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Notice sur la Tour de Frémonville
(notes renumérotées)


Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain
1912
Edmond de Martimprey de Romécourt & Léon Germain de Maidy

Notice sur la Tour de Frémonville (1).

I. Le voyageur qui suit la route de Blâmont à Cirey ne manque pas de remarquer sur sa gauche, dans la traversée du village de Frémonville, une maison ayant un caractère particulier. C'est une construction carrée à un seul étage, avec grenier au-dessus la façade au midi, donnant sur la route, est percée d'une porte, au-dessus de laquelle un écusson effacé occupe le centre d'un [linteau en accolade] de la dernière période du style ogival un petit perron donne accès à cette porte, qui est accompagnée de deux larges fenêtres carrées et à meneaux à l'étage supérieur, il y a deux fenêtres pareilles, entre lesquelles fait saillie une gracieuse tourelle carrée (2) sur un cul-de-lampe : cette tourelle est elle-même percée de deux jolies baies géminées... - Les deux faces latérales.... (3). L'ensemble paraît assez harmonieux, quoique la toiture ait été évidemment abaissée à une époque relativement récente (4).

II. Frémonville a fait partie, de temps immémorial jusqu'aux premières années du XVI siècle, des domaines de la maison de Salm, puis de celle de Blâmont, qui n'était qu'une branche de la première.
Dans une charte de l'an 1034, où ce village se trouve mentionné pour la première fois notre connaissance, nous voyons les comtes Herman (de Salm) et Godefroy donner à l'abbaye de Saint-Remy de Lunéville six manses à Frémonville avec la cure de ce lieu, sex mansos cunz ecclesia ad Fraimonnvillam (5).
Ferry d'Ogéviller, écuyer, déclare, le 8 février 1286, n. st., qu'il est devenu homme-lige de Henry, sire de Blâmont, moyennant une rente que celui-ci lui a donnée à Frémonville (6).
On voit encore Framonville figurer dans le partage que Henry Ier, sire de Blâmont, fit de ses biens le samedi après la Trinité 1311 (7).
Quel intérêt auraient eu ces seigneurs à faire élever, dans un lieu si rapproché de Blâmont, leur résidence, un monument quelconque, ne fût-ce même qu'une tour, destiné à rappeler aux habitants leur souveraineté? Évidemment aucun. Les deux titres suivants vont nous donner peut-être l'explication que nous cherchons.
Le premier (8) est un accord du mois d'août 1332, entre Henry III, sire de Blâmont, et Isabelle de Saint-Dizier, veuve de Eyme de Blâmont, dans lequel on lit que le dit Henry doit avoir en partage «  la ville de Fromonville, lou molin et tout que il appartient à la ditte ville por vint six livrées de terre, sens la hart le conte de Hassebourch et l'encheute le prévô Anbelin (9) qui fut. »
Le deuxième (10), daté du 29 juin 1363, est un acte de vente de Rodolphe, comte de Habsbourg, tant en son nom qu'en celui de Jean et Godefroy, ses frères, au profit de Jean le jeune, comte de Salm, son neveu, et de :Marguerite de Blâmont, sa femme, de ce qui leur était échu dans la seigneurie de Blâmont, du chef d'Agnès de Blâmont leur mère, consistant en la moitié des villages de «  Imelingen, Fremetingen, Herboylingen, Syretingen, Gutmunster, Leffrenborn, Bartrenbosch... Halewiler,... et la moitié des moulins de Fremetingen et de Villevacourt, etc... Tous ces noms, malgré la tournure allemande de la plupart, désignent clairement Imling, Frémonville, Harboué, Cirey, le Val de Bon-Moûtier, Lafrimbolle, Bertrambois, Halloville et Vilvaucourt ; s'il pouvait y avoir le moindre doute en ce qui concerne Fremetingen, il suffirait de rapprocher le titre dont nous parlons du précédent pour être convaincu qu'il s'agit bien du même village, mentionné chaque fois avec le moulin qui se trouvait sur son territoire et, de plus, les localités que nous venons de citer sont toutes, à part Imling, situées dans le voisinage de Frémonville.
