6 janvier 1911
BLAMONT
Vagabondage, - La gendarmerie a arrêté un individu eh état de
vagabondage qui s'était présenté à là caserne, se disant être
omis de la classe de 1908.
Ce serait un nommé Marcel Maroc, cuisinier, 22 ans, originaire
de Paris.
OGÉVILLER
Belle pêche. - Dernièrement voulant profiter d'une belle
journée, M. Frémion, d'Ogéviller, prit sa gaule et alla se
promener jusqu'au pont de la Vezouze, à Domjevin, pour y pêcher.
Comme la nuit venait et qu'il croyait revenir bredouille, il fût
très surpris de sentir une forte résistance au bout de sa ligne.
Avec mille précautions et pas mal d'émotion, il réussit à sortir
de l'eau un brochet du joli poids de 6 kilos 600 grammes.
Pêcheurs, ne désespérez jamais ! 17 janvier 1911AVRICOURT
Un pendu. - Lundi matin, on a trouvé pendu dans un petit bois,
derrière la gare, un facteur emballeur de la gare.
Le désespéré, qui se nomme Jules Poupart, était âgé de 49 ans,
célibataire ; il souffrait de crises neurasthéniques. 22 janvier 1911TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNÉVILLE
Audience du mercredi 18 janvier
Le drame de Blâmont. - Cette affaire mystérieuse, où un jeune
homme d'Avricourt, Henri Humilière, 17 ans, fut trouvé, un
matin, le 3 octobre, mort, le crâne fracassé, sur la
grand'route, vient d'avoir son dénouement en correctionnelle.
Le meurtrier, Marcel Louis, 18 ans, était poursuivi pour
« homicide par imprudence ».
L'instruction a, ainsi établi lès faits :
Humilière s'en retournait, à bicyclette, la veille au soir, à
Avricourt, après être allé au bal de Blâmont. Il était courbé
sur son guidon, filant à toutes pédales, quand un choc se
produisit. Un autre cycliste venait de le tamponner. C'était
Louis. Tandis, que son camarade expirait sur la route, le crâne
fracassé, lui se relevait sans mal, sans avarie à sa machine,
tout couvert de poussière et, comme si de rien n'était, venait
danser avec ses amies, les jeunes Patou et Vaucher. Ce n'est
qu'un peu après que, s'apercevant qu'il avait laissé sa
casquette, il alla la rechercher.
L'accident s'était produit à un demi-kilomètre de Blâmont.
Entendant des râles d'agonisant, Louis, paraît-il, au lieu de
chercher à soigner le blessé et d'aller quérir du secours,
redescendit au bal. En quelques paroles évasives, il raconta le
fait aux deux jeunes filles. En présence de leur indignation, il
les persuada de garder, le silence sur ces faits.
Le président et le ministère public ont sévèrement reproché à
Louis sa duplicité, ses mensonges, sa pleutrerie, son
inhumanité.
Si l'on a su quelque chose, c'est parce que son camarade
Antoine, auquel il s'était confié, laissa échapper quelques
paroles qui mirent la gendarmerie sur les traces de l'auteur de
cet... incident, car le président dit que c'est une affaire
assez bizarre, dont on ne s'explique pas toutes les
particularités étranges, et troublantes.
M. Louis Dervaux, mécanicien, a examiné les deux machines ;
l'une était brisée, l'autre portait des traces de choc
correspondantes ; « les éraflures, dit-il, coïncident ».
Tour à tour, on entend Mlle Louise Patou, d'Avricourt, et son
amie Cécile Vaucher, de Blâmont, auxquelles Louis s'était confié
et qui avaient aussi cherché à égarer la justice par des
déclarations sujettes à caution. Si elles n'avaient pas écrit
une carte postale disant : « Tout va bien ! » et répondant à une
lettre de Louis, lettre qu'un a pu reconstituer, les recherches
se lançaient sur une fausse piste.
On sent que dans son interrogatoire Louis est gêné, qu'il ne
peut tout dire. Il fait à certains moments, preuve de cynisme.
A une question du président qui lui demandait :
- Pourquoi ne lui avez-vous pas porté secours ?
R - J'ai cru qu'il n'avait rien.
Le président. - Et vous l'avez entendu râler. (Mouvement.),
Pourquoi avez-vous cherché à suborner les témoins, à égarer
l'enquête.
R - Je n'avais pas peur de la justice, mais de l'opinion
publique.
Le reste, à l'avenant. C'est à peine, si en une phrase sèche, il
semble manifester des regrets.
Me Groscolas, du barreau de Nancy, qui se portait partie civile
pour M Humilière, le père de la malheureuse victime, a prononcé
une éloquente et émouvante plaidoirie, qui fit une vive
impression sur le public très nombreux.
« Une condamnation pénale, dit-il, ne satisfera pas la famille
éprouvée ; bien qu'on ne puisse pas tarifier la douleur, il ÿ a
lieu toutefois d'accorder aux parents d'Humilière une
compensation pour la mort de leur enfant. Et ses parents
réduisent leur demande à la somme de 2.000 francs. »
Après un réquisitoire sévère du ministère public, qui demande au
tribunal de faire un exemple, et une plaidoirie difficile de Me
Ribaud, le tribunal rend un jugement condamnant Louis à 100
francs d'amende pour le délit (homicide involontaire), 1 franc
pour n'avoir pas eu de lanterne allumée, et à 2.000 francs de
dommages intérêt envers la famille Humilière. 28 janvier 1911HERBEVILLER
Infraction à expulsion. - Lundi dernier, des gendarmes de
Blâmont ont arrêté sur le territoire de Herbéviller le nommé
Jules Goublaire, 46 ans, sujet allemand, qui était sorti de la
prison de Lorquin le 12 janvier et revenait, malgré l'interdit
qui le frappe, de voir de ses parents à Gerbéviller. Il a
déclaré aux gendarmes qu'il se rendait à la ferme de Salières,
aux environs de Gogney. 6 février 1911LA SPOLIATION
Sont attribués à l'hospice de Blâmont (Meurthe-et-Moselle), à
l'exception d'un titre de rente de 268 francs attribué à la
commune les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de
Blâmont, et actuellement placés sous séquestre.
EMBERMENIL
Le feu. - Il y a quatre jours, vers 7 heures du soir, un
commencement d'incendie s'est déclaré au café de la Gare du
village tenu par Mme veuve Maire. Le feu avait pris entre le
plafond et le plancher au dessus de la salle de débit. Grâce à
la présence de trois consommateurs, les frères Trabach, de
Blâmont, ce sinistre fut vite maîtrisé ; heureusement, car le
vent soufflait avec force. 23 avril 1911BLÉMEREY
Sapeurs-pompiers. - M. Gustave Vigneron a été nommé
sous-lieutenant de la compagnie de sapeurs-pompiers de Blémerey.
BURIVILLE
Maire démissionnaire. - La démission de M. Joseph Bernier, comme
maire et conseiller municipal, vient d'être acceptée par le
préfet.
DOMÊVRE-SUR-VEZOUZE
Chute. - Jeudi dernier, au village de Domèvre, un ouvrier
téléphoniste, M. Ambroise de Choloy, travaillait à la pose et à
la restauration de fils sur la ligne de la Vezouze. Le support
qui porte les godets céda tout à coup et l'emporta dans une
chute d'au moins cinq mètres. Le malheureux ouvrier fut conduit
aussitôt à l'hôpital de Blâmont. Il porte une forte blessure à
la tête et se plaint de douleurs internes. Le médecin n'a pu
encore sa prononcer sur la gravité de son état.
Télégraphistes; téléphonistes, vous êtes habiles c'est entendu ;
vous, êtes de plus habitués au danger : toutefois, ne soyez pas
téméraires ! J'observais dernièrement un des vôtres au sommet
d'un poteau, retenu par un seul de ses crochets ; je le blâmais
intérieurement : j'en voyais un autre attaché en outre par la
ceinture ; celui-là, je l'approuvais hautement.
Le vieux proverbe sera toujours vrai : « La prudence est la mère
de la sûreté ! » 14 septembre 1911BLAMONT
Où sont-ils ? - Un Italien, Jea Guffanti, 30 ans, maçon, a porté
plainte contre un de ses compatriotes, Louis Pasqui, lequel, en
son absence, pénétra chez lui et lui enleva chaussures et
vêtements, le tout pour une valeur de 100 francs. 16 février 1912BLAMONT
Ivresse. - Procès-verbal a été dressé au nommé Riboulet, âgé de
30 ans, pour ivresse publique.
BLAMONT-HARBOUEY
Contravention. Le 10 février, procès-verbal a été dressé au
sieur E. Rolin, cultivateur à Harbouey, ayant circulé avec son
attelage sur la route, à la nuit, sans lanterne allumée. 2 avril 1912Blessures par imprudence. - Charles Gérardin, 31 ans, charretier
à Saint-Dié, a renversé avec son attelage un traîneau dans
lequel se trouvait M. Crouzier, notaire à Blamont et son clerc,
M. Adrien.
Ce dernier qui avait culbuté, dans la neige se blessa
légèrement. - 1 franc d'amende. 29 avril 1912BLAMONT
Plainte. - Auguste Jonveaux, 33 ans, journalier à Blâmont, s'est
plaint à la gendarmerie d'avoir été violenté dans le corridor de
sa maison par le nommé Paul Welcker, cultivateur au même lieu,
et d'avoir reçu des blessures au genou et au poignet.
Welcker prétend avoir agi en plaisantant. 27 avril 1912BLAMONT
Menaces de mort.
Les deux frères Adam vivent en mésintelligence et ont souvent
des discussions. C'est ainsi que, dernièrement, Julien. Adam
étant occupé à soigner son bétail, assure qu'il a été insulté
par son frère Joseph, qui était en état d'ivresse. Ce dernier
est allé chercher un fusil dont il a menacé-son frère qui l'a
désarmé et frappé d'un coup de crosse.
La version de Joseph Adam est toute différente. Il prétend que
son frère Julien, sans aucun motif, l'a terrassé à l'écurie où
ils étaient occupés à soigner le bétail, et lui a porté des
coups de poing et de pied sur tout le corps. C'est alors que
Joseph Adam serait allé chercher son fusil pour faire peur à son
frère, mais celui-ci lui aurait arraché l'arme des mains et l'en
aurait frappé.
Le tribunal appréciera. 24 mai 1912BLAMONT
Deux voleurs. La gendarmerie de Blâmont, ayant été informée que
deux individus venaient de dérober une montre en nickel et un
porte-monnaie contenant une certaine somme d'argent aux époux
Dubas, de Domèvre, et avaient pris la fuite dans la direction de
Barbas, s'est mise aussitôt en campagne et a découvert les
voleurs sur le territoire de Blâmont.
Ces individus furent fouillés et l'un d'eux fut trouvé porteur
d'un billet de sortie de la maison d'arrêt d'Epinal, au nom de
Martz Ignace, 20 ans, manoeuvre, né à Strasbourg, daté du 18 mai
1912. Cet individu est, de plus, expulsé. On trouva de plus sur
Martz, outre la montre en nickel dérobée, un couteau de cuisine
effilé, deux mouchoirs de poche fraîchement lavés et repassés,
une somme de 2 fr. 55.
Sur le deuxième individu, la gendarmerie a trouvé également un
billet de sortie de la maison d'arrêt d'Epinal, au nom de
Laurent Gasser, 20 ans, manoeuvre; né à Sarrebourg, et deux
mouchoirs de poche semblables à ceux trouvés sur Martz.
Ces individus furent mis en présence de la dame Dubas, qui
reconnut les objets trouvés en leur possession comme lui
appartenant.
