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38ème Régiment d’infanterie
territorial - Février 1915 - Parcours individuel
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La présence du 38ème Régiment d’infanterie
territorial dans le secteur d’Ancerviller en 1915 permet d’évoquer la difficulté
de reconstituer le parcours exact des soldats disparus..
On relève dans « Les Artistes morts pour la Patrie » (Paul Ginisty, ed. paris
1916) :
« Féret (André), né en 1876, à Paris.
Lauréat du Conseil supérieur des Beaux-Arts, architecte des Bâtiments civils et
des Palais Nationaux, attaché au Grand Palais des Champs-Elysées, chargé des
grands travaux du Ministère de la Marine, André Féret, en pleine carrière, était
une physionomie connue. Il avait été, en plusieurs occasions, le collaborateur
de Bouwens. C'était un homme d'un goût éclairé, d'un esprit ouvert.
Parti comme caporal au 38e territorial d'infanterie, un régiment qui
se trouva plusieurs fois engagé dans des affaires très vives, il fut tué, le 28
janvier 1915, au hameau d'Anceviller, territoire de Badonviller (Meuse). »
Hormis cet Ance(r)viller et ce département de la Meuse, la date du 28 janvier
1915 est surprenante : car à cette date, le 38ème régiment
d’infanterie territorial, qui a quitté Epinal le 19, est encore stationné à
Ramberviller. On retrouve pourtant la même date du 28 janvier 1915 dans la liste
nécrologique de La Chronique des arts et de la curiosité (n° du 15 juin
1916)
Il faut remonter à la fiche individuelle du Ministère des Armées pour approcher
de la vérité :
« FERET André Louis Henri
Caporal
38ème régiment d’infanterie territorial
Mort pour la France le 26 février 1915 à Ancerviller (M.-et-M.)
Disparu au combat
Né le 18 juillet 1876 à Paris (8ème) »
Or, le Journal des Marches et Opérations du régiment n’indique rien de spécial
au 26 février 1915, mais précise :
« 27 février : le 27 février une attaque de l’ennemi est prononcée sur le
front occupé par le 38e Territorial et lui coûte 2 hommes tués, deux blessés et
un caporal disparu, mais qui selon toute vraisemblance a du être tué. »
« 28 février : le lendemain 28 février nous avons à déplorer la perte de : un
soldat tué, un blessé, et 3 disparus dont 1 caporal »
Car le 8 février 1915, le 38ème RIT a relevé le 217ème
régiment de réserve, le 1er bataillon en cantonnement à Vacqueville-Sainte-Pôle,
le second à Merviller-Montigny, avec comme mission des reconnaissances
quotidiennes sur le Bois le Comte, Ancerviller, le Bois Bénal et le Bois des
Haie, au nord de la Blette entre Montigny et Saint-Maurice. Le 28 février, la 3ème
compagnie rejoint Merviller. (voir aussi 1915 - Un
écrivain dans les tranchées d'Ancerviller).
Mais le cas de l’architecte André-Louis Feret, membre de la Société des Artistes
français, est un exemple parmi tant d’autres de la difficulté à reconstituer les
parcours individuels : ainsi, il n’a été tué ni le 28 janvier 1915, ni le 26
février.
Est-ce le caporal disparu le 27 février, ou celui disparu le 28 ? Le JMO reste
muet sur l’identité des morts, et Feret semble n’avoir pas été retrouvé, puisque
son décès n’est transcrit que le 3 octobre 1919 à Paris XVIIIème.
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