| 
                 Le Département 
				de la Meurthe - Henri Lepage - 1843 
				
				AMENONCOURT (AMENOSIS CURTIS), 
				village de l'ancien duché de Lorraine, dans une gorge, sur le 
				ruisseau d'Amenoncourt, non loin de l'étang de la Garde, à 58 
				kilom. E. de Nancy, 28 N.-E.-E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 
				7 N.-O. de Blâmont, chef-lieu du canton. Pop.: 305 hab., 30 
				élect. cens., 10 cons. mun., 71 feux. Nombre d'enfants : 45 en 
				hiver, 11 en été. Surf, territ. : 575 hect. en terres lab., 78 
				en prés, 2 en vignes, 38 en bois. L'hectare semé en blé peut 
				rapporter 12 hectol., en orge 14, en avoine 11, en seigle 12. On 
				y élève 
				principalement des chevaux. Lettres par Blâmont. 
				Anc. pop. : 1710, 24 hab., 8 gar.; 1802,180 hab., 44 feux; 1822, 
				260 hab., 65 feux. - Anc. div. : 1594, prév. de Blâmont, bail. 
				de Lunéville; 1751, bail de Blâmont, maît. de Lunéville, gén. et 
				parlement de Nancy, cout. de Blâmont; 1790, canton de Leintrey, 
				dist. de Blâmont. - Spir. : Dio. de Metz; la cure appartenait 
				aux chevaliers de Malte. 
				Le premier titre où il soit fait mention de cette commune est de 
				1245. Cette année, Henri, comte de Ribaupierre, vendit à Mathieu 
				de Blâmont ce qu'il possédait à Amenonconrt. Ces ventes de 
				portions de cette seigneurie aux comtes de Blâmont se 
				renouvelèrent fréquemment; nous en avons des exemples dans des 
				litres de 1274, 1270, 1283, 1294 ; mais il parait néanmoins que 
				ces différents propriétaires tenaient leur part de seigneurie en 
				fief des sires de Blâmont; c'est ce que nous voyons par un titre 
				de 1276 : Aymard de Blumerey (Blémerey) et Poncette, sa femme, 
				engagent à Thirion, leur fils, tout le fief qu'ils ont à 
				Amenoncourt, qu'ils tiennent de Henri de Blâmont, et, en 1324, 
				un nommé Gérardin d'Amenoncourt devient homme-lige dé Henri, 
				sire de Blâmont, et en reprend tout ce qu'il a à Amenoncourt. 
				Durant les guerres entre Adémar, évêque de Metz, et ce même 
				Henri, comte de Blâmont, en 1329, les parties convinrent entre 
				elles qu'il ne serait fait aucun tort à ceux d'Amenoncourt et d'Igney. 
				Les communes de 
				la Meurthe - Henri Lepage - 1853 
				AMENONCOURT. En 
				1206, Hugues, comte de Lunéville, fit don à la Commanderie de 
				Saint-Georges de cette ville du droit de patronage et collation 
				de l'église d'Amenoncourt, qu'il avait tant par droit que par 
				hérédité. (Ordre de Malte.) 
				Le quinzième jour après Pâques de l'année 1245, Hues ou Hugues, 
				comte de la Petite-Pierre, du consentement de sa femme et de ses 
				enfants, vend à Mathieu de Blâmont tout ce qu'il a à Amenoncourt, 
				moyennant 60 livres de messins, à faculté de réachat. (T. C. 
				Blâmont 2.) 
				Au mois d'avril 1274, Henri, seigneur de Blâmont, fait 
				l'acquisition du village d'Amenonconrt sur Vaultrin, fils du 
				seigneur Raoul Choffat de Liverdun, moyennant cent livres de 
				messins. (Cart. Blâmont domaine.) 
				Le lundi devant la Nativité Notre-Seigneur 1283, Hugues, comte 
				de la Petite-Pierre, engage à Henri de Blâmont tout ce qu'il a à 
				Amenoncourt et Igney, moyennant 200 livres de toulois. (T. C. 
				Blâmont 2.) 
				En 1294, la seconde férie (le lundi) après le dimanche Judica, 
				Hugues et Simon, seigneurs de la Petite-Pierre, vendent à Henri 
				de Blâmont tout ce qu'ils ont à Amenoncourt, ban et finage, 
				moyennant 170 livres de toulois. (T. C. Blâmont.) 
