« BON ACCUEIL »
SON ORIGINE
En quelque partie que ce soit de la France, le patriotisme n'est
pas un vain mot. Toujours vivace, il peut sembler s'attiédir
quand, dans une paix heureuse, rien ne menace la grandeur et la
paix du pays. Vienne un danger, il se révèle ardent, impétueux,
tout d'abnégation.
C'est surtout dans nos provinces, voisines des frontières, qu'il
faut assister à l'explosion des sentiments provoqués par
l'annonce de la guerre. Chez ces populations qu'un contact
permanent met aux prises avec l'étranger, qui les premières
devant lui portent le nom et dressent les couleurs du pays, le
patriotisme atteint son apogée. On n'aime pas seulement la
patrie, on est jaloux d'elle; on n'a pas seulement la fierté de
la grandeur nationale, on en a l'amour-propre. On entend la voix
des aïeux crier plus haut le nom de l'ennemi héréditaire, on
sent leur vieille ardeur brûler les veines et, comme eux, au
poste d'avant-garde, quand le danger surgit, on jette au ciel le
fier appel : « Debout les enfants. tous debout ! ».
Savoir entretenir ce feu sacré, le ranimer quand il semble
s'éteindre, c'est tout le secret de la réussite des oeuvres dont
nous avons étudié le développement. C'est le mérite de ceux qui
les dirigent d'y avoir consacré leurs efforts. Or, sans remonter
aux années qui suivent notre relèvement rapide après 1870, il
était évident que la menace était suspendue sur notre tête.
Presque au lendemain de son avènement Guillaume II disait à sa
noblesse de Brandebourg: « Je vois dans le peuple et dans le
pays qui m'ont été transmis un gage qui m'est confié par Dieu et
que c'est mon devoir d'accroître, comme il est dit dans la
Bible. Je pense administrer ce gage de telle manière que je
pourrai y ajouter encore pas mal. Ceux qui voudraient me gêner
dans ce travail, je les écraserai. »
« Dieu l'a voulu, écrivait-il après le renvoi de Bismarck. J'ai
le poste de l'officier de quart sur la passerelle du navire de
l'Etat. La route reste la même. Et maintenant, en avant ! à
toute vapeur ! ». Ce jour-là, Guillaume II avait bu, l'Allemagne
était ivre. Ensemble, ils partaient à la conquête du monde.
Tanger, Algésiras, Agadir, Sérajevo sont les étapes qui nous ont
conduits à 1914. Mais ils se sont trompés. lIs n'ont pas senti
battre le coeur de notre jeunesse qui, lasse de trop longues
humiliations, n'appelait pas la guerre, mais était résolue à ne
pas laisser diminuer son pays. La lutte que les misérables ont
déchaînée a été une des plus grandioses que connaisse
l'histoire. Terribles, hélas ! sont les blessures qu'elle nous a
faites et que leur frénésie voulait incurables. Cruelles sont
les douleurs que nous avons souffertes et que nous souffrons
encore par elle.
Nos cantons de Blâmont et de Cirey ont été envahis dès la
première heure, la nation allemande s'y est souillée de crimes
abominables. Pendant quatre longues années, nous avons connu la
honte et les tristesses de l'occupation ennemie et si l'on n'a
pu accomplir le douloureux pèlerinage à nos communes, il suffit
de consulter l'album de photographies qui en a été publié et qui
est dû à notre concitoyen, M. René Diot, ingénieur des Mines,
pour se rendre compte de l'étendue des misères subies. Toujours
vaillantes, même dans l'adversité la plus grande, nos admirables
populations se sont redressées et aujourd'hui on peut constater,
par les résultats obtenus, l'effort énorme réalisé par elles.
De l'excès du mal devait naître, d'ailleurs, un bien très
appréciable pour le plus grand profit, non seulement du
chef-lieu, mais aussi des communes ou canton de Blâmont.
Lorsque l'armistice du 11 Novembre 1918 eût mis fin aux
hostilités, les habitants de nos communes, réfugiés aux quatre
coins de la France, n'eurent qu'un désir, regagner leurs
villages, revoir leurs maisons et leurs champs. Presque partout,
la destruction systématique la plus sauvage avait fait son oeuvre
; il ne subsistait que des ruines. La nécessité s'imposait donc
de venir au secours des malheureux rapatriés. Des oeuvres se
créèrent dans ce but, dont l'une, l'Armoire Lorraine, placée
sous le patronage de Mme Jules Ferry, dirigée en fait par Mme
Léon Weil, avec un zèle admirable, mérite une mention spéciale
et la reconnaissance des habitants de nos contrées. L'oeuvre a
rendu des services que personne n'oubliera. Des magasins et
dépôts s'organisèrent qui distribuèrent ou vendirent à des prix
peu élevés ce qui manquait à une population dépourvue de tout.
