L'Immeuble et la
construction dans l'Est
24 novembre 1929
Les Monuments historiques de
Meurthe-et-Moselle
PREMIER ARTICLE
Nous avons l'heureuse fortune, à l'Immeuble, de pouvoir publier
in-extenso la liste, entièrement mise à jour de tous les
Monuments historiques de Meurthe-et-Moselle, meubles ou
immeubles classés, sites pittoresques et vestiges de guerre...
le tout absolument inédit.
Nous ferons précéder cette longue liste, si intéressante, de
deux circulaires préfectorales, l'une du 3 avril 1913, signée
Adolphe Bonnet, l'autre du 28 mars 1925, signée André Magre.
Ces deux circulaires, fort importantes, donnent chacune une
liste de Monuments et de Sites classés, avec la défense absolue
d'afficher sur ces Monuments historiques et dans un périmètre de
100, 200 et même 500 mètres, ce qui n'est guère respecté, même à
l'intérieur de la ville de Nancy et sur nos portes monumentales,
toutes classées.
Donc, le 3 avril 1913, M. Adolphe Bonnet, préfet de
Meurthe-et-Moselle, écrivait à tous les maires du département
que, en vertu des lois du 30 mars 1887 et du 20 avril 1906, tout
affichage, quel qu'il soit, était absolument interdit sur les
monuments historiques et autour de ces monuments dans un
périmètre, déterminé, pour chaque cas particulier, par un arrêté
préfectoral.
Le préfet interdit tout affichage à moins de 500 mètres autour
des monuments ou sites complètement isolés;
- à moins de 200 mètres pour ceux faisant partie d'une
agglomération, mais isolés dans cette agglomération; à 100
mètres, pour ceux faisant partie d'une agglomération et faisant'
corps avec les constructions constituant cette agglomération.
Suit la liste primitive de ces Monuments:
« Eglise Saint-Martin, de Pont-à-Mousson, église patronale de
Saint-Nicolas de; Port, église de Laître-sous-Amance, église de
Nomeny, église Saint-Gorgon, de Varangéville, église de
Vézelise, abbaye des Prémontés, à Pont à-Mousson (église, grand
escalier, bibliothèque, salles autour du cloître, réfectoire et
cloître).
Ancien château fort de Prény (500 m.), ancien château de
Vaudémont (500 m.), Menhir de la Pirre ou Jô, à Norroy.
A Nancy: Eglise des Cordeliers et Chapelle Ronde, église de
Bonsecours, Cathédrale - Primatiale (200 m-), portes de la
Citadelle, de la Craffe, Saint-Georges, Palais Ducal (100 m.),
place Stanislas (hôtel de ville, grilles et fontaines (200 m.).
Eglise Sainte-Agathe, de Longuyon, église de Mont-Saint-Martin,
hypogée de Joeuf, chapelle du cimetière de Briey, église d'Olley,
chapelle du Château royal de Lunéville, grottes de Sainte-Reine,
à Pierre-la-Treyche (500 m.), Dolmen du Bois-l'Evêque.
A Toul: Cathédrale Saint-Etienne et cloître, église Saint-Gengoult
et cloître (200 m.), église de Hugues des Hazards, à Blénod-lès-Toul,
église d'Ecrouves, château de Pierrefort, à Martincourt, enfin
Camp romain de César, dit Camp d'Affrique, à Chavigny et Messein.
Tel est cet arrêté de 1913, dû aux nombreuses campagnes, faites
par moi dans l'Immeuble et l'Est Républicain, et dont les
prescriptions sont toujours en vigueur.
Le 28 mars 1925, le préfet actuel de Meurthe-et- Moselle, M.
André Magre, adressait cette nouvelle circulaire aux
sous-préfets, maires, commissaires spéciaux et communaux de
police, aux brigades de gendarmerie et à tous les
gardes-champêtres.
Vu la loi du 20 avril 1910, vu la dépêche du ministre des
Beaux-arts, du 2 février 1925, vu l'avis de la Commission
départementale des Sites et Monuments naturels de caractère
artistique, avis formulé dans la séance du 14 mars 1925, le
préfet de Meurthe-et-Moselle arrête que l'arrêté du 3 avril
1913, relatif à l'interdiction de l'affichage aux abords des
monuments classés est ainsi complété.
A Nancy: Arc de Triomphe de la rue Héré, place de la Carrière;
façades, grilles et fontaines, Cour d'Appel; Tribunal de
Commerce, hémicycle, palais du Gouvernement, portes Désilles,
Stanislas, Sainte-Catherine, Saint-Nicolas, fontaine de la place
d'Alliance, Croix-Gagnée.
L'église d'Essey et Maizerais, église de Xammes, Dolmen de
Pierre-la-Treyche (il nous semble que c'est celui du Bois
l'Evêque), église de Liverdun, porte du presbytère de Liverdun,
croix à Fécocourt, église Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, les
immeubles de la place Duroc, la maison Carpe, la maison
Saucerotte, la maison des Sept péchés capitaux,
l'hôtel-de-Ville, deux maisons rue Saint-Laurent (Nos 9 et 19),
le tout à Pont-à-Mousson.