				Le 12 juillet 1380, Ademart de Blâmont, seigneur d'Oricourt, en 
				Bourgogne, engage à Henri, seigneur de Blâmont, son frère, pour 
				la somme de 500 francs d'or, tout ce qu'il a en la terre de 
				Blâmont et de Deneuvre, savoir: Domjevin, Wehey (Vého), 
				Chazelles, Huilons (Reillon), Gondrexon, Amenoncourt, Igney, La 
				Neuveville-aux-Bois, Remoncourt, Gogney, Montigny, étang d'Aulbes, 
				étang de Blémerey, Azerailles, Glonville, Flin, Saint-Clément et 
				Chenevières. 
				Enfin, par lettres données en 1596, Jean de Fléville, écuyer, 
				reconnaît que Thibault de Blâmont lui a engagé les trois parts 
				de Gondrexon, Rolon (Reillon), Chazelles, Amenoncourt, Igney, 
				les grande et petite Veho et le ban d'Ancerviller, moyennant 400 
				francs d'or. (Cart. Blâmont domaine.) 
				En 1519, Désiré Strieck devint curé d'Amenoncourt par suite de 
				résignation. En 1537, François Le Boeuf résigna cette cure entre 
				les mains de l'abbé de Saint-Sauveur, qui en était collateur, en 
				faveur de Henri Strieck, de Xousse, chanoine régulier de cette 
				abbaye. Ni- colas Grosjean (1602) fut le dernier curé régulier 
				d'Amenoncourt. (Mense canoniale de Domèvre.) 
				On lit dans les comptes du domaine de Blâmont: «  Est de 
				condition que les habitants du lieu d'Amenoncourt doivent.... la 
				taille Saint-Remy au bon plaisir de S. A.; des faucheurs et 
				faneurs aux breuils de S. A., situés au comté de Blâmont; la 
				seille deux fois l'année au gagnage de S. A. situé audit 
				Blâmont, et de leurs enfants pour garder et servir de guet au 
				château, s'ils ne sont clercs ou de métiers. 
				«  Les charges du doyenné (les fonctions du doyen) d'Amenoncourt 
				consistent à faire entrer es mains de l'officier comptable les 
				rentes en deniers et en grains, tant ordinaires 
				qu'extraordinaires, poules, chapons et autres redevances, étant 
				à cette considération exempt, l'an de son office, de tous 
				traits, aides extraordinaires, impositions, subsides, corvées, 
				charrois et toutes autres prestations personnelles. 
				«  Les nouveaux entrants audit Amenoncourt doivent 20 francs à S. 
				A. et à la communauté dudit lieu par moitié, » 
				La déclaration fournie, en 1700, par la communauté d'Amenoncourt, 
				porte, entre autres choses, que les habitants ont droit de 
				pâturage pour leurs troupeaux et bestiaux dans les bois 
				appartenant au duc de Lorraine, depuis la Saint-Georges jusques 
				à la Notre-Dame de septembre seulement, et d'y prendre les bois 
				morts et mort bois pour leur chauffage, de même que les sept 
				autres villages voisins, moyennant un resal de blé et un 
				d'avoine, payables à la grurie de Blâmont, et dix francs de cens 
				en argent. Les habitants d'Amenoncourt et des localités 
				environnantes jouissaient paisiblement de ces droits depuis un 
				temps immémorial, bien qu'ils n'en eussent point de titres, 
				ceux-ci ayant été perdus «  par le brullê » et les guerres qui 
				désolèrent le comté de Blâmont depuis l'année 1635. 
				Amenoncourt a été érigé en succursale en 1802. Gondrexon lui a 
				été annexé par ordonnance du 20 novembre 1816. 
				Patron, saint Clément, évêque de Metz. 
				 
				Le Département 
				de la Meurthe - Henri Lepage - 1843 
				
				ANCERVILLER (ANSELMI VILLARE), 
				village considérable de l'ancien duché de Lorraine, peu éloigne 
				des montagnes des Vosges, à 60 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 30 E. 
				de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 5 S. de Blâmont, chef-lieu 
				du canton. Pop. : 793 hab., 79 élect. cens., 12 cons. mun., 195 
				feux. Nombre d'enfants: 155 en hiver, 51 en été. L'école est 
				dirigée par une soeur de Portieux. Surf, territ. : 1236 hect.; 
				769 en terres lab., 183 en prés, 242 en bois, 89 cent, en 
				vignes. Ecarts : Couvay, Josain et Sainte-Agathe. Lettres par 
				Blâmont. 
