Une fois encore, revenons sur cet évenement déjà évoqué
cet épisode dans
- Henry Ier de Blamont,
prisonniers du Roi de France en 1297
- Henry Ier de Blamont,
prisonniers du Roi de France en 1297 (2)
Histoire de
Lorraine
F.-J Zabel, chanoine de
Bonsecours
Ed. Nancy, 1909
FERRY III (1251-1303).
[...]
Les comtes de Bar envahirent en ces temps-là les
domaines du monastère de Beaulieu ; les moines
se réclamèrent du roi de France. De là naquit
une question géographique : la France a-t-elle
pour limite la Bienne ou la Meuse ? Edouard
d'Angleterre, le comte de Flandre, le comte de
Nassau s'unirent au comte de Bar contre Philippe
IV, roi de France. Le duc Ferry, comme vassal de
Flandre, à cause du comté de Gand, reçut l'ordre
d'amener son contingent. Henri III de Blâmont
reçut 2.000 livres tournois pour se joindre aux
alliés ; tous se jetèrent en Champagne. Henri de
Bar et Henri de Blamont furent les victimes de
la paix qui intervint ; elle fut désastreuse
pour eux : la Meuse fut reconnue comme limite de
la France ; Henri III fut envoyé en Chypre ;
comme il revenait, pardonné par le roi, il
mourut à Naples.
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Il règne une grande
confusion dans cet extrait :
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Il ne s’agit pas d’Henri III de Blâmont, mais d’Henri III de Bar
(1291-1302), effectivement accompagné par Henri Ier
de Blâmont. Ayant mis le feu à l’abbaye de
Beaulieu-en-Argonne, les troupes de Henri III sont
défaites en 1297 entre Louppy-le-Château et
Vaubécourt.
-
Contrairement à
ce texte (et à d’autres versions qui l’indiquent
prisonnier du roi de France) Henri III, qui
n’assistait sans doute pas à cette bataille,
intervient à Rome en 1298 comme ambassadeur du roi
d’Angleterre, puis rejoint l’Angleterre début 1299.
Ce n’est qu’après son retour dans ses états en 1300,
qu’il se rend à Bruges en mai 1301 pour se soumettre
au roi de France en lui rendant hommage. Un des
articles du traité de Bruges exige le départ en
croisade de Henri III pour Chypre avant noël 1301.
Il ne part finalement de France qu’en juillet 1302,
mais ne se rend pas à Chypre, ayant obtenu pour son
pardon de servir
dans les rangs de l’armée française en Toscane et en
Sicile. C’est ainsi qu’il meurt à Naples en
septembre 1302.
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Quant aux 2000
livres évoquées, il semble que ce ne soit pas le
prix de l’engagement de Henri Ier de
Blâmont, mais celui la rançon versée pour sa
libération après sa capture lors de la défaite de Louppy (rançon payée par Jean d'Avesnes, comte de
Hainaut, sur engagement de remboursement par Henri
III de Bar).
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