le faire croire.
Imaginez que le vent tourne ; vous les verrez revenir bientôt à la décence ; ils témoigneront de meilleurs sentiments.
Pour l’heure, ils cèdent à une mode, comme les femmes qui arborent les vastes chapeaux. Snobisme de surface !
Si ces fier-à-bras se trouvaient aux prises avec une grave maladie, ils cesseraient de crier : «  Hou ! Hou ! la calotte » : ils appelleraient vite une calotte à leur chevet.
Une épidémie de blocardite passe sur Blamont, qui en guérira.
X.


14 mai 1910

BLAMONT
Vol de linge. - Dans la nuit du 8 au 9 mai, un vol de linge étalé pour sécher a été commis au préjudice de Daguindau Louis, 54 ans, journalier, et Welker Paul, 25 ans, cultivateur, tous deux demeurant à Blâmont. Le premier se plaint de la perte d’une chemise, le second de la perte de deux chemises.
Malgré d'actives recherches, le voleur n’a pu être découvert.


8 juin 1910

AVRICOURT
Grave accident
Lundi, vers 9 heures et demie du soir, au cours d'une manoeuvre en gare de Igney-Avricourt, un pénible accident a vivement ému les voyageurs fort nombreux à cette heure.
Dans un fourgon du train en manoeuvre, M. Cléry, douanier, attaché à cette gare, procédait à la visite des colis, lorsque, alors qu’il se penchait en dehors de la portière, un arrêt brusque ferma celle-ci. Le malheureux douanier a eu la tête broyée entre la portière et la paroi du fourgon.
Deux médecins de Blâmont et de Deutsch-Avricourt, immédiatement appelés, prodiguèrent les premiers soins au blessé et ordonnèrent son transport immédiat à l’hôpital de Lunéville.
M. Cléry, qui est célibataire, est dans un état presque désespéré.


12 juin 1910

CIREY
Vendredi à 4 heures, rue de l’Orphelinat, un vieillard de 71 ans, nommé Risse et disant venir de Blâmont, est tombé d'insolation. Transporté à l'orphelinat Eugène-Chevandier, il a reçu les premiers soins. On espère qu’il pourra retourner demain à Blâmont.


14 juillet 1910

BLAMONT
Escroquerie, - En février dernier, le nommé Olivier Antoine, 38 ans, sujet espagnol, venait s’installer à Blâmont en qualité de marchand de primeurs. Les affaires ne prospérant guère, il s’est enfui dans la nuit du 1er au 2 juillet en laissant impayées diverses fournitures à lui faites par des négociants de la localité. Des plaintes en escroquerie ont été déposées.


25 juillet 1910

BLAMONT
Vol. - Le 20 juillet, à 9 h. du matin, M. Perrin Joseph, 54 ans, domestique à la ferme Duchamp, écart de Blâmont, constatait à son retour des champs qu’on avait dérobé dans sa chambre une montre en argent, un porte-monnaie, une chemise, une paire de chaussettes, une paire de ciseaux et une pipe, le tout d'une valeur d'environ 30 francs. Les soupçons se portent sur un individu disant être d'origine suisse et qui avait été hospitalisé la veille à la ferme. C’est un homme, de 30 à 35 ans, taille environ 1 m. 70, cheveux et moustaches blonds, vêtu d’un pantalon et d’un veston en drap foncé, d’une chemise à carreaux noirs et blancs, coiffé d’une casquette de la forme dite jockey et chaussé de bottines à lacets. Malgré d’actives recherches, il n’a encore pu être retrouvé. On pense qu’il a dû passer la frontière.


16 septembre 1910

Accident de bicyclette. - On a amené à l'hôpital de Lunéville un jeune homme d'Amenoncourt, Joseph Volak, 26 ans, employé de chemin de fer, qui, en passant dimanche soir à bicyclette au bas de la côte d'Amenoncourt, était tombé sous les chevaux de M. Crouvizier, cultivateur, par suite de dérapage.
M. le docteur Obélianne, de Blâmont, aussitôt appelé, a constaté l’os frontal ainsi que la mâchoire inférieure brisés.
A l'hôpital de Lunéville, M. le docteur Bichat a procédé à la trépanation. On lui a enlevé une esquille de 6 centimètres de longueur.
Son état ne paraît pas grave pour le moment.
OGEVILLER
Le feu. - Un commencement d’incendie dû à l'on ne sait quelles causes, s’est déclaré dans la remise du moulin de M. Rhor, lundi 12, au matin. Une voiture d'avoine entrée de la veille a été consumée.
M. Ernest François, à qui appartenait la voiture, estime sa perte à 300 francs, assurés à l’ «  Abeille ». Les pertes, de M. Rhor, locataire de M. Bechmann, de Blâmont, sont évaluées à 750 francs.
Le sinistre avait été éteint par les voisins.