La chapelle castrale de Mousson (500 m.), l'église d'Amance,
l'église de Vandières, l'église de Pagny-sur- Moselle, la Pierre
de Jô de Blénod-les-Pont-à-Mousson ? (n'est-ce pas le dolmen de
Norroy plutôt ?).
L'ancien abbaye des Prémontrés de Sainte-Marie-aux-Bois, à
Vilcey-sur-Trey (500 m).
Tout l'ancien château de Léopold et du roi Stanislas à Lunéville
(périmètre de 200 m.), les Bosquets de Lunéville (200 m.),
l'église de Badonviller, un bas-relief à Pierre-Percée, les
ruines de Léomont (site de la guerre de 1914), la Fourasse de
Champigneulles, dominant les carrières Solway (500 mètres).
A Longwy, la porte de France, le puits central, l'hôtel de
ville, les remparts (côté de la porte de France), l'église de
Saint-Dagobert à la Ville-haute, l'église de
Fresnois-la-Montagne, l'église de Waville, encore l'hypogée de
Joeuf (bis) et plus.
Enfin les vestiges de guerre suivants: la croix des Carmes et le
quart en Réserve au Bois-le-Prêtre; l'abri de la Chapelotte,
l'observatoire de Hablainville et le poste de secours de
Domjevin. On ne peut afficher ni apposer des pancartes-réclame à
moins de 500 mètres de ces curieux et si émouvants souvenirs de
la Grande Guerre en nos régions lorraines ».
Pourquoi n'a-t-on pas eu l'idée, à Nancy, de conserver un des
nombreux abris bétonnés, construits ici et là par la
municipalité en 1917 ? Sans doute, pas celui de la place de la
Gare qui obstruait la circulation; mais il y en avait bien
d'autres sur le territoire nancéien, qui étaient fort
remarquables par leur construction (M. Toussaint en sait quelque
chose) et que l'on pouvait facilement conserver comme souvenir
de ces temps néfastes - qui semblent, aujourd'hui oubliés des
nouvelles générations !
Les arrêtés préfectoraux que nous venons de rappeler, ont plus
que jamais force de loi. Mais les applique-t-on scrupuleusement,
même à Nancy ? Il semble que non tant on constate d'infractions
à la loi et aux arrêtés précités !
Il faudrait naturellement y tenir la main et rappeler sans cesse
ces défenses si justes aux maires, aux commissaires de police,
aux agents, aux gendarmes. Il convient donc que la Commission
des Sites et des Monuments, animée de la meilleure volonté, pût
et dût intervenir en présence de chaque infraction, que son
secrétaire signalerait aussitôt à qui de droit, en l'espèce à
Nancy au Commissaire central de police et à l'adjoint compétent.
Ainsi, pour en finir par ce seul cas: l'énorme bande de toile
affichée illégalement, à dix mètres de la Cathédrale sur la
façade de la Maîtrise et qui choque tous les passants depuis des
mois. Cette affiche colossale est aussi laide qu'illégale.
Qu'est-ce que la municipalité attend pouf la faire enlever
immédiatement ?
(A suivre)
Emile BADEL
L'Immeuble et la
construction dans l'Est
1er décembre 1929
Les Monuments historiques de
Meurthe-et-Moselle
DEUXIÈME ARTICLE
Après avoir donné la liste très exacte de tous les Monuments
historiques de notre département de MMeurthe-et-Moselle, autour
desquels (et sur lesquels nécessairement) il est défendu
d'afficher quoi que ce soit et pour quelque raison que ce soit,
dans un périmètre de 100, 200 et même 500 mètres, l'Immeuble est
heureux de donner la liste exacte et très complète (à la fin de
l'année 1929), de tous les Monuments historiques classés,
meubles et immeubles.
Nous commencerons par les Monuments proprement dits, réservant
les meubles et autres objets d'art pour une dernière
nomenclature.
Cette longue liste est complètement inédite et n'a pas encore
été publiée. C'est une primeur pour les architectes,
entrepreneurs, archéologues, artistes lorrains. Nous mettrons un
peu d'ordre dans cette liste, en commençant par Nancy et les
Monuments classés que beaucoup ignorent encore aujourd'hui
NANCY
Cathédrale-Primatiale (classée le 9 août 1906).
Eglise des Cordeliers et Chapelle Ronde (à l'Etat).
Eglise de N. D. de Bon-Secours (13 août 1906).
L'Eglise Saint-Joseph des Prémontrés, ou le Temple Protestant
(28 août 1919).
L'Eglise Saint-Sébastien.
La croix de pierre du XVIe siècle, dite la Croix Gagnée, sise
chemin de la Croix-Gagnée (1er décembre 1922).
Les immeubles de la place Stanislas, portant les numéros 3 et4,
propriétés de la Ville.(26 décembre 1923).
La place de la Carrière, tout entière, avec : les vases,
statues, fontaines et grilles qui la décorent (ou plutôt qui
devraient la décorer, si tous ces objets d'art étaient remis en
parfait état) (27 décembre 1923).
