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Presse 1914-1916


La Croix - 25 août 1914

Leurs crimes 
Les journaux de l'Est continuent de nous apporter les détails des atrocités commises dans la région par les Allemands. 
Voici, d'après l'Est républicain, ce qui s'est passé à Amenoncourt (Meurthe-et-Moselle) 
Dans la nuit de jeudi vendredi, après s'être glissé comme des bandits dans les rues, ils incendiaient trois maisons, et jetaient dans les flammes M. Eugène Thouvenin, coupable d'avoir abrité dans son écurie deux chevaux de dragons français. 
Les soldats allemands, baïonnette au canon, avaient pénétré dans toutes les maisons, avaient tout pillé, tout détruit. Ils tuaient sans pitié les pauvres gens qui élevaient la moindre protestation.
Affamés, Ils se jetaient sur les vivres, dévoraient tout avec une gloutonnerie répugnante.


Le Gaulois - 8 septembre 1914

Voyous
Voici un extrait, textuel, d'une lettre écrite à une amie par la veuve d'un de nos officiers, tué à l'ennemi :
J'avais suivi Charles jusqu'à Blamont, je m'étais installée là dans un petit hôtel. Je ne voulais pas le quitter. Pendant les premiers jours de la mobilisation, je pouvais le voir environ une heure chaque jour à l'heure des repas. Puis, je ne le vis plus que quelques minutes. Le jour où son régiment partit vers Lorquin, il vint m'embrasser à l'hôtel : «  On se battra aujourd'hui, me dit-il. Rassure-toi, je reviendrai vivant. » Le soir, pas de nouvelles ; le lendemain non plus. Trois jours après, je vois revenir une partie des troupes parties avec le régiment de mon mari. Je retrouve un sous-officier de son bataillon que j'avais connu quand il était adjudant-major. Je le questionne. «  Mort ! » me répondit-il.
J'ai demandé, quel était l'endroit où était tombé mon mari. On m'a indiqué un champ à l'entrée d'un petit bois, à douze kilomètres de Blamont, sur le territoire annexé. Je suis partie immédiatement. Je voulais au prix de n'importe quels sacrifices retrouver son corps, l'embrasser une dernière fois et le faire ramener pour qu'il repose dans notre tombeau de famille. Ce fut, hélas impossible.
Arrivée sur les lignes allemandes, je demandai à parler à un officier. On me conduisit à un major, un gros homme roux, portant des lorgnons d'or. Quand j'entrai dans la salle d'auberge où il se trouvait, il ne daigna même pas me saluer. Résolument, je lui expliquai le but de ma visite. Chercher et reprendre le corps de mon mari, tué à quelques centaines de mètres de là. Le major me laissa parler jusqu'au bout sans sourciller. Quand j'eus terminé, il me dit en allemand «  Die franzoesischen Leichen sollen durch die Raub-Vogeln gefressen werden. Heraus.  »
«  Les cadavres des Français doivent être mangés par les oiseaux de proie. Va t'en ! »
Et il me chassa.
Des soldats qui avaient entendu les paroles du major me poussèrent dehors. Avec la pointe de leurs baïonnettes ils se mirent à me piquer le cou, que j'avais découvert. Pendant trois cents mètres je fus ainsi reconduite vers Blamont par deux soldats.
Quand je rentrai à l'hôtel, le sang qui s'échappait des piqûres faites à mon cou me coulait dans le dos j'ai dû m'aliter et faire venir un médecin qui m'a aussitôt fait un pansement. Il a compté vingt-deux piqûres

Décidément, les lieutenants du chef de bande qu'on persiste à qualifier d'empereur allemand ne se contentent pas d'être des brigands ce sont aussi des voyous.


La Croix - 26 septembre 1914

Georges Liengey, 17e bataillon de chasseurs, soigné au Séminaire de Montbrison (Loire), désirerait recevoir nouvelles de sa famille de Migneville (Meurthe-et-Moselle).


