- La patriote de la Meurthe
10 mars 1798
Offres patriotiques. Les citoyens du canton, de Marsal
offrent 41 toises à extraire et à réparer, 22 journées en
nature, 29 argent, 237 en numéraire. Ceux du canton de Frouard,
294 journées de travail, 52 journées de tombereaux et
voitures,45 en espèces. Marbache et Frouard offrent de réparer
leurs anciennes portions de routes. Le canton de Blâmont a
offert, outre ce que nous avons déjà rapporté, de réparer,
jusqu'à bien, trois atteliers qui font environ 15 cent toises de
route. Les citoyens de la commune de Herbéviller, canton d'Ogéviller,
ont offert 16 voitures, 135 journées de travail pour les mêmes
causes. Mention honorable au procès-verbal des séances de
l'administration centrale du département de la Meurthe.
- L'Espérance - Courrier de Nancy
30 mai 1875
Par suite de l'ouverture de la nouvelle gare de Deutsch-Avricourt,
il sera créé, au 1er juin prochain, près d'Avricourt, au
débouché de la route départementale de Blamont à Maizières, un
bureau auxiliaire de douane de 2e classe, relevant du bureau
principal de Sarrebourg, et servant de bureau de déclaration
pour le bureau auxiliaire de 1re classe, qui sera transféré à la
nouvelle d'Avricourt.
A partir du même jour, la route de Blamont à Maizières, depuis
la frontière jusqu'à l'endroit où s'en détache la route qui
conduit à la gare de Deutsch-Avricourt, ainsi que cette dernière
route jusqu'au bureau auxiliaire de 1re classe établi dans
ladite gare, seront considérées comme routes douanières.
- Gazette de Lorraine
30 août 1878
Les pluies fréquentes et abondantes des derniers jours ont
amené une crue assez considérable de
nos cours d'eau. La Moselle coule à pleins bords du côté d'Ars
et de Novéant ; la même chose est
annoncée de Thionville. Dimanche dernier, nous avons aussi vu à
Nancy la Meurthe fortement
grossie, et les nouvelles des Vosges mandent également que
diverses rivières ont débordé ; la Vezouze, entre autres, a
envahi le chemin de fer entre Blamont et Cirey.
- Gazette de Lorraine
12 juillet 1886
Le journalier Brouillard, originaire de Saint-Quirin, vient
d'être incarcéré à Lunéville, en vertu d'un jugement qui l'a
condamné à 116 fr. 98 c. d'amende, pour contrebande d'allumettes
chimiques. C'est la gendarmerie de Blâmont qui a procédé à son
arrestation.
- Le Vosgien
30 novembre 1889
Nécrologie
On lit dans l'Espérance :
Nous avons le regret d'annoncer la mort, à l'âge de 81 ans, de
Mgr Joseph Régnier, prélat romain, chanoine honoraire de Nancy,
de Reims et de Saint Dié, pieusement décédé, lundi matin, muni
des sacrements de la Sainte-Eglise.
Né à Langres, en 1808, élevé à Dijon, condisciple, pour la
philosophie, au Séminaire d'Issy, de M. l'abbé Lacordaire, dont
il partageait la cellule et dont il est resté l'ami intime, M.
Régnier, ses études de droit achevées, passa quelques années à
Nancy, où son père, ancien directeur des contributions directes,
s'était retiré, et où son beau-frère, M. Maffioli, était juge au
tribunal.
Puis il fut nommé juge de paix à Blâmont, mais, après quelques
années, il se sentit appelé à l'état ecclésiastique, fit ses
études théologiques à Rome, et fut ordonné prêtre en 1858.
Il fui un prêtre pieux, dévoué, mais sans presque jamais exercer
de ministère à poste fixe.
Le prêtre entretint et conserva les nombreuses et cordiales
relations qu'avait nouées le jeune avocat, notamment avec MM. de
Saint-Beaussant, de Dumast, et les fondateurs de l'Espérance.