A la même date de l'année 1923, l'Etat a également classé tout
le magnifique hémicycle de la Carrière, la façade et les
toitures du Palais dit du Gouvernement (propriété de la Ville)
avec les deux exèdres et leurs postes, l'ancien hôtel des
Beauvau-Craon, devenu, le palais de la Cour d'Appel, enfin
l'ancienne Bourse des Marchands devenue le palais-du Tribunal de
Commerce.
Les portes Saint-Georges, de la Craffe et Notre-Dame; puis, à la
date du 15 janvier 1925, les portes Désilles, Saint-Nicolas;
Stanislas et Sainte-Catherine, et, le même jour, la fontaine
monument de la place d'Alliance.
Le 20 juin 1928, l'Etat a classé les façades sur cour avec
tourelle d'escalier et balcons en bois de la maison dite du
Four-Sacré, n° 4 de la rue Saint-Michel.
Le 25 juin 1929, la façade et la toiture de l'immeuble n° 1 de
la place Stanislas.
A ces monuments, il faut joindre les Monuments déjà classés
depuis longtemps: le Palais Ducal, toutes les façades de l'Hôtel
de Ville, toutes les grilles, balcons, lampadaires de Jean
Lamour et les deux fontaines de Neptune et d'Amphitrite et
toutes les façades et toitures de la Carrière. Ajoutons aussi
les façades de la rue Héré, les galeries, balustrades et groupes
d'amours et de trophées. Les façades et les magasins de cette
rue Héré sont soumis à une réglementation très minutieuse, à
laquelle les locataires ou propriétaires ne tiennent pas
toujours la main, malheureusement.
LUNÉVILLE
L'église Saint-Jacques (ancienne église de l'abbaye Saint-Remy)
1926.
Le 25 juin 1929 (seulement), l'Etat a classé les façades, et les
toitures du château célèbre de Léopold et du roi Stanislas,
oeuvre de Boffrand, le rez-de-chaussée du Bâtiment B,
la-cheminée de la pièce 1 7 du bâtiment F et le trumeau de
cheminée de la pièce 18 de ce même bâtiment, la grille fermant
la Cour d'honneur sur la place du Château et la porte à gauche
faisant suite à la rue Chanzy, avec l'abreuvoir situé à l'angle
de ces deux grilles, le parc des Bosquets tout entier.
Nous croyons savoir que plusieurs belles maisons du XVIIIe
siècle à Lunéville sont, à l'heure actuelle, en instance de
classement.
TOUL
L'Eglise cathédrale de Saint-Etienne, l'Eglise collégiale de
Saint-Gengoult.
Les cloîtres de ces deux églises.
Le tombeau ou Monument funéraire de Saint-Mansuy, apôtre des
Leukes, dans l'église Saint-Mansuy, au faubourg de ce nom,
oeuvre remarquable du XVIe siècle, en pierre (5 décembre 1908).
Le 29 octobre 1926, l'Etat classe l'hôtel de ville, ancien
palais des Evêques de Toul.
A Blénod-les-Toul, toute l'église construite par Hugues des
Hazards, avec le tombeau magnifique de ce prélat, en pierre (fin
du XVIe siècle) et les vitraux du XVIe siècle.
Briey. - L'église, Chapelle du cimetière avec le fameux
bas-relief funéraire: Les trois morts et les trois vifs, pierre
du Xe siècle (21 novembre. 1905), le Calvaire,
groupe en bois sculpté du XVIe siècle, de l'Ecole des Richier (2
mars 1904).
Saint-Nicolas-de-Port. - L'église patronale tout entière, avec
les vitraux en grisaille du XVIe siècle, les peintures murales
que j'ai découvertes sous le badigeon, les fonds baptismaux du
XVIe siècle, et la statue en pierre de
la Vierge de Pitié, XVIe siècle (arrêté du 6 février 1908).
Varangéville. - L'église de l'ancien Prieuré, Saint-Gorgon (4
juillet) avec l'ancien retable de l'autel patronal, un évêque
assis, statue pierre, XIIIe siècle, la Vierge
et l'enfant, statue pierre (XVe siècle), un pape assis, statue
en bois, XIVe siècle (21 août 1905), la Vierge assise en majesté
avec l'Enfant, groupe, accompagné de deux anges céroféraires, en
pierre, XVIe siècle, le Sépulcre, groupe en pierre du XVIe
siècle (21 août 1905) et les vitraux du choeur (9 septembre
1905), ces derniers détruits malheureusement par une torpille
allemande durant la dernière
guerre, ajoutons encore à Varangéville, deux belles statues de
la Vierge que j'avais signalées dans ma Monographie de l'Eglise.
Une Piéta en bois (XVIe siècle), le 5 décembre 1908 et une
exquise petite statue en bois de la Vierge au Calvaire, du XVIIe
siècle (décembre 1908).
Pont-à-Mousson. - L'Eglise Saint-Martin et le tombeau d'un
chevalier et de sa femme, sous un enfeu, pierre du XVe siècle,
puis les vitraux du XVIe siècle (5 décembre 1908), le Sépulcre
ou Mise au tombeau du Christ groupe en pierre du XVIe siècle,
enfin la chaire à prêcher, bois sculpté du XVIIIe siècle.