Les voleurs ont été conduits devant le procureur de la
République à Lunéville. 1er juin 1912BLAMONT
La gendarmerie de Blamont a arrêté le nommé Goublaire, 47 ans,
sujet allemand, pour infraction à un arrêté d'expulsion. 7 juillet 1912BLAMONT
Mortel accident d'auto. - Le chauffeur de l'usine de Bechman et
Cie conduisait sa voiture, lorsque, près du temple Israélite, il
renversa un vieillard, M. Pinoit, menuisier, qui voulait enlever
une brouette de là chaussée.
M. Pinoit eut la tête écrasée par la roue arrière. La mort fut
instantanée.
M. le docteur Henrion, accouru, n'a pu que constater le décès. 13 juillet 1912BLAMONT
Contravention. - Procès-verbal a été dressé par les gendarmes.
Leblanc et Bregeot, de Blâmont, pour défaut d'éclairage à sa
voiture.
REPAIX
Plainte. - Plainte a été portée par M. Joseph Foiselle,
cultivateur à Repaix, contre Joseph Fréchard, maréchal-ferrant
au même lieu, qui lui aurait porté un coup de poing. 19 juillet 1912BLAMONT
Contrebande. - M. Leheyeur, receveur des douanes à Gogney, a
remis entre les mains de la gendarmerie du Blâmont le nommé
Adolphe Ady, 23 ans, né à Nancy, maçon à Weilbruck
(Alsace-Lorraine), arrêté pour contrebande. 10 août 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Grave accident d'auto
M. Joseph Marchal, 42 ans, négociant en fourrages, à
Domèvre-sur-Vezouze, circulait à bicyclette sur la route de
Blâmont à Lunéville, lorsque entendant un appel d'auto, il
voulut appuyer sur sa droite. Il était trop tard : la voiture
automobile portant le no 2281-G, appartenant à M. Juan Abetta,
ingénieur à Buenos-Ayres, République Argentine, accrocha le
cycliste au passage. M. Marchal donna de la tête contre le capot
de la voiture et fut blessé sérieusement à l'arcade sourcilière.
M. le docteur Hanriot, appelé pour donner ses soins au blessé,
l'a fait transporter d'urgence à l'hôpital de Blâmont. Il juge
son état très grave.
Quand se produisit l'accident, M. Abetta fit preuve d'un grand
sang-froid. Au risque d'aller verser avec sa femme et ses
enfants dans un fossé, il donna un coup brusque de volant à
gauche et fit faire à sa voiture une embardée terrible.
M. Marchal est marié et père de trois enfants. 11 août 1912BLAMONT
Le nouveau maire. - L'élection d'un maire en remplacement de M.
Labourel, décédé, vient d'avoir lieu.
Au premier tour de scrutin, M. Bentz, a été élu par 12 voix,
contre 4 à M. Florentin. Il y avait 16 votants. 29 août 1912BLAMONT
L'incendie de jeudi. - Les dégâts de Tiha, bourrelier,
s'élèvent, tant pour maison, le mobilier et la marchandise, à
20.000 francs garantis par une assurance de 26.500 francs à la «
Nationale » et de
7.000 francs à la « Confiance ».
M. Charton, qui est assuré à la « Générale », estime les siennes
à 1.200 francs.
On ignore toujours les causes de ce sinistre. 27 septembre 1912BLAMONT
Coups. - Procès-verbal a été dressé contre M. Auguste Colin, 48
ans, fermier à Blamont, pour coups et blessures contre M. Louis
Bagard, 35 ans, manouvrier.
M. Bagard avait le visage couvert de sang et porte de nombreuses
contusions en divers endroits.
DOMEVRE
Police de roulage. - Malgré l'obscurité, M. Michel Adrian
n'avait pas jugé à propos de se munir d'une lanterne et
circulait sur la route de Domèvre avec une voiture lorsqu'il fit
la rencontre des gendarmes de Blâmont qui lui dressèrent
procès-verbal. 6 octobre 1912AVRICOURT
Tamponné par un express
Vendredi, un pointeur de la gare d'Avricourt, M. Louis-Félix
Verne, âgé de 24 ans, originaire de Blénod-les-Pont-à-Mousson, a
été tué par le rapide n° 31, passant à Avricourt à 4 h. 12.
L'accident s'est produit à environ 100 mètres de la gare.
Circulant entre deux voies, le malheureux employé fut surpris
par derrière. Poussé par La locomotive, il fut lancé sur le
marchepied d'un wagon de 2e classe qui se trouvait en garage et
fut tué sur le coup.
M. Eugène Richard, employé à la même gare, qui se trouvait à peu
de distance de l'accident, s'empressa de se porter au secours de
Verne, mais celui-ci avait cessé de vivre.
Le malheureux employé avait la figure ensanglanté, le bras
gauche cassé et portait de nombreuses contusions sur le corps. 9 octobre 1912BLAMONT
Un pochard. - Le nommé Deschamps Joseph, content d'avoir donné
son congé à l'Hôtel du Commerce, se rendait de café en café
jusqu'à une heure très avancée de la nuit. Enfin ne voyant plus
de « bistrots » ouverts, il prit le parti, tout en zigzaguant,
de rentrer chez lui. Tout aurait été pour le mieux si, passant
rue du Château, il n'avait fait la rencontre de deux gendarmes
et ne les avait accostés.
Ceux-ci se rendant compte à qui ils avaient affaire emmenèrent
notre poivrot coucher au violon, non sans l'avoir gratifié d'une
contravention. 13 octobre 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Et les guides ? - Joseph Dubas, cultivateur à Domèvre, monté sur
sa voiture attelée de deux chevaux et de deux boeufs, n'avait en
main aucune guide, ne pouvant ainsi se rendre compte de la
direction de son attelage.
Surpris par la gendarmerie, à Blâmont, il se voit gratifié pour
cette négligence d'une contravention bien en règle. 19 octobre 1912BLAMONT
Port d'arme prohibée et arrestation pour vol. - Le nommé Eugène
Martin, 37 ans, manouvrier à Gogney, s est vu dresser une
contravention pour port d'un couteau à cran d'arrêt.
Eugène Martin venait d'être arrêté pour vol d'un revolver
d'ordonnance dans le stand de la Société de tir de Cirey. 3 novembre 1912AVRICOURT
Suicide. - Le corps de Paul-Emile L'Huillier, 54 ans, planteur
d'osier à Leintrey, a été trouvé sur la voie ferrée au pont de
cette commune.
Après les constatations d'usage, il fut reconnu qu'il y avait
suicide.
BLAMONT
Défaut d'éclairage. - Des gendarmes en patrouille de nuit
rencontraient dans la Grande-Rue de Blâmont, deux attelages non
éclairés. Le conducteur, nommé Jean-Baptiste Pierrat,
cultivateur à Autrepierre, reconnut être en défaut et accepta
sans difficulté la contravention dont il fut gratifié.
- Quelques pas plus loin, les gendarmes rencontrèrent Jules
Cotel, au service de M. Perrin, cultivateur, circulant également
avec une voiture non munie de lanterne ; ils lui dressèrent
procès-verbal. 14 novembre 1912OGEVILLER
Procès-verbal. - Le maréchal des logis de gendarmerie Leblanc et
le gendarme Picard, de la brigade de Blâmont, étant en tournée
de nuit dans la commune passaient devant le café Berth,
lorsqu'ils remarquèrent que contrairement à l'arrêté préfectoral
du 5 janvier 1907 celui-ci était ouvert.
Ils entrèrent et trouvèrent attablés et jouant aux cartes, le
tenancier et quatre consommateurs, les sieurs T., A., P. et R. à
qui ils déclarèrent procès-verbal.
Le sieur Mulller, au même lieu, et les nommés S., C. et C. se
virent dresser procès-verbal pour la fraction.
VERDENAL
Vandalisme. - Mme veuve Chaton a porté plainte à la gendarmerie
contre un inconnu qui lui avait arraché trois jeunes arbres
fruitiers dans son jardin situé au lieudit « au Moulin ». 20 novembre 1912BARBAS
Lanternes s.v.p. - Les nommés René S.., et Léon G..., 28 ans,
sabotiers, tous deux à Barbas, ont été rencontrés par les
gendarmes sur le chemin de Blâmont, montés sur des bicyclettes
non éclairées. Les contrevenants qui reconnaissent leur délit,
ont été gratifiés chacun d'un procès-verbal.
DOMËVRE-SUR-VEZOUZE
Les petits ennuis de la villégiature. - En villégiature chez M.
Susset, cultivateur à Domèvre, M. Camille Bréjot, 20 ans,
carreleur à Paris, rue d'Aubervilliers, 72, visitait les
environs en bicyclette, lorsque, au hameau de l'Abbaye, écart de
Domèvre, il fit là rencontre de la maréchaussée. Les gendarmes
qui ont l'oeil à tout firent remarquer à l'étourdi cycliste
qu'il avait oublié de munir sa machine d'un appareil sonore et
d'une plaque d'identité. En conséquence, ils lui dressèrent
procès-verbal.
Bréjot a trouvé l'aventure d'autant plus amère qu'il devait le
lendemain reprendre le train pour rejoindre Paris. 22 novembre 1912OGEVILLER
Incendie. - Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie s'est
déclaré dans la maison de M. Joseph Vouaux, boulanger-épicier à
Ogéviller.
Vers minuit, le sinistre était signalé, par la servante de la
maison, alors qu'une grande partie de l'immeuble était déjà tout
en flammes. Malgré la rapidité des secours et l'installation
immédiate des deux pompes de la commune, malgré l'activité de la
compagnie des sapeurs-pompiers et le dévouement d'une grande
partie de la population, surtout de la jeunesse if fut
impossible de préserver quoi que ce soit de la maison de M.
Vouaux. Au bout d'une heure, réserves de bois, boutique
d'épicerie, appartements et tout ce qui se peut imaginer de
marchandises chez un épicier-boulanger très achalandé dans une
commune très prospère, formait un immense brasier. Tous les
efforts des pompiers durent se borner à préserver les maisons
voisines, surtout celle de M. Edmond Claudel, qui, malgré tout,
a été fort endommagée.
Les dégâts dépassent certainement. 30.000 francs.
Abus de confiance. - Le domestique de culture Georges Seyler, de
Hurbache (Vosges), né à Saint-Dié, après avoir loué une
bicyclette à Raon-l'Etape, était allé l'offrir en vente à M.
Richard Charles, marchand de cycles, à Ogéviller, pour la somme
de 30 francs. Ce dernier, à la vue de la machine presque neuve
et du prix dérisoire offert, eut des soupçons et en informa la
gendarmerie de Blâmont.
Le jeune homme, arrêté peu après, fit des aveux et fut dirigé
sur Lunéville pour être conduit devant M. le procureur de la
République. 30 novembre 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Vol d'une montre. -- Etant en course à Blâmont, M. Léon Lehmann,
38 ans, marchand forain, à Domèvre, avait confié la garde de sa
voiture à sa femme. Dans l'intervalle, deux femmes, se disant
décidées à acheter la voiture, demandèrent à la visiter, puis
partirent.
A son retour, M. Lehmann, visitant sa marchandise, constatait la
disparition d'une montre de dame en argent, estimée 28 francs,
qui se trouvait accrochée à l'intérieur.
Ses soupçons se portèrent sur les deux visiteuses, qui furent
retrouvées. Ce sont Mlle A... et Mme A..., toutes deux ménagères
à Blâmont. Une perquisition faite au domicile de ces dernières
n'a pu amener la découverte de l'objet disparu. 3 décembre 1912FREMONVILLE
Retraites ouvrières. - Une femme de cultivateurs, participant
dans une large mesure aux travaux agricoles de son mari, avait
demandé à être inscrite comme assurée facultative et à
bénéficier du régime transitoire. La préfecture avait rejeté
cette demande. Sur le conseil de la Caisse lorraine de
retraites, cette femme avait fait appel.