4 octobre 1910

Un jeune homme tué sur la route
(Par télégramme de notre correspondant particulier)
Lundi, 2 heures soir.
On vient de recevoir au parquet de Lunéville une dépêche annonçant qu’un crime aurait été commis du côté de Blâmont.
Voici ce dont il s’agit :
On a trouvé, à 50 mètres de Blâmont, sur la route de Strasbourg, le cadavre d’un jeune homme, percé de coups. Il semble qu’il y a eu lutte autour-de lui.
C’est un jeune homme d'Avricourt.
Le docteur Hanriot a été appelé pour faire les constatations.
Hier, quand je vous ai téléphoné, on croyait au Parquet que le jeune homme trouvé ensanglanté dans un fossé de la route de Strasbourg, à 500 mètres de Blâmont, avait été victime d’un guet-apens, d’un crime.
Il y a doute maintenant. Jusqu’à la fin de l’enquête il importe, de ne pas se prononcer. Voici ce qui a été établi :
Dimanche matin, M. Henri Humilière, fils d’un douanier d'Avricourt, partait avec sa mère pour passer la journée à Bénaménil, chez son grand-père, M. Cherrier. Trouvant l’après-midi longue, il demanda à sa mère la permission d’aller à là fête de Blâmont.
Mme Humilière y consentit, tout en le priant de ne pas rentrer trop tard à Avricourt.
- Tu sais, lui dit-elle, que tu dois partir de bonne heure pour ton travail à Lunéville.
En effet, Henri Humilière, est depuis un an comme apprenti ferblantier chez MM. Poirot-Adrian, rue Gambetta, à Lunéville.
Mme Humilière rentra chez elle, vers 9 heures. Son fils n’étant pas encore là, elle s’inquiéta. Toute la nuit elle fut agitée par les plus noirs pressentiments.
Son mari essaya de lui faire entendre raison en lui disant que leur fils avait dû retourner coucher à Bénaménil pour en repartir le lendemain à Lunéville.
Jugez du désespoir des parents quand un facteur enregistrant de la gare qui revenait de Blâmont par le train, vint, vers midi et demi à la caserne de la douane, annoncer à la famille Humilière qu’on avait trouvé leur pauvre enfant assommé sur la route.
M. Humilière partit aussitôt pour Blâmont où nous le rejoignîmes.
Là, nous apprenions qu’un facteur en tournée le matin avait découvert le cadavre dans un fossé plein d’eau. De la bicyclette, aucune trace. L’herbe semblait avoir été piétinée alentour, comme s’il y avait eu lutte.
Le juge de paix de Blâmont, prévenu en même temps que les gendarmes, vint procéder aux premières constatations, desquelles il résulterait ceci :
Henri Humilière, après avoir passé gaiement l'après-midi à la fête de Blâmont, en était reparti vers 9 heures, en bécane, avec une lanterne vénitienne. Il était à peine à un demi-kilomètre qu’il aurait été tamponné par une automobile se dirigeant sur Blâmont. En effet, Henri Humilière, qui tenait sa droite, a été heurté ou a reçu un coup violent à l’arcade sourcilière gauche qui le tua net.
Mais où l’affaire se complique c’est que son cadavre a été trouvé à vingt-cinq mètres environ de l’endroit où l’accident se serait produit et non dans le fossé de droite, mais dans celui de gauche.
La selle brisée de sa bicyclette était bien restée sur l’accotement droit, mais assez loin. Quant à la machine, elle avait disparu.
Dans l’après-midi, des cultivateurs qui l’avaient trouvée sur la route et l’avaient emmenée à Repaix la rapportèrent à la gendarmerie.
Le juge de paix ordonna le transfert du corps à l’hôpital de Blâmont où, le soir, à 6 heures, ses parents, accompagnés de Mlle Marcelle Humilière, leur fille, venaient une dernière fois dire adieu au malheureux enfant.
Quoi qu’il en soit, les commentaires vont leur train à Blâmont et à Avricourt, où l’on parle toujours d’une agression criminelle.
LA MORLIERE


