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54ème régiment d'Infanterie - 1918
 


Les régiments d'infanterie de Compiègne pendant la Grande Guerre
Lieutenant-colonel Weill et lieutenant Delacourt
1930

LE 54e D'INFANTERIE

XV. - EN LORRAINE
(13 Avril-18 Juillet 1918.)

Le 54e débarque le 13 avril 1918 à Thaon-les-Vosges, près d'Épinal. Il va cantonner à Padoux (état-major et 3e bataillon), Bult et Vomécourt (1er bataillon), Destord (2e bataillon) et Pierrepont sur-l'Arentèle (2e compagnie de mitrailleuses).
A partir du 19 avril, la 12e division occupe un secteur dont le poste de commandement est à Saint-Clément.
Le régiment se porte en ligne, où il va relever le 168e régiment d'infanterie, en cantonnant : le 3e bataillon, le 20 avril, à Domptait, le 21 à Domjevin, en réserve de sous-secteur.
Le reste du régiment cantonne le 21 à Fontenoy-la-Joute.
Le 22 avril, la relève a lieu et le 54e est réparti ainsi :
Poste de commandement à Domjevin, 1er bataillon en première ligne à l'est de Blémerey, 3e bataillon à sa gauche, au nord-est de Reillon, 2e bataillon réserve de sous-secteur à Domjevin.
Le secteur est calme, le régiment va y passer trois mois agréables. Néanmoins, quelques jours après son arrivé, le 3 mai, le 3e bataillon (commandant Gay), effectue dans les lignes ennemies une reconnaissance préparée par l'artillerie. Le succès en est payé par 8 tués et 16 blessés. Pour ce coup de main, le 2e bataillon avait remplacé le 3e en ligne. Le 5 mai, le 2e bataillon occupe le secteur de Frémenil.
Le 9 mai, le 1er bataillon, relevé par un bataillon du 350e régiment d'infanterie, va occuper le centre de résistance des Chasseurs au sud-est de Badonviller pour faire la liaison entre le secteur de Baccarat, tenu par les Américains et le secteur de Raon-l'Étape, à droite (centre de résistance de Croix-Charpentier tenu par le régiment en 1917).
Le 10 mai, le reste du régiment relevé par le 350e régiment d'infanterie occupe les positions de réserve du secteur de Saint-Clément : état-major à Chenevières, 2e bataillon à Mesnil-Flin, 3e bataillon à Laronxe.
Du 20 au 31 mai, le 2e bataillon remplace le 1er dans le centre de résistance des Chasseurs.
Le 1er juin, le régiment relève le 67e régiment d'infanterie dans le sous-secteur d'Ogéviller, sous-secteur de droite du secteur de Saint-Clément.
Le poste de commandement du sous-secteur est à Ogéviller.
Le 1er bataillon est en ligne à gauche dans le centre de résistance de Saint-Martin, le 3e à droite dans le bois Banal, centre de résistance d'Herbéviller (poste de commandement du château de la Noye * ).
Le 2e bataillon, relevé par le 1er bataillon du 165e régiment d'infanterie américain, arrive le 2 à Ogéviller ; il y est en réserve et peut être appelé à occuper la ligne 2 ou à contre-attaquer ; il fournit des travailleurs pour aménager la ligne 2, deux compagnies cantonnent à Ogéviller, une à Pettonville, la compagnie de mitrailleuses à Réclonville.
A partir de cette date les unités ne se relèvent qu'à l'intérieur du régiment, qui a toujours deux bataillons en ligne, un en réserve. Le secteur n'est pas fatigant et les localités où cantonne le bataillon de réserve sont encore habitées.
Le 24 juin, la division prend un dispositif en profondeur : le bataillon de réserve reste à Ogéviller pour l'occupation de la ligne 2 en cas d'alerte, mais le poste de commandement du régiment est transféré à Buriville.
A partir du 15 juillet, la 12e division est retirée du front et se rassemble autour de Charmes en vue d'un embarquement prochain en chemin de fer. Le 54e, relevé par le 219e régiment d'infanterie est enlevé en camions-autos et cantonne à Villacourt (état- major et 3e bataillon), Froville (1er bataillon), Haigneville et Brëmoncourt (2e). Dans la soirée du 18, il s'embarque en chemin de fer à Einvaux par une nuit orageuse où le grondement du tonnerre se mêle à celui du canon lointain pendant que circulent des bruits de victoire. Vers la fin du voyage, dans la nuit du 19 au 20, les trains sont bombardés par avion, sans dommage, et le 20, le régiment débarque à Betz et à Nanteuil-le-Haudoin.

 

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* NDLR : Château de Lannoy, devenu sur le carte ci-dessus Château de la Noy, et dans le texte Château de la Noye.


 

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