L'Eglise Saint-Laurent(19 septembre 1919), l'ancienne abbaye
Sainte-Marie Majeure des Prémontrés, ancien Petit Séminaire,
déjà classé en partie (19 septembre 1919), façade de l'immeuble
portant le n° 19 de la rue
Saint-Laurent (6 juillet 1921).
Les façades des immeubles de la place Duroc, portant les numéros
1 bis, 3, 5, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, et 21,
20, 22, 23. 24, 25, 26 à 29, 31 à 33, 35, 37 à 39, 64, 66, 68,
70, 32, 38, 40, 42, 46, 58, 60 et 62 (11 décembre 1925) ; les
façades avec balcon de l'ancien Observatoire sis rue de
l'Université (18 mai 1925) ;
- la façade de la maison sise n° 30, rue Pasteur (18 mai 1925).
Citons encore à Pont-à-Mousson comme monuments classés en 1920
et 1921, la façade de la maison des Sept Péchés Capitaux, sur la
place Duroc; la façade sur cour portant balcon de la maison n° 9
de la rue Saint-Laurent et la façade de la maison n° 4 de la
place Duroc. Enfin le 7 décembre 1921, la façade de l'immeuble
n° 11 rue Saint-Laurent, et les façades sur la cour intérieure
du
Collège (ancienne Université).
L'Eglise de Mont-Saint-Martin, l'église de- Nomeny et plusieurs
objets d'art, tels que les Fonts baptismaux, pierre sculptée du
XVIe siècle, la Mise au tombeau et un groupe en pierre, N. D. de
Pitié; l'église d'Amance (15 octobre 1919), - les églises de
Fresnois-la-Montagne, d'Essey et Maizerais et de
Pagny-sur-Moselle (10 janvier 1920).
En 1921, l'Etat classe tour à tour les églises de: Badonviller,
Vandières, Xammes et Saint-Dagobert de Longwy-Haut. Egalement le
19 mars 1921, l'hôtel de ville
de Longwy-Haut, le bâtiment dit de l'Intendance, à droite de la
Porte de France, le puits couvert sur l'ancienne place d'Armes,
les remparts donnant sur la vallée et compris entre le bastion
Saint-Martin et le bastion du château inclus, ainsi que leurs
fossés et avancées.
Citons encore, la chapelle castrale de l'ancienne église de
Mousson, du XIIe siècle et les fonts baptismaux, pierre du IIIe
siècle (12 juillet 1886).
A Landremont, l'abside et la travée du choeur précédant l'abside
de l'église; l'église de Liverdun (1924) et la porte monumentale
du presbytère, puis l'ancienne porte de ville et la tour qui la
flanque (1925) ; les façades des maisons Benoit, Francot,
Renard, Eugénie Royer et Weisgerber.
En 1925, les parties du château des Beauvau-Craon, à Haroué,
comprenant les façades et les toitures du château proprement
dit, les façades et les toitures des deux petits pavillons
d'entrée, les façades et les toitures dès communs du XVIe
siècle, à gauche de l'entrée principale, les douves et les
groupes en pierre sculptées par Guibal, ornant le parc et les
balustrades (1926).
Achevons ce long classement par: le portail de l'église de
Barisey-la-Côte (1926), l'église d'Allamps, le portail et
l'église de Laître-sous-Amance, les clochers des églises de
Battigny et de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, les églises de
Chaligny, Custines (en partie avec le clocher), l'église de
Dieulouard (1926), les églises de Dommartin-sous-Amance, de
Froville, et l'ancien prieuré, de Frouard, de Griscourt, le
choeur et le clocher de Forcelles-Saint-Gorgon, le château d'Haussonville,
à M. le colonel Lyautey,
le portail de l'église de Mandres-aux-quatre-Tours, l'église de
Pont-Saint-Vincent (1926), l'église de Pulligny, le beffroi de
Rosières-aux-Salines, l'abside et le choeur de Sainte-Geneviève.
A Vilcey-sur-Trey, l'ancienne abbaye et la chapelle de
Sainte-Marie-aux-Bois; à Vézelise, l'église et l'ancien
Auditoire du Bailliage, à M. Ernest Gegout, l'écrivain bien
connu; l'église de Gézoncourt, le presbytère de
Lay-Saint-Christophe; l'église de Puxe, à Laloeuf, une maison de
la Renaissance, à Vézelise; l'église de Blanzey, à Bouxières-aux-Chênes;
les trois portes de Blainville-sur-l'Eau, porte rouge,
Saint-Antoine et Notre-Dame.
A la Malmaison, commune de Mance, une croix de chemin, datée de
1585.
Il y a lieu de mentionner aussi les anciens châteaux de Prény et
de Vaudémont, l'église Sainte-Agathe, de Longuyon, l'église d'Olley,
l'église d'Ecrouves et le vieux château de Pierrefort, à
Martincourt, enfin les ruines héroïques de Léomont et la
Fourasse préhistorique de Maxéville et Champigneulles, bien en
danger aujourd'hui.
Voilà nos monuments actuellement classés. D'autres sont en
instance, comme les ruines de Blâmont, de Condé-Custines et de
Mousson, comme certains hôtels et maisons artistiques de Nancy.