7 octobre 1910

Le cadavre de Blâmont
LE MYSTÈRE CONTINUE
Le docteur Simon, médecin légiste, avait conclu' à une fracture du crâne, déterminée par un coup extrêmement violent. Il se peut que ce soit un instrument contondant ou une automobile.
Pourtant le poste des douaniers, de Gogney n’rn a noté aucune allant dans la direction de Blâmont après 4 heures du soir. Si l’on a retrouvé la casquette verte d’Henri Humilière et son porte-monnaie, qui contenait à peu près un franc, on ne sait où est passé sa montre avec sa chaîne.
La version de l’agression, subsiste toujours. M. X... a déclaré à la gendarmerie avoir vu, sur la route, un individu menacer un bicycliste.
Fait plus grave. Dans la même nuit, vers deux heures du mâtin, un jeune pâtissier, de Blâmont, revenant d'Avricourt, a vu surgir d’un fossé un individu qui a couru après lui.
Humilière, qui était sorti du bal à 10 heures un quart, a-t-il été l’objet d’une vengeance, d’un guet-apens ?
Il faut songer que le drame s’est déroulé aux portes de Blâmont.
On se demande où a été lavé le cadavre. Il n'y a pas tracé d’eau sanguinolente dans les fossés voisins de celui où a été découvert le cadavre. D’où viennent les égratignures qu’on a constatées aux mains ?
On se trouve donc en plein mystère.


10 octobre 1910

Le mystère de Blâmont
On vient de mettre à la disposition du parquet de Lunéville un jeune homme de 18 ans, fils d’un employé à la gare d’Avricourt, nommé Louis.
Il se serait vanté d’avoir eu sur la route une collision avec un cycliste, la nuit même où Henri Humilière a reçu un coup mortel.
Cela semble bien improbable. Etant donnée la violence du choc, il n’a rien eu absolument ainsi que sa bécane. Cependant, presque à la même heure où Humilière rendait l’âme, il est allé dans une auberge pour se brosser, car il était couvert de poussière.


11 octobre 1910

BLAMONT
Vol d’outils, - M. Salvator Brenna, sujet italien, demeurant à Domèvre-sur-Vezouse, s’est plaint de ce qu’un individu qui était venu s’embaucher chez lui, lui a emporté des outils d’une valeur de 20 francs environ.


12 octobre 1910

LE MYSTERE DE BLAMONT
De plus en plus ce terme de mystère paraît convenir au malheureux événement qui a entraîné la mort du jeune Humilière.
En effet, le jeune Louis, le fils du conseiller municipal du même nom, président du Cercle démocratique d’Avricourt, qui avait été interrogé par le parquet de Lunéville, à été rendu à la liberté.
Louis déclare avoir tamponné Humilière ; il ne le pouvait guère nier, d’ailleurs, après les confidences qu’il avait faites, à des camarades de bureau. II ajoute que pris de frayeur, il se sauva tout d’abord ; puis, quand il revint, il ne retrouva plus rien sur le lieu de la rencontre ni bicyclette, ni corps.
Il est vrai, en effet, quel le corps d’Humilière a été retrouvé dans le fossé, du côté de la route opposé à celui de la rencontre, et le corps avait été lavé. Oui donc a opéré cz transport et ce lavage ?
En outre la tête d’Humilière porte deux blessures, l’une à la tempe, l’autre à la partie postérieure du crâne et ces deux blessures ne présentent, ni l’une ni l’autre, le caractère de blessures causées par une chute ou une rencontre avec un bicycliste. Le médecin appelé à examiner le corps affirme que les blessures ont été causées par des coups frappés à l’aide d’un instrument contondant.
Ce qui s’explique mal c’est que Louis, malgré la frayeur qui, d’après lui, l’avait fait fuir tout d’abord, soit ensuite retourné sur le lieu de l’accident et qu’il y soit retourné seul, malgré l’impuissance où il aurait été de donner des secours à son camarade Humilière. Pourquoi n’a-t-il pas jugé nécessaire d’aller chercher du secours puisqu’il se rendait bien compte de la nécessité d’une intervention ?
On s’étonne aussi qu’en présence de l’inquiétude des parents d’Humilière, il n’ait pas jugé nécessaire de faire connaître l’accident dont il avait été la cause involontaire. A l’enterrement, où il avait porté une couronne sur le cercueil de son camarade, au repas de famille auquel il a pris part après la cérémonie, il n’a pas jugé à propos de dire un seul mot de cet accident.
C’est évidemment toutes ces circonstances qui ont amené le parquet à le mettre en liberté tout en lui intimant l’ordre de se tenir à la disposition de la justice.
Louis semble, en effet, pouvoir être à même de donner des renseignements importants puisqu’il se trouvait sur la route au moment de l’accident ou du crime qui a entraîné la mort d’Humilière. Ainsi certaines personnes affirment qu’on a vu, dans cette nuit de dimanche, un jeune homme arriver dans un café de Blâmont et s’empresser d’aller se laver les mains. Louis ne l’aurait-il pas rencontré sur la route et ne pourrait-il donner aucun renseignement sur son identité ?
On parle aussi, d’une jeune fille qui serait en mesure de donner des renseignements sur le drame et qui ne doit pas être inconnue de Louis.
Le parquet voudra sans doute interroger sur tous ces points ce jeune homme qui doit être désireux de venger la mort de son camarade si celle-ci est due à un crime, comme le croit l’opinion publique, et à se décharger lui-même de toute responsabilité, même accidentelle, dans ce douloureux événement.

