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Alexandre de Mirbeck (1794-1878), général de brigade
 


Nicolas Pierre Joseph Alexandre de Mirbeck est né le 19 octobre 1794 à Koenigstein (grand-duché de Francfort), fils de Michel-Nicolas et de Marguerite Ludwig.

Il épouse le 16 juin 1817 à Paris (Xe) Herminie-Christine Chailly de Bellecroix (1794-1876) dont il aura 6 enfants.

CARRIERE MILITAIRE

  • 12ème Chasseurs à cheval, engagé volontaire comme cavalier le 22 février 1813 et arrivé au corps le 25 février.
  • Brigadier le 26 mars 1813.
  • Garde du corps du Roi (compagnie écossaise) au rang de lieutenant le 15 juin 1814.
  • Compagnie d'Havré comme brigadier capitaine le 22 juillet 1820.
  • 10ème Dragons au grade de capitaine le 1er mai 1822.
  • Mis en non-activité le 6 septembre 1830.
  • 9ème Cuirassiers le 2 octobre 1830.
  • 2ème Hussards le 26 octobre 1830.
  • Spahis réguliers de Bône comme capitaine adjudant-major le 5 février 1837.
  • 3ème Chasseurs d'Afrique comme chef d'escadrons le 11 novembre 1837.
  • Spahis réguliers de Bône le 31 mars 1838.
  • 4ème Hussards comme lieutenant-colonel le 29 octobre 1841.
  • 7ème Chasseurs le 26 février 1843.
  • 3ème Chasseurs d'Afrique comme colonel le 28 août 1846, chef de corps.
  • État-major général comme général de brigade le 16 juillet 1852.
  • Commandant la 2ème subdivision de la 7ème division militaire (Jura) le 26 juillet 1852, puis 5ème subdivision de la 7ème division militaire (Haute-Saône) le 25 mars 1854.
  • Placé dans la section de réserve le 20 octobre 1856.
  • Commandant les subdivisions de la Haute-Marne et de la Haute-Saône le 1er juillet 1870.
  • Conserve seulement le commandement de la subdivision de la Haute-Saône le 14 août 1870.
  • Cesse ses fonctions pour raisons de santé et replacé dans le cadre de réserve le 17 août 1870.
  • Admis à faire valoir ses droits à la retraite le 17 août 1878.
  • Décédé le 19 octobre 1878.

CAMPAGNES :

  • 1813-1814, Allemagne. - Prisonnier de guerre avec la garnison de Torgau en 1814.
  • 1823-1824, Espagne.
  • 1832, Belgique.
  • 1837-1844, Afrique.
  • 1846-1852, Afrique.
  • Du 11 au 17 août 1870, contre l'Allemagne.

BLESSURES ET ACTIONS D'ÉCLAT :

  • Blessé d'un coup de biscaïen à la cuisse gauche après la trêve de 1813 sur l'Oder.
  • Blessé d'un coup de lance au cou et d'un coup de sabre à l'œil gauche à Leipzig.
  • Blessé d'un coup de sabre sur la tète et d'un autre sur la main droite dans la nuit du 25 au 26 décembre 1813 près de Torgau.
  • Renvoyé en France comme réformé par les autorités prussiennes par suite de blessures et de pieds gelés le 16 mars 1814.
  • Cité à l'ordre de la division du 18 janvier 1841 à raison de l'expédition dirigée le 22 décembre 1840 contre les Beni Salah-Ouled-Achmed.

DÉCORATIONS :

  • Chevalier de la Légion d'honneur 12 novembre 1814. (Lieutenant).
  • Officier de la Légion d'honneur 20 avril 1839. (Chef d'escadron).
  • Commandeur de la Légion d'honneur 2 décembre 1850. (Colonel).
  • Chevalier de 1ère classe de l'ordre de Charles III d'Espagne (autorisation du 18 novembre 1823).
  • Chevalier de 1ère classe de l'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand (autorisation du 9 novembre 1841)

 