Il nous reste à donner la liste fort curieuse et pas connue des
meubles et objets mobiliers classés officiellement comme
Monuments historiques de France.
(A suivre)
Emile BADEL.
L'Immeuble
et la construction dans l'Est
15 décembre 1929
LES OBJETS D'ART
Monuments historiques en Meurthe-et-Moselle
(Troisième article)
L'Immeuble a donné, dans un premier article, la liste complète,
en 1929, de tous les Monuments historiques, classés à ce jour,
en Meurthe-et-Moselle, classés notamment au point de vue
architectural, historique et artistique. De la même source
officielle, nous sommes heureux de publier aujourd'hui - pour la
première fois - la liste extrêmement intéressante et très peu
connue (sauf des intéressés et encore !) de tous les objets
d'art mobiliers classés ici et là dans toute l'étendue de notre
département.
Nous commençons naturellement par la ville de Nancy.
A la Cathédrale: calice or et argent, filigranes, cabochons,,
dit de Saint-Gauzelin (XXe siècle) avec la patène (14 juin
1898); - l'Evangéliaire de Saint-Gauzelin, manuscrit du IXe
siècle, reliure d'or et d'argent, émaux cloisonnés, filigranes,
cabochons; - peigne liturgique de Saint-Gauzelin, en ivoire; -
anneau de Saint-Gauzelin, argent (Xe siècle) ; feuillet de
dyptique en ivoire; - croix en cuivre doré et émaillé du XIIIe
siècle; - la Vierge de Bonne-Nouvelle, statue en marbre du XVe
siècle; - le tableau célèbre du Rosaire, toile historique de
Jean de Wayembourg, avec portraits; - coffret du voile de Saint-Gauzelin,
argent et écaille, (XVIIe siècle) ; monstrance-reliquaire
provenant dé l'abbaye de Bouxières-aux-Dames (XVIIe siècle) ;
burettes et plateau en vermeil, époque de Louis XV,
Tous ces objets ont été classes le 14 juin 1898.
A l'église des Cordeliers: les tombeaux de-Henri III de
Vaudémont (1322) et d'Isabelle de Lorraine, sa femme (1335), de
Thibaut VII de Neufchâtel (1396) ; - d'Antoine de Vaudémont
(1447) et de Marie d'Harcourt, sa femme (1476) ; --de René II,
duc de Lorraine (1508) - de Philippe de Gueldres, sa femme
(1547), oeuvre célèbre de Ligier-Richier; -de Charles de
Lorraine, dit le cardinal de Vaudémont (1587).
A l'église de Bonsecours: les tombeaux du roi Stanislas (1766)
par Louis Vassé et Lecomte, de la reine Catherine Opalinska
(1747), par Nicolas-Sébastien Adam, tous deux en marbre;
-Monument du coeur de Marie Leszczinska, reine de France, par
Claude-Louis Vassé.
Encore à la Cathédrale de Nancy; un grand crucifix attribué à
Ligier-Richier et provenant du couvent des Clarisses de
Pont-à-Mousson, bois du XVIe siècle (21 nov. 1905) ; - l'étole
de Saint-Charles Borromée, tissu de drap d'or rouge et soie,
XVIe siècle; la Vierge et l'Enfant, statue du XVIe siècle; - les
4 docteurs de l'Evangile, statues de Florent Drouin, provenant
du Tombeau du cardinal de Vaudémont aux Cordeliers; - la Vierge
et l'Enfant statue de César Bagard, XVlIIe siècle; lutrins
provenant de la Chartreuse de Bosserville, en bois sculpté,
XVIIe siècle; crédence en bois sculpté, XVIIe siècle, boiseries
sculptées, armoires et portes dans la sacristie du Trésor (1793)
; - esquisse originale des peintures de la coupole de la
Primatiale, par Claude Jacquart (XVIIIe siècle) ; les tableaux
de Claude Charles: le Christ chez Marthe et Marie: le
Couronnement de Saint-Sigisbert servant les pauvres, - esquisses
originales des peintures du choeur; - Saint-Sigisbert recevant
l'offrande de la Primatiale par la Ville de Nancy, oeuvre de
Lejeune (1776) ; - le Christ par Jean Girardet (1778) ; -
l'Assomption de la Vierge, par Girardet (1773) ; - deux consoles
en bois sculpté et doré, avec plateaux de marbre (XVIIIe siècle)
; - la chasse de Saint-Sigisbert en bois sculpté et doré; -- la
tribune et le buffet des orgues; --. les grilles des chapelles
Saint-Charles et Saint-Jean, par Jean Lamour; - les grilles des
autres chapelles, par Jean Maire.
Encore à Bonsecours: la Vierge miraculeuse, statue par Mansuy
Gauvain, en pierre ; - le Monument du Voeu de la Ville de Nancy;
ce monument funéraire du duc Ossolensko, par Adam, une copie
réduite de la Vierge miraculeuse en bois; les fonts baptismaux;
marbres et stuc; - la chaire à prêcher, stuc et bronzes; - les
stalles: du choeur et statuettes des 12 Apôtres, en bois
sculpté; - table de communion, grillés de clôture du choeur et
de la chapelle des Fonts, en fer forgé, par Jean Lamour; - les
deux confessionnaux en bois sculpté d'Eugène Vallèrs (1884).