EMBERMÉNIL
Le Feu. - Voici le troisième ou quatrième incendie à signaler dans l’arrondissement de Lunéville, en moins de huit jours.
Aujourd’hui, c’est à Emberménil, qu’un nouveau sinistre s’est déclaré.
Deux maisons ont été réduites en cendres.
La première appartenait à M. Karnmann, rentier, par-delà la gare, et était louée à M. Gatrin, marchand de vins et aubergiste.
La seconde, séparée pourtant par une petite ruelle, était habitée par M. A. Cherbal, garçon de cave, qui est marié et père de famille.
Malgré le dévouement des pompiers du pays et de ceux de Leintrey, on n’a pu sauver qu’un peu de mobilier. L’eau manquait.
Les pertes dépassent 60.000 fr. On attribue les causes de ce sinistre à la fermentation du regain, rentré trop sec.

OGÉVILLER
Cerf tué.- M. Morlaud, entrepreneur, à Marainviller, a tué, dimanche un superbe dix cors dans les bois d’Ogéviller.


14 octobre 1910

BLAMONT
Injures, etc.- Plainte a été portée par M. Jules Désiré, serrurier à Blâmont, contre M. A. Dubois, entrepreneur de maçonnerie au dit lieu pour injures et violences.


30 novembre 1910

BLAMONT
Ivresse publique. - Route nationale, lieudit la Côte-de-Barbezieux, près Blâmont, les gendarmes ont ramassé individu qui était ivre-mort.
C’est un nommé Eugène Richelin, ans, manoeuvre, à Nancy, 23, rue des Fabriques, originaire de Winzenheim.
Bien entendu, procès-verbal a été dressé contre lui.
DOMEVRE-SUR-VEZOUSE
Insultes et menaces de mort. - En tournée, samedi, sur le territoire de Domèvre, les gendarmes ont reçu une plainte, de M. Jean Wehrlé, 20 ans, manoeuvre, contre M. Constant Grandmontagne, qui l’a insulté et menacé de mort, parce qu’il l’avait rencontré avec sa femme, avec laquelle Wehrlé vit maritalement.


2 décembre 1910

BLAMONT
Dangereux ivrogne. - Ivre, Emile Hennequin, 40 ans, menace sa mère d’un couteau. Son frère prévient les gendarmes et le fiait arrêter.


17 décembre 1910

AVRICOURT
Voyageur à l'oeil. - On a arrêté, le 13 décembre, à la gare, un nommé Marneau, G. âgé de 17 ans, comptable à Coulommiers qui pour retourner en Alsace-Lorraine, où il était déjà allé, avait trouvé le moyen économique devenir de Châlons à la frontière sans bourse déliée.
BLAMONT
Agression,, - M. Auguste Fremion s’est plaint d'avoir été attaqué, la nuit, sur la route de Blâmont à Barbas, par les frères B..., qui l’auraient roué de coups, et terrassé. Ce n’est que sur l’intervention d’un passant, M. Adam, que ses agresseurs se seraient enfuis.
Les frères B., nient énergiquement.


29 décembre 1910

BLAMONT
Vol de linge. - En allant à son grenier chercher du linge, Mlle Marthe Schoeffer, 27 ans, velouteuse, s’est aperçue qu’on lui avait volé un drap de lit. Comme une serviette et un mouchoir avaient déjà disparu et qu’elle les vit chez sa voisine, Mme Apoline Lomviôt, elle porta plainte.
Le préjudice est évalué une dizaine de francs.
Dans une perquisition faite chez cette personne, on a retrouvé le drap déchiqueté

 

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