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Carnets de Jean Séliquer
(1897-1930) - 1914-1917
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Né à Blâmont le 28 mai 1897, Jean René
Philibert Séliquer est le premier enfant de Lucien Jules Séliquer, employé de
commerce à Blâmont, et de Léonie Pauline-Julia Simonnet, mariés à Nancy le 10
août 1896. La famille habite au 70 Grande-Rue.
Dès le 1er août 1914, le jeune Jean Séliquer (alors immobilisé par
une jambe cassée) écrit quotidiennement dans de petits carnets, soit plus de 1000
pages réparties en 9 carnets, constituant ainsi un très détaillé témoignage sur
la ville de Blâmont pendant la grande guerre.
Son carnet s’interrompt le 6 août
1917. C’est son frère, Pierre Charles Auguste Séliquer (1903-1943) qui reprend
le 10 août, en expliquant que le matin même à 5 heures, Jean a été contraint,
sous escorte allemande, de gagner Réchicourt, pour la France selon le commandant
allemand, mais, selon le soldat qui l’accompagnait vers le camp d’Holzminden
(grand-duché de Brunswick). Car Jean a alors dépassé l’âge du recensement
militaire : les Allemands le déportent donc effectivement à Holzminden, qu’il
quitte le 22 septembre 1917 pour un internement en Suisse dans la région de Bad
Weissenburg. Il n’est rapatrié à Annecy que le 16 juin 1918.
A la fin du dernier carnet, Pierre, le 13 août 1917, écrit : « Je ne sais où je
vais trouver un nouveau carnet » ; il semble donc qu’il n’ait pas continué les
carnets de son frère.
Dommage, car il aurait, par exemple, pu nous conter une autre page d’histoire : le
4 décembre 1917, Jean avait écrit à son père Lucien (alors contrôleur
d’artillerie demeurant 66/68 quai du Point du Jour à Billancourt) pour
l’informer de sa situation de prisonnier. Pierre, alors âgé de 15 ans, tente
donc, en février 1918, de s’évader de chez ses grands parents à Blâmont pour
rejoindre son frère en Suisse. Il ne va cependant pas bien loin : fait
prisonnier le 13 mars, il est enfermé à la prison de Marckolsheim, dont il est
libéré le 10 avril et renvoyé à Blâmont.
De retour en France, Jean épouse à Boulogne, le 8 mai 1924, Louise Madeleine
Gérard. Après la naissance de son fils, Jean, devenu comptable à la Société
Nancéienne des Crédits Industriels et de Dépôts, décède à Nancy, le 9 juillet
1930. Après le service funèbre le 11 juillet à l’église Saint-Mansuy, il est
inhumé à Blâmont
Détails des 9 carnets, et PDF accessible par clic sur chaque numéro :
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Début |
Fin |
Pages |
1 |
1er août 1914 |
20 août 1914 |
32 |
2 |
21 août 1914 |
27 janvier 1915 |
102 |
3 |
30 janvier 1915 |
21 juin 1915 |
110 |
4 |
22 juin 1915 |
20 novembre 1915 |
126 |
5 |
21 novembre 1915 |
10 avril 1916 |
128 |
6 |
11 avril 1916 |
30 juin 1916 |
128 |
7 |
30 juin 1916 |
4 novembre 1916 |
128 |
8 |
5 novembre 1916 |
11 avril 1917 |
123 |
9 |
12 avril 1917 |
13 août 1917 |
126 |
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1003 |
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