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Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe - 1836 - R à X
M.E. GROSSE
Ed. Lunéville - Octobre 1836

Reclonville
Reillon
Remoncourt
Repaix
Sainte-Agathe
Saint-Martin
Vaucourt
Vého
Verdenal
Xousse

RECLONVILLE, village situé près de la Verdurette et de la route de Lunéville, à 11 kilom. au S. O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 20 au S. E. de Lunéville, chef-lieu de l'arr:, et à 50 au S. E. de Nancy. Popul.: 219 ind., 20 élect. comm., 10 cons, munic., 43 feux et 39 habitations. Territ. : 295 hect. cad., dont 225 en terres arab., 7 en prés, 4 en vignes très-médiocres, le reste en bois. Mes. de Nancy ; les lettres viennent pat Blâmont.
Reclonville, appelé Reclonis-Villa, faisait partie de la terre seigneuriale appelée Ban de la Rivière : il avait pour seigneur particulier le comte d'Ogéviller (voyez ce nom). Il répondait au bailliage de Lunéville, intendance, parlement et coutumes A la province : le duc de Lorraine y exerçait aussi ses droits. Reclonville fut érigé en cure, dans le doyenné de Salm, en 1737; il avait pour annexe Buriville, et pour opérer cette érection M. de Bégon fit un démembrement de la cure de Hablainville Aujourd'hui ce village est annexé, pour le spirituel, à la paroisse d'Ogéviller.

REILLON, très-petit village, situé près du ruisseau de Leintrey et près d'une vaste forêt, à 9 kil. à l'O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 23 de Lunéville, chef-lieu de l'arr., et à 53 au S. E. de Nancy. Pop. : 207 ind., 20 élect. corn., 10 cons. mun., 43 feux et 3 6habitations. Terr. : 439 hect. cad., dont 300 en terres lab. et 95 en prés. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Blâmont.
Les monuments du pays se taisent sur l'origine de Reillon : ce village apparaît seulement dans le dernier siècle sur les cartes de Lorraine ; mais il est plus ancien. Après avoir appartenu au domaine des sires de Blâmont, il fut réuni à la Lorraine et compris dans le bailliage de Blâmont, généralité et parlement le Nancy, avec les coutumes de l'évêché. Sous le rapport spirituel, c'est aujourd'hui l'annexe de la paroisse de Blémerey, dans le ressort de Blâmont.

REMONCOURT, village peu considérable, situé près d'une forêt et non loin de l'étang de Lagarde, à 12 kil. au N. O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 25 au N. E., de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., et à 55 à l'E. de Nancy. Popul. : 209 ind., 20 élect. comm., 10 cons. mun., 1 élect. pour la députation, 43 feux et 31 habitations. Terr. : 666 hect. cad., dont 244 en forêts, 286 en terr. labour, et 70 en prés. Mes. de Vic ; les lettres viennent par Blâmont.
On voit, près de ce village, une ferme assez importante nommée Belcourt (voyez ce nom) : ce lieu fut érigé en fief en 1730. sous le titre de Belcourt; il s'appelait avant les Rappes. Il y a également, à côté de Remoncourt, une autre cense appelée Fricourt. C'était autrefois un prieuré sous la dépendance de l'abbaye de Senones; on y avait joint une chapelle sous le nom de Notre-Dame-de-Bon-Succès : elle est encore fréquentée aujourd'hui. Le prieur avait le titre de curé de Remoncourt; mais en 1668, le cardinal de Vendôme, légat du pape, désunit la vicairie amovible de Remoncourt et le prieuré, en déclarant Remoncourt vicairie perpétuelle. Le village et le prieuré remontent à la plus haute antiquité; il en est parlé dans une bulle d'Innocent III, en 1152 : les bâtiments du prieuré servent à l'exploitation d'une ferme.
Remoncourt faisait partie de la châtellenie de Lagarde, domaine des évêques de Metz; il devint terre de Lorraine, en passant aux sires de Blâmont, dont les ducs de Lorraine furent héritiers dans le 16eme siècle. Il était compris dans le bailliage de Blâmont, généralité et parlement de Nancy, avec les usages du Blâmontois.
Aujourd'hui, sous le rapport spirituel, Remoncourt, malgré son antiquité, est annexé à la paroisse de Xousse, dans le ressort de Blamont: le baron de Laugier était seigneur des Rappes ou Belcourt.
Nous profitons de cette notice pour rectifier quelques assertions sur Avricourt. Il y a, dans ce village, 8 électeurs pour la députation. Avricourt faisait partie du comté de Réchicourt : une portion de son territoire et quelques habitations étaient enclavées dans l'ancien Blâmontois : ce dernier pays étant échu par héritage aux ducs de Lorraine, Avricourt se trouva partagé en une double juridiction : celle de Vic, pour la partie évêchoise, et celle de Blâmont pour les domaines de Lorraine. Dans la notice d'Avricourt (voyez ce nom) il faut supprimer la fastidieuse redondance des comme, qui ont été multipliés par inadvertance. M. Lafrogne n'a point le titre de baron, qui a été accolé par erreur à son nom, qui est d'ailleurs éminemment distingué.
La ferme de Belcourt contient une vaste maison d'exploitation, une habitation de jardinier, de garde et de berger; un moulin; environ 2 hectares de jardins et vergers; 300 jours de terres, prés, etc.