Le juge de paix des Blâmont avait confirmé la décision
préfectorale. La Caisse lorraine, prenant en mains les intérêts
de son adhérente, a envoyé son secrétaire plaider la cause de
cette femme devant le tribunal civil de Lunéville. A l'audience,
après la plaidoirie, lecture fut donnée d'une lettre du préfet,
contestant la compétence du tribunal. Le secrétaire de la Caisse
lorraine plaida la compétence. Le tribunal vient de rendre son
jugement : il se déclare compétent et il ordonne, l'inscription
de la femme comme cultivatrice ayant droit au bénéfice du régime
transitoire.
P. S. - Les juges de paix de Ligny-en-Barrois et de Haroué
viennent de rendre des jugements analogues.
15 décembre 1912AVRICOURT
Arrestation. - La gendarmerie a mis en état d'arrestation, un
nommé Muff Nicolas, 24 ans, vacher, sans domicile fixe inculpé
de vol. De plus, Muff n'ayant pas fait sa déclaration
d'étranger, est gratifié pour ce délit d'un procès-verbal.
BLAMONT
Les sans-travail. - Le nommé Pierre Boudenès, 44 ans, peintre en
bâtiment, a été arrêté pour vagabondage.
19 décembre 1912BLAMONT
Coups. - Le jeune Léopold Acrement, apprenti charcutier chez M.
Victor Hocquel, à Blâmont, descendait de sa chambre lorsque Mme
Marchal, locataire, sortit de chez elle brusquement et, accusant
le jeune homme d'avoir frappé à sa porte, elle lui lançait des
cendres à la figure. Sa fille Jeanne le gratifiait à son tour
d'un coup de manche à balai sur le dos. Ces deux peu aimables
personnes prétendent que Acrement les aurait insultées. Une
enquête établira les faits.
Attaque nocturne. - M. Hubert Gonand, 24 ans, velouteur à
Blâmont, a porté plainte contre deux individus qui l'auraient
attaqué dans la rue des Voileurs au moment où il allait rentrer
chez lui et l'auraient menacé de leur revolver. Les soupçons de
M. Gonand s'étaient portés sur deux ouvriers de nationalité
allemande, les nommés D... et S..., ouvriers monteurs
travaillant à la réparation du moulin. Une enquête sera faite à
ce sujet.
Arrestation. - Le nommé Jean-Baptiste Courrier, 50 ans, sans
domicile ni profession fixe, originaire de Saulcy (Vosges), a
été arrêté en flagrant délit de vagabondage.
20 décembre 1912Coups et blessures. - Joseph Poirson, homme d'équipe au chemin
de fer à Leintrey, faisait une observation à Emile Stocquard,
journalier à Emberménil, mais ce dernier ayant répliqué, d'une
façon peu polie, Poirson lui donna une gifle. Déjà ivre et ayant
de plus le pied dans une traverse, Stocquard perdit l'équilibre
et tomba. Il se cassait une jambe. Poirson est condamné
seulement, à 16 francs d'amende et aux dépens.
- Le sieur Béné, de Blâmont, était, l'autre soir, attaqué rue
des Voileurs par deux monteurs allemands occupés à la réparation
du moulin dont l'un lui portait quelques coups de poing. Ce
dernier, Alphonse Speyser, 34 ans, est condamné à 5 francs
d'amende. Quant à son acolyte, Hermann Dol, il est renvoyé des
fins de la poursuite.
11 janvier 1913OGEVILLER
Et les guides ? - M. Masson Henri, charretier à Ogéviller,
circulait avec une voiture sur laquelle il était monté. N'ayant
pas de guides il fut rencontré par les gendarmes de Blâmont et
gratifié d'un procès-verbal 15 janvier 1912BLAMONT
Vol à l'église. - M. le curé de Blâmont, en procédant à la levée
des quatre troncs placés dans l'intérieur de l'église, a
constaté que trois d'entre-eux avaient été fracturés.
Des pesées faites à l'aide d'un ciseau à froid existaient à
chaque tronc.
M. Coster, sacristain, a déclaré qu'un matin, à 6 heures, en
entrant à l'église, il avait aperçu un individu vêtu en ouvrier
se trouvant près du choeur ; il l'avait interpellé. L'homme
avait quitté aussitôt l'église. Il a pu donner le signalement
complet du voleur. On estime à 15 francs la somme dérobée.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Un pendu, - Depuis quelque temps, le père Aubin Desfrères, âgé
de 71 ans, domestique de culture, se trouvait sans travail et
vivait de petites ressources qu'il rendait à l'un ou à l'autre.
Sans famille et sans domicile; Il avait obtenu, de Mme Durand,
débitante à Domèvre, la permission de venir coucher dans le
grenier. Le 12 courant, Mme Durand, ne le voyant pas descendre à
l'heure habituelle, le crut malade : elle monta au grenier et
aperçut Desfrères pendu à l'aide d'une corde qu'il avait fixée à
une planche attenant à la machine à battre.
Mme Durand fit avertir de suite le maire et le garde champêtre.
Ce dernier trancha la corde, mais la mort avait fait son oeuvre
: le corps était complètement froid. On suppose que c'est la
misère qui a poussé Desfrères à cet acte de désespoir ; il
n'avait jamais parlé de ses funestes intentions.
Le permis d'inhumer a été délivré après examen du cadavre par M.
le docteur Hanriot, de Blâmont.
1er février 1913BLAMONT
Terrible accident. - Un terrible accident s'est produit à la
gare de Blâmont. M. Gramfort, douanier en retraite à Repaix,
venait en voiture à la gare au-devant de sa bru, lorsque les
chevaux effrayés par la trompe d'une automobile, s'emballèrent
pour culbuter la voiture et M. Gramfort qui fut tué sur le coup
sous les yeux de son fils. Ce fils, il y a quelques jours
encore, sergent-major à la compagnie cycliste du 2° bataillon de
chasseurs, vient d'être nommé adjudant du génie à Gabès. Il
passait en famille les quelques jours qui lui restent avant son
départ pour la Tunisie. M. Gramfort était âgé de 55 ans.
Vagabondage. - La veuve G.... a été arrêtée par la gendarmerie
de Blâmont pour vagabondage et mendicité. 8 février 1913AVRICOURT
Affaire à éclaircir. - M. Malgras a porté plainte contre un de
ses domestiques, le sieur V..., qui, paraît-il, lui aurait
soustrait quelques litres de pétrole, ce qui n'est pas bien
établi encore. V... aurait de plus vendu une cuisinière
appartenant à son patron moyennant la modique somme de 1 fr. 50
à un brocanteur de Blâmont.
Le domestique nie les faits en ce qui concerne le pétrole. Pour
la cuisinière, le patron lui aurait dit de l'en débarrasser,
mais V.., aurait dû rendre l'argent. Il allègue qu'il avait à
régler son compte avec Malgras qu'il a quitté depuis le 5
février seulement et qui ne l'aurait pas encore payé. 18 février 1913Gourmandise !
Nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs que là nouvelle
chocolaterie de Blâmont est à même de livrer, dès maintenant,
ses produits. Cette usine, pourvue des meilleures machines,
spéciales à la fabrication du chocolat et du cacao, peut
satisfaire dans le plus bref délai les commandes de ses clients.
Un spécialiste, ancien employé d'une des plus grandes
chocolateries suisses, dirige les ateliers.
Ces chocolats de luxe, genre suisse, si appréciés en France,
auront certainement un grand et rapide débouché dans notre
contrée. Rappelons que les marques de l'usine blâmontaise sont «
Montbla » pour les chocolats et cacaos extra fins, « Fiat » et «
Omnia » pour les sortes courantes. 22 février 1913AVRICOURT
Colporteur en défaut, - Le nommé Schankel Maurice, 18 ans,
marchand ambulant, allait offrir sa camelote de porte en porte,
lorsque invité par la gendarmerie à présenter sa patente, il ne
put présenter que celle de 1912, expirée le 31 décembre.
Procès-verbal lui fut dressé et un cautionnement de 26 francs
retenu jusqu'à possession d'une nouvelle patente.
BLAMONT
Insultes et menaces. - MM. Gross, horloger, et Hillaire,
boulanger, tous deux à Blâmont, vivent en mauvaise intelligence.
Le 18 courant, Gross, qui se rendait à son jardin, fut rencontré
par son antagoniste qui le traita de « cochon » et de « propre à
rien ». Il répliqua et décocha au boulanger l'épithète de «
rouge coq ». Et la conversation continua sur ce ton.
En résumé, c'est une de ces histoires embrouillées où tous ont
l'air d'avoir raison et que la gendarmerie cherche à éclaircir,
plainte ayant été portée. 26 février 1913BLAMONT
Incendie de sapins. - Il y a quelques jours, M. Jean-Baptiste
Thirion, garde particulier au service de M. Pierre d'Hausen,
propriétaire au château de Sainte-Marie, faisait sa tournée
habituelle lorsque, arrivé au lleudit « Moulin des Champs », il
constata qu'une plantation de sapins appartenant à M. d'Hausen
était en feu. Continuant ses investigations, M. Thirion
apercevait bientôt deux enfants qui prenaient la fuite. Il les
poursuivit jusqu'à Verdenal. Arrêtés, les deux, gamins, Paul
Dubois et Camille Wolfart, âgés de 8 et 9 ans, avouaient avoir
mis le feu aux herbes sèches pour s'amuser. Le préjudice causé
est d'environ 400 francs. Les parents ayant présenté leurs
excuses au propriétaire, la plainte n'a pas eu de suite. 27 février 1913BLAMONT
Encore le feu en forêt. - Un nouvel incendie vient s'ajouter à
la série.
Lundi. M. François Dufour, employé au service de Mi Jacquot
Charles, propriétaire, était informé qu'un incendie venait
d'éclater dans une plantation de jeunes arbres appartenant à son
patron, habitant pour l'instant rue du Sergent-Bobillot à Nancy.
M. Dufour se rendit aussitôt sur le lieu du sinistre, et aidé de
plusieurs cyclistes réussit à arrêter le feu. Deux hectares
avaient déjà été détruits. Une loge située dans un terrain
Voisin et appartenant à M. Zilliox, a également été brûlée. On
ignore les causes du sinistre, mais elles paraissent
accidentelles. Une haie se trouvant en bordure du chemin, on
suppose que c'est là que le feu a pris naissance et qu'il se
sera propagé aux propriétés voisines. Les pertes, s'élèvent à
environ 2.000 francs pour M. Jacquot et 500 francs pour M.
Zillox. 24 mars 1913BLAMONT
Arrestation. - La gendarmerie a arrêté et déféré au parquet,
sous l'inculpation de vagabondage, un nommé Jean Vandiau, 32
ans, manoeuvre originaire de Charbonnat (Saône-et-Loire), mais
sans domicile fixe. Cet individu, sorti de la maison d'arrêt
d'Autun, où il venait de purger une condamnation de trente jours
pour vagabondage, n'a plus travaillé depuis le 25 décembre
dernier. Il prétend n'avoir jamais pu trouver de travail malgré
toutes ses démarches. Le fait est qu'il paraît avoir un
véritable poil dans la main. Depuis près de trois mois, il
vivait de mendicité. 3 avril 1913AVRICOURT
Les nomades. - La gendarmerie d'Avricourt a refoulé sur La
frontière allemande une bande de nomades composée d'une dizaine
de sujets autrichiens, sans domicile fixe ni profession connue,
et sans moyen d'existence.
FRÉMONVILLE
La fièvre aphteuse. - Un rapport de gendarmerie, sur
renseignement de M. Lahoussaye, vétérinaire à Blâmont, informe
que l'épizootie de fièvre aphteuse à disparu complètement de la
commune de Frémonville. En conséquence, l'arrêté préfectoral
relatif à cette épidémie est levé.
