BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes - Classement chronologique et thématique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)


L’église de Montreux - 1928
 


Revue l’Architecture - N° 2 1928

LES ÉGLISES MODERNES



L’église de Montreux (Meurthe-et-Moselle)
MM. Lauthe S.A.D.G et Clément, architectes

Montreux est un petit village situé non loin d'Harbouey, en Meurthe-et-Moselle, au pied de la chaîne des Vosges. Il s'agissait d'une petite église à construire avec un crédit restreint, 300.000 francs. Les architectes devaient, primitivement, se servir des restes de l'ancienne église ;mais, s'étant rendus compte à l'examen que ces restes étaient inutilisables, ils se mirent d'accord avec le Conseil municipal et le représentant diocésain, pour construire l'église sur un nouvel emplacement.

On voit qu'il s'agit d'une petite église de village ; programme intéressant que nos confrères ont fort bien traité. Leur église se compose d'une nef unique précédée d'un porche et terminée par un choeur en cul-de-four flanqué d'une sacristie. L'entrée se fait par le porche accompagné des fonts baptismaux et de l'escalier de la tribune destinée à l'orgue.
L'intérieur, de proportion assez basse, se compose de trois travées marquées par des arcades appliquées sur le mur. L'église est couverte très simplement en charpente. La façade principale comporte un grand pignon bas percé d'une porte en plein cintre surmonté d'un clocher ;cette façade très simple a bon aspect. Les façades latérales s'arrangent bien aussi.
Comme pour l'église d'Harbouey, nos confrères ont cherché à faire une église moderne, inspirée très largement du style roman ; elle est construite en grès des Vosges et en moellons du pays recouverts d'enduits.
Nos confrères se plaisent à reconnaître les grandes facilités qu'ils ont trouvées de la part du représentant diocésain et du maire, pour mener leur oeuvre à bien. Ils ont obtenu en particulier toute latitude pour l'étude totale de l'église, mobilier compris. On sait combien il est précieux de ne pas voir les églises encombrées et

souvent déshonorées par un mobilier acquis dans le plus bas commerce. L'on ne peut donc que s'applaudir de voir de plus en plus le clergé comprendre que le mobilier, autels, bancs, confessionnaux, ne fait qu'un

avec l'église et qu'il importe au plus haut point que l'étude complète soit faite par l'architecte. A cette observation, j'ajouterai un voeu : c'est que le clergé veuille bien aussi consulter des compétences, lorsqu'il s'agit d' « orner » l'église de statues, de lustres, de chandeliers et d'objets de toutes sortes ;je sais bien que ce serait porter un coup fatal au commerce si intéressant qui avoisine Saint-Sulpice, mais tout le monde y gagnerait et nos éditeurs de très vilaines statues n'auraient qu'à modifier leur déplorable commerce. Nous avons déjà obtenu de bons résultats pour la médaillerie religieuse, grâce à Roty, à Vernon et à d'autres; quand pourrons-nous en dire autant de la statuaire religieuse ? Et notez bien qu'il ne s'agit pas de changer les types consacrés auxquels les fidèles sont habitués, mais de leur donner une note d'art, en les faisant exécuter par des artistes.

Après cette digression - dont je m'excuse - et pour en revenir à l'église de Montreux, nous pouvons féliciter nos confrères Lauthe et Clément d'avoir si bien réussi à traiter ce joli programme :«« Une petite église de village ». Il est agréable de constater qu'il y a, en ce moment, grâce à notre jeune école, toute une floraison d'humbles églises très réussies.
L'église de Montreux a été construite par la maison Masson, de Lunéville; les architectes reconnaissent le soin qui y a été apporté. Les vitraux, d'étude moderne, ont été exécutés par Jacques Gruber. On voit que rien n'a été négligé pour assurer l'unité artistique de ce petit monument. Malgré la modicité du crédit alloué, la dépense a été maintenue sensiblement dans les limites de la somme fixée ; la dépense ne s'est élevée qu'à 320.000 francs pour le gros rouvre, honoraires compris, non compris le mobilier et les vitraux. Voilà une dépense qui n'est certes pas exagérée.

20 octobre 1927.
A. LOUVET.

 

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email