Victor Cloud dresse un plan détaillé des propriétés voisines de la rue de Voise en 1877 :
On remarquera l'emprise de la propriété Baumgarten, qui plus tard deviendra une
malterie, regroupant plusieurs parcelles en s'agrandissant au détriment des propriétés Rousselot et
Toubhans.
Cette malterie, désaffectée au début du siècle, sera réutilisée dans la première moitié du XXe siècle pour installer la laiterie Saint Hubert (société fondée à Nancy en 1900 par M. Paul Couillard, avec un capital de 7.896.000 francs). Les bâtiments sur la rue de Voise furent remaniés dans les années 1950 et 1960 pour prendre l'aspect qu'ils auront jusqu'à l'incendie et la fermeture en 1991. Depuis la zone a conservé en partie sa vocation industrielle (SEMAC) mais s'est également tournée vers le commerce (Aldi) et les services (crèche et communauté de communes), la hauteur du site par rapport à la Voise mettant ces installations bien au dessus du lit majeur de la rivière.
La fromagerie (extrait du Bulletin Municipal de 1967)
Plan de la
laiterie
On reconnaît également sur le plan l'ancienne usine à gaz de la fin du XIXe siècle, qui alimentait les becs de gaz pour l'éclairage public que l'on voit sur la plupart des cartes postales anciennes (la ville était auparavant éclairée par les réverbères à huile posées en 1833). Le bâtiment existe encore aujourd'hui, et a fait l'objet de nombreuses représentations
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Le bâtiment a longtemps servi de bureaux à la Communauté de Communes de la Vezouze. Le plan de Victor Cloud permet de mieux connaître la zone, où l'on remarque une cloche à gaz, jusqu'ici inconnue, ainsi qu'un lavoir tout proche dont des vestiges existent encore, bien que transformés par la fromagerie au cours du XXe siècle.
Le plan permet encore de voir les annexes de l'hospice sur la rue de Voise, telles qu'elles existaient à la fin du XIXe, avant que le bâtiment actuel dit
« le Couarail » (construit en 1987-1988) ne donne un nouvel aspect à ce secteur. A côté de la fontaine qui subsiste encore (en face du parking du magasin Aldi) se trouvaient des jardins et les
« bains de l'hospice ».
A l'extrême gauche, juste sous emplacement qui deviendra une brasserie, se
situait le « Hallier de Mr Bentz ». Bien d'autres noms, connus ou non par les anciens de Blâmont, peuvent être retrouvés sur le
plan...
(A suivre...)
Rédaction : Cédric Andriot |
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