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Le Républicain lorrain - 1938-1953


3 septembre 1938

Tribunal correctionnel
TROIS MOIS DE PRISON A UN ANCIEN MARI QUI « OUBLIA » DE PAYER UNE PENSION ALIMENTAIRE
Jean Dosch, 32 ans, boucher, à Blâmont, à été condamné lors de son divorce, à verser une pension alimentaire à sa femme.
Depuis 1932, date à laquelle le jugement fut rendu, Mme ex-Dosch attend encore un sous de son ex-mari, qui à l'heure actuelle lui doit 14.500 francs!
Le tribunal correctionnel sanctionne sévèrement la mauvaise volonté de Jean Dosch... Il le condamne en effet à trois mois de prison et cent francs d'amende.


30 octobre 1938

Chronique messine
RUE FOCH, UNE FEMME EST RENVERSEE PAR UNE AUTO
Hier, dans la soirée, Mlle Georgette Crépain, âgée de 35 ans, qui s'apprêtait à traverser la chaussée, à l'angle de l'Avenue Foch et de la rue Chatillon, a été happée et renversée par une automobile pilotée par M. Henri Hennequin, demeurant à Blâmont, dans le département de Meurthe-et-Moselle, qui, venant de la Place Mazelle, se dirigeait vers la Place Déroulède.
Relevée par des témoins de l'accident, Mlle Crépain fut aussitôt transportée par l'ambulance des sapeurs-pompiers à l'Hôpital Bonsecours, où l'on constata une fracture des deux jambes et de nombreuses contusions internes et externes.


30 novembre 1938

A Blamont
une femme tue sa fillette
Elle portait sur elle une lettre adressée au consul de Yougoslavie à Metz
Nancy, 29 Novembre. - Un drame effroyable s'est passé dimanche, à 15 heures, à la Maison Maternelle de Blamont. Une femme âgée de 32 ans, Vera Morgin, fille-mère, de nationalité yougoslave, sans profession, demeurant à Toul, a tué à coups de revolver sa fillette Béatrice, âgée de 4 ans. L'enfant était depuis sa naissance à la Maison Maternelle où Vera Morgin demanda à la voir, dimanche, vers 15 heures. Ayant l'habitude de rendre visite à son enfant, on la laissa prendre seule le chemin du dortoir. Elle aperçut dans une salle la fillette. Aucune infirmière n'était présente. La mère tira 3 balles de revolver sur la malheureuse enfant. On la trouva prostrée devant le corps percé de balles. L'enfant décéda trois quarts d'heure après. La mère criminelle se laissa arrêter sans opposer la moindre résistance. Le parquet de Lunéville se rendit à Blamont lundi matin, pour entreprendre une enquête. On découvrit soir la femme Mongin trois lettres adressées l'une au commissaire de police, l'autre au consul de Yougoslavie à Metz et la dernière au père de l'enfant, M. Hagelstein.
Après un premier interrogatoire, Vera Morgin, placée sous mandat de dépôt, a été écrouée à la prison de Nancy.


4 décembre 1938

Pourquoi la mère criminelle de Blamont a-t-elle tué ?
Nancy, 3 décembre. - Nous avons relaté le drame affreux d'une femme, Vera Morgin, qui à Blamont tua à coups de revolver sa fille âgée de 4 ans, la petite Béatrice, placée dès sa naissance à la maison maternelle de Blamont. La mère habitait Toul, rue Gengoult. Agée de 32 ans, elle n'exerçait aucune profession. Le père, lieutenant à Sarralbe, avait reconnu l'enfant et subvenait à ses besoins.
La directrice de la maison maternelle, jugeant que l'enfant était en âge d'être retirée, en avait informé le père. Celui qui avait l'intention de confier la petite Béatrice à une de ses parentes demeurant à Metz, avait demandé un délai et l'avait obtenu. Le Parquet continue son enquête pour découvrir les causes obscures du drame, les lettres trouvées sur Vera Morgin n'ayant pu en dissiper le mystère.