D'autre part, les Dames de la Croix Rouge américaine, qui
avaient suivi l'armée en Lorraine, témoins émus des misères et
des besoins de nos compatriotes, abandonnèrent généreusement des
stocks importants de marchandises de toutes sortes qui devaient
être distribuées ou vendues à des prix modiques aux sinistrés.
Spécifiant, en outre, que les sommes recueillies par la vente
constitueraient. un fonds qui servirait à créer une oeuvre dont
profiteraient la Ville de Blamont et les communes de son canton.
Grâce à la générosité de nos amis d'Amérique, notre cité allait
enfin posséder ce qui lui a manqué jusqu'ici, un groupe
intéressant d'oeuvres concernant l'hygiène générale, la
puériculture, l'éducation physique et intellectuelle. Tel est,
en effet, l'ensemble que l'on trouve dans la maison si justement
appelée « Bon Accueil », don de la Croix Rouge américaine.
L'idée de Miss Johnson, de Miss Sibley et de leurs compagnes
était belle, mais il fallait la réaliser en pratique. Il ne
suffisait pas d'avoir les sommes nécessaires, il fallait trouver
les locaux convenables et surtout l'homme qui aurait le courage,
la volonté de diriger l'entreprise au milieu des difficultés de
toutes sortes rencontrées dans nos régions dévastées.
M. le Docteur Hanriot avait quitté, au lendemain de l'armistice
et sur sa demande, le poste envié de Médecin-chef de la place de
Montpellier, pour rentrer à Blâmont et pour y retrouver
quarante-cinq de ses concitoyens restés dans leurs foyers
pendant toute la durée de la guerre. Toujours mobilisé au
service des populations civiles et des camps de P. G., il
accepta résolument la tâche, que lui confiait Mm. Léon Weil, de
faire des distributions d'objets de literie, à ceux de nos
concitoyens qui réintégraient, peu à peu, leurs foyers. Et quels
foyers ! ! Secondé par un comité d'hommes et de femmes également
dévoués à une si belle oeuvre, il s'y est consacré avec un zèle
et une ardeur qui l'ont conduit au succès.
Nos remerciements émus vont, d'abord, aux généreuses donatrices,
et c'est justice; mais nous ne devons pas oublier l'animateur de
l'oeuvre.
Les circonstances fournirent le local rêvé.
L'antique maison des capucins, après la disparition des Pères,
avait connu des fortunes diverses. Passée en des mains profanes,
agrandie par des acquisitions successives, embellie et
confortablement aménagée, elle constituait en 1914 une demeure
enviable, avec d'importantes dépendances, un jardin-parc où l'on
avait su grouper agréablement des arbres séculaires d'essences
diverses, des parterres de fleurs alternant avec de belles
pelouses entourant une pièce d'eau alimentée par une source
d'excellente eau potable, la source des Capucins.
Occupée par les Allemands, du mois d'août 1914 au mois de
novembre 1918, elle a subi les déprédations habituelles, mais,
chose remarquable, les arbres sont restés debout, dans toute
leur beauté.
Douloureusement affecté, on le serait à moins, par l'état de
délabrement dans lequel il retrouva sa demeure, se sentant sans
doute trop âgé pour en entreprendre la restauration, le
propriétaire, M. de Gonneville, la mit en vente. Le Comité de
l'oeuvre de la Croix-Rouge américaine en fit l'acquisition pour y
installer l'ensemble des divers services projetés.
Stimulées par l'homme qui s'était promis de mener à bien
l'entreprise, les équipes d'ouvriers de tous métiers se mirent
ardemment à l' oeuvre, démolissant, modifiant, transformant,
selon les plans établis avec un soin méticuleux par
l'architecte-docteur devenu entrepreneur, maître-maçon...
Aujourd'hui, malgré les difficultés rencontrées, le but est
atteint. « Bon Accueil» vit et tout lui promet longue vie, parce
qu'il était nécessaire et que chaque jour qui s'écoule en montre
mieux l'utilité.