9 avril 1913BLAMONT
Violences. - Mme Auguste Goeury, de Blâmont, a porté plainte
contre Mme veuve Marie Duhaut, qui l'a giflé après l'avoir fait
tomber. Cette scène, paraît-il, n'avait aucun motif. Mme Goeury,
malade depuis cinq mois, a dû s'aliter de nouveau, des plaies
s'étant rouvertes dans sa chute. Une enquête, est ouverte sur
cette affaire.
16 avril 1913AVRICOURT
Un poivrot, - Le sieur Bonoué Stéphane, 25 ans, originaire
d'Italie, terrassier à Avricourt, en complet état d'ivresse,
balloté par le vent, suivait péniblement la route
départementale. Le gendarme Ramel, passant sur les entrefaites,
aida le poivrot à arriver jusqu'à la demeure du maire, où après
l'avoir soustrait à la curiosité publique, procès-verbal lui
était dressé.
Le travail des enfante. - Contravention a été, dressée à M.
R..., commis-voyageur à Moyen, de passage à Avricourt, qui
laissait traîner sur une petite voiture par un enfant nommé
Marchal René, une charge supérieure à celle fixée par la loi.
BLAMONT
Police de roulage. - M. R..., cultivateur, se trouvait à Blâmont
où il venait de conduire du foin. S'étant arrêté au café
Lhuillier, pour y prendre un bock, il oublia d'attacher ses
chevaux avant d'entrer.
Une ronde de gendarmes passa, qui lui dressa procès-verbal.
26 avril 1913AVRICOURT
Pas de chance. - Mme S..., hôtelière à Avricourt, n'a pas de
chance. Après déjà plusieurs procès-verbaux successifs, c'est
aujourd'hui encore elle qui paie. La gendarmerie, recherchant
deux individus, eut l'idée de vérifier son registre
d'inscription des voyageurs.
Par malchance, ce dernier n'était pas à jour et plusieurs
départs n'étaient pas mentionnés.
BLAMONT
Absence de guides. - Procès-verbal a été dressé par les
gendarmes à M. A..., cultivateur à Blâmont, qui était monté sur
sa voiture et n'avait en main aucune guide pour diriger son
attelage. 29 avril 1913BLAMONT
La police du roulage. - M. Y... s'est vu dresser contravention
pour avoir circulé la nuit avec un attelage non éclairé. 1er mai 1913BLAMONT
Vol d'outils. - M. Julien Adam, cultivateur à Blamont,
travaillant à sa carrière, à constaté en arrivant à cette
dernière que sa pelle et sa pioche avaient disparu.
Ayant des soupçons sur un nommé L..., de Blâmont, il fit une
petite ronde aux environs de l'habitation de cet individu. Au
travers d'une porte mal fermée, il reconnut l'un de ses outils
qui se trouvait sous un hangar. La gendarmerie s'étant mêlée de
cette affaire, M. Adam, rentré en possession de ses outils, à
demandé que lés choses en restent là. 10 juillet 1913BLAMONT
Vagabonds. - Les gendarmes ont découvert, dans une loge
appartenant à M. Julien Adam et située lieudit au «
Haut-de-Barbas », deux individus d'origine allemande, qui, après
avoir allumé du feu avec un banc pris dans la loge et une latte
arrachée à la toiture, s'apprêtaient à y faire cuire une poule.
Auprès d'eux se trouvaient des pommes de terre et des oignons
récemment arrachés.
Ces individus, nommés Godfroy Gotty, 21 ans, et Joseph Schiro,
20 ans, tous deux manoeuvres, sans domicile fixe, ont prétendu
qu'ils avaient ramassé sur la route la poule écrasée par une
auto, mais il est à supposer qu'elle provient de rapines ainsi
que les patates et les oignons.
Les deux voleurs ont été déférés au parquet et écroués. 11 juillet 1913Les deux Allemands, Joseph Schiro, 20 ans, et Godfied Goetty, 22
ans, tous deux en état de vagabondage, se sont, introduits dans
une loge de jardin à Blâmont et y ont fait cuire quelques
petites provisions qu'ils avaient volées. Chacun, dix jours de
prison.
ANCERVILLER
Disparition d'argent. - M. Ferdinand Maire, cordonnier à
Ancerviller, a informé la gendarmerie qu'on lui avait, dérobé
quatre billets, de banque de 50 francs, montant d'une vente de
récoltes, et qu'il avait placés dans un sucrier, où se
trouvaient également sept pièces de cinq francs.
Aucun indice ne fait, supposer l'auteur de cet escamotage. 30 août 1913BLAMONT
La circulation nocturne. - En tournée de nuit, les gendarmes de
Blamont arrivant Grande-Rue, aperçurent un attelage sans
lanterne.
Le propriétaire, Léon K..., originaire de Gogney, n'opposant
aucune excuse, récolta un procès-verbal.
- Même contravention a été dressée à un sieur Léon M..,
chauffeur, à Blâmont, qui était monté sur une bicyclette, non
éclairée. De plus, celui-ci, n'ayant pas de plaque d'identité
fut gratifié d'un second procès-verbal. 9 septembre 1913Les manœuvres du 20ème corps
[...]
24 septembre 1913BLAMONT
Les vanniers pourchassés. - Il s'agit de nouveau de la famille
Ott, dont le père, vannier ambulant, né à Igney, mais sans
domicile fixe, avait installé sa roulotte près de Blâmont, sur
la promenade; des Pâtis. L'agent de police de Blâmont avait
signifié à Ott de quitter cet emplacement, mais ce dernier, fit
la sourde oreille, se trouvant bien à cet endroit. La
gendarmerie fut requise et cette fois, à la vue des uniformes
bleus dont Ott a le respect, la smala se mit en route.
Néanmoins, comme il exerçait sa profession sans autorisation
préfectorale, Ott a été l'objet d'une contravention. 23 octobre 1913AVRICOURT
La répression du vagabondage. - Deux individus à l'allure de
vagabonds se dirigeaient vers Blâmont ; ils attirèrent
l'attention des gendarmes qui se mirent en devoir de les
appréhender ; l'un d'eux était un nommé Emile Burkardt, 29 ans,
et qui est originaire de Schiltigheim (Alsace-Lorraine), sans
domicile ni profession et sans aucune ressource, déjà condamné
plusieurs fois pour le même délit et pour vol, sorti de la
maison d'arrêt de Saint-Dié depuis le 29 septembre dernier :
quant à son compagnon, c'est un nommé Charles Kehsler, 16 ans,
manoeuvre, sans domicile fixe, venant de Frankanstein (Bavière),
en France seulement depuis huit jours, également dénué de
ressources.
Tous deux furent alors arrêtés et déférés au parquet. Burkardt
et Kehsler, qui de plus, étaient dépourvus de certificats
d'immatriculation, récoltèrent de ce fait chacun une
contravention. 26 octobre 1913REPAIX
Chevaux en liberté. - Les gendarmes de Blâmont ont dressé
procès-verbal à Théophile F., cultivateur, et Pierre A.,
également cultivateur, pour avoir laissé courir leurs chevaux en
liberté dans les rues de la localité, au risque de blesser les
passants. 2 novembre 1913AVRICOURT
Défaut de patente. - Lucien Singuerlet, sujet allemand,
originaire de Dieuze (Lorraine annexée), tenancier d'un manège
enfantin de chevaux de bois, s'était installé sur une place et
avait oublié de se munir d'une patente. Le fait constaté, par la
gendarmerie, Singuerlet dut déposer une somme de 20 francs à
titre de caution, entre les mains de M. le maire d'Avricourt,
somme qui lui sera remboursée sur le vu des pièces régulières.
Procès-verbal lui fut également dressé pour sa négligence.
Vol à la gare. - Le 29 courant, M. Bock Sons, chef de gare à
Igney-Avricourt, apercevait sur les voies deux individus se
dirigeant vers un train de pommes situé sur une voie de garage.
Les ayant surveillés, il vit bientôt l'un d'eux, un nommé Lucien
Singuerlet, 34 ans, marchand forain, demeurant à Dieuze
(Lorraine Annexée), faire le guet le long du quai à bestiaux
pendant que le second; le jeune Emile Colin, âgé de 15 ans,
sourd-muet, demeurant à Avricourt, s'introduisait dans un wagon
en passant par une fenêtre d'aération.
A l'approche du chef de gare, le gamin prit la fuite, laissant
sur place son panier plein de fruits ; plusieurs wagons de
pommes étaient éventrés. Une enquête ayant été faite, Singuerlet
déclarait avoir été autorisé à prendre quelques pommes par un
sieur Noël, de Réchicourt-le-Château, ce qui ne correspond pas
tout à fait à là déposition de ce dernier. L'affaire suivra son
cours, procès-verbal ayant été dressé à Singuerlet et Colin.
Le jeune Colin est un pauvre gamin délaissé par ses parents et
dont l'éducation laisse à désirer.
BLAMONT
Police de roulage. - M. Paul Dubois, entrepreneur de peinture à
Blâmont, non content de surcharger sa voiture attelée de deux
chiens garnie d'échelles et de matériel, s'étant lui-même,
commodément installé sur le véhicule. Rencontré dans cet
équipage par les représentants de la loi, M. Dubois dut stopper
sur-le-champ. Quatre contraventions suivaient le petit
conciliabule entre peintre et gendarmes : 1re pour défaut
d'autorisation d'atteler les toutous ; 2° pour surcharge ; 3°
pour défaut de plaque d'identité à la voiture ; 4° défaut
d'éclairage.
Dubois jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Arrestation d'un vagabond. -- La gendarmerie a arrêté dans une
rue principale de Blâmont un individu aux allures suspectes,
errant à l'aventuré. Il s'agissait d'un nommé Paul Stephan,
d'Haillot, 36 ans, garçon boulanger, originaire de Troyes, mais
sans domicile fixe. Sans travail depuis le mois d'avril il
vivait de mendicité et sortait de la maison d'arrêt d'Epinal où
il venait de purger une peine de quatre mois de prison pour
vagabondage et mendicité. C'est un paresseux incorrigible. Il a
été, après interrogatoire, dirigé sur Lunéville où il sera
déféré au parquet. 11 décembre 1913CIREY-SUR-VEZOUZE
Etant au café. - Se trouvant au café Chaussier, le sieur Hilaire
Ripp, garçon meunier aux Moulins Schaeffer, de Blâmont, vit
s'avancer les gendarmes. Ceux-ci lui firent remarquer qu'il
avait omis d'attacher son attelage lequel obstruait la voie
publique. Ils lui dressèrent procès-verbal de ce fait.
IGNEY-AVRICOURT
Contravention. - Un nommé Jean-Baptiste Ferry, originaire de
Herbsbach, près Schirmeck (A. L.), trouvé en état d'ivresse sur
le quai de là gare, s'est vu dresser procès-verbal. Après quoi
on l'embarquait dans le train de Cirey, étant en possession d'un
billet pour cette destination. 14 décembre 1913Nécrologie
On annonce la mort du R. P. Raymond Boulanger, des Frères
Prêcheurs, ancien prieur provincial de la province de Paris.
Le regretté défunt était né à Blâmont en 1840 ; il fut élève du
collège de Blâmont et du Séminaire de philosophie, de Nancy.
Il donna, à Nancy, plusieurs retraites et plusieurs carêmes très
appréciés.