17 janvier 1939

Sarrebourg
Une confirmation. - Le bûcheron Jean Dosch, de Blâmont, 32 ans, ayant abandonné sa famille, fut condamné à payer à sa femme 450 francs par mois N'ayant pas rempli ses engagements, il fut condamné à 3 mois de prison sans sursis et 100 francs d'amende. Ayant fait appel, les juges ont confirmé la première sentence.


24 janvier 1939

DANS LA REGION
400,000 francs de titres, bijoux et argenterie sont volés à Blamont
Lunéville, 23 janvier. - Rentrant de voyage aujourd'hui, Mlle Marie Lhotte, 35 ans, propriétaire à Blamont, constata que pendant son absence son domicile avait reçu la visite dos cambrioleurs qui l'avaient mis à sac.
Tous les tiroirs étaient crochetés et tous les meubles avaient été vîdés de leur contenu. Le butin emporté par les cambrioleurs est d'importance ; argenterie, titres, bijoux de Mlle Lhotte ont disparu. Le montant du cambriolage s'élèverait à 400.000 francs.


13 avril 1939

L'HYMNE PREFERE D'HITLER : « LA MARCHE DE BADONVILLER », FUT ÉCRIT EN LORRAINE
Dans des circonstances horribles et tragiquesaprès la mise à sac de la petite cité
Nancy. 12 avril. - Il y a environ trois mois, le chancelier Hitler élevait, par décret, la « Marche de Badonviller » au rang des hymnes nationaux allemands.
L'histoire de cette marche qui est devenue l'un des airs préférés du Führer, la voici telle que vient de la conter à l'un de nos confrères, M. Eugène Berger, président des anciens combattants du 358e R. I. et citoyen d'honneur de Badonviller, l'héroïque cité de Meurthe-et-Moselle.
- Le 12 août 1914, Badonviller voyait brûler son église et quatre-vingt-quatre maisons. Le feu fut mis par les Bavarois, au moyen de torches, maison par maison. En même temps et sans raison, ils tuaient douze civils, âgés de 15 à 81 ans.
Le 13 août, l'ennemi se repliait sous la pression de nos troupes. Or, la veille de ce départ, trois soldats du régiment d'infanterie du roi de Bavière, voulurent trouver un dérivatif aux scènes d'horreur de la journée.
C'est à ce moment précis, le soir du 12 août 1914, que Georges Furst, chef de musique du 16e régiment, composa une marche qu'il appela « Badenweiler Marsch » et qui dans la suite, devait acquérir le retentissement que l'on sait.
Le capitaine von Bothmer et le caporal Sanktus écrivirent aussitôt, sur cette musique, des couplets qui, en dehors de leur intention guerrière, ne signifient rien.
Georges Furst donna la primeur du « Badenweiler Marsch » le 25 décembre 1914 au cours d'un concert militaire, sur la place du Marché, à Péronne. L'armée allemande l'adopta et l'auteur fut décoré.
Le Führer, qui servit, dans les derniers temps de la guerre, au 16e régiment bavarois d'infanterie - autrement dit le « Régiment des gardes du corps » - devait retenir cette marche.
La ville de Badonviller a donné à cette manifestation la réplique qui convenait. Un ancien combattant, M. André Veil, industriel à Blâmont (Meurthe-et-Moselle), a composé un hymne : « La revanche de Badonviller », qu'il a dédié aux morts et aux martyrs de la cité.


2 mai 1939

Tribunal correctionnel
LES AUTOMOBILISTES IMPRUDENTS
- M. Henri Hennequin, 42 ans, quincaillier, à Blâmont, répondait hier devant le Tribunal correctionnel du délit de blessures involontaires. En effet, le 29 octobre 1938, place Déroulède, à Metz, alors qu'il circulait en automobile, il renversa Mlle Georgette Crépain, artiste lyrique demeurant 11, rue de la Huchette, à Paris. Mlle Crépain, qui traversait la chaussée, fut grièvement blessée aux jambes et transportée dans un état sérieux à l'Hôpital Bon-Secours, où elle resta hospitalisée quelques semaines. M. Hennequin prétend avoir voulu éviter deux cyclistes qui descendaient en sens interdit l'avenue Foch, cyclistes qu'on n'a pas pu identifier.
M. Hennequin devra verser 200 francs d'amende et 30.000 francs de provisions. Toutefois, les responsabilités incombent pour les deux tiers au conducteur de l'automobile et pour un tiers à Mlle Crépain.