REPAIX, petit village situé au revers d'un coteau élevé, à 4 kil. au N. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 33 à l'E. de Lunéville, chef-lieu de l'arr., et à 63 au N. E. de Nancy. Pop. : 207 ind., 20 élect. comm., 10 cons. munic., 41 feux et 32 habitations. Territ. : 480 hect. cad., dont 382 en terr. lab., 50 en prés et 21 en bois. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Blâmont.
Le village de Repaix, appelé autrefois Repas, ou Repax, a eu son origine dans les dernières années du moyen âge : cependant les cartes du pays n'en font aucune mention avant le 18e siècle. Il était compris dans l'ancien Blâmontois et faisait partie du domaine des sires de Blâmont : il fut cédé à la Lorraine et enclavé dans la généralité de Nancy, parlement de cette ville, bailliage de Blâmont, avec les coutumes locales. Le territoire qui l'avoisine est fertile; ses habitants sont généralement aisés, et sa position présente un aspect fort agréable aux voyageurs qui traversent la route de Blâmont à Sarrebourg. Sous le rapport spirituel, ce village a subi des vicissitudes qu'il ne méritait point, car il se distingue par les plus louables sacrifices pour jouir de tous les secours de la religion. Annexé à la paroisse de Gogney. il fut ensuite rattaché à Autrepierre et à Blâmont : réuni de nouveau à Autrepierre, à Foulcray, puis à Blâmont, il fut en dernier lieu confié aux soins des directeurs du collège de cette ville. On voit à Repaix une belle maison de maître avec de vastes dépendances : M. le général baron Müller y avait fixé sa résidence, qu'il a ensuite établie à Paris.

SAINTE-AGATHE, ancien hameau, aujourd'hui maison de ferme considérable, sur le ban d"Ancerviller, à 2 kil. au sud.
Ce lieu appartenait autrefois au territoire de Neuviller, ban le Moine; il y avait une chapelle aujourd'hui détruite : les monuments qui nous restent semblent démontrer que l'existence de Ste.-Agathe remonte à une époque reculée, mais qu'on ne peut préciser d'une manière certaine : les topographies du dernier siècle désignent cette localité sous le nom de hameau : Ste.-Agathe est maintenant rattachée à Ancerviller et nous profitons de cette circonstance pour expliquer la dernière partite de la notice que nous avons donnée sur ce village. On a cru trouver une contradiction dans notre appréciation du livre de MM. Gérard et Gomien, ou du moins une pensée rétrograde dont la tendance n'aurait rien de louable. Voici le sens de nos paroles : il y a long-temps qu'on se plaint des abrégés classiques de littérature ; or, le traité auquel nous avons fait allusion nous parait offrir la réunion complète et précieuse des meilleures leçons de composition et de style : c'est une compilation extraite du Répertoire, de Littérature et qui contient d'irréprochables doctrines; sous ce rapport, nous devions donc accorder un souvenir aux professeurs estimables qui en ont gratifié leurs élèves, mais quelques citations proposées pour exemples nous ont paru trop favorables au romantisme; elles peuvent égarer de jeunes imaginations dont le goût n'est point mûri par l'étude, et par conséquent nous avons dû observer que certaines applications des principes manquaient de justesse. Il est à regretter également que ce volume ne dise rien de l'Histoire de la Littérature en général, et surtout de la Littérature Française ; ce tableau historique des siècles littéraires et des écrivains de tous les pays, n'est point connu dans l'enseignement. Nous bornons, à ces mots, un jugement et un commentaire que nous ne donnons point pour infaillibles.