Il est donc certain que les comtes de Habsbourg ont possédé, pendant plus de trente ans, un fief considérable dans le comté de Blâmont ces seigneurs, qui résidaient au loin, durent nécessairement, selon la coutume du temps, y faire construire, sinon une forteresse, tout au moins une tour ou donjon féodal, autant comme marque de leur souveraineté que pour y établir un prévôt chargé de rendre la justice en leur nom et de percevoir leurs revenus.
Telle fut, croyons-nous, l'origine de la Tour de Frémonville. La situation avantageuse de ce village, dans une vallée importante, sa position au centre des possessions de la maison de Habsbourg dans le comté de Blâmont et sa proximité de cette ville, devaient, le faire choisir plutôt qu'un autre pour y fixer le siège d'une prévôté.
On a vu, par ce qui précède, Frérnonville devenir en partie la propriété de Jean, comte de Salm, et de Marguerite, sa femme, cousine de Thiébaut Ier, sire de Blâmont ; mais, dès le 2 mars 1379, n. st. dans le partage fait entre les enfants du même Thiébaut (11), «  la ville de Fromonville » figure sans aucune réserve, ce qui semblerait indiquer qu'elle appartenait. alors tout entière, comme précédemment, au seigneur de Blâmont, sans doute par suite de la cession que Marguerite, alors veuve du comte de Salm, avait été obligée de lui faire, le 23 juin 1376, de ce qu'elle possédait dans le comté de Blâmont, après une courte guerre où ses troupes furent complètement défaites par celles de son cousin (12).
Il est probable que la Tour de Frémonville suivit dès lors les destinées du village où elle était située, lequel resta en la possession de la maison de Blâmont jusqu'en l'année 1503, où il fut réuni au duché de Lorraine par suite de l'abandon volontaire que le dernier comte fit de ses états au duc René II. Elle fut sans doute entièrement ruinée en 1475 (*), lorsque l'armée du duc de Bourgogne vint assiéger et prendre Blâmont, et reconstruite quelques années plus tard, nous ne savons par qui, à peu près telle que nous la voyons encore aujourd'hui.
En 1565, Christine de Danemarck, duchesse douairière de Lorraine, donna à Melchior Henry (13), son conseiller, secrétaire et surintendant de ses affaires dans le comté de Blâmont et la seigneurie de Deneuvre, qui composaient son douaire, les Tour, maison et gagnage de Fremonville, pour en jouir à titre de fief héréditaire, afin de s'acquitter d'une somme de 1700 francs qu'elle lui devait pour ses gages (14).
C'est ainsi que fut constitué le fief de la Tour; nous venons de voir ne quoi il se composait à son origine on y joignit, dans la suite, le bois du Prévôt situé dans les environs et contenant environ 30 arpents, et plus tard la seigneurie foncière du village.
Ces biens ne tardèrent pas à faire retour à la duchesse, qui dut en disposer de nouveau presque aussitôt, puisque l'on trouve, sous la date de 1593, un paiement de 100 francs fait au sieur Pompéo Gallo, chambellan du duc, «  pour la rente de 2000 francs restant de 4000 à lui accordés par la feue reine de Danemarck, pour la Tour de Fromonville qu'elle avait pour pareille somme retirée à soi dudit sieur Pompéo, Sa Majesté lui en ayant fait don et octroi peu auparavant à cause de ses services » (15).
Dès 1601, la Tour était entre les mains d'Octavian de Lampugnan, conseiller d'état du Duc, qui en fournit son dénombrement les 11 avril et 9 juillet de cette année (16). Il donna encore, en 1616, ses reversales pour le bois du Prévôt et, en 1625, un nouveau dénombrement pour les «  Tour, terre et seigneurie de Fremonville (17). Ce seigneur, d'origine italienne, avait pour armes :de gueules, à la bande échiquetée d'argent et d'azur de deux pièces, au chef d'or chargé d'un aigle de gueules.
A la fin du XVIIe siècle, Anne-Françoise de Lampugnan, ayant épousé Georges-Louis de Pindray, lui apporta en dot le fief de la Tour et dépendances elle était probablement petite-fille d'Octavian et soeur d'Antoinette de Lampugnan mariée à Luc Le Roy de Montluc, chevalier, seigneur de Montluc, lieutenant-colonel du régiment de Bartillac, dont un fils, nommé Alphonse-François-Antoine, fut baptisé à Frémonville en 1688 (18).