M. l'abbé Régnier publia plusieurs ouvrages, l'Orgue notamment,
qui est très estimé ; le Chœur, recueil de musique religieuse ;
Lacordaire, souvenirs et lettres d'amis; et Deux visites au curé
d Ars.
C'était un homme plein de foi, un cœur d'or, un esprit fin et
délicat ; mais ses dernières années furent attristées par de
cruelles infirmités, qu'il supporta, du reste, avec une virile
et chrétienne résignation.
- Le Vosgien
23 octobre 1891
Coups de feu sur le territoire annexé
La gendarmerie de Blâmont, agissant en vertu d'une lettre de M.
le juge d'instruction de Lunéville, a ouvert une enquête au
sujet d'une inculpation portée contre le sieur Joseph Marchal,
âgé de 42 ans, né à Domèvre, demeurant à Blâmont, couvreur,
marié à Maria Henriquel, père de quatre enfants, qui aurait tiré
des coups de fusil sur deux douaniers allemands.
A ce sujet, les gendarmes de la brigade de Blâmont ont entendu
comme témoin M. Laurent Jacquot, âgé de 42 ans, garde
particulier de M. de Schæken, rentier à Pont-à-Mousson, qui a
déclaré qu'en faisant sa tournée dans la forêt de son patron
pour la répression du braconnage, il avait entendu quelques
coups de feu.
Supposant que c'était le sieur Marchal, de Blâmont, qui se
livrait à la chasse sans permis, il se dirigea du côté d'où
provenait ces détonations.
Une décharge était partie de la lisière du bois. M. Laurent vit
un individu qu'il affirme être Joseph Marchal à 300 mètres
environ de lui et dans les champs se dirigeant vers la forêt de
Blâmont.
Sur son parcours, Marchal avait été vu par deux douaniers
allemands, embusqués, ceux-ci se mirent à sa poursuite sur le
territoire annexé. Ne pouvant le rejoindre, ils tirèrent chacun
un coup de fusil lorsqu'ils turent à 80 mètres environ de
Marchal ; mais aucun projectile n'atteignit le fuyard.
Marchal, ayant gagné la forêt à son tour, tira sur les deux
douaniers, lesquels étaient a 100 mètres environ de la frontière
et sur le territoire annexé, mais pans les toucher.
L'un des douaniers, nommé Zoinzuch, demeure au Raplin et l'autre
réside à Attigny.
L'enquête continue. L'arrestation de Marchal a été opérée par la
gendarmerie de Blâmont, et il a été écroué à la maison d'arrêt
de cette ville.
Une perquisition faite au domicile de cet individu à amené la
découverte d'un fusil, de plombs et de poudre de chasse qui ont
été saisis pour servir de pièces à conviction, ainsi que six
lacets et un filet, engins de chasse prohibés, et 600 allumettes
chimiques de provenance étrangère.
- Le Vosgien
28 octobre 1891
L'affaire de Blâmont
On annonce que Joseph Marchal, de Blâmont, détenu à Lunéville,
pour violences volontaires contre des douaniers allemands, à la
suite de l'incident de frontière survenu le 3 octobre, près de
la Haie-des-Allemands, est poursuivi en Alsace-Lorraine pour le
délit de chasse qui a amené l'incident.
M. Jacquot, de la Haie, vient de comparaître volontairement
devant le juge d'instruction de
Lunéville.
Il aurait vu l'un des douaniers allemands tirer sur Marchal et
celui-ci se sauver en territoire français dans la forêt de
Blâmont.
A l'endroit où Marchal venait d'entrer sous les arbres, une
forte détonation retentit. M. Jacquet a vu de la fumée. Ce qui
fait supposer à tort ou à raison que Marchal avait tiré sur le
douanier.
La justice informe et éclaircira ce fait.
Marchal est également poursuivi en France pour détention
d'allumettes de fraude et de poudre étrangère et pour délit de
chasse.
- Le Vosgien
4 novembre 1904
M. Rouvier, ministre des Finances, vient de déposer sur le
bureau de la Chambre un projet de loi ayant pour objet le rachat
des majorats et des dotations créés par l'empereur Napoléon Ier,
et qui, depuis près d'un siècle, grèvent le budget de l'Etat.