SAINT-MARTIN, village situé sur la rive droite de la Vezouze, au revers d'un coteau, à 8 kil. au S.O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 22 à l'E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., et à 52 au S. E. de Nancy. Pop.: 340 indiv., 34 élect. comm., 10 cons. mun., 63 feux et 52 habitations. Terril. : 487 hect. cadast. et imposables, dont 272 en labours, 98 en prés, 33 en bois et 10 en vignes, dont les produits exquis et délicats sont très-recherchés aujourd'hui. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Blâmont.
Il y a un moulin, sur le ban de St.-Martin, et une chapelle dédiée à la Ste.-Vierge, dans un site fort agréable, à l'ombre d'une forêt et sur une éminence où l'oeil plonge au loin, sur un paysage enchanteur. On ne connaît pas l'époque où ce village a commencé, mais il est certain que son origine est reculée, comme on le voit par l'église qui est bâtie dans un style gothique très-ancien. Il est probable que c'était un domaine des sires de Blâmont, qui passa ensuite aux ducs de Lorraine. St.-Martin faisait partie de bailliage de Blâmont, généralité et parlement de Nancy, avec les coutumes de la province. La paroisse était du diocèse de Metz; mais aujourd'hui c'est une succursale qui a Chazelle pour annexe. Ce dernier village est nouvellement construit, dans un pays fertile, mois un peu désert. Son territoire est fort étendu, et il formait une dépendance du marquisat de Grandseille.

VAUCOURT, village situé près du Sanon et de l'immense forêt de Parroy; à 16 kil. au s. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 22 au M. E. de Lunéville, chef-lieu de l'arr., et à 52 à l'E. de Nancy. Pop. : 381 ind., 38 élect. comm., 10 cons. mun., 93 feux et 58 habitations. Territ. : 629 hect., dont 342 en labours, 107 en prés et 55 en bois : il y a 52 hect. non impos. Mes. de Vic ; les lettres viennent par Blâmont.
Le village de Vaucourt faisait autrefois partie du domaine temporel des évêques de Metz : il était compris dans le bailliage de Vic, généralité et parlement de Metz, avec les coutumes de l'évêché. On ignore à quelle époque il a commencé, mais il parait assez ancien. On l'avait autrefois rattaché à la châtellenie de Lagarde, ainsi que le prieuré et le village de Xures. La paroisse de Vaucourt était aussi réunie au diocèse de Metz; aujourd'hui, c'est une succursale récemment érigée, dans le ressort de Blâmont.

VEHO, village situé au revers d'un petit coteau, près d'un faible ruisseau à 11 kil. à l'O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 21 à l'E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., et à 51 au S. E. de Nancy. Pop. : 356 ind., 35 élect. comm., 10 cons. munic., 81 feux et 52 habitations. Terr. : 773 hect., dont 603 en labours, 158 en prés et 4 en vignes assez médiocres : il y a 25 hect. non imposab. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Blâmont.
Ce village a une origine fort ancienne, comme le prouve son église dont l'architecture annonce les idées et lu style du moyen-âge. Il faisait partie du domaine temporel des évêques de Metz, et il était comprisdans le bailliage de Vic, généralité et parlement de Metz, avec les coutumes évêchoises. La paroisse dépendait de l'archidiaconé de Marsal, archiprêtré de la même ville, diocèse de Metz. Il n'y avait encore, dans le dernier siècle, qn'un vicaire-résident à Vého. C'est dans ce petit village que naquit, en 1750, le fameux Grégoire, si connu dans nos annales révolutionnaires. De républicain sévère, il devint comte et sénateur; de simple curé de campagne, évoque constitutionnel de Blois, et il voulut en porter le titre jusqu'au dernier soupir. Sa conduite privée fut toujours exemplaire; ses discours à la tribune l'ont classé parmi les orateurs; sa vaste érudition le met au nombre des hommes les plus savants, et ses nombreux ouvrages lui ont valu quelque gloire; mais son obstination dans l'erreur, en matière de foi et de discipline religieuse, couvrira toujours sa mémoire d'un triste nuage : ses votes, comme législateur, lui ont été aussi reprochés avec justice. Il avait laissé, dans son testament, des dispositions très-avantageuses à Vého, sa patrie, et à Emberménil, son ancienne paroisse; mais elles n'ont pas été réalisées, parce que l'abbé Grégoire exigeait la reconnaissance expresse de son titre d'évêque de Blois. Vého est une succursale dans le ressort de Blâmont.