III. La famille de Pindray, qui porte d'argent au sautoir de gueules, avec la devise In signis vinces, est originaire du Périgord, où elle est connue dès le XIVe siècle.
Un de ses membres, Bernrard de Pindray, seigneur de Saudrille, capitaine au régiment de Thoiré pour le service de France, s'était fixé en Lorraine par suite de l'alliance contractée, le 26 janvier 1641, entre lui et Catherine (ou mieux Christine), d'Anglure, dame de Grémecey, fille de Chrétien d'Anglure, seigneur de Chambrey, Pettoncourt, etc., et de Gabrielle du Gaillard d'Hellimer. Il en eut plusieurs enfants
1° Georges-Louis qui suit
2° Marie-Catherine, née à Nancy le 11 février 1643, mariée à Maurice Poincignon de Grémecey
3° Anne, alliée à Henry-Joseph Kickler, écuyer seigneur de Guéblange, conmre général des eaux et forêts à Sarreguemines ; d'où : Charles-Emmanuel Kiecler qui épousa Henriette de Bannerot. Anne mourut à Guéblange le 8 juillet 1731, âgée de 73 ans, et y fut inhumée dans
l'église (19).
Et sans doute aussi
4° Marguerite, née à Nancy, le 14 avril 1647
5° François-Barhélémy, né aussi à Nancy, le 6 août 1648 (20).

Georges-Louis de Pindray, chevalier, seigneur de la Soudry (sic) et de la Tour de Fremonville, épousa, comme nous l'avons dit, Anne-Françoise de Lanpugnan, vivant avec lui en 1689 (21) et morte quelques années plus tard, sans lui avoir donné d'enfants. Il se remaria, à Frémonville, le 23 septembre 1697, à Anne-Henriette de Bannerot, fille de Charles de Bannerot, écuyer, voué de Baccarat, seigneur de Criviller et Montigny, et de Charlotte-Henriette Traizet, et mourut âgé de 58 ans, le 29 juin 1705, à Frémonville, où il fut inhumé dans l'église. Sa veuve épousa en secondes noces, le 19 juin 1708, en l'église de Frémonville, Charles de Maimbourg, écuyer, seigneur du fief de Buissoncourt et de Maxéville.
Il avait fait ses reprises en 1704 pour le fief de la Tour et la seigneurie de Frémonville et avait été maintenu, le 10 mai de la même année, par le duc de Lorraine, en la qualité de chevalier (22). Il eût, de sa seconde femme :
1° Gabrielle-Christine, née et morte, âgée de deux mois, à Frémonville, en 1698 ;
2° Mathias, baptisé à Frémonville le 9 mars 1700, sur lequel nous n'avons pu découvrir aucun autre renseignement ;
3° François, qui suit ;
4° Anne-Henriette, née à Frémonville le 1er mai 1704, mariée, à Blâmont, le 13 janvier 1739, à Nicolas-Adrian, compte de Nettancourt, capitaine au régiment de Marsan, fils de François-Siméon, comte de Nettancourt, seigneur de Repaix, et de Marie-Fraçoise-Charlotte de Saint-Maurice, et morte le 6 novembre 1784, à Blâmont.

François comte de Pindray, chevalier, seigneur de la Tour de Frémonville, Foulcrey, Guéblange, etc., voué de Baccarat en partie, naquit le 15 février -1702 et épousa Lucie Bertrand de Marimont (23), morte le 20 mars 1779, à l'âge de 73 ans, et «  inhumée dans le choeur de l'église, sous la tombe où reposent les seigneurs et dames de la Tour de Frémonville ».
Il obtint du duc de Lorraine, le 5 juillet 1733, des lettres de comte pour lui et ses descendants (24) et fit, en 1775, ses reprises pour son fief de la Tour et, en 1773 et -1781, ses foi et hommage pour la moitié de la terre et seigneurie de Guéblange et les fiefs de Kerprich et de Guebestroff à lui obvenus par le décès du baron de Kickler son cousin (25). Il mourut à Frémonville le 6 mai 1785, n'ayant eu que des filles
1° Madeleine-Élisabeth de Pindray, née à Frémonville le 21 juillet 1734.
2° Charlotle, comtesse de Pindray, née à Frémonville le 6 juin 1739, eut en partage la terre de Foulcrey ; elle épousa à Blâmont, le 16 juillet 1791, Jean-Baptiste-Xavier de Fages de Rochemure, capitaine au régiment d'Auvergne, en garnison à Phalsbourg, originaire du Vivarais, plus jeune qu'elle de 17 ans; celui-ci ayant été mis peu après sur la liste des émigrés, elle requit le divorce, qui fut prononcé le 28 pluviôse an II; c'était sans doute pour sauver ses biens, car M. et Mme de Rochemure vivaient ensemble à Blâmont en 1807, où elle mourut le 14 janvier.
3° Marie-Catherine, comtesse de Pindray, née à Frémonville le 26 septembre 1741 ; elle déshonora sa famille en adoptant les idées les plus révolutionnaires et en épousant, le 2 vendémiaire an III, un certain J.-B. Uriot, nommé à la cure de Frémonville en 1779 et alors curé constitutionnel de ce lieu ; celui-ci étant mort, elle se remaria à un médecin dont nous ignorons le nom et qui, dit-on, la fit mourir pour jouir plus tôt de la fortune qu'elle lui avait léguée et qui comprenait la Tour, ou elle faisait sa demeure, et le bois du Prévôt, appelé alors, comme il l'est encore aujourd'hui, le bois de la Dame.
4° Marie-Thérèse-Marguerite, comtesse de Pindray, née à Frémonville le 28 juillet 1743, mariée à Blâmont, le 30 janvier 1786, à Antoine-Joseph, baron de Sailly, capitaine des grenadiers au régiment de La Fère infanterie et chevalier de Saint-Louis, fils de François, baron de Sailly, seigneur de Montigny, Basoilles, Igney, etc., et de Madeleine de Nettancourt, auquel elle apporta la terre et seigneurie de Guéblange (26). Elle mourut le 24 avril 1816, à Blâmont, léguant, aux pauvres et à l'Hôpital de cette ville, des biens considérables, en reconnaissance desquels (27) un monument, en forme d'obélisque, lui fut élevé au centre du cimetière ; on y lit, au-dessus de son nom, cette inscription