29 juillet 1939

RENVERSÉE PAR UNE AUTO, UNE ARTISTE LYRIQUE CONTRACTE UNE INVALIDITÉ DE 80 %
170 000 FRANCS DE DOMMAGES-INTERETS LUI SONT ALLOUES
Le 29 octobre 1938, à l'angle de l'avenue Foch et de la rue Chatillon, vers 19 h. 15, M. Henri Hennequin, âgé de 42 ans, quincailler à Blamont, renversait avec sa voiture, Mlle Georgette Crépain, dite Choisy. Née en 1885 à Paris et exerçant en cette ville la profession d'artiste lyrique.
Mlle Crépain se dirigeait vers la Gare. Des témoins relevaient la victime qui était sérieusement blessée, elle fut transportée à l'hôpital Bon-Secours, où l'on constata tout d'abord une double fracture de la jambe gauche, des contusions et une commotion cérébrale. Mlle Crépain était en outre fortement défigurée.
Le 1er mai de cette année, le tribunal correctionnel infligeait à l'automobiliste à qui incombait la responsabilité de l'accident, 200 francs d'amende. Il octroyait à la victime. 30.000 francs d'indemnité provisionnelle et demandait un rapport médical.
A la suite de l'expertise, il résulte que Mlle Crépain a contracté une invalidité de 80 %. Son avocat se basant sur son gain journalier qui ne descendait pas en dessous de 200 francs, réclamait 350.000 francs d'indemnité.
Le tribunal, hier, a alloué à Mlle Crépain la somme de 170.000 francs et 4 % d'intérêt depuis le 1er mai 1939.
L'automobiliste devra en outre supporter tous les frais du procès.


12 août 1939

Les obsèques des victimes du tragique accident de Pompey
Hier vendredi à 10 heures ont eu lieu en la chapelle de l'hôpital militaire Sédillot les obsèques du maréchal-des-logis-chef Croisier et du gendarme Marlier. Une assistance nombreuse assistait à la cérémonie. L'on y remarquait toutes les autorités militaires et civiles ainsi que de nombreuses délégations de gendarmes des diverses brigades de la région.
[...] Le gendarme Hubert Marlier était né le 27 octobre 1899 à Reclonville dans le canton de Blâmont. Après avoir accompli son service militaire au 120e R.A.L.. il demeura pendant quelques années dans la vie civile avant de demander à servir dans la gendarmerie. Il y fut admis le 21 juin 1929 en stage au peloton mobile de Bruyère (Vosges) et fut nommé à la brigade de Beaujeu (Rhône). Le 26 novembre 1931, il passait à celle de Briey qu'il quittait le 20 avril 1933 pour Pompey.
A l'issue de la cérémonie religieuse, les corps sont dirigés celui du maréchal-des-logis-chef Croisier sur Petitmont où l'inhumation aura lieu aujourd'hui samedi à 10 heures, et celui du gendarme Marlier sur Reclonville où il sera inhumé également aujourd'hui samedi à 9 heures.
Aux familles de ces deux victimes du devoir, nous renouvelons l'expression émue de nos condoléances profondément attristées.


4 juin 1947

A BLAMONT
200 cultivateurs gardent le moulin du village
Le Préfet de Meurthe-et-Moselle a suspendu les livraisons de farine à la commune de Blamont qui n'avait pas livré les quantités de blé qui lui avaient imposées. Un groupe de 200 cultivateurs ont alors pris d'assaut le moulin du village et ont installé un piquet de gardes afin d'empêcher toute sortie de farine, Des forces de gendarmerie et des Compagnies Républicaines de Sécurité sont sur les lieux.


23 juillet 1949

Le concours et la fête du Comice agricole de l'arrondissement de Lunéville auront lieu le dimanche 7 août à Blâmont, ainsi que l'inauguration du silo à blé de la coopérative agricole de Lunéville.