Il est mort, à Paris, en la fête de l'Immaculée-Conception. 27 décembre 1913Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 24 décembre
Question d'octroi - Joseph Brelinski, âgé de 26 ans, garçon
brasseur à Cirey, est poursuivi pour avoir livré de la bière à
certains cafetiers de Blâmont sans passer au préalable par le
bureau d'octroi. Il paraît que c'était un usage constant à
Blâmont de ne passer à l'octroi qu'après avoir fait les
livraisons. Mais l'administration municipale finit par interdire
cette pratique tolérée jusque là. D'où la contravention. La
bonne foi du prévenu et de son patron, le brasseur, parait
certaine. Ce dernier a transigé, d'ailleurs, avec
l'administration municipale. Brelinski est acquitté. 28 décembre 1913REILLON
Commencement d'incendie. - Un commencement d'incendie qui aurait
pu avoir des conséquences graves s'est déclaré le 23 décembre,
vers 1 heure du matin, dans la grange de M. Auguste Cherrier,
âgé de 31 ans, cultivateur à Reillon.
Ce dernier, réveillé par son domestique, le sieur Joseph Voinot,
prévint aussitôt la gendarmerie de Blâmont qui, avec les
pompiers, accourut sur les lieux.
Après 1 heure de travail, les pompiers réussirent à éteindre le
feu.
Les pertes éprouvées par M. Cherrier sont estimées à 185 francs,
couvertes par une assurance.
Voici les causes de cet incendie :
Le nommé Charles Zabé, âgé de 48 ans, domestique chez M, Louis
Constant, cultivateur à Reillon, était venu coucher avec son ami
Voinot. Se trouvant indisposé la nuit, il descendit dans la cour
avec sa lanterne ; mais en remontant il fit un faux pas et tomba
avec sa lanterne qui se cassa et communiqua le feu à un tas de
paille.
De l'avis de M. Albert Jacquot, maire de Reillon, le feu a bien
été accidentel, car il ne connaît pas d'ennemi à M. Cherrier qui
fait honneur à ses affaires. 10 janvier 1914BLAMONT
Pas de veine, - Le nommé Sébastien Lamardier, 50 ans, domestique
au service de M. Kennel, fermier aux Salières, écart de la
commune de Gogney, n'a vraiment pas de veine !
Le mercredi 7 janvier il conduisait une voiture pleine de blé,
attelée de quatre chevaux, lorsqu'on passant devant, le café
Paguet, rue des Capucins, à Blâmont, la soif le prenant, il
entra au café, laissant son attelage devant la porte.
Malheureusement pour lui, les gendarmes ont bon oeil, et se
trouvant à passer par là, ils dressèrent à notre homme un beau
procès-verbal pour abandon d'attelage et un second pour défaut
de plaque d'identité. 20 janvier 1914BLAMONT
Un habile escroc. - M. Louis Zeliker, 45 ans, boulanger et
négociant en grains à Blamont, est venu raconter à la
gendarmerie l'aventure suivante :
Le 12 juillet dernier, M. Zeliker reçut la visite d'un voyageur
de la maison de renseignements dite « La Taxe », dirigée par M.
Malleville, demeurant à Paris, 111 bis, rue de Courcelles.
Ce représentant, après avoir fait entendre au boulanger que les
compagnies de chemins de fer se trompaient fréquemment au sujet
du montant des expéditions, conseilla à Zeliker de se servir des
bons relatifs à la taxe du transport des marchandises par les
voies ferrées. Ceux-ci, ne coûtaient que 2 fr. pièce. Ce système
lui éviterait toute erreur
Voyant le prix modique, le boulanger demanda au représentant de
lui laisser un bon à titre d'essai. Ce voyageur lui répondait
qu'il ne pouvait le donner, mais qu'il le ferait envoyer.
Quelle ne fut pas la stupéfaction du commerçant quand il reçut
une facture de cent bons.
M. Zeliker adressa une réclamation au directeur de cette maison
qui lui répondit qu'il n'y avait pas erreur et que le boulanger
avait bien commandé cent bons. Le directeur ajoutait que si
Zeliker ne payait pas il serait, exposé à des poursuites.
La gendarmerie a ouvert une enquête sur cette affaire un peu
embrouillée. 25 janvier 1914AVRICOURT
Procès-verbal. - Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie
d'Avricourt le 22 janvier au sieur Eugène Vivenet, 55 ans,
épicier ambulant à Blamont, pour défaut de patente. 30 janvier 1914BLAMONT
Frappé sans motif. - Le 27 janvier, vers 9 heures et demie du
matin, pendant qu'il remplissait un sac de chiffons devant le
domicile de M. Humbert, à Brouville, Louis Vally, âgé de 19 ans,
marchand de chiffons à Herbéviller, a été, sans provocation
aucune de sa part, assailli et frappé de plusieurs coups de
poing par les nommés Jean Schoumacker et Auguste Daguindeau,
tous deux également chiffonniers à Herbéviller.
Le frère de Valy étant sorti sur ces entrefaites, Schoumacker et
Daguindeau se sont éloignés, non sans avoir fait des menaces
graves aux deux frères.
Daguindeau, le plus forcené, a dit notamment : « Si vous faites,
les malins, on vous soignera et on vous flanquera une balle dans
la peau ! »
Une enquête est ouverte.
XOUSSE
Un obus saboteur. - Ai cours des tirs réels exécutés lundi et
mardi par l'artillerie de Lunéville, dans la direction de forêt
de Parroy, un obus est venu couper deux fils télégraphiques,
après avoir cassé une branche d'arbre, le long de la route
d'Emberménil à Vaucourt. Ce léger dégât à été réparé dès le
lendemain. 31 janvier 1914AVRICOURT
Défaut de patente. - Procès-verbal a été dressé à M.
Charpentier, au service de la maison « Caïffa », demeurant à
Lunéville, en tournée à Avricourt. Il avait négligé de se munir
de patente.
BLAMONT
Défaut d'éclairage. - Procès-verbal a été dressé, par la
gendarmerie, à M. Marlier Albert, cultivateur à Redonviller
circulant avec une voiture attelée, la nuit venue, dans les rue
d'Ogéville, sans avoir muni son attelage d'une lanterne. 5 février 1914Défaut de guides et de plaque. - Contravention a été dressée
contre le nommé Arsène Lhôte, 50 ans, cultivateur à Nonhigny,
qui a été surpris par la gendarmerie voyageant sur la route de
Blâmont, monté sur une voiture attelée qu'il conduisait sans
guides, et pour défaut de plaque. 6 février 1914AVRICOURT
Expulsion. - La gendarmerie d'Avricourt a refoulé vers la
frontière le nommé Alfred-Henri Martins, 24 ans, ouvrier
d'usine, sujet allemand sans domicile fixe et sans, moyens
d'existence. En outre le signalement de cet individu qui avait
tout l'air d'être un vagabond, a été envoyé aux brigades
frontières. »
BLAMONT
Automobile trop rapide.- La mairie de Blâmont nous communique la
note suivante :
« La petite ville de Blâmont est traversée dans toute sa
longueur par la route nationale de Paris à Strasbourg et, sur le
parcours de cette traversée on rencontre des passages étroits et
des tournants dangereux ; aussi, le maire, en présence de la
circulation d'automobiles de plus en plus nombreuses et de leur
allure de plus en plus accélérée, fut-il obligé de prendre un
arrêté réglementant la vitesse de tout véhicule à 10 kilomètres
à l'heure.
« Le 20anvier, à 4 heures du soir, une automobile traversait la
ville à grande vitesse. L'agent de police Faivre lui fit signe
du bras de ralentir ; au lieu d'en tenir compte, le conducteur
accéléra sa vitesse. L'agent dressa Immédiatement procès-verbal
après avoir constaté que cette voiture avait parcouru 200 mètres
en moins de 15 secondes, soit plus de 50 kilomètres à l'heure.
Elle appartient à M. Bertin, de Docelles (Vosges). » 10 février 1914BLAMONT
Attelage de chiens. - Contravention a été dressée contre le
nommé Dubois peintre à Blâmont pour avoir attelé deux chiens à
une voiture circulant dans les rues de Blâmont sans
l'autorisation prévue.
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
N'oubliez pas le collier de votre chien. - Contravention a été
dressée au nommé Wentertein Georges, rempailleur de chaises
ambulant, à Merviller, pour avoir oublié de mettre un collier
pourvu d'une plaque portant son nom à son chien. 14 février 1914BLAMONT
VOL - La gendarmerie enquête au sujet d'un vol d'une somme de 20
francs au préjudice de Mme Cadario, née Joséphine Scheffer,
ménagère à Blâmont. Cette femme déclare qu'on lui a volé 10
francs dans un portemonnaie placé sous l'oreiller de son lit. 21 février 1914AVRICOURT
Violent incendie. - Dans la nuit de mercredi à, jeudi, au cours
de la tempête de vent et de pluie qui s'est abattue sur notre
région, un incendie s'est déclaré-au village annexé de
Réchicourt.
Activé per un vent violent, le feu prit rapidement de grandes
proportions et en quelques instants tout un pâté de maisons du
centre du village devint la proie des flammes.
Accourus de Réchicourt, d'Avricourt, de Moussey et de Foulcrey,
les pompiers, à cause de l'ouragan et du manque d'eau, ne purent
que faire la part du feu et préserver les immeubles voisins.
Les dégâts sont très importants.
HARBOUEY
Vol. - Sur déclaration de Mme veuve Marchal, née Godot, la
gendarmerie enquête au sujet d'un vol de 460 francs dont elle
aurait été victime le 18 février.
L'argent se trouvait derrière le fronton d'une armoire à place
dans une boîte qui a disparu également.
Aucun indice sur le voleur.
HERBEVILLER
Ne lâchez pas vos poules - La gendarmerie de Blâmont a dressé
procès-verbal à Marie Hovasse, brodeuse, qui avait lâché ses
poules dans la rue de Herbéviller, alors que la fièvre aphteuse
est signalée dans la région. 1er mars 1914EMBERMÉNIL
Défaut de patente. - La gendarmerie d'Avricourt a dressé
procès-verbal au nommé Mednizki londel, marchand ambulant,
domicilié à Epinal, exerçant son négoce dans la rue sans être
muni d'une patente (Infraction à l'article 1er de la loi du 15
juillet 1880).
HERBÉVILLER
Enfermez vos poules. - La gendarmerie de Blâmont, en tournée à
Herbéviller, ayant aperçu trois poules qui picotaient sur un
fumier, a dressé procès-verbal au propriétaire, M. Schertz
Jules, cultivateur, en raison de l'arrêté concernant la fièvre
aphteuse. 7 mars 1914GOGNEY
Un cheval de retour. - La gendarmerie de Blâmont a arrêté le
nommé Goublaire Jules-Ferdinand, sujet allemand, pour infraction
à un arrêté d'expulsion, et l'a conduit à la maison d'arrêt, par
chemin de fer, le prisonnier ayant refusé de marcher.
Goublaire est bien connu des gendarmes, car il n'a plutôt fini
sa peine qu'après un petit tour dans le pays il réintègre la
prison. 12 mars 1914AVRICOURT
Pauvre petit. - La gendarmerie d'Avricourt a dressé
procès-verbal au nommé Etienne Magnin, voyageur, qui aurait fait
conduire, à l'hôtel où il descendait, des malles d'échantillons
sur une petite voiture, par le jeune Henri Hirsch, âgé de 14
ans.
La charge dépassait les forces de l'enfant. Les colis
transportés pesaient 68 kilos.
Ivrogne expulsé. - Procès-verbal a. été dressé, le 9 mars, par
M. Constant Goublaire, 25 ans, sujet annexé, demeurant à
Foulcrey, trouvé à la gare d'Avricourt, manifestant et
complètement ivre. Goublaire a été aussitôt expulsé de l'autre
côté de la frontière, où il a dû récolter un nouveau procès.
HERBEVILLER
Contravention a été dressée par la gendarmerie de Blâmont au
nommé Joseph Hovasse, cultivateur à Herbéviller, pour divagation
de poules, la commune étant déclarée contaminée par la fièvre
aphteuse.