L' Independence Day y est fêtée avec joie et chaque année elle
le sera; on verra le quatre Juillet le drapeau étoilé de la
grande République flotter au portail de la cour d'honneur, en
signe de reconnaissance et de gratitude.
Une visite de « Bon Accueil »
Notre « Maison » est située dans la rue des Capucins, à petite
distance de la place Carnot. Elle s'étend en bordure de la rue
sur une longueur de plus de 100 mètres, jusqu'à la rivière de
Vezouse, qui borde deux des côtés du grand rectangle formé par
la propriété, ce qui n'en diminue pas le charme.
BON ACCUEIL - LE PARC -
LA CHAUFFERIE DES BAINS
(Vus de la Grotte)
BON ACCUEIL. - LE PARC - LA PIÈCE D'EAU
BON ACCUEIL. - LES JEUX DE PLEIN AIR - LE TENNIS - LE CROQUET
LA GRANDE TERRASSE SUR LA VEZOUZE
BON ACCUEIL. - LE SAULE GIGANTESQUE SUR LA VEZOUZE
Sur la rue, à gauche de la grande porte, nous
trouvons le Pavillon de « Bon Accueil » élevé en terrasse,
entouré d'une grille dans lequel sont installés des appartements
dont la location constitue un des revenus de l'établissement.
Les locataires y ont l'agrément de posséder tout près d'eux un
lieu de promenade et de repos, avantage appréciable,
Franchissant la grande porte, au fronton de laquelle une
inscription rappelle la donation, nous pénétrons dans la cour
d'honneur, dont nos photographies montrent bien toute l'ampleur
et le charme.
A notre gauche, « Bon Accueil » proprement dit, avec son double
escalier à colonnes du plus bel effet; à droite, les anciennes
écuries, remises, etc ..., bouleversées de fond en comble,
remplacées par un bâtiment qui renferme : la salle d'éducation
physique, l'établissement des bains, la salle des machines et la
chaufferie.
Au fond, devant nous, les frondaisons du parc.
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La salle d'éducation physique, vaste en tous
sens, bien éclairée par de larges fenêtres, renferme tous les
appareils et agrès nécessaires, des armoires-vestiaires.
C'est là que s'exercent et se perfectionnent nos jeunes gens,
sous la direction d'un moniteur, et cela dans des conditions de
confort vraiment moderne.
Un terrain de manoeuvre est réservé dans le parc pour les
exercices de plein air prévus par le règlement de P. M.
A côté de la salle d'exercices, dans le même bâtiment, nous
trouvons l'établissement de bains, installé, lui aussi, dans des
conditions qui n'ont rien à envier aux meilleurs établissements
des grandes villes.
Au rez-de-chaussée, à droite, sont les cabines de bains
proprement dites, avec baignoires émaillées, eau chaude et eau
froide à la disposition du baigneur, porte-habits, glaces,
chaises, salles spacieuses bien éclairées, aux murs en ciment
d'une grande propreté.
A gauche, se trouve la piscine, de capacité suffisante, pouvant
être, utilisée par de tout jeunes gens, sans aucun danger, ou
par des adultes capables de s'exercer à la natation. Autour, un
promenoir avec balustrade en fer conduit aux cabines de bains et
de douches que l'on trouve, également à l'étage supérieur.
Alimentée, soit par la source de Bon Accueil, soit par l'eau de
rivière, soit par l'eau des fontaines de la ville, la piscine
peut être vidée facilement et mise en état de propreté parfaite.
Ajoutons que la température, dans ce grand local et dans les
salles de bains, est maintenue au degré convenable par des
radiateurs à vapeur. En somme, installation de premier ordre,
appréciés à sa valeur par la population.
L'établissement fournit à volonté, moyennant rétribution, le
linge nécessaire aux baigneurs.
Jetons un coup d'oeil dans la salle des machines et de la
chaufferie où fonctionnent la pompe électrique qui alimente les
bains et pénétrons, par le grand escalier dans le bâtiment
principal.
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Nous y trouvons, à gauche, la salle des pas
perdus donnant accès au dispensaire et à la salle de
consultation des nourrissons; à droite, la salle de réunion du
Conseil d'administration de l'oeuvre.
Au fond du large couloir par lequel nous avons pénétré, se
trouve la salle de théâtre, aménagée avec art et avec goût, mais
non sans de grandes difficultés. Elle communique, à gauche, par
une large baie ouverte, avec la salle de lecture, la
bibliothèque et une cour-jardinet, ce qui constitue, en cas de
danger, un dégagement plus que suffisant.