27 juillet 1949

A ANCERVILLER
Un incendie ravage une maison de culture
Plusieurs millions de dégâts
LUNEVILLE (De notre rédaction). - Un incendie d'une extrême violence a ravagé hier la ferme de M. Eugène Dieudonné, cultivateur, réduisant à néant le corps de logis duquel furent seulement sauvés quelques meubles et les bâtiments agricoles, d'où l'on put libérer presque tout le bétail à l'exception de deux vaches qui périrent dans les flammes. Les chevaux étaient au travail au service de la famille occupée aux travaux agricoles.
Seuls étaient à la maison un grand-père et les petits-enfants au moment où se déclara l'incendie vers 9 h. du matin. On présume et la supposition est très fondée que le feu a été propagé aux engrangements par une étincelle qui se serait échappée d'une buanderie extérieure servant à la confection des repas des porcs. Déjà au cours de la nuit M. Dieudonné avait été alerté par un commencement d'incendie dans un petit bâtiment voisin de la porcherie. Il avait été immédiatement conjuré grâce à un extincteur.
On est donc en droit de croire que le feu aurait couvé pendant la nuit et se serait déclaré brutalement le lendemain matin, ne laissant debout que quelques murs qui menacent même de tomber.
Devant la violence du feu, les pompiers d'Ancerviller, St-Maurice et Badonviller accourus d'urgence furent quasi impuissants et ne purent rien contre le terrible fléau. En fin d'après-midi les soldats du feu d'Ancerviller et de St-Maurice étaient toujours sur le lieu du sinistre. On parle de plusieurs millions de dégâts.

Sinistré à Blâmont. - Questions de reconstruction : L'association syndicale de reconstruction dépend du M.R.U. et.se substitue, à ses membres pour toute décision à prendre et toute formalité ou procédure à accomplir conformément à la législation sur la reconstruction. L'indemnité due par l'Etat ne peut être affectée qu'à la reconstitution des biens pour lesquels elle est accordée et si l'immeuble ne peut être reconstruit à l'ancien emplacement il le sera dans une zone de compensation en tenant compte des intérêts du sinistré. Votre immeuble étant situé dans la Moselle, demandez tous renseignements supplémentaires à M. le délégué départemental du M.R. U., 4, rue de l'Esplanade à Metz.


18 octobre 1949

BLAMONT. - La croix de guerre a été remise à ia commune, en présence de nombreuses personnalités, notamment de M. Samama, préfet.


16 mai 1950

Au cours de la prise d'armes qui a eu lieu dimanche, à Nancy, le Dr Marcel Schaller, médecin-capitaine de réserve, conseiller municipal de Blamont (M.-et-M.) et bien connu dans la région sarrebourgeoise, a été décoré de la croix de chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire. Nos félicitations.


31 mai 1950

Sur la route Sarrebourg - Blâmont
Une auto s'écrase contre un arbre
Deux blessés graves
Blâmont. - (De notre correspondant). - Hier matin, vers 5 h., une voiture automobile «Citroën», immatriculée 4047 NV 4, appartenant à M. Charles Anstotz, marchand de bois à Gosswiller (Bas-Rhin) et venant de la direction de Sarrebourg, s'est écrasée contre un arbre.
L'accident s'est produit en bordure de la route nationale n° 4 entre St-Georges et Blâmont, à proximité de la Ferme des Sallières. Sous la violence du choc, la voiture, après avoir fait une embardée dans le talus, se retrouva en piteux état en travers de la chaussée.
Les causes de cet accident ne sont pas encore connues avec exactitude. La route est - à cet endroit - en parfait état et en, ligne droite,
M. Anstotz était accompagné de son fils, actuellement militaire à Nancy, qu'il reconduisait à sa ville de garnison. Tous deux sont assez grièvement blessés. Tandis que le militaire était conduit à. l'hôpital militaire de Sarrebourg, M-, Anstotz père fut ramené à Blâmont par les soins de M. André Etienne, boucher audit lieu, où - après avoir été pansé sommairement, par M. le Dr Thomas - il dut être dirigé également à l'hôpital.