A LA
BIENFAITRICE
DES PAUVRES
LA VILLE
DE BLAMONT
RECONNAISSANTE
---
MADme MARIE-THÉRÈSE-MARGte
COMTESSE DE PINDRAY
VEUVE DE MONSIEUR ANTOINE JOSEPH
BARON DE SAILLY
DÉCÉDÉE A BLAMONT
LE 24 AVRIL 1816
---
ÉRIGÉE EN 1844.

Comte EDMOND DE MARTIMPREY DE ROMÉCOURT. 

(1) Ce travail, dont le commencement est inachevé, m'a été laissé par mon confrère et ami le comte Edmond de Martimprey de Romécourt, l'historien des comtes de Blâmont, mort prématurément en 1889. Nous avions été visiter ensemble la Tour de Frémonville et devions terminer de concert cette étude. Mais les événements ont dérangé nos projets ; le temps a passé et mes recherches se sont portées sur d'autres sujets. Différents motifs me disposent toutefois à livrer maintenant au public les pages écrites par notre regretté confrère : si incomplète que soit la description de la Tour de Frémonville, elle en prouve du moins l'importance historique, et la partie généalogique du travail, surtout en ce qui concerne la famille de Pindray, renferme des faits très intéressants, ainsi que peu connus.
L. GERMAIN DE MAIDY.
(2) C'est plutôt une échauguette (L. G. de M.).
(3) Cette phrase est restée inachevée (Idem).
(4) Ici l'auteur a laissé vide un grand bas de page, où il comptait continuer la description de l'édifice et parler de l'intérieur. On trouvera une planche représentant la Tour de Frémonville, et un intéressant passage la concernant, dans E. AMBROISE, Les vieux châteaux de la Vesouze (Le Pays lorrain, 1909, texte p. 32. 355-356 ; pl. p. 336); il y est dit de la Tour primitive (p. 356): «  Les épaisses murailles ont été éventrées et garnies de fenêtres tantôt ogivales, tantôt carrées. La porte sculptée, qui s'ouvre sur un perron moderne, parait dater du XVe siècle; enfin, une sorte de guérite en saillie, percée d'une double fenêtre en ogive, évidemment ajoutée après coup, donne à cette construction un aspect particulier qui ne manque pas de pittoresque.» (L. G. de M.)
(5) D. CALMET, Hist. de Lorr., 1re éd., t. I, pr., col. 412.
(6) Arch. M.-et-M., B. 580, n° 8
(7) Arch. M.-et-M., B. 574, n° 53. Sous la date du dimanche après l'Ascension en mai 1317, on trouve «  Lettres d'Asselin de Framonville, prévôt de Blamont, et d'Aline, sa femme, par les quelles ils ont acquis des abbé et couvent de Saint-Remy de Lunéville tous les gros dixmes de Framonville et leur moulin sous le dit lieu, reversibles au couvent après leur mort. » (Ibid., B. 582, n° 70.)
(8) Ibid.
(9) Alias, Asselin de Frémonville, prévôt de Blâmont en 1317.
(10) Arch. M.-et-M., R. 575, n° 192.
(11) Ibid., n° 155.
(12) Ibid., n°s 149, 167 - Il y a un titre de la même année par lequel Marguerite de Blâmont reconnaît que, pour faire la paix avec Henry sire de Blâmont, son cousin, elle lui a cédé tout ce qu'elle avait en la ville, ban et finage de Blâmont.
(13) Anobli en 1551.
(14) H. l.epage, Communes de la Meurthe,
(15) Ibid.
(16) Arch. M.-et-M., B. 578, n° 69.
(17) H. LEPAGE, Communes, art. Frémonville.
(18) Registres de la paroisse de Frémonville.
(19) LIONNOIS, Hist. de Nancy, t. II, p. :306.
(20) Les détails généalogiques qui précèdent sont. dus presque tous à l'obligeance de M. de Haldat du Lys ; ceux qui vont suivre et dont la provenance n'est pas indiquée sont extraits des registres des paroisses de Frémonville et de Blâmont.
(21) Elle vivait encore le 28 janvier 1691, où elle fut marraine, à Repaix, d'une fille de Nicolas de Martimprey et de J.-Béatrix de Nettancourt, sa femme (Reg. Repaix).
(22) H. LEPAGE et L. GERMAIN, Compl. au Nobiliaire de Lorraine.
(23) Le nobiliaire manuscrit de la Bibliothèque de Nancy dit qu'il épousa «  à Vic, le 8 juin 1731, Catherine Bertrand de Marimont, veuve de Joseph-François-Henri Rousselot, seigneur de Vroucourt, capitaine de cuirassiers au régiment de Mercy pour le servicc de S.M.I. et fille se Sébastien Bertrand de Marimont, capitaine de cavalerie au régiment de Rottenbourg, au service de France, et d'Anne Thieriet. »
(24) Compl. au nobiliaire.
(25) Communes de la Meurthe, art. Guebestroff.
(26) Il s'agit seulement, je crois, de la moitié de cette seigneurie advenue à la famille de Pindray, par legs du baron de Kiecler; l'autre moitié devait déjà appartenir aux Nettancourt, par héritage de la famille de Baillivy. (L. G. de M.)
(27) V. Reg. des délibérations du Conseil municipal de Blâmont, 1816 et 1844
.