Tous ces objets d'art ont été classés le 5 décembre 1908.
A l'église Saint-Epvre: une Pietà, groupe provenant de
l'ancienne église, pierre du XVe siècle; - à l'église
Saint-Sébastien: le Christ, statue en bois de César Bagard.
Encore aux Cordeliers : Groupe en pierre (XIIe siècle)
représentant Gérard 1er, comte de Vaudémont et Hédwige de
Dagsbourg, sa femme; - restes de peintures murales du XVIe
siècle ; - stalles et boiseries sculptées du choeur (XVIIe
siècle) ; la Foi et l'Espérance, deux statues de César Bagard; -
la Vierge et deux anges adorateurs, statues; le Christ mort,
bas-relief de l'autel de la chapelle Ronde;- tableaux de Claude
Charles: la rencontre d'Eliézer et le mariage d'Isaac; enfin un
lutrin en bois sculpté provenant de l'abbaye de Satival (XVIIIe
siècle).
A Nancy encore : les Tapisseries dites de la Tente de Charles le
Téméraire (5 pièces du XVe siècle) ; et les Tapisseries de la
reine Vasthi (2 pièces). (29 janvier 1927).
A Lunéville: dans l'église Saint-Jacques; un Piéta, groupe en
bois du XVIIe siècle; -- la dalle funéraire de la marquise
Emilie du Châtelet, marbre du XVIIIe siècle; - une toile de
Girardet: Saint-Joseph; - La Crucification, toile de Girardet;
Chaire à prêcher, en bois sculpté, boiseries sculptées, lambris,
portes et tambour; - Buffet des orgues, marbres sculptés et
peintures de Girardet; - peintures murales de Girardet: le
baptême de Clovis; Sainte-Catherine, Saint-Stanislas.
A Toul: le fauteuil en pierre dit de Saint-Gérard à la
cathédrale de Toul; - les anciens vitraux de Saint-Gengoult; -
le grand retable de la première chapelle de la cathédrale, en
pierre (XVe siècle), les peintures murales du choeur et du
transept, le tombeau de l'évêque Henri de Ville (XVIe siècle) ;
- les vitraux du XVIe siècle; -- le buffet des orgues en bois
sculpté (XVIIIe siècle; -les peintures murales du XIIIe siècle;
les vitraux des XII et XVe siècles; les dalles funéraires en
pierre, des XVe, XVIe. et XVIIe siècle, le célèbre retable de la
Crèche, l'adoration des Bergers, par Ignace Robert, provenant de
Pont-à-Mousson (XVIe siècle).
A l'église Saint-Gengoult: une cloche de bronze de 1396; -- une
toile du XVIIe siècle; la Mise au tombeau; - la Crucification,
toile du XVIIIe siècle; - la Descente de croix, par François
Mansuy; la Vierge, statue en marbre; - le Christ au tombeau,
bas-relief marbre, attribué à François Chassel; - quatre dalles
funéraires effigiées, en pierre, XVe siècle, et trois autres
dalles du XVIIe siècle.
A l'ancienne abbaye Saint-Mansuy, le monument du tombeau de
l'apôtre Saint-Mansuy, haut-relief en pierre du XVIe siècle.
A Saint-Nicolas: les vitraux du XVIe siècle; - les peintures
murales que j'ai découvertes sous le badigeon; - la cuve des
fonts baptismaux avec ses groupes de sculpture moderne; la Piéta
du XVIe siècle.
A Pont-à-Mousson: les célèbres fonts baptismaux, pierre du XIIe
siècle, transportés dans la nouvelle église de Mousson; - à
Saint-Martin, le tombeau d'un chevalier et de sa femme, dans un
enfeu gothique, pierre du XVe siècle; - à Saint-Laurent: le
fameux tryptyque en bois sculpté et peintures du XVe siècle, dit
l'armoire de Philippe de Gueldres; - une table en bois sculpté
et doré du XVIIIe siècle; - encore à Saint-Martin: les vitraux
du XVIe siècle; la mise au tombeau, groupe en pierre du XVIe
siècle; - la chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIIe siècle;
et un Christ en bois du XVIIe siècle, à Saint-Laurent.
A Thiauçourt: une cloche en bronze de 1607 (N'a t'elle pas été
détruite durant la dernière guerre ?)
A Vézelise: dans l'église: vitraux du XVIe siècle, vantaux du
portail en bois sculpté; une Piéta, en pierre (XVe siècle) et
une statue en bois du XVe siècle, la Vierge et l'enfant.
A Liverdun: dans l'église: le Tombeau de saint-Euchaire, en
pierre; les Stalles en bois sculpté; - une cloche en bronze
(1629), le Rosaire, toile du XVIIIe siècle.
A Briey: dans la chapelle du cimetière: le Calvaire, groupe en
bois sculpté, école de Ligier-Richier (XVIe siècle; - un
bas-relief funéraire, les trois Morts et les trois Vifs, pierre
(XVIe siècle).