5 janvier 1951

II tombe de 5 mètres de haut et se fracture le crâne
LUNEVILLE (De notre réd.). - M. Edmond Noël, 42 ans, demeurant à Guermange (Moselle) et originaire de Héming (Moselle), s'est fracturé le crâne en tombant d'une hauteur de 5 mètres, mercredi dans la nuit, à Blâmont (près de Lunéville) chez un camarade où il était venu passer quelques jours de repos.
Rentrant très tard, après une tournée au café, M. Edmond Noël se trompa de porte et pénétra rue Traversière en face de la demeure de son camarade dans un groupe scolaire en construction. Il fit quelques pas dans le noir et manqua des marches d'escalier, tomba la tête la première dans le vide.
Ce n'est que hier matin qu'un pas[...]nant du groupe scolaire, découvrit M. Edmond Noël et le fit conduire à l'hôpital de Lunéville.
Le médecin traitant constata une fracture du crâne. Le blessé n'a pas encore repris connaissance.


18 juin 1951

Les élus de la région de l'est
M. Jean CROUZIER
Elu pour la première fois en octobre 1946 comme Radical Indépendant sur la liste du Rassemblement Républicain Gaulliste, M. Crouzier est notaire honoraire et maire de Blâmont. Vice-président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, président de la Fédération des Sinistrés, vice-président de la Confédération Nationale des Sinistrés de France, président du Comité National des Groupements d'emprunt pour la Reconstruction, ces divers titres lui valurent de siéger à la Commission de la Reconstruction et à celle de l'Intérieur sous la précédente législative.


24 juillet 1951

Après l'orage sur la région de lunéville
Les maires du canton de Blâmont demanderont une subvention à l'Etat
LUNEVILLE. - La pluie torrentielle de dimanche, que nous relations hier, fut accompagnée de grêle et de foudre, à tel point qu'une meule de paille prit feu, De plus, elle a transformé les rues de Lunéville en torrents.
Sous le pont de Ménil, au croisement des rues Rivolet, Gîrardet, Marquise du Chatelet, des Chenus, de Ménil et des Bénédictins, la terre et le sable des caniveaux, entraînés par la pluie, ont bouché les égouts.
L'eau a atteint une hauteur de120 cm. Notons que le 9 août 1934, l'eau parvint à 1 m. 30 (record presque atteint) à cet endroit qui doit, par suite d'une grande dénivellation, recueillir une masse d'eau trop Importante pour son évacuation.
Dans la prairie de St-Léopold, une quinzaine de voitures de paille, réunies en une meule, prit feu par la foudre. Les pompiers intervinrent et le brasier, malgré la pluie, ne fut éteint que lundi vers 3 h. La paille appartenait à M. Laurent, cultivateur à Mehon.

Des arbres arrachés à Blâmont
La grêle, qui atteignait la grosseur de noisettes, est tombée avec une rare violence sur Blâmont et sa région, notamment à Hérberviller, Domèvre, où elle a causé des dégâts importants. Des arbres furent arrachés au bord de la route. Les maires de plusieurs villages sinistrés doivent se réunir vendredi, à 14 h. 30, à la mairie de Blâmont, afin d'évaluer le montant des dégâts. M. Crouzier, député-maire, déposera un projet de loi pour obtenir une subvention de l'Etat.


13 septembre 1951

Mort tragique d'un jeune homme d'Avricourt
Son corps mutilé est retrouvé sur la voie ferrée
BATAVILLE. - Hier matin, à 6 h., on a découvert sur la voie ferrée, à environ 50 m. au nord-est de la gare d'Avricourt, le corps affreusement mutilé de M. Marcel Reno, 19 ans, demeurant à Avricourt, ouvrier aux usines Baia, originaire de Réding.
La tête de la victime était sectionnée ainsi que les deux pieds. quant au reste du corps, il gisait quelques mètres plus loin.
De l'enquête ouverte par la gendarmerie, il s'agirait d'un suicide. En effet, alors qu'il se trouvait la veille dans un café avec quelques camarades, Reno aurait parlé de son intention de mettre fin à ses jours.
Il y a tout lieu de croire qu'il a été écrasé par le train-pneu qui arrive à Sarrebourg à 23 h. 20.
Mandé, M, le Dr. Thomas, de Blâmont, est venu constater le décès.
Le jeune homme travaillait depuis 1946 aux usines Bata où il était considéré comme un excellent ouvrier.