[NDLR : le nom de son père est faux dans la biographie ci-dessous


Panthéon de la Légion d'honneur. T. 5
T. Lamathière
Éd. E. Dentu (Paris), 1911

MIRBECK (Nicolas-Pierre-Joseph-Alexandre de), fils de Pierre de Mirbeck et de Marguerite Ludwing, ses père et mère, décédés à Barbas (Vosges), né le 19 octobre 1794, à Koenigstein (grand-duché de Francfort). Il s'engagea comme simple cavalier, le 22 février 1813, au 12e régiment de chasseurs à cheval, et prit part aussitôt à la campagne sur l'Oder. Brigadier le 26 mars suivant, il fut blessé d'un coup de biscaien à la cuisse gauche, puis à la bataille de Leipzig, le 16 octobre, il reçut un coup de lance et un coup de sabre; le 26 décembre, à Torgau, il était de nouveau blessé de deux coups de sabre. Assiégée depuis le 1er novembre, et bloquée par les forces coalisées, la place de Torgau, comme celles de Stettin, Zamose et Modlin, dut capituler. La garnison fut faite prisonnière de guerre, et le jeune de Mirbeck eut à subir une captivité d'autant plus dure, que ses blessures n'étaient pas même cicatrisées ; ensuite il eut les pieds gelés, ce qui fit qu'au bout de trois mois, les Prussiens le rendirent à la liberté, le jugeant incapable de servir. Mais aussitôt rentré dans la mère-patrie, il ne songea plus à ses souffrances et il combattit encore avec une grande valeur durant toute la campagne de France.
Le 15 juin 1814, il entra comme garde du corps dans la compagnie écossaise avec rang de lieutenant, et le 12 novembre de la même année, il recevait la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Il passa ensuite comme brigadier (rang de capitaine) dans la première compagnie des gardes du corps (compagnie d'Havré). Il prit part comme capitaine à la guerre d'Espagne et servit dans le 10ee régiment de cuirassiers pendant près de sept années, puis après 1830, au 2e régiment de hussards.
Le 5 février 1837, il partit en Algérie comme adjudant-major aux spahis réguliers de Bône ; il rendit de grands services pendant l'expédition de Gonstantine, en éclairant, avec ce corps, l'armée expéditionnaire. C'est à la suite de cette expédition qu'il fut nommé chef d'escadron au 3e régiment de chasseurs d'Afrique. Une année après, le 31 novembre 1838, il passa avec son grade aux spahis de Bône. Toujours en colonne, il montra l'exemple à ses soldats par son activité et son entrain.
Il sut se rendre utile non seulement par ses faits de guerre, mais encore par ses services administratifs. « Le premier, il conçut l'idée d'un impôt à prélever sur les tribus arabes, et, en 1839, avec l'autorisation du gouverneur, il en faisait l'essai dans la province de Bône; cette tentative eut un succès complet, ce qui n'empêcha pas les Arabes de venir l'attaquer dans son camp, pendant une nuit ; mais il leur prouva qu'ils avaient affaire à un chef aussi vigilant que redoutable, et il leur infligea une leçon dont ils conservèrent longtemps le souvenir. » Ce fait d'armes valut au commandant de Mirbeck la croix d'officier (20 avril 1839).
A la fin de l'année 1840, il conduisit contre les Beni-Solah, pour venger l'assassinat du capitaine d'état-major Saget, une expédition à la suite de laquelle il fut cité dans l'ordre du jour du général de Galbois, en date du 18 janvier 1841, « comme s'étant signalé d'une manière particulière.
» Chaque arme, chaque individu, a dignement rempli son devoir. Je signalerai cependant M. le chef d'escadron de Mirbeck, qui m'a puissamment secondé, comme chef de la deuxième colonne, et qui commande avec tant de distinction le cercle de la Calle. » (Rapport du général Guingret, 5 janvier 1841.)
Lieutenant-colonel le 29 octobre 1841, au 4e de hussards, il était nommé colonel du 3e de chasseurs d'Afrique le 28 août 1846, et prenait part avec son régiment, où il a laissé de si bons souvenirs, aux opérations de la province de Constantine.
Général de brigade le 16 août 1852, il commanda en cette qualité la subdivision du Jura, puis en 1855, celle de la Haute-Saône, commandement qu'il conserva jusqu'à l'époque de son admission dans le cadre de réserve. Le général de Mirbeck, en quittant la carrière militaire, ne voulut pas abandonner le département de la Haute-Saône, où il s'était conquis tant de sympathies, et il accepta les fonctions de maire de la commune de Pusy, où il a vécu 22 ans, ne songeant qu'à se rendre utile à ses administrés.
Le général de Mirbeck avait été promu commandeur de la Légion d'honneur le 2 décembre 1850. Il était décoré de l'ordre de Charles III d'Espagne et de celui de Saint-Ferdinand des deux Siciles.
Il est décédé le 19 octobre 1878, à Pusy (Haute-Saône). Le 9e régiment de hussards, en garnison à Vesoul, a envoyé aux obsèques de cet officier-général une députation d'officiers, de sous-officiers et de cavaliers, et M. le général Friant a prononcé sur sa tombe un discours qui a vivement impressionné les assistants. Cette famille est aujourd'hui représentée par M. Alexandre de Mirbeck, capitaine retraité à Vesoul.

 

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