A Bayon: dans l'église: la Trinité, groupe en pierre (XVe
siècle) ; - la Piéta, groupe en pierre (XVIe siècle) ;
- la Mise au tombeau, groupe de neuf personnages, en pierre
(XVIe siècle).
A Nomeny: les fonts baptismaux en pierre sculptée, XIIe siècle;
une Piéta, groupe en pierre; - la Mise au tombeau, groupe en
pierre.
A Dieulouard, pour terminer cette première et principale
énumération: Dans l'église classée: la Vierge et l'Enfant groupe
en pierre du XIVe siècle; Notre-Dame des Grottes ou la Vierge en
terre, statue assise, en pierre, XVe siècle, les stalles du
choeur en bois sculpté.
Il nous reste enfin, à donner la liste des objets d'art classés
dans une cinquantaine de bourgades et villages de la région.
(A suivre).
Emile BADEL
L'Immeuble et la
construction dans l'Est
24 décembre 1929
Les Monuments historiques de
Meurthe-et-Moselle
(Suite et fin)
Pour terminer cette nomenclature inédite des objets mobiliers,
classés comme Monuments historiques dans toute l'étendue de
notre département de Meurthe-et-Moselle, nous sommes heureux de
publier cette dernière liste, dont nous devons la communication
très obligeante aux services spéciaux de la Préfecture.
A Blénod-les-Toul, le tombeau splendide de l'évêque de Toul.
Hugues des Hazards, par le sculpteur Mansuy Gauvain, fin du XVIe
siècle, et les vitraux remarquables de la même époque; le lutrin
du XVIIIe siècle et l'anneau pastoral de Hugues des Hazards.
A Varangéville, le Sépulcre avec ses curieux personnages, les
Vitraux du choeur (XVIe siècle), entièrement détruits pendant la
guerre par les bombardements, le retable dans le mur du choeur
avec ses trois statues, la Vierge-Mère, assise en majesté, la
Piéta, groupe en bois et la Vierge en bois, dite de Bayard.
Dans l'église d'Aingeray, l'ancien retable des Douze Apôtres,
encastré dans le mur d'entrée; - les fonts baptismaux du XIIe
siècle, en l'église d'Allamps; - aussi les fonts du XVe siècle,
en pierre, à Amance.
Dans l'église d'Autrey, deux dalles funéraires effigiées de la
famille des Armoises, XVe siècle; une cloche en bronze de 1544
dans l'église de Boucq, et deux panneaux sculptés en bois,
XVIIIe siècle, avec scènes de la vie de Saint Norbert, dans le
presbytère.
On a classé dans l'église de Bouxières-aux-Chênes, une cloche de
bronze de 1412, cinq stalles provenant de l'ancienne Collégiale
Saint-Georges de Nancy (XVe siècle) et une statue de la Vierge,
en pierre, du Xe siècle; - dans l'église de Bouxières-aux-Dames,
une statue de la Vierge provenant de l'ancienne abbaye, en
pierre, fin du XVe siècle; un Saint-Nicolas, en pierre, de la
même époque et une chaire à prêcher, en bois (1745) aux armes de
l'abbesse Mme d'Eetz-Ottange.
Des fragments de vitraux des XVe et XVIe siècles, dans l'église
de Chaligny-le-Mont, une statue de la Vierge, en marbre, dans la
chapelle de Champigneulles.
Dans l'église de Deneuvre, près de Baccarat, une peinture de
Girardet: Le Baptême de Clovis.
A Essey-les-Nancy, dans la vieille et si curieuse église: une
dalle funéraire effigiée, de Madeleine de Haraucourt, femme
d'Honoré de Haussonville, bailli de Metz, XVIe siècle; - une
autre dalle effigiée de Jean de Haussonville, sénéchal de
Lorraine et bailli de Metz, XVIe siècle; une troisième dalle
effigiée de Catherine de Heu, femme de Jean de Haussonville,
XVIe siècle, enfin une Pleureuse (vestige d'un tombeau) superbe
statue en pierre attribuée au célèbre sculpteur du XVIIIe
siècle, Joseph Sontgen ou Schunken, l'auteur si apprécié des
statues, du portail de la chapelle du- Lycée Poincaré et des
bas-reliefs de la porte Désilles.
Dans le cimetière de Fécocourt, une vieille croix en pierre du
XVIe siècle; - à Flin, des peintures murales dans l'église (XVe
siècle) ; - à Forcelles-Saint-Gorgon, le monument funéraire dans
un enfeu de l'église, d'un chevalier et de sa femme, haut-relief
en pierre, 1484.
Dans l'église de Fresnois-la-Montagne, le monument funéraire
d'un chevalier, haut-relief en pierre, XVe siècle; - dans
l'église de Frolois, un bénitier en fonte de fer, forme mortier,
XVe siècle; - dans l'église de Froville, près de Bayon, une
dalle funéraire effigiée d'un seigneur et de sa femme, en
pierre, 1551.
Dans l'église de Germonville, au canton de Haroué, un panneau
peint de l'école flamande: l'adoration des Mages, XVIIe siècle;
- dans l'église de Gugney-sous-Vaudémont, une Piéta, groupe en
pierre du XVIe siècle.