Dans, le couloir, un escalier conduit au premier étage, où sont
installés les appareils cinématographiques, des locaux affectés
aux réunions du Comité des Femmes de France et des oeuvres
sociales et patriotiques. Au premier étage s'ouvrent également
les loges et balcons du théâtre. Tout est conçu avec simplicité,
mais avec gout.
La salle de théâtre est aménagée pour recevoir 500 spectateurs.
On y donne, périodiquement, des spectacles variés, comportant
des pièces jouées par des troupes parisiennes en tournée ou par
des acteurs des théâtres de Nancy. Mais c'est le film
cinématographique qui occupe le plus souvent l'affiche. C'est là
une source de distractions fort agréable qui est très appréciée
! Des essais de projection de films en plein air ont
parfaitement réussi et charmé la population.
La bibliothèque n'est pas la partie la moins utile dans cet
ensemble où tout était nécessaire. Elle comprend déjà plus de
2.000 volumes de nos meilleurs auteurs modernes, On y a organisé
le prêt à domicile, mais on peut utiliser la salle de lecture où
l'on trouve nombre de revues et de journaux illustrés. Le
chauffage central, installé dans tout le bâtiment, y assure un
confort qui n'est pas à dédaigner dans la saison froide.
Dans cette salle a été installé un poste de T. S. F. qui permet
aux visiteurs de profiter des concerts de la Tour Eiffel et de
la Société Radiola.
La partie Est du bâtiment dénommé « Villa Bon Accueil » comprend
des appartements qui sont loués, comme ceux du pavillon. Ici, on
est vraiment au milieu des jardins, loin des bruits de la rue,
au soleil levant d'un côté, au midi de l'autre, avec vue sur la
campagne environnante, s'étendant même jusqu'aux contreforts des
Vosges qui bornent l'horizon, au fond de la vallée.
Sur la rue des Capucins, dans la partie qui confine à la
rivière, se trouve le bâtiment de l'intendant, gardien de la
maison, et une grande terrasse couverte, abritée contre les
vents du Nord et de l'Est, orientée au Midi. Véritable petite
Provence au printemps et à l'automne, c'est un lieu de repos
agréable d'où l'on domine des terrains de jeux et d'où la vue
embrasse l'ensemble du parc et les coteaux boisés qui bordent la
vallée au Sud.
Le parc n'a pas l'étendue ni les splendeurs de la Pépinière,
chère aux Nancéiens, des Bosquets fameux de Lunéville; dans son
cadre modeste, il est cependant fort apprécié des familles. Ses
beaux arbres, au feuillage si divers, offrent un délicieux
ombrage. Ses allées, bordées de fleurs, permettent un exercice
modéré mais bienfaisant. De nombreux sièges : bancs; chaises
attendent le promeneur qui désire se reposer, travailler, lire,
admirer les massifs de fleurs et de plantes, si soigneusement
entretenus, ou encore suivre les, ébats des joueurs de tennis et
de croquet. Ses pavillons ou logettes rustiques sont un abri
contre la pluie, des palais, peut-être, pour les enfants à
l'imagination fertile, qui peuvent s'y ébattre à leur aise. De
belles pelouses d'un vert tendre entourent la pièce d'eau,
suprême attraction - avec la volière - des gamins turbulents. Un
tir à la carabine y est maintenant installé, où chacun peut
venir s'exercer à démolir oeufs et pipes, animaux et boches en
terre cuite,
A ceux à qui l'air confiné fait horreur, notre modeste parc
offre des installations très confortables et un sport de grand
air. Un court de tennis et un de croquet ont été aménagés en
face de la villa, près de la rivière, où l'on peut, en passant,
admirer un saule gigantesque, sans doute plusieurs fois
centenaire, et dont un peintre de talent, notre compatriote M.
Renaudin, a assuré l'immortalité dans un tableau charmant que
l'on peut admirer dans la salle du Conseil.
Un kiosque démontable peut abriter, à l'occasion, un orchestre,
une fanfare.
Le tennis a maintenant sa société, son règlement ; il attire de
nombreux amateurs.
Le parc est ouvert au public tous les jours, du matin au soir.
Les arbustes, les massifs de fleurs sont mis sous la protection
des visiteurs, qui doivent les faire respecter.