(*) NDLR : il y là un "mystère" à élucider. Car la date de 1475 apparaît  effectivement comme celle  du siège de Blamont... mais dans le Doubs ! Le 31 juillet 1475, les Alsaciens et environ 4000 Suisses entament le siège du château de Blamont, occupé par les troupes bourguignonnes. Après la reddition d'août 1475, le château sera démantelé  (voir Diebold Schilling - Grande chronique des guerres de Bourgogne).
Edmond de Martimprey de Romécourt, dans les Sires et comtes de Blâmont, évoque d'ailleurs, suite à un acte de 1475, le fait que le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, «  était alors arrivé devant Nancy après une marche victorieuse au cours de laquelle Deneuvre, Lunéville et d'autres villes des environs lui avaient envoyé des députés pour lui présenter leurs hommages ; des garnisons bourguignonnes durent occuper ces places et aussi celle de Blâmont, qui aurait été en conséquence prise d"assaut et saccagée par les Allemands et les Suisses confédérés contre le duc de Bourgogne, lorsqu'ils vinrent au secours du duc de Lorraine  ». Mais il s'empresse d'ajouter en note :  «  V. la Cosmographie de Bruin, Blammont. Ce fait y est rapporté, selon les éditions, aux années 1467 ou 1457, inadmissibles l'une et l'autre ; on doit lire évidemment 1477 ».
La même date de 1457 figure au dos de la célèbre gravure de Hoegnagle, ce qui apparaît comme une information largement erronée, d'autant que le texte précise "la veille de la Saint Laurent" (10 août), ce qui confirmerait cependant la date du 9 août (1475) avancée par de divers historiens pour la chute de Blamont... dans le Doubs.
Edmond Delorme semble recopier la même erreur entre les châteaux de Blamont et de Blâmont, lorsqu'il écrit  «  Thiébault II, allié du Téméraire, ne prend pas part à la bataille de Nancy. S' il est épargné par les Bourguignons. il n'échappe pas à la fureur dévastatrice des Suisses et des Allemands, venus au secours du Duc de Lorraine. René II. Son Château est pris d'assaut et la ville est rançonnée (1477). ».


Le château

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