Sont également classés: une cloche en bronze, du XVIIe siècle à
Hagéville; - la chaire en bois sculpté de Haudemont, provenant
de la cathédrale de Toul; - deux chandeliers en cuivre, du XIIIe
siècle dans l'église de Laitre-sous-Amance ; - la dalle effigiée
de Jean de Maugiron (1542), dans l'église de Lenoncourt.
A Longuyon, dans l'église Sainte-Agathe, un bénitier en forme de
mortier, fonte de fer du XVe siècles; une statue en pierre
polychromée de la Vierge; un autel en pierre du XIVe siècle.
A l'église de Lorey, près de Bayon, des fragments de vitraux du
XVIe siècle; des vitraux de même époque, à Ludres; - dans
l'église de Magnières, près de Gerbeviller, la dalle effigiée de
Gérard de Haraucourt 1540;
- la dalle de Jacob de Haraucourt, 1545, la dalle d'Eve du
Bessey, dominicaine, 1550.
Dans l'église de Malzéville, les peintures murales du XVIe
siècle; - à Manonville, la statue d'Adolphe de Beauvau, baron de
Manonville, haut-relief en pierre, du XVIe siècle.
A Maxéville, statue en marbre polychrome de la Vierge, XVe
siècle; un tableau de Jean Girardet: la Messe de Saint-Martin; -
Dans l'église de Mont-Saint-Martin: le retable du Christ et des
apôtres, statuettes en haut relief, en pierre, XVe siècle; une
cloche en bronze de 1549 la chaire à prêcher, bois sculpté,
XVIIIe siècle.
Dans la très curieuse église d'Ormes, près de Haroué, 27 stalles
en bois sculpté du XVIe siècle; dans l'église de
Pont-Saint-Vincent, très belle, mais remaniée et mutilée; trois
statuettes en pierre de l'ancien Sépulchre disparu et morcelé;
des fragments de vitraux du XVe siècle, un cénotaphe en pierre
et marbre noir, XVIe siècle; une Piéta et deux anges en pierre
du XVe siècle.
Dans l'église de Port-sur-Seille: un panneau du XVIe siècle: la
Vierge et cinq donateurs; la dalle effigiée de Philippe de
Nouroy (1517), la dalle d'Antoine de Nouroy (1537), la dalle de
Claude de Nouroy (1540), la dalle d'Antoinette de Bassompierre
(1559), la dalle d'Anne de Nouroy, (XVIe siècle) ; la dalle de
Marguerite de Jussey (1595).
Dans la chapelle de Prény: statue de la Vierge en pierre (XVe
siècle), Piéta, groupe en pierre du XVIe siècle; - une cloche en
bronze de 1612, dans l'église de Pulligny; - une croix ornée de
statuettes, XVIIe siècle, dans le cimetière de Saint-Boingt,. et
les peintures murales, restaurées par Gaston Save, de l'église
de Saint-Clément.
Citons encore: à Trieux, le retable du maître-autel: Le Christ
et les 12 apôtres, XVIe siècle; à Waville, des vestiges de
peintures murales du XIIIe siècle et à Xivry-Cirecourt, la Cène,
en pierre et deux statues en pierre du XVIe siècle dans
l'ossuaire.
Tous ces objets, extrêmement précieux pour l'art et
l'archéologie ont été classés le 5 décembre 1908.
En voici encore quelques-uns, classés ultérieurement et qui
terminent cette longue liste, jamais close:
A Laneuveville-aux-Bois, le maître-autel avec retable en bois
sculpté; - à Vaudémont, la Vierge de Pitié, XVIe siècle; - à
Chaligny; la Vierge de Pitié, et le vitrail du XVIe siècle d'une
fenêtre de l'abside; - à l'église de Pexonne, un Crucifix en
bois (XVIII siècle).
A Villers-les-Nancy (1 septembre 1925), au presbytère: les
lambris d'une chambre au 1er étage: devant l'alcôve, portes avec
trumeaux, cheminée avec glaces Louis XVI).
A Jaulny: la Vierge de Pitié, en bois, XVIe siècle; - à
Mont-Saint-Martin, le vieux tilleul près de la porte de l'ancien
cimetière; - à Bicqueley, dans la rue principale, une ancienne
cuve baptismale, servant de margelle de puits, pierre sculptée
du XIe siècle; - à Ménillot, statue de la Vierge, en pierre, XVe
siècle.
Signalons encore: à Vilcey-sur-Trey, dans l'église: chaire à
prêcher, lambris du choeur, maitre-autel, statues de la Vierge
et de Saint-Nicolas, reliquaires en bois sculpté; enfin dans
l'église de Rehon, près de Longwy, un groupe en pierre peinte du
XIVe siècle: La Mise au Tombeau du Christ.
Tels sont, à ce jour, les objets d'art, dits objets mobiliers,
officiellement classés en Meurthe-et-Moselle.
Beaucoup d'autres sont en instance, après avoir été signalés à
l'architecte des Monuments historiques qui saura nous conserver
pieusement tout notre patrimoine artistique des trois ou quatre
derniers siècles.
Emile BADEL |