VERDENAL, village situé entre deux coteaux, sur un ruisseau appelé le Danube : à 3 kil. au S. O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 28 à l'E. de Lunéville, chef-lieu de l'air., et à 58 au S. E. de Nancy. Pop.: 376 indiv., 37 élect. comm., 10 cons. mun., 74 feux et 67 habitations : il y a 2 élect. pour la députation. Terril. : 654 hect., dont 368 en labours, 108 en forêts, 46 en prés, et 16 hect. non impos. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Blâmont.
Les chroniques Lorraines se taisent sur l'origine, de Verdenal; on sait seulement qu'il appartenait au domaine temporel des évêques de Metz : le marquisat de Grandseille ayant été érigé en 1723, on réunit te village à cette terre seigneuriale, bailliage de Blâmont, généralité et parlement de Nancy, avec les coutumes de Lorraine. La paroisse resta annexée au diocèse de Metz, archidiaconé de Marsal, et archiprètré de la même ville: l'église a été rebâtie en 1832 : la plupart des habitations du village paraissent aussi nouvellement construites et présentent un air d'aisance. Verdenal forme une succursale comprise dans la circonscription cantonale de Blâmont.
On voit, sur son territoire, le château de Grand-seille, chef-lieu d'un marquisat : c'est encore une terre considérable (voyez ce nom) : la tuilerie et le four à chaux en dépendent.

XOUSSE, village situé dans un vallon, près de l'ancien étang de Lagarde ; à 15 kil, au S, O. de Blâmont, chef-lieu du canton, à 22 au N. E. de Lunéville, chef-lieu de l'arr., et à 52 à l'E. de Nancy. Pop. : 427 ind., 43 élect. comm., 10 cons. munic, 1 élect. au collège politique, 87 feux et 52 habitations. Terr. ; 613 hect., dont 370 en lab., 72 en prés, 46 en bois, 4 en vignes, dont les produits sont assez estimés; et 13 hect. non imp. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Blâmont.
Ce village, nommé vulgairement Chousse, remonte à une époque assez reculée, mais on ne saurait préciser d'une manière exacte la date de son origine. Il obéissait a deux juridictions différentes : une section de Xousse était française, appartenait en domaine temporel des évêques de Metz, qui l'avaient unie à la châtellenie de Lagarde, bailliage de Vic, généralité et parlement de Metz, avec les coutumes dites de l'évêché. L'autre partie, restée terre de Lorraine, était une seigneurie des anciens sires de Blâmont : elle répondait ou bailliage de cette ville, généralité et parlement de Nancy, et ou y suivait les coutumes de. Lorraine. Cette double suzeraineté, infligée aux habitants d'une même localité, donnait lieu à une foule d'abus au civil comme ou religieux. Xousse présente un aspect agréable; il renferme plusieurs genres d'industrie qui lui impriment un ton d'aisance et d'activité. La paroisse était comprise dans le diocèse de Metz, archidiaconé et archiprêtré de Marsal. Aujourd'hui, c'est une succursale qui a pour annexe Remoncourt.
Un des ecclésiastiques les plus distingués du diocèse de Nancy, M. Dieulin, vicaire-général, est né à Xousse.
 

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