18 juillet 1952

Près de Lunéville
Un enfant de 10 mois frappé à mort par un vannier
Son bourreau est en fuite
LUNEVILLE, - Le petit village de Gogney, près de Blâmont, a connu hier matin un émoi bien légitime.
A 9 h. du matin, M. Claude, maire, prévenait la police qu'un jeune garçon, Jean Weis, âgé de 10 mois, avait été victime de sévices et se trouvait dans un état grave.
Rendus sur les lieux, les gendarmes trouvèrent une habitation déserte, devant laquelle, dans un misérable berceau, gisait une petite forme inanimée, toute marquée de bleus, et qui ne parvenait à se Burckhardt, 23 ans, vannier, était en fuite. La mère, Henriette Weis, 23 ans, partie vendre des paniers quelque part sur les routes. A son retour, vers midi, elle déclarait : « Je savais que cela devait arriver ». Pendant ce temps, le Dr. Thomas, de Blâmont, après avoir donné les premiers soins au bébé, le conduisait en voiture à l'hôpital de Nancy.
II y a quelques mois seulement, Vincent Burckhardt et Henriette Weis faisaient connaissance et décidaient de se mettre en ménage, au domicile du frère de Burckhardt, à Gogney. Rapidement, la jeune femme devait se rendre compte de l'animosité et de la haine persistante que montrait son ami à l'égard de son enfant,
Celui-ci était frappé chaque fois qu'elle était absente, ce qui se produisait assez souvent, mais jamais elle n'avait trouvé le courage de porter plainte,
Hier, profitant d'une nouvelle absence de sa compagne, Burckhardt s'en prenait une fois de plus au petit Jean et le frappait avec encore plus de brutalité quede coutume, pour se rendre finalement compte que sa victime était à la mort, et lâchement prendre la fuite.


22 août 1952

PRES DE BLAMONT
Une branche était tombée sur la route : deux motocyclistes blessés
LUNEVILLE. - Il était près de 21 h. lorsque les gendarmes de Blâmont lurent prévenus par un automobiliste qu'un accident venait de se produire à la sortie de Domèvre, sur la R. N. 4.
Une moto conduite par M. Raymond Chapelier, 26 ans, maçon a Herbéviller, et transportant sur le tan-sad M. Charles Gerroldt, 27 ans, maçon à St-Martin, heurta une grosse branche de peuplier arrachée par la tempête et qui barrait les trois-quarts de la route. Les deux hommes firent une chute sur la chaussée. M. Gerroldt a été blessé à la tête, aux bras, aux mains et à un pied, tandis que M. Chapelier dut être conduit à l'hôpital de Lunéville, une fracture du crâne étant à redouter.
Le pilote assure qu'il roulait en code à une vitesse de 40 à 45 kmh et qu'il fut gêné par les phares d'une auto venant en sens inverse.


1er septembre 1953

M. LANIEL à BLAMONT
le 27 septembre
Nancy. - Nous croyons savoir que M. Jean Crouzier, député-maire de Blâmont, a invité M. Joseph Laniel, président du Gouvernement, à inaugurer un nouveau groupe scolaire, !e dimanche 27 septembre prochain, à Blâmont . M, Laniel n'a pas encore donné sa réponse officielle, mais il est fort possible qu'il soit l'hôte de M. Crouzier si la situation !e permet à ce moment-là.


27 septembre 1953

M, JULY, SECRETAIRE D'ETAT A LA PRESIDENCE DU CONSEIL A BLAMONT
LUNEVILLE. - Ce matin à 10 heures, M. July, secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, sera reçu à Blâmont par le député-maire M. Jean Crouzier, en compagnie duquel il inaugurera le nouveau groupe scolaire de cette localité. De nombreuses personnalités doivent assister à cette manifestation.
Le Ministre est arrivé hier soir à Nancy, par le train. Il a été l'hôte de M. et Mme Samama, Préfet de M.-et-M. Il regagnera Paris ce soir en prenant le train en gare de Nancy à 19 h. 53.