				Anc. pop. : Bugnon ne donne pas le chiffre de la population de 
				cette commune ; en 1710, elle était presque entièrement ruinée, 
				quoique chef-lieu d'un ban qui comprenait Josain et 
				Sainte-Agathe; Durival, en 1778, la qualifie de hameau dépendant 
				de Badonviller ; en 1802, il y avait 572 hab., 104 feux; 1822, 
				785 hab., 168 feux. - Anc. div. : 1594, principauté de Salm ; 
				1751, bail. de Lunéville, cout. de Lorraine; 1790, canton et 
				dist. de Blâmont. - Spir.: Ann. de Couvay, doy. de Deneuvre, dio. 
				de Toul. Avant le concordat de 1801, Ancerviller dépendait du 
				dio. de Metz, doy. de Badonvillcr. 
				La commune d'Ancerviller est formée de la réunion des hameaux de 
				Josain et Couvay; c'est dans ce dernier qu'est l'église 
				paroissiale. Ancerviller remonte au-delà du XIIIe siècle, s'il 
				faut en juger par les titres que l'on trouve aux Archives. Un 
				seigneur de ce nom figure dans des actes de 1282 à 1290. En 
				1292, les comtes de Blâmont achètent des portions de terre sur 
				le ban de ce village d'une nommée Meline, fille de Bernard, 
				seigneur de Brouvelotte. Il parait, d'après an titre de 1328, 
				que les comtes de Salm étaient aussi propriétaires d'une partie 
				du ban et du château d'Ancerviller. Enfin, en 1409, Jean de Salm 
				engagea au duc Charles II, pour une somme de 1,000 petits 
				florins d'or du Rhin, dont il lui était redevable, la moitié de 
				ce qu'il possédait à Ancerviller, Couvay et Sainte-Agathe. 
				Les religieux de Senones avaient à Ancerviller, que le P. Benoit 
				appelle Anserivillare, une ferme considérable, dans l'enclos de 
				laquelle était une chapelle. 
				On a trouvé, sur le territoire de cette commune, des débris de 
				tuiles plates à rebords, des fragments de poterie rougeâtres et 
				grisâtres, des médailles. On a découvert aussi, dans la 
				direction de l'est à l'ouest, des cercueils en pierre calcaire, 
				sans ornements, et groupés ensemble: dans l'un était un mors de 
				cheval. 
				En juin 1840, des ouvriers occupés à l'ouverture d'une tranchée 
				dans un jardin situé entre Couvay et Josain, deux des hameaux 
				dont se compose, ainsi que nous l'avons dit, la commune actuelle 
				d'Ancerviller, rencontrèrent un vase de terre contenant environ 
				2,000 petites pièces d'argent des XIIe et XIIIe siècles : elles 
				furent bientôt dispersées entre les amateurs de numismatique. La 
				plupart de ces pièces, frappées tant à Nancy (Nanceî) qu'à 
				Mirecourt (Mericou et Muricou) et Neufchâteau (Nococastri et 
				Nuefcha...), appartenaient au long règne de Ferry III, duc de 
				Lorraine. Les autres étaient de Simon II, Ferry II, Mathieu II, 
				ses prédécesseurs; de Conrad Probus, évêque de Toul, de Jacques 
				de Lorraine et Bouchard d'Avesnes, évêques de Metz, de Henri et 
				d'Arnold, archevêques de Trêves, enfin de Henri IV ou V, comte 
				de Luxembourg. Il est probable que ce trésor a été confié à la 
				terre dans les dernières années du règne de Ferry III. 
				[...] 
				COUVAY (Scopa, Couvas, Colbat), hameau très-considérable réuni 
				a ceux de Josain et d'Ancerviller, avec lesquels il forme la 
				commune portant ce dernier nom. En 1710, il y avait 27 hab., et 
				8 gar.; en 1822, 392 hab. et 86 feux. Il est désigné, dans la 
				Statistique de 1802, comme village réuni a St.-Maurice. C'est a 
				Couvay qu'est l'église paroissiale d'Ancerviller. 