M. Charles Toulon s'est vu également dresser procès-verbal pour
avoir laissé son chien en liberté.
REPAIX
Un poivrot rigolo. - Le nommé Klein Emile, 47 ans, domestique
chez M. Ancel, cultivateur à Repaix, s'est vu dresser
procès-verbal pour ivresse manifeste, par les gendarmes
d'Avricourt, qui l'avaient trouvé sur la route, chantant et
titubant. 14 mars 1914SAINT-MARTIN
Attachez vos chiens ou surveillez-les. - Le nommé Carrier Aimé,
cultivateur, à Saint-Martin, s'est vu dresser procès-verbal par
la gendarmerie de Blâmont, qui a surpris son chien divaguant
dans les champs et suivant une piste de gibier. 17 mars 1914BLAMONT
La pêche à la grenouille, - Les gendarmes de Blâmont, en tournée
de nuit entre Blamont et Frémonville, se trouvaient à environ un
kilomètre de cette localité, quand ils virent briller la lumière
d'une lanterne sur la rive gauche de la Vezouse. Ils se
dirigèrent vers cet endroit et après avoir fait le guet pendant
près d'une heure, ils surprirent le nommé Martin, peintre à
Blâmont au moment où il ramassait des grenouilles dans une
rigole d'eau conduisant à la rivière.
Le délinquant s'est vu dresser procès-verbal. Les grenouilles
capturées ont été saisies.
- Le nommé Paquot Paul, surpris un peu plus loin dans les mêmes
conditions, s'est vu également dresser procès-verbal et saisir
ses grenouilles et engins.
Tous deux ont déclaré ignorer que la pêche à la grenouille fût
interdite la nuit. 20 mars 1914HERBÉVILLER
Entre chiffonniers. - Le nommé Jean Schoumacker et son
beau-frère, Auguste Daguindau, se rendaient chez un autre
chiffonnier, Adolphe Kieffer, pour lui demander des explications
au sujet d'une altercation qu'ils avaient eue précédemment
ensemble au café.
La dispute reprit et les deux beaux-frères se mirent à frapper
Kieffer, ainsi que sa compagne, la femme Cuny. De plus, les deux
énergumènes brisèrent des carreaux et proférèrent des menaces de
mort.
Kieffer a porté plainte et la gendarmerie a ouvert une enquête.
OGEVILLER
Déraillement. - Probablement par suite d'un aiguillage
défectueux, mercredi 18 mars, à 2 heures et quart de
l'après-midi, le tramway de Blâmont à Lunéville a déraillé au
moment de son entrée en gare d'Ogéviller. Comme la vitesse était
très ralentie, seule la locomotive est sortie des rails sur une
distance de 15 à 20 mètres et les voyageurs n'ont ressenti
aucune secousse.
La locomotive faisant le service de l'embranchement
Gerbéviller-Badonviller est arrivée immédiatement au secours
avec des crics. Elle est seule présentement pour faire le double
service de Blâmont et de Badonviller. 31 mars 1914Lunéville
Une belle manifestation catholique à Blâmont
Depuis longtemps, certes, la paisible et coquette cité de
Blâmont n'avait vu une telle animation ni une telle affluence
dans ses rues : à noter encore que le soleil, qui, depuis si
longtemps, semblait avoir délaissé la terre, dardait dimanche
ses rayons déjà chauds. C'était jour de réunion des comités
catholiques et des oeuvres de jeunesse du canton, et-on était
venu nombreux de tous les villages, même les plus, éloignés, de
Xousse, de Vaucourt, de Vého, de Domjevin, de Fréménil,
d'Ogéviller. N'avait-on pas, d'ailleurs, frété un train spécial
qui amena Mgr Ruch de Lunéville et à partir de Domjevin tous les
congressistes de la vallée de la Vezouze.
A 2 heures, la fête commence : ce sont les sociétés d'Avricourt
et d'Amenoncourt qui arrivent à la gare de chemin de fer. Un
défilé s'organise dans l'ordre suivant, chaque société précédée
de son drapeau : L'Avant-Garde d'Avricourt, clique en tête ; le
Groupe Jeanne-d'Arc, de l'Union catholique des cheminots
d'Avricourt ; la Lorraine d'Amenoncourt, société de trompettes,
et la Légion Saint-Maurice de Blâmont-Frémonville, clique en
tête. La foule suit, les pas redoublés font cadencer le pas et
l'on va jusqu'à la gare du L.B.B. attendre Monseigneur.
Lorsqu'arrive le train spécial, archicomble, la rue
Victor-Pierre est noire de monde. Le défilé reprend jusqu'à
l'église. Quel beau spectacle : l'immense escalier est occupé
par la foule des femmes, qui voudraient bien entrer à l'église,
mais aujourd'hui les hommes d'abord, et ils sont nombreux ; ils
se tassent dans les bancs et lorsque tous ont pris place, il ne
reste plus pour les dames que des places debout.
L'église est élégamment décorée, de guirlandes et de faisceaux
de drapeaux tricolores. Les vêpres sont chantées par
l'assistance et Mgr Ruch monte en chaire. Sa Grandeur, expose le
problème de l'heure présente : l'Eglise de France
succombera-t-elle sous les coups de ses ennemis ? Non, si les
catholiques veulent s'unir pour se défendre et se faire apôtres
autour d'eux.
A certains moments, n'avait été là sainteté du lieu, des
applaudissements auraient éclaté.
Puis se déroule une procession aux flambeaux dans les nefs de
l'église, et la cérémonie se termine par la bénédiction du
Saint-Sacrement.
Le congrès se tient aussitôt après dans la salle des oeuvres,
hélas ! trop petite pour contenir tout le monde : qu'importe, on
se tasse, on grimpe sur les fenêtres, sur les escaliers, on
ouvre des portes latérales et on finit par se caser.
Sur la scène, à côté de Monseigneur, prennent place M. le
vicaire général Barbier, M. le doyen, MM. le rapporteur et les
membres du comité catholique de Blâmont.
M. le doyen ouvre la séance en remerciant Monseigneur et en lui
présentant l'assistance.
Mgr Ruch félicite les catholiques d'être venus nombreux à cette
fête et surtout d'avoir bravé le respect humain ; il remercie
les jeunes gens des patronages de leur entrain, de leur belle
tenue.
M. l'abbé Thouvenin, curé de Frémonville, lit un rapport
extrêmement intéressant sur les oeuvres d'hommes et de jeunes
gens dans le canton ; à la simple nomenclature des sociétés,
confréries et patronages existants, il ajouté des conseils fort
judicieux marqués au coin de l'expérience. Il y à dans ce canton
beaucoup de vieilles confréries à qui il ne manque qu'un
renouveau de vitalité : j'ai noté encore des syndicats
agricoles, comme à Ogéviller, à Vého, à Vaucourt.
M. le vicaire général Barbier expose ensuite avec âme le but de
la Fédération des les jeunes catholiques du diocèse et invite
tous les jeunes gens à s'inscrire dans cette ligue.
Ensuite, dans un discours, malheureusement écourté à cause du
manque de temps, M. l'abbé Devaux parle des oeuvres économiques
et sociales : il montre l'utilité des syndicats agricoles
communaux pour les petits cultivateurs ; il expose les avantages
des mutuelles-incendies ; il présente le mécanisme des caisses
dotales qui permettent aux jeunes gens de se créer quelques
ressources pour le jour où ils fonderont un foyer ; il montre
les résultats obtenus par la Caisse lorraine des retraites
ouvrières, qui a su se faire une place, et une bonne place au
soleil malgré le mauvais vouloir de l'administration. Grâce à
son énergie, elle a pu obtenir gain de cause en de nombreux
procès et même à là Chambre des députés, où de nouvelles
dispositions modifiant et bonifiant la précédente loi ont été
adoptées par 430 voix, dans lesquelles figurent les trois
députés libéraux de Nancy et ne figurent pas les quatre députés
blocards de Meurthe-et-Moselle qui, cependant, se vantent à tout
propos de travailler pour le peuple.
Enfin, M, l'abbé Renault, curé de Domèvre-sur-Vezouze, lit un
rapport sur la presse, où les traits d'esprit, les fines
remarques se mêlent aux conseils judicieux et aux exhortations
les plus pressantes :
c'est un feu d'artifice aux couleurs variées qui termine
superbement la séance.
Mgr Ruch ne fait qu'ajouter un mot, comme, il l'a fait après
chaque rapport, pour insister sur la nécessité et le devoir pour
les catholiques de combattre le mauvais journal et de lire et
répandre celui qui défend la foi, la moralité et la patrie.
Avant de lever la séance, Mgr Ruch tient à redire encore toute
sa joie d'avoir-passé cet après-midi au milieu des catholiques
du canton de Blâmont.
Le temps, presse, le train spécial part à 6 h. 22. On défile
jusqu'à la gare et la foule suit : les cris de « Vive
Monseigneur ! » retentissent lorsque le train s'ébranle.
A chaque station de Blâmont à Domjevin, la foule est accourue
pour voir et applaudir Monseigneur, et pendant les courts arrêts
du train, on se presse autour de son compartiment.
On avait cru tuer la foi dans l'âme de nos catholiques, on n'a
pas réussi. L'enthousiasme d'une telle journée n'en est-elle pas
la meilleure preuve. Bravo, les catholiques du canton de Blâmont
l
C.M. 4 avril 1914BLAMONT
Visite aérienne. - Jeudi, vers 11 heures du matin, un aéroplane
survolait notre petite ville. Quelques minutes après, il
atterrissait sur le plateau, entre Blâmont et Autrepierre.
C'était un biplan militaire de l'escadrille de Nancy, piloté par
le maréchal des logis Poinsard. L'aviateur venait rendre visite
à sa famille et à ses compatriotes. Son oncle, M. Florentin, est
adjoint de Blâmont ; son beau-père et sa mère, M. et Mme
Protois, habitant Blamont.
L'arrivée du grand oiseau ne passa pas inaperçue ; tous les
citadins se rendirent dans l'après-midi au lieu de
l'atterrissage pour le voir de près et assister au départ. On
vint des villages voisins : de Verdenal, d'Autrepierre, de
Repaix ; ce fut un événement sensationnel.
Vers 4 heures du soir, le biplan reprenait son vol, filant dans
la direction, du fort de Manonviller, au-dessus duquel il
obliqua sur Nancy. 13 avril 1914BLAMONT
Une réponse
On nous écrit :
Un de mes amis, hélas ! radical, m'a communiqué l'« Indépendant
du 5 avril, dans lequel un correspondant donne quelques
renseignements sur la réunion catholique du 29 mars. J'ai lu, et
je me suis dit que l'« Indépendant », qui s'intitule« un organe
sérieux et - pondéré », aurait dû, pour mériter ce qualificatif,
ne pas insérer cette prose, qui n'a ni sérieux, ni pondération
et n'est qu'un tissu, de mensonges et d'attaques haineuses.
Et d'abord, M. le catholique républicain qui prétendez que la
fête n'a pas réussi, vous devez être aveugle ou atrocement myope
; sans cela, vous auriez vu la foule qui remplissait la rue
Victor-Poirel à l'arrivée de Monseigneur. Jamais personnage
officiel, fût-il préfet ou député, n'a suscité semblable
enthousiasme à Blâmont. Ce ne fut-pas très brillant, dites-vous
! Et les quatre wagons-du train spécial, remplis par les
congressistes, de la seule vallée de la Vezouze ! »
Je ne relève-pas vos calomnies sur le discours de Monseigneur,
ni votre idée sotte que la procession ait été organisée, pour
frapper l'imagination des assistants, elles ne méritent pas
qu'on y prête attention.