28 septembre 1953

Un discours de M. Pierre July à l'inauguration du nouveau groupe scolaire de Blâmont
LUNEVILLE. - M. Pierre July, secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, a présidé à Blâmont l'inauguration d'un groupe scolaire.
Prenant la parole à l'issue de la cérémonie, il a déclaré notamment :
« Le principe qui doit dominer toute l'éducation, c'est celui, trop oublié, de la dignité éminente, de la personne humaine. Appliqué à l'enfant, il conduit à admettre que sa vocation, son développement intellectuel et spirituel, doivent s'accomplir sans entraves. L'éducation doit permettre à l'enfant de réaliser ses virtualités, sa destinée propre »


27 octobre 1953

10 ans de travaux forcés à un bourreau d'enfant
NANCY. - La session des Assises de Meurthe-et-Moselle s'est ouverte hier après-midi. Vincent Burckhardt, 28 ans, vannier, domicilié en dernier lieu à Gogney (petit village proche de Blâmont), était accusé d'avoir frappé le bébé de dix mois de sa concubine. Celui-ci devait décéder des suites de ces coups.
Burckhardt profitait d'ailleurs fréquemment de l'absence de son amie pour frapper le jeune Jean Weiss... Cette fois, le vannier frappa plus fort que d'ordinaire et malgré son transport immédiat à l'Hôpital Central de Nancy, le bébé succombait peu après. Le Ministère demanda une peine exemplaire et après 30 minutes de délibération, Burckhardt, qui était défendu par Me Michel, de Lunéville, se voyait condamner à 10 ans de travaux forcés.


30 octobre 1953

Transactions moyennes hier à la Foire de Blâmont

BLAMONT. - Un temps chagrin n'a pas découragé les populations agricoles du canton de Blâmont et des cantons environnants qui étaient venues en nombre important à la Foire d'Automne commerciale et agricole qui, depuis 1948, connaît chaque année à cette saison, un beau succès. La concurrence de la Foire de Saverne, en ce jeudi, se fit cependant quelque peu ressentir.
Du côté exposants, la participation était nombreuse. On notait une vingtaine de marchands de machines et produits agricoles, qui s'étalaient rue des Capuoins. Il y avait, là, des moissonneuses-batteuses, des faneuses, des tracteurs, des machines à traire, des chariots, des pneus, des échelles, des motoculteurs, des engrais, etc...
Il n'y a pas de foire agricole, sans foire aux bestiaux. Les animaux massés, sur la place de l'Hôtel de Ville, attiraient les regards des cultivateurs. Les transactions furent moyennes par leur nombre, les prix pratiqués également. Un cheval de 4 ans, fut vendu 102.000 fr. Les prix pour les jeunes chevaux oscillaient entre 100 et 110.000 fr. Ceux de 7 à 8 ans. partaient à 60.000 fr. Une vache suivie se vendit 80.000 fr., des génisses pleines, 55, 65, et 70.000 fr., des génisses d'un an, de 25 à 30.000 fr. Les porcelets enfin, de 2.800 à 3.000 fr.
Place de Vézelise, un commerçant en meubles présentait un grand choix de salles à manger, chambres à coucher, dans un bal monté, transformé pour la circonstance en stand. On ne comptait pas moins d'une centaine de commerçants forains de toute nature, sans oublier les camelots, toujours en verve et toujours très écoutés.
De jolis fruits sélectionnés étaient également exposés, tandis que deux attractions, eurent beaucoup de visiteurs.
Inutile d'ajouter que marchands de sandwiches et cafetiers eurent de nombreux amateurs.
Bref, une fois de plus, cette foire agricole et commerciale a connu un succès certain, dont il convient de féliciter la municipalité organisatrice et plus particulièrement le secrétaire de la foire et de la mairie, M. Antoine, ainsi que les membres du Comité des Associations agricoles du canton et leur président, M. Verdenal.

 

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