Le Temps - 27 décembre 1914

Les atrocités allemandes à Badonviller 
On nous communique la lettre suivante que l'infirmier D. d'une ambulance de la 20e région, a reçue de sa femme restée à Badonviller, et qui relate avec un accent d'entière sincérité les abominables crimes commis par l'armée de Guillaume II :
...Badonviller, les carrières de Bréménil, Montreux, Monsigny, Ancerviller sont brûclés, et c'est la ruine. Les Allemands tuaient hommes, femmes, enfants et les jetaient dans les flammes. La femme du maire de Badonviller a été tuée et brûlée. Les enfants Odinot, ainsi que la femme ont été imbibés de pétrole et brûlés vivants. Beaucoup d'autres, Baptiste Le Branel et Liaucourt,- ont été tués et enterrés près de leurs maisons. Les trois quarts des maisons sont brûlées, plus de la moitié du village, et des ruines atroces, des gémissements de bêtes, de personnes qui brûlaient ou qui se sauvaient. Parux, ce n'était que sang; seule une maison reste. Alphonse Cuny est brûlé complètement, la mère, l'aîné Claude, leurs chevaux, leurs vaches sont grillés. J'ai votre Joséphine ainsi que la mère, il ne leur reste seulement pas un morceau de linge. La ferme de Jean est détruite ainsi que toutes leurs bêtes. Mais, mon cher Ernest, il ne faut pas oublier le bon Dieu qui m'a gardée. J'ai osé vaincre la peur devant leurs fusils qui me mettaient en joue et aller éteindre le feu qui brûlait plein le hallier de paille, en leur criant miséricorde. J'ai pu épargner ma maison et mes bêtes; j'ai eu le courage à tout devant leurs armes. Ils avaient pris chevaux, voitures, mais par la grâce de Dieu, ils me les ont ramenés surtout mon pauvre Normand. Pauvre pays, c'est tout à fait triste ; jamais l'on a vu cela. Il y vient des milliers de visiteurs explorer notre peine. Mais par la pensée, Ernest, il faut s'unir dans la prière et remercier Dieu, car nous en sommes quittes encore avec peu envers d'autres personnes...


Le Gaulois - 27 février 1915

TUÉS & BLESSÉS à l'ennemi

TUES
Le lieutenant Léon Chevy, du 85e d'infanterie, tué d'une balle en plein front, le 19 janvier. Il était âgé de trente ans. Blessé le 11 août, à Blamont, par une balle qui lui avait traversé la cuisse, il était resté, perdant son sang en abondance, de six heures du matin à deux heures du soir, à la tête de sa section, sans dire à ses soldats qu'il avait été atteint d'un projectile ennemi. Le galon de lieutenant était venu le récompenser de cette héroïque conduite. Il repartit au front à peine guéri. Une deuxième fois, en septembre, il fut blessé, mais refusa de se laisser évacuer. Son entrain, son endurance, son mépris absolu du danger l'avaient fait remarquer par ses chefs, et il venait d'être proposé pour la Légion d'honneur et le grade de capitaine.