				Ce hameau remonte à une époque assez éloignée; il figure dans la 
				charte de l'empereur Henri IV, en faveur de l'abbaye de Senones, 
				en 1111. En 1409, il fut engagé an duc Charles II, avec les 
				terres de Salm et de Pierre-Percée, pour 1,000 petits florins. 
				On voit dans l'Eglise, à l'entrée du choeur, une pierre 
				sépulcrale sur laquelle est le portrait d'un ermite tenant un 
				livre ouvert à la main. La tradition prétend que c'est le 
				portrait de l'ermite saint Georges visité par saint Bernard. 
				Mais il parait que cette pierre a été changée de place, et que 
				ce n'est pas là que fut inhumé ce pieux solitaire, qui est en 
				vénération même dans les lieux circonvoisins. 
				 
				COUVAY (ruisseau du gué de). Il a sa source à Couvay, passe sur 
				les territoires d'Ancerviller et de Montigny, et se jette dans 
				la Blette après un cours de 4,000 mètres. 
				Les communes de 
				la Meurthe - Henri Lepage - 1853 
				ANCERVILLER. Au mois 
				d'octobre 1292, Alison, veuve de Henrion, dit Lougy, vend à 
				Henri de Blâmont tous les bois et haies qu'elle a aux bans et 
				finages d'Ancerville et Escouvaix, moyennant 12 livres toulois. 
				(T. C. Blâmont.) 
				Le dernier février 1571, Jean, comte de Salm, grand maréchal de 
				Lorraine, et Frédéric Rhingraff, comte Sauvage du Rhin, tant en 
				son nom qu'au nom de ses frères, firent assembler à Badonviller 
				les communautés de Badonviller, Pierre-Percée, Sainte-Pôle, 
				Fenneviller, Pexonne, Couvay, Ancerviller, Bréménil, Nonhigny, 
				Pettonville, Hablainville, Neuviller, Saint-Martin, etc., et 
				reçurent foi, serment de fidélité et obéissance par les 
				officiers et maires desdites communautés. (T. C. Salm 2.) 
				Par contrat du 10 janvier 1721, Nicole Maujean, veuve de Henri 
				de Fontalart, obtint l'ascensement des terres et prés dépendant 
				de la maison d'Ancerviller, avec les haute, moyenne et basse 
				justices de la haute rue de Halloville, droits, cens, rentes et 
				revenus, moyennant un cens annuel de 70 francs. (T. C. Blâmont 
				4.) 
				L'abbaye de Domèvre possédait différents héritages à Ancerviller 
				et sur son ban. 
				En 1802, cette paroisse a été érigée en succursale ayant pour 
				annexes Couvay et Josain. Patron, saint Martin. 
				 
				Le Département 
				de la Meurthe - Henri Lepage - 1843 
				
				AUTREPIERRE (ALTERA PETRA), village 
				de l'ancien duché de Lorraine, dans un vallon, à droite de la 
				route départementale n.° 13 de Bourdonnay à Rembervillers, à 60 
				kilom. S.-E-E,. de Nancy, 30 N.-E.-E. de Lunéville, chef-lieu de 
				l'arrond., 4 N.-N.-0. de Blâmont, chef-lieu du canton. Pop. : 
				340 hab.. 34 élect. cens., 10 cons. mun., 79 feux. Nombre 
				d'enfants: 55 en hiver, 13 en été. Surf, territ. : 775 hect.; 
				457 en terres lab., 104 en prés, 40 en bois, 1 en vignes. 
				Lettres par Blâmont. 
				Anc. pop. : 1710, 19 hab., 13 gar. ; 1802, 258 hab., 60 feux ; 
				1822, 257 hab., 65 feux, - 
				Anc. div. : 1594, prév. de Blâmont, bail. de Lunéville; 1751, 
				bail. de Blâmont, maît. de Lunéville, gén. de Nancy, cout. de 
				Blâmont; 1790, canton de Leintrey, dist. de Blâmont. - Spir. : 
				Dio. de Metz. 
				Le village d'Autrepierre, qui faisait partie du domaine des 
				comtes de Blâmont, est assez ancien, puisqu'il en est fait 
				mention dans un litre de 1364, du reste sans importance. Les 
				Archives ni l'histoire de Lorraine ne nous apprennent aucune 
				particularité intéressante sur ce lieu; nous savons seulement 
				qu'en 1605, les habitants admodièrent, pour 25 années, l'étang 
				d'Autrepierre, à charge de construire un pont sur le canal pour 
				la commodité des passants. 