Ces majorats se sont transmis, dans les familles, d'aîné à aîné.
Le revenu annuel des majorats et dotations s'élève aujourd'hui à
1,055,581 fr. Le gouvernement, d'accord avec la majorité des
bénéficiaires actuels, propose au Parlement une combinaison de
rachat à un taux très réduit qui réalise une économie annuelle
de plus de 400,000 fr.
Parmi les titulaires actuels de ces pensions de majorats, on
remarque plusieurs descendants d'illustrations militaires
lorraines, notamment: MM. de Méneval (héritier du secrétaire de
Napoléon 1er ) qui touche une pension annuelle de 13,658 fr. ;
Ney, prince de la Moskowa, 25,000 fr, ; son fils, Ney, duc
d'Elchingen. 41,625 fr. ; Oudinot, duc de Reggio, 14,734 fr. ;
Perrin, duc de Bellune (arrière-petit-fils du maréchal Victor)
15,182 fr. ; enfin, Régnier, duc de Massa-Carrare (petit-fils du
grand juge Régnier, de Blâmont) 51,462 francs.
Dans le majorât du descendant de Victor Perrin de Lamarche, les
Immeubles entrent en capital pour 590,000 fr. ; ils consistent
en une maison sise rue Laffite, à Paris, évaluée 550,000 fr. et
une villa sise à Fontainebleau.
- Le Démocrate
3 novembre 1907
Terrible accident
LUNÉVILLE. Un terrible accident s'est produit pendant la nuit de
lundi à mardi, sur la route nationale de Blâmont à Herbéviller.
M. Piard, négociant en vins à Châlons-sur-Marne, que ses
affaires appellent souvent dans la région, avait quitté
Lunéville vers 11 heures du soir, en automobile.
Près d'Herbéviller, il se jeta sur une voiture attelée de deux
chevaux. conduite par M. Eugène Simonet, négociant à Ogéviller.
La flèche du véhicule pénétra dans la poitrine du malheureux
négociant qui fut tué sur le coup.
Son chauffeur n'a eu aucune blessure.
La première enquête semble établir que l'automobile était munie
de lanternes, la voiture de M. Simonet, au contraire, n'en
possédait pas.
M. Piard qui, comme nous l'avons dit, parcours fréquemment la
région de Lunéville, a eu déjà deux accidents d'automobile, à
notre connaissance.
Il y a trois mois, sa voiture pénétrait dans la devanture d'un
magasin de Lunéville ; quelques jours après, l'automobile
prenait feu aux environs du fort de Manonviller.
- Colmarer neueste Nachrichten
2 février 1927
Messerstecherei mit tödlichem Ausgang.
A LA FRIMBOLLE. - Zwei Korbmacher, der 18jährige Ott in Cirey
wohnhaft, und der ältere Frédéric Buck, im Orte selbst ansâssig,
sassen in der Wirtschaft Benu und zechten gemütlich. Plötzlich
brach zwischen ihnen ein Wortwechsel aus, der bald in
Tätlichkeiten ausartete; schliesslich zogen beide Gegner das
Messer und stachen gegeneinander drauf los. Doch der ältere Buck
war der stârkere und versetzte seinem Gegner drei heftige
Messerstiche in den Hals, die die Schlagader durchschniten. Ott
fiel blutüberstromt nieder und wurde sofort in das Spital von
Blamont verbracht, wo er kurze Zeit nach seiner Einlueferung
starb. Der Täter, welcher von mehreren Personen festgenommen
wurde, konnte nachher entweichen. Die sofort benachrichtigte
Gendarmerie von Lorquin nahm sofort seine Verfolgung auf
dieselbe war nicht leicht da sich der Messerheld in die Wälder
benüchtet hatte. Er wurde aber von den Gendarmen im Walde in der
Nähe von Türkestein festgenommen und nach Saverne ins Gefängnis
gebracht.