Mais vous prétendez que l'Eglise, que les catholiques n'ont pas
été persécutés.
Et des traitements des prêtres que vous avez supprimés, bien
qu'ils fussent une dette de l'Etat, officiellement reconnue par
l'Etat ?
Et les fondations des morts que vous avez spoliées? Et les
presbytères que vous confisqués !
Et les religieux, les religieuses que vous chassés et qui sont
morts en exil, souvent de misère, coupables seulement d'avoir
voulu faire le bien ?
Et les officiers, les fonctionnaires que vous avez frappés, dont
vous avez brisé la carrière, toute d'honneur et de droiture,
coupables qu'ils étaient de vouloir pratiquer leur religion ?
Et les églises que vous jetez bas, ainsi que l'a démontré le
beau livre de Maurice Barrés ?
Si tout cela n'est pas de la persécution, c'est qu'en France les
mots ont perdu leur sens.
Lorsque j'ai eu terminé la lecture de vos élucubrations, j'ai
fait cette réflexion : « Ce catholique républicain, ou bien n'a
pas assisté à la réunion et a inventé de toutes pièces, ou bien
il y a assisté et alors c'est un menteur de première classe.
Tous les assistants en pourraient témoigner ; il n'y a pas un
mot de vrai dans cette diatribe. »
Un mot encore sur votre signature : « Un catholique républicain
», voilà votre pseudonyme. Catholique, allons donc !
Républicain, oui, certainement, et de goche, de ceux qui se
mettent un tablier de peau de cochon pour assister aux tenues
des loges, toutes portes closes, alors que les catholiques, eux,
laissent grandes ouvertes les portes de leurs églises !
Républicain, vous l'êtes, mais à la façon des Caillaux, Monis,
Rochette et Cie pour qui la République n'est qu'une vache à lait
dont il faut tirer tout le parti possible !
Un catholique tout court.
Vagabond. - Le nommé François Toulgoat, 27 ans, se disant
journalier, sans travail et sans domicile, a été arrêté le 9
avril par la gendarmerie, rue du Château. Il a déclaré aux
gendarmes qu'il était sans travail et il a avoué qu'il avait
déjà neuf condamnations à son actif.
Il a été déféré aussitôt au parquet de Lunéville. Il obtiendra,
probablement la dixième condamnation. 16 avril 1914BLAMONT
Obsèques. - Mardi, à Blâmont, ont eu lieu les obsèques de M.
Marin, général de brigade en retraite, décédé à Nice.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. d'Hausen et Squivet,
ses amis personnels ; par M. le capitaine Bénad et par M.
Ferrez, président de la 320e section des Vétérans des armées de
terre et de mer.
Derrière la famille se trouvaient le drapeau de la 320e section
et le drapeau de la Société de gymnastique la Légion St-Maurice.
Le capitaine, les sous-officiers et caporaux de la compagnie des
sapeurs-pompiers venaient ensuite, suivis des vétérans et des
nombreux amis du défunt.
Après le service religieux, célébré à l'église paroissiale, le
corps fut transporté au cimetière local pour être inhumé dans un
caveau de famille.
Là, M. Ferrez, au nom de la 320e section, prononça un discours
vibrant de patriotisme, disant, au nom des vétérans, les regrets
qu'ils éprouvent de la perte de leur président d'honneur.
Puis M. Louis François, au nom du Souvenir Français, prononça
les paroles suivantes :
« Au nom du Souvenir Français, j'ai la pénible mission de venir
rendre un suprême hommage, et dire un dernier adieu au général
Marin.
« Une voix plus autorisée aurait mieux retracé la noble vie de
celui que nous pleurons aujourd'hui, son ardent et profond
patriotisme qu'il prouva durant sa brillante et féconde carrière
militaire et continua ensuite parmi nous, en se faisant le
promoteur de sociétés éminemment françaises.
« C'est lui qui, reconnaissant la haute la portée du Souvenir
Français, fondait à Blâmont, en 1900, un comité de cette belle
oeuvre toute de concorde et de reconnaissance.
« Dieu qui l'avait épargné sur les champ de bataille de 1870 a
voulu lui laisser la consolation de mourir de sa douce mort et
de reposer au milieu des siens dans son cher Blâmont, son pays
natal, pour lequel il avait tant d'affection.
« Le Souvenir français, ses nombreux amis s'inclinent très
respectueusement devant sa tombe et expriment à sa famille leurs
plus vives condoléances.
« Que son âme repose en paix dans le Seigneur. »
Un enfant sauvé par sa mère. - Mardi soir, vers 5 heures, un
enfant, le jeune Hanriat, se trouvait au bord de la Vezouze,
lorsqu'il tomba accidentellement à l'eau.
Un autre enfant, témoin de l'accident, courût informer la mère
qui, n'écoutant que son amour maternel, se jeta courageusement à
l'eau et fût assez heureuse pour sauver son fils.
IGNEY-AVRICOURT
Qu'est devenue la bague ? - Ces jours derniers, M. Georges
Delanne, employé à la gare d'Igney-Avricourt, se trouvait dans
le local des poteaux, lorsqu'il enleva sa bague chevalière pour
se laver les mains.
Quand il voulut la reprendre, cette bague avait disparu. Comme
il partait pour Langres, M. Delanne télégraphia à la gare de
Lunéville, mais les recherches demeurèrent vaines.
Plainte a été portée à la gendarmerie, qui enquête. 3 juin 1914Un drame de famille à Reclonville
Au cours d'une discussion un jeune homme tire sur son père
quatre coups de revolver et le blesse grièvement
Blâmont, 2 juin. - Un drame de famille, qui a mis en émoi la
population de la paisible localité de Reclonville, s'est dénoué
hier, dimanche, vers 7 heures et demie du soir.
Un jeune homme de 24 ans, Adolphe Pierson, perruquier, a tiré
quatre coups de revolver sur son père, le blessant grièvement.
Il était 7 heures du soir. La famille Pierson se trouvait à
table, lorsque le père eut une discussion avec sa femme au sujet
d'une plaisanterie.
M. Pierson, ayant le verbe très haut, eut vivement fait
d'ameuter les voisins.
Son fils Adolphe arrivant à ce moment pria son père de se taire
; mais celui-ci, s'emparant d'une chaise, voulut en frapper sa
femme.
Mis à la porte par ses enfants, Pierson père voulut aller porter
plainte à la gendarmerie de Blâmont, mais le maire de
Reclonville, qui le rencontra sur la route, l'en dissuada.
Il revint alors, rentra chez lui et voulut mettre toute la
famille dehors. Ne pouvant y arriver, Pierson s'arma d'une
pioche dont il porta un coup à sa fille.
A ce moment, croyant sa soeur en danger, Adolphe Pierson sortit
un revolver de sa poche et déchargea son arme à quatre reprises,
à bout portant, sur son père.
Pierson père, atteint grièvement, s'affaissa. La première balle
avait pénétré dans l'oeil droit, deux autres dans le cou et la
troisième à l'épaule.
La victime, après avoir reçu les soins d'un médecin, qu'on était
allé chercher, fût transportée immédiatement à l'hôpital civil
de Lunéville.
L'état du blessé a été jugé désespéré.
Les gendarmes de Blâmont, aussitôt avertis, arrêtèrent le fils
meurtrier. Ils l'ont, amené mardi matin à la maison d'arrêt de
Lunéville.
Le parquet de Lunéville s'est transporté sûr les lieux et a
ouvert une enquête. 2 juillet 1914TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 1er juillet
- Camille-Adolphe Démange, 25 ans, maçon à Blâmont, est inculpé
d'avoir frappé brutalement, le 15 juin dernier, le nommé
Torlotin, également maçon, travaillant avec lui. Démange
accusait Torlotin de l'avoir calomnié. Il est condamné à 5
francs d'amendes seulement, en raison de ses bons antécédents.
[...]
Les étrangers. -Léon Frossard, 35 ans, ouvrier électricien à
Blâmont, a omis de faire viser son certificat de déclaration
d'étranger. 25 francs d'amende. 23 août 1914FEMMES DE FRANCE
L'Union des Femmes de France possédait, à Cirey et à Blâmont,
des hôpitaux en voie d'organisation. M. Lespine, délégué
régional, a pu les visiter, accompagné de M. Breittmayer, envoyé
du siège centrai de Paris, apportant du matériel de pansement et
des instruments, en même temps que deux médecins désignés par le
service de santé à la demande de M. le préfet.
Ces hôpitaux se sont organisés et ont pu fonctionner. A Blâmont,
Mme Florentin et ses collaboratrices ont pu hospitaliser plus de
150 malades, et blessés, et cette femme au grand cœur soignait
des Allemands tandis que son mari, adjoint au maire, et pour
lequel d'ailleurs elle trouvait le temps d'intercéder, était
retenu comme otage et à la veille d'être fusillé.
A Cirey, une autre femme admirable, Mme Mazerand, aidée, de ses
concitoyennes, recevait de 3 à-400 blessés dans son hôpital
criblé de balles allemandes, et sous le commandement de majors
allemands qui s'étaient emparés de la direction.
Tout cela à Blâmont et à Cirey au milieu des fusillades éclatant
dans les rues.
A Badonviller, aidée, par les dévoués brancardiers, l'Union des
Femmes de France put, grâce principalement à Mme Fenal, aux
religieuses de la Doctrine chrétienne, au docteur Bauquel, à sa
fille, improviser un hôpital et des secours et recevoir de 6 à
700 personnes.
Cette attitude de nobles Françaises, attitude au-dessus de tout
éloge, réconforte, quand on passe au milieu de toutes ces
ruines, de ces villages sauvagement incendiés, de ces villages
démolis par l'ennemi.
Aussi, le délégué régional de l'Union prie-t-il la presse de
bien vouloir, en insérant cette note, y joindre l'expression
publique de sa respectueuse admiration qui sera, croit-il, le
sentiment de toute notre population. 21 octobre 1914Chronique de l'Est
A la frontière lorraine
Heureusement il y a des journaux en Angleterre et qui parlent.
Par ceux-ci nous pouvons être renseignés sur ce qui se passe
chez nous.
C'est ainsi que le Daily Mail reproduit un article du Times daté
de Nancy, 10 octobre, qui montre l'énergie avec laquelle on
combat en Lorraine, et qu'il nous sera peut-être permis de
reproduire, aussi avec les blancs que la censure à déjà trouvé à
propos d'y imposer à un de nos confrères parisiens :
Blâmont est toujours plus ou moins entre les mains de l'ennemi,
plus que la forêt de Vitrimont, qui se trouve occupée par les
six uhlans qui errent toujours, suppose-t-on, dans ses
profondeurs, et moins que Maubeuge ou Cirey. Cette occupation
est intermittente.
Chaque jour les Allemands envoient une patrouille et lancent
quelques obus dans la ville, simplement pour la rendre
inhabitable en tant que résidence permanente pour les Français ;
ceux-ci, de leur côté, y envoient aussi occasionnellement des
patrouilles, pour voir à quoi s'occupent les Allemands.
Ce fut d'un terrain non boisé, au sud de cette ville, qui
commande Domèvre, et aussi de la ville elle-même, que
l'artillerie allemande bombarda Badonviller.
Du côté français de la ville, on peut voir qu'elle a été le
centre de combats continuels depuis le commencement de la
guerre. L'église et le cimetière ont particulièrement souffert
du bombardement ; le clocher et le toit n'existent plus et les
quatre murs sont tout ce qui reste. Une statue de Jeanne d'Arc
avec un bras cassé à l'épaule se dresse toujours sur son
piédestal.
L'autre côté de la ville est comparativement en bon état. Il est
assez curieux de noter ce fait que le bombardement, par les
Allemands, eut lieu lorsque les troupes se trouvaient dans la
ville. On leur ordonna simplement de se tenir en dehors de la
zone dangereuse, en l'occurrence, le côté français.