				Les communes de 
				la Meurthe - Henri Lepage - 1853 
				AUTREPIERRE. Par 
				lettres datées de l'an 1364, Parisse d'Herbéviller, veuve 
				Thiriat, vend à Jean de la Chambre, écuyer, moyennant 16 petits 
				florins vieux de bon or, le tiers du pré dit Bourguipré, sis au 
				finage d'Autrepierre. 
				En 1369, Mougins dit Loisaboix, le febvre (serrurier), bourgeois 
				de Blâmont, vend à Jean, dit de la Chambre, une pièce de terre 
				près Autrepierre, au Neuf-Moulin. (T. C. Blâmont.) 
				On lit dans les comptes du domame de Blâmont: «  Est de condition 
				que les habitants d'Aultrepierre viennent plaider pardevant le 
				prévôt de Blâmont et doivent rentes en grains, savoir: de 
				chacune charrue 4 resaux par moitié blé et avoine; la seille 
				deux fois l'année au blé et à l'avoine au gagnage de S. A., dont 
				ceux qui restent se payent par la corvée de blé un gros et celle 
				d'avoine 12 deniers. Les laboureurs doivent par an trois 
				journées de charrue au blé et l'avoine pour aider à labourer les 
				terres dudit gagnage aux sommarts, tresmois et erres; doivent 
				faucheurs et feneurs pour les breuils de S. A. sis au comté de 
				Blâmont; la taille Saint-Remy au bon plaisir de S. A., graisse 
				(1 franc) et couvrechef (10 gros); doivent de leurs enfants pour 
				guetter au château. Les nouveaux entrants doivent 10 francs à S. 
				A. et à la communauté dudit lieu par moitié. » 
				La déclaration fournie, en 1700, par la communauté d'Autrepierre, 
				nous apprend que les habitants de ce village avaient droit de 
				pâturage dans les bois de Grandville, moyennant une redevance 
				annuelle au domaine de Blâmont, consistant en grains et argent, 
				qui montait ou descendait suivant les années. 
				Plusieurs individus d'Autrepierre furent exécutés comme sorciers 
				; voici leurs noms : Alizon, femme de Henri Masson, et la 
				Parisotte (1592); Dedie du Molin (1594) ; Jeanne, femme Demenge 
				Lemercier (1613). 
				Autrepierre a été érigé en succursale en 1802, avec Gondrexon 
				pour annexe. 
				Patron, saint Remy. 
				 
				Le Département 
				de la Meurthe - Henri Lepage - 1843 
				
				AVRICOURT, village des anciens duché de Lorraine et évêché 
				de Metz, sur un ruisseau qui se jette dans le Sanon, sur la 
				route départementale n.° 13 de Bourdonnay à Rembervillers, à 66 
				kilom. E. de Nancy, 24 S.-O. de Sarrebourg, chef-lieu de l'arrond., 
				4 S.-O. de Réchicourt-le-Château, chef-lieu du canton. Pop.: 667 
				hab., 67 élect. cens., 12 cons. mun., 138 feux. Nombre d'enfants 
				: 135 en hiver, 53 en été. Une soeur de Portieux dirige l'école 
				des filles. Surf. territ.: 1,243 hect.; 971 en terres lab., 127 
				en prés, 78 en bois, environ 2 en vignes. Sur quatre communes de 
				l'arrondissement de Sarrebourg qui ont des vignes sur leur 
				finage, il n'en est aucune qui récolte de bon vin, et, à 
				l'exception de Fénétrange et de Niderstinzel, la vigne est d'un 
				rapport inférieur a celui des terres livrées à la culture des 
				grains. A Avricourt, l'hectare planté en vignes produit 20 
				hectolitres. Ecart : La Baronne, ferme, dont les dîmes 
				appartenaient autrefois en totalité au curé d'Avricourt. Lettres 
				par Blâmont. 