La Croix - 26 juin 1915

Prisonniers de guerre
[...]
Camp de Dillingen-sur-Danube 

René Arnould, 154e d'infanterie, Saint-Mihiel (Meuse). - Gustave Aubry, 6e d'artillerie, Parux (Meurthe-et-Moselle). - Bernauer, Lille (Nord). - Henri Bister, 6e d'artillerie, Bauzemont (Meurthe-et-Moselle). - Augustin Bloque, 12e chasseurs à cheval, Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle). - René Bonet, 16e chasseurs à pied, Lille (Nord). - Emile Brunet, Villerupt (Meurthe-et-Moselle). - Alfred Carrier, Barbas (Meurthe-et-Moselle). - Alfred Chacha, Gogney (Mourthe-et-Moselle). - Jean Chanson, Manonvillers (Meurthe-et-Moselle). - Rémy Cherrier, Ogévillers (Meurthe-et-Moselle). - Christmann, Vourchat (Pas-de-Calais). - Victor Claude, Repax (Meurthe-et-Moselle). - Georges Clément, Engonnet (Meurthe-et-Moselle). - Léon Colignon, 1er colonial, Jemetz (Meuse). - Comtesse. Favril (Nord). - Etienne Cowez, 160e d'infanterie, Lille (Nord). - Henri Comtade. Charleroi (Ardennes). - Gabriel Daras. 69e d'infanterie, Lille (Nord). - Augustin Dégliam, Château-Regnault (Ardennes). - De Jonchère, 365e d'infanterie, Lille (Nord). - Pierre Derail, 286e d'infanterie. - Marcel Droux, Margival (Aisne). - François Dubois, 156e infanterie, Ostricourt (Nord). - Louis Dubraut, Blamont (Meurthe-et-Moselle). - Emile Gauchez, 16e chasseurs, Valenciennes (Nord). - Georges Gauerioux, Bobain (Aisne). - Paul Geoffroy. Arménoncourt (Meurthe-et-Moselle). - Geringer, Longwy (Meurthe-et-Moselle). - André Gratia, Pierport (Meurthe-et-Moselle). - Frangois Gratière, Villerupt (Meurthe-et-Moselle) Emile Guéry, Rogneville (Meuthe-et-Moselle). - Léon Guillaumot, Longwy-la-Ville (Meurthe-et-Moselle). - Paul Henri, Sénones (Vosges). - Emile Hibelot, Grand-Verney (Meuse). - Léon Jacob, Frépoy-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle). - Joset, Noyon (Meurthe-et-Moselle). - Charles Kiefer, Moncel-les-Lunéville. - Louis Relier, Villerupt (Meurthe-et -Moselle) - Ferdinand Lamarq, Wattrelos (Nord). - Charles Laische, Villers-Prony (Meurthe-et-Moselle). - Léon Lanlier, Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). - Henri Legras. Roubaix (Nord). - Gustave Legros, Eteignières (Ardennes). - Louis Levent, La Fère (Aisne). - Albert Lhote, Remoncourt (Meurthe-et-Moselle). - Gabriel Malgrane, Blamont (Meurthe-et-Moselle). - Victor Manoñvrier. Douai (Nord). - J.-B. Martin, Moussey (Vosges). - Emile Obin, Marchannes (Nord). - Georges Petit. Nomain (Nord). - Jules Philibert, Renaville (Meuse). - Louis Pirantoine, Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). - Philibert Potau, Billy-Berclau (Pas-de-Calais). - Léon Rouvray, Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). - Alfred Sauvage, Marcq-en-Bareul (Nord). - Camille Thirion, Noroy (Meurthe-et-Moselle). - Trieux-Damas, Caudry (Nord). - Vawquier. Lille (Nord). - Joseph Vendleng, Sénones (Vosges). - Wagner, Montigny (Meurthe-et-Moselle).


Le Gaulois - 22 mai 1916

Les Allemands, après quarante-cinq ans de dure domination, viennent de découvrir qu'il y avait encore, en Lorraine, des localités portant des noms français Avricourt, Novéant, Chambrey, d'autres encore. 
Cela était intolérable, n'est-ce pas ? Aussi viennent-ils de changer hâtivement ces noms. 
Ils écrivent et prononcent maintenant Elfringn, Neuburg et Kambrich. 
Pauvres gens ! Se donner tant de mal pour si peu de temps !


L'Humanité - 12 juillet 1916

Communiqués officiels du 11 juillet 
15 heures
En Lorraine, après une vive préparation d'artillerie, les Allemands ont attaqué un saillant de notre ligne à l'est de Reillon et ont réussi à pénétrer dans nos éléments de première ligne sur un front de 200 mètres environ. Au nord-est de Vého à la faveur de quatre explosions de mines l'ennemi a essayé d'enlever une de nos tranchées. Arrêté par notre fusillade, il a dû se replier laissant sur le terrain des morts et des blessés. Nous avons occupé les entonnoirs des mines allemandes.

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