Biographie des célébrités vosgiennes
H. Le Vosgien
1866
LAHALLE (Jean-Baptiste), docteur en médecine, membre du conseil d'arrondissement de la société d'agriculture de Nancy, né à Vomécourt en 1770, mort à Blamont le 6 mai 1843. Elève
de l'école de Mars, il entra à l'école polytechnique, d'où il sortit pour suivre le cours de médecine à Strasbourg. Il fut admis ensuite comme interne à l'Ecole spéciale de Paris, où il se distingua d'une manière éclatante. Au moment où il venait d'obtenir un prix à l'école centrale du Panthéon, il fut obligé, par le sort, d'entrer dans un régiment de dragons, où il obtint l'emploi de chirurgien. Il fit la campagne d'Italie et alla ensuite continuer ses études à Paris. Il revint dans le modeste village où il avait reçu le jour. Sa réputation s'agrandit bien vite, et les habitants notables de Blâmont l'engagèrent à s'établir dans cette ville; il accepta. Lors de l'épidémie de 1812, il exposa généreusement sa vie en consacrant tous ses moments au soulagement des malades; non content de tant de générosité, il légua une partie de sa fortune à la ville de Blâmont, et donna à Vomécourt une forte somme pour l'entretien d'une soeur chargée de l'enseignement des jeunes filles.
Voici une phrase recueillie sur sa tombe : « Jadis il y avait à Blâmont un médecin de science, rempli des plus nobles qualités, bienfaisant, honnête homme; sa mort a été le signal d'un deuil général. »
Biographie vosgienne
M. F. Vuillemin
1848 LAHALLE Jean-Baptiste.-
Docteur en médecine, naquit a Vomécourt, près de Rambervillers,
en 1776. Un goût très vif pour l'étude et une excellente mémoire
l'ayant fait remarquer, le district de Rambervillers l'envoya,
comme élève, à l'école de Mars.
A la suppression de cette institution, il fut admis à l'École
polytechnique, qu'il quitta bientôt pour étudier la médecine à
Paris et à Strasbourg. Atteint par la conscription, il partit
pour l'Italie en qualité de chirurgien militaire dans un
régiment de dragons, prit part à la bataille de Marengo et à
tous les glorieux faits d'armes de cette immortelle campagne.
Rentré en France à la paix, il continua ses études à Paris sous
la direction du célèbre Bichat, qui lui voua la plus large
affection.
Après le doctorat, il revint exercer son art à Vomécourt et
s'acquit, en peu de temps, une réputation telle, que les
magistrats de Blâmont l'invitèrent, de la manière la plus
pressante et la plus honorable, à se fixer dans cette ville. Il
y est mort le 6 mai 1843, emportant dans la tombe les regrets de
toutes les personnes qui avaient pu apprécier ses vastes
connaissances et la droiture de son caractère.
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