				Anc. pop.: 1710, 48 hab., 19 gar.; 1802, 487 hab, 96 feux; 1822, 
				555 hab., 115 feux.- Anc. div.: Ce village était mi-partie avec, 
				les évêchés; la partie évêchoise, qui dépendait du comté de 
				Réchicourt, était du bailliage épiscopal, subdélégation et 
				généralité de Vic; la partie lorraine, sur laquelle se 
				trouvaient l'église et la maison curiale, était de la terre d'Ogéviller, 
				prév. de Lunéville, bail. de NANCY ; et, en 1751, du bail. de 
				Blâmont, maît. de Lunéville, gén. de Metz et de Nancy, cout. de 
				Lorraine et de l'évêché; 1790, canton de Réchicourt, dist. de 
				Blâmont. - Spir. :Archiprêtré de Sarrebourg, dio. de Metz. 
				Il y a quelques années, les archives de la paroisse d'Avricourt 
				ont été détruites dans un incendie, mais on sait néanmoins que 
				l'érection de la cure est antérieure au XVIe siècle. On voit, 
				entre Avricourt, Foulcrey et Réchicourt, un petit monticule, 
				nommé l'Eglise d'Azey, où l'on croit qu'il y eut autrefois une 
				église commune à ces trois villages; et, à 1 kilom. de la 
				commune, on retrouve beaucoup d'ossements dans un lieu appelé le 
				Camp des Suédois. Il y a aussi, à l'extrémité du village, et 
				bâtie en 1749, une chapelle dédiée à la Vierge, sous le titre de 
				Notre-Dame-des-Ermites, qui sert de but à un pieux pèlerinage. 
				Un pré, situé sur le ban d'Avricourt, a conservé un ancien nom 
				et il s'y rattache un ancien usage qui s'est perpétué jusqu'à 
				nos jours; ce pré se nomme pré des Hosties, et le propriétaire 
				doit fournir les hosties à l'église. Entre autres objets 
				précieux, la paroisse d'Avricourt possède une parcelle du 
				manteau de saint Joseph, envoyée de Rome, fermée et scellée, par 
				le cardinal de Montmorency, évêque de Metz. 
				Les communes de 
				la Meurthe - Henri Lepage - 1853 
				AVRICOURT. Une 
				charte de Henri de Lorraine, évêque de Toul (1127-1168), fait 
				mention de la donation qui avait été faite à l'abbaye de 
				Clairlieu, par Wauthier de Sisperch, du pâturage sur tout le ban 
				d'Avricourt (de Avricorth). (Abb. de Clairlieu.) 
				La déclaration fournie, en 1700, par la communauté d'Avricourt, 
				contient les passages suivants: «  Le village d'Avricourt est en 
				partie Lorraine et l'autre partie Évêché de Metz, dépendant du 
				comté de Réchicourt-le-Château. Les habitants de l'une et 
				l'autre juridiction ont en commun un petit pâquis contenant 2 
				jours de terre... Lesdits habitants de la part de Lorraine ont 
				droit d'usage, pour la vaine pâture seulement, sur des terres 
				partie en friches, appelées Rayeux ez Bois, appartenant audit 
				comté de Réchicourt, qui sont Évêché, conjointement avec les 
				autres habitants dudit lieu dépendant de l'Évêché, moyennant 4 
				journées de charrues qu'ils font chacun par an, et autres 
				corvées au seigneur comte dudit Réchicourt, et de payer un grand 
				bichet par jour qu'ils labourent sur lesdits Rayeux. 
				«  Lesdits habitants, avec ceux de l'Évêché, ont encore droit 
				d'usage en commun, pour la vaine pâture, dans un petit bois 
				appelé le Franc-Bois, appartenant aux seigneurs d'Ogéviller, aux 
				seigneurs comtes dudit Réchicourt et Lutzelbourg par indivis 
				pour les droits seigneuriaux qu'ils ont audit lieu. 
				«  Lesdits habitants ont aussi droit de vaine pâture avec ceux de 
				l'Évêché, de tout temps, sur un canton présentement en friche, 
				appelé le bois Saint-Pierre, contenant environ 300 jours. 
				«  Finalement, lesdits habitants ont en commun, avec ceux de l'Evèché, 
				la vaine pâture sur un autre canton en friche et terre stérile, 
				situé entre les bans dudit lieu et celui d'Amenoncourt, village 
				voisin, dont la communauté y va pâturer, lequel canton s'appelle 
				Marconsant, dépendant du domaine de Turquestain... » 
				Avricourt a été érige eu succursale en 1802, avec Igney pour 
				Annexe. 
				Patron, saint Féréole. 
   |