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Est-Républicain - 19 août 1914 - A Blâmont


A BLAMONT

A Blâmont, les misérables brutes teutonnes ont assassiné aussi plusieurs personnes, ont pillé et saccagé plusieurs maisons, entre autres la grande chocolaterie appartenant à M. Burrus, sujet suisse.
Quand ils durent quitter Blâmont et se replier, ils emmenèrent douze otages dont le curé et le buraliste.
Ils les conduisirent auparavant à la place où le pauvre M. Louis Foëll venait d'être fusillé et, leur montrant la cervelle épandue sur les pavés sanglants, les menacèrent du même sort.
L'un des otages, M. Colin, professeur de sciences au lycée Louis-le-Grand à Paris, et en villégiature familiale à Blamont, tut emmené en chemise, pied nus.
Indigné par les brutalités qu'il voyait commettre sur des enfants - sa propre file reçut un coup de crosse en pleine figure - M. Colin s'adressant à un jeune lieutenant lui crie : «  Mais vous n'avez donc pas de mère ! » Et l'émule de Forstner de répondre textuellement ces paroles caractéristiques de la mentalité d'une race : «  Ma mère n'a pas fait de cochon comme toi ! »
Les otages de Blâmont emmenés jusqu'à Cogney, enfermés dans l'église de cette commune de 6 heures du soir à 7 heures du matin, ont pu retourner à Blâmont.
Chez toutes ces populations lorraines si tragiquement éprouvées, aucun abattement, aucune défaillance.
Un sentiment domine les chagrins intimes les plus cruels : «  La France va vaincre ! »
Ceux-ci ont perdu leur récoltes ; ceux-là ont vu leur maison saccagée ; les uns ont vu les barbares incendier leur demeure ; d'autres ont vu fusiller. Beaucoup ont été menacés, insultés, frappés, blessés. Quelques-uns ont connu en même temps toutes ces épreuves... Aucun ne baisse la tête. Les yeux ont des flammes, non des larmes.
Oui, il y a en eux et autour d'eux des ruines. Mais au-dessus de toutes ces ruines rayonnante de force, de gloire, de beauté, l'image sainte de la patrie triomphante.

Est-Républicain du 19 août 1914
 


   

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