Ces troupes - des Bavarois - ont complété l'oeuvre de
dévastation en brûlant le quartier de la ville qui se trouve le
plus près de la frontière allemande ; trente maisons ont été
détruites et une quantité d'autres pillées.
La seconde occupation - il y en a eu trois - commença le 23
août. A huit heures du matin, les Français évacuèrent
Badonviller et prirent position à Pexonne, à environ 3
kilomètres en arrière ; les Allemands, après un bombardement
intermittent, qui dura toute la journée, entrèrent à six heures
du soir dans la ville. Pendant les quelques heures qui
suivirent, un combat furieux se livra entre les chasseurs alpins
et les chasseurs d'Afrique, d'un côté, et les Bavarois, la
landwehr, le 162e régiment de Strasbourg et le fameux régiment
du lieutenant von Forstner, le 99e de Saverne, de l'autre.
Les Allemands, aussitôt après être entrés dans la ville,
ordonnèrent aux habitants terrifiés de sortir de leurs caves,
dans lesquels ils avaient cherché refuge : soudain, ils furent
interrompus par une furieuse contre-attaque des chasseurs et
repoussés à la pointe des baïonnettes. De nouveau les habitants
rentrèrent dans les caves et écoutèrent épouvantés, le bruit de
la lutte qui faisait rage. Ils n'eurent qu'une consolation,
celle d'entendre, dominant le vacarme, le son entraînant des
clairons français qui chantaient, en chargeant la fameuse marche
de Sidi-Brahim :
Pan, pan ! l'Arbi !
Les chacals sont par ici !
Peu à peu, les Allemands reculèrent, le bruit de la bataille
s'éteignit dans le lointain : le silence s'interrompit de
nouveau, lorsque les chasseurs repassèrent par la ville,
chantant toujours, pour reprendre leurs positions à Pexonne. 18 décembre 1914Les Allemands à Blâmont
Nous extrayons du Bulletin de Meurthe-et-Moselle les quelques
lignes qui suivent sur Blâmont, ville encore occupée par les
Allemands et dont on n'a pour ainsi dire pas de nouvelles :
Une personne revenue de Blâmont depuis le 1er décembre confirme
que cette ville fut brûlée en partie et entièrement pillée, même
au milieu de la nuit. La chocolaterie Burrus est détruite ; les
uhlans ont fusillé une jeune fille de 17 ans, Mlle Marguerite
Cuny ; un vieillard de 70 ans, M. Barthélemy ; M. Fouel, qui
tenait le café du Commerce.
Des patrouilles allemandes ont été signalées aux environs de la
ville avant la déclaration de guerre 19 janvier 1915Ce qui se passe à Blâmont
On a en général très -peu de nouvelles de Blâmont qui dès les
premiers jours des hostilités - sauf un court intervalle - est
courbé sous le joug ennemi.
Comment nous sera rendue la gentille petite ville après
l'évacuation des barbares ? Nous l'ignorons et, même à l'heure
actuelle, on ne sait pas très exactement en quel état elle a été
mise par les soldats du kaiser.
Suivant des renseignements puisés dans une lettre reçue par un
de nos amis, il est faux, bien que cette nouvelle ait été
annoncée maintes fois, que la population de Blâmont ait été
évacuée vers l'intérieur du territoire allemand.
Le ravitaillement de; la ville est assuré via Sarrebourg et est
assez complet. Le lait, en particulier, n'a jamais fait-défaut.
Le correspondant n'indique pas si des édifices ou des maisons
particulières ont été incendiés, mais il dit :
« Toutes les maisons inoccupées ont été mises à sac et il ne
reste à l'intérieur de ces habitations absolument rien. L'usine
Bechmann n'a pas été ménagée ; tous les velours - et il y en
avait - ont été enlevés et sont partis sur l'Allemagne. Seules
les pièces dont les Allemands s'étaient servis, au début, en
guise de couchage ont été laissées, mais, ajoute, la lettre,
elles ne tarderont pas à prendre le même chemin. ». 30 janvier 1915A BLAMONT
M. le curé Barbier est toujours là avec son vicaire, M. l'abbé
Jacques.
La mère de M. le curé a été tuée dans la cuisine du presbytère
par un obus.
L'église a souffert du bombardement ; toue les vitraux d'un côté
sont brisés ; les murs et la toiture portent les traces du
passage d'un certain nombre d'obus.
A VERDENAL
M. l'abbé François, curé de Verdenal, est resté dans sa paroisse
; il est en bonne santé. 6 février 1915Ecrasé par le tramway
Jeudi après-midi, M. Auguste Piot, 63 ans, demeurant à Blâmont,
réfugié dans sa famille, rue Bailly, 8 ter, traversait la place
Saint-Georges, lorsqu'à fut tamponné par un tramway de la ligne
d'Essey.
Relevé aussitôt, M. Piot, qui ne donnait plus signe de vie, fut
conduit à la pharmacie Aubertin, où le docteur Sterne, mandé, ne
put que constater le décès.
La famille n'ayant pu recevoir le corps, il a été transporté à
l'Institut anatomique. 25 avril 1915Les réfugiés de Blamont arrivent à Lyon
A 6 heures du matin, hier, sont, en gare de Bretteaux, arrivés
300 habitants de Blâmont (M.-et-M.), qui, depuis, le mois
d'août, vivaient sous la férule allemande et dont les Boches,
qui trouvaient cette charge trop lourde, se sont débarrassés
après les avoir fait passer par la Germanie.
La plupart de ces infortunés étaient des femmes, des vieillards
et des enfants - il y en avait 77 - ; les hommes étaient peu
nombreux. Parmi eux se trouvaient le chef de gare de Blâmont,
accompagné de sa famille.
Les dévouées dames du comité de secours aux émigrés de la gare
de Perrache, dont M. Hély, commissaire divisionnaire, est l'âme,
ont distribué des vivres et des vêtements - près de 500 kilos -
aux rapatriés des deux sexes, que le département du Rhône était
appelé à accueillir ; puis, à 8 et demie, le train, qui devait
les conduire dans les communes suivantes : Villefranche, Anse,
Arnas, Gleize, Belleville-sur-Saône, Liergues,
Saint-Georges-de-Reneins, s'est ébranlé.
A l'arrivée du train, M. Lamy-Boisroziers, secrétaire général de
la préfecture pour la police, représentant M. Rault, préfet du
Rhône, se tenait sur le quai; à 7 heures, Mme Rault est venue
apporter quelques bonnes paroles à, nos malheureux compatriotes,
dont la joie de se trouver en liberté éclairait les visages
gravés.
Dans toutes les communes, les maires sont allés attendre à la
gare les nouveaux administrés que le gouvernement leur
adressait.
Dimanche arrivera un second convoi de 500 évacués, qui seront
hospitalisés à Ta... et dans la région. 12 juin 1917Une carte-réponse de M. le curé-doyen de Blâmont venue, par
l'Office, de la Correspondance avec les pays envahis et datée du
26 avril, informe Mgr l'Archevêque que la santé de M. le doyen
est satisfaisante, ainsi que celle des religieuses de la ville.
Outre sa paroisse, M. l'abbé Barbier dessert deux communes
voisines. 11 septembre 1917Du Bulletin de Meurthe-et-Moselle
BLAMONT
Il est très difficile d'obtenir des nouvelles de cette région.
Pour ce qui concerne Blâmont, nous pouvons dire que la vie est
assez tranquille, à part quelques bombardements [] le presbytère
notamment a été atteint. [] est tombé dans une pièce où se
trouvait M. l'abbé Barbier. Heureusement le projectile n'a pas
éclaté.
M. Hertz remplit toujours les fonctions de maire. 7 novembre 1917BLAMONT
Du « Bulletin de Meurthe-et-Moselle » :
On nous informe qu'à Blâmont, il reste encore environ 400
personnes. Ainsi que nous l'avons dit récemment la commune est
administrée par M. Constant Hertz, tanneur, qui remplit les
fonctions de maire depuis août 1914.
Le ravitaillement assuré par la commission hispano-néerlandaise
est fait régulièrement, mais les produits fournis sont à peins
suffisants et peu variés. Les récoltes des jardins complètent
fort heureusement ce qu'il est possible de se procurer par le
ravitaillement.
La population travaille à l'entretien des voies de communication
et à la culture des champs. Les usines ne fonctionnent pas.
Les passages de troupes sont assez fréquents. La commune abrite
constamment un assez grand nombre d'hommes qui y cantonnent
pendant leur repos.
Les Allemands perçoivent des impôts.
Voici quelques noms de personnes en bonne santé : M. Hennequin,
M. Squivet, Mlle Cholet, Mme Labourel, M. et Mme Blum et leurs
enfants,: M. et Mme Lévy, Mlle Vanier, Mme Conrad et ses
enfants, Mme Desalme et ses enfants, M. Colin, Mme Siat, etc...
:
On annonce le décès de Mme veuve Colin, jardinière, survenu dans
les premiers mois de 1917. 6 mai 1918Vers Blâmont
Pendant que la grande bataille attire très justement tous les
regards, on se bat tout de même un peu de nos côtés.
C'est ainsi que sur notre front lorrain, notre activité
d'artillerie s'est maintenue très vive durant la nuit du 2 au 3
mai, entre la forêt de Bezange et les Vosges. Au jour nos
reconnaissances ont pénétré dans les organisations allemandes à
l'est d'Ancerviller, au sud de Chazelles, dans la région de
Leintrey, Emberménil et Bures. Partout l'ennemi avait évacué les
positions bouleversées par notre artillerie ; nous avons fait
des prisonniers. - Havas. 24 septembre 1918Nous apprenons que courant-juillet plusieurs habitants de
Blâmont ont été emmenés en Belgique pour être ensuite rapatriés.
Nous pouvons citer Mme Juliette Conrad, sa fille et sa soeur qui
sont à Jumet, par Charleroi. Il y a tout lieu de croire que
plusieurs autres familles de Blâmont, sont avec ces personnes,
mais nous n'en connaissons pas les noms. 23 novembre 1918DANS LE DIOCESE LIBÉRÉ
La Semaine Religieuse publie quelques extraits de lettres
écrites, depuis, le 11 novembre, à Mgr. l'Evêque de Nancy par
des curés ou prêtres administrateurs de paroisses envahies et
aujourd'hui délivrées.
Nous n'en reproduirons, qu'une qui n'est pas de, mais sur, M. le
curé de Blâmont. On y verra encore, un trait abominable de la
cruauté boche, de ces gens qui implorent maintenant notre pitié:
« J'ai vu hier, 18 novembre M. le Doyen de Blamont qui est bien
portant, et tout heureux de sa délivrance. Il a supporté
héroïquement les pires tortures. Un seul fait résume ce qu'il a
pu souffrir. Ils l'ont forcé à annoncer à la population avec le
tambour de ville sa condamnation à mort, parce qu'on avait tiré
sur leurs troupes ! Il a été attaché au poteau d'exécution et a
assisté à l'exécution à côté de lui d'une autre personne dont il
m'a dit la qualité. Il a été atteint du choléra, heureusement
qu'alors il s'est trouvé un major qui l'a bien soigné et il a
encore ainsi échappé à la mort. Les cloches de Blâmont ont été
enlevées avec la plus grande partie des cuivres de l'église à
l'époque de Noël 1916.
Son presbytère a été fort endommagé par les obus : un 120, après
avoir transpercé toute la maison, est venu s'arrêter sous son
lit sans éclater alors qu'il était couché. A part ses meubles, «
ils » lui ont tout volé, principalement son argent et ses
valeurs, sans lui permettre d'en conserver les numéros. »
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