Au matin, de bonne heure, venez-y faire un tour de promenade;
c'est le moment délicieux où la nature sourit au soleil levant,
où les petits oiseaux heureux d'avoir échappé aux embûches de la
nuit saluent la bienfaisante lumière. A côté de vous, vous
entendrez le ruisseau passer léger sur les cailloux, emportant
dans sa course chantante les pensées lourdes et soucieuses. Sur
vos têtes, ce sera le concert varié de la fanfare ailée. Vous
goûterez là une heure délicieuse, et vous vous préparerez à bien
remplir votre journée.
La Société de Tir reconstituée et son
Stand
Nous avons indiqué plus haut l'importance
qu'avait prise la Société de Tir et les résultats qu'elle avait
obtenus grâce à son excellente organisation et à la belle
installation de ses services. La guerre ayant tout anéanti, il a
fallu reconstituer le grand foyer d'éducation et d'émulation,
rendu plus nécessaire qu'avant 1914 par la réduction du service
militaire, qui pose de manière impérative la question du citoyen
soldat pour la sauvegarde du pays et la conservation de la paix,
si noblement mais si chèrement gagnée. A l'heure actuelle, le
problème est résolu de façon remarquable : l'expérience acquise
a été mise merveilleusement à profit par ceux qui avaient
réalisé l'oeuvre que nous avons analysée.
Grâce aux indemnités pour dommages de guerre, la Société de Tir
a pu acquérir un vaste terrain, au lieudit « Les Marmottes »,
dans un site charmant à 500 mètres de la ville, au pied d'une
colline verdoyante, d'où on embrasse le panorama de la ville et
de la campagne environnante, Des travaux importants ont permis
la construction d'une ample terrasse sur laquelle sont établis
les bâtiments du nouveau stand et de ses dépendances. Le tout
agrémenté d'un parterre de roses de toute beauté. A l'une des
extrémités de la terrasse se dresse le pavillon principal, dit
Pavillon des Tireurs, qui comprend les bureaux de
l'administration, 4 cibles à 200 mètres, 2 à 50 mètres, 6 à 20
mètres ; face à la ville se trouve un bâtiment non moins
important, comprenant une salle de restaurant, pouvant servir de
salle de fêtes, abritant au moins 300 personnes. A côté, un
vestiaire, un garage pour bicyclettes.
A la porte même du stand, un sentier conduit on quelques minutes
au sommet de la colline d'où l'on jouit d'une vue très étendue
sur la chaîne des Vosges, depuis le rocher de Dabo à l'Est,
jusqu'à la côte de Saffais à l'ouest, en passant par le
Schneeberg, le massif du Grosmann, le majestueux Donon, et
toute la chaine boisée qui borde la vallée de Celles; au premier
plan, le damier bariolé d'une campagne où s'étalent de nombreux
villages. C'est un vaste spectacle que l'on ne se lasse pas
d'admirer, que l'on élime à revoir. D'accès facile, le chemin de
crête des Marmottes est un but de promenade fort agréable.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul qui s'offre au visiteur qui veut
séjourner dans notre cité, où l'on peut. trouver bonne table et
bon gîte. Si nous ajoutons que l'on peut facilement se
transporter à plus longue distance par voies ferrées, dans la
région montagneuse ou vers l'Alsace, on comprendra tout
l'attrait que présente au voyageur modeste notre aimable petite
ville.
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Maison maternelle de Blâmont
Au sommet du Blanc-Mont, où se dressent les
ruines imposantes de l'antique château féodal, se trouve la
demeure, plus moderne, de leurs proprietaires. Restaurée peu
avant 1914, par M. Burrus, elle a subi les vexations du boche et
des obus. Acquise après la guerre par M. le baron Adrien de
Turckheim, elle est actuellement aménagée avec tout le confort
moderne pour recueillir et y élever au grand air de la campagne,
quatre-vingts à cent enfants de 3 à 18 mois, abandonnés, ou dont
la mère est tuberculeuse. Les soins maternels leur sont donnés
par un groupe d'infirmières à la tête duquel se trouve une
surintendante. Tout le monde se plait à rendre un hommage mérité
au dévouement du créateur d'une oeuvre aussi intéressante et de
ses collaboratrices.
Composition du Conseil d'Administration de « Bon Accueil » en
1926
MM. DOCTEUR HANRIOT, Président.
LUCIEN LABOUREL, Maire de Blâmont, Vice-Président.
J. COLIN, Officier du Nicham, Secrétaire.
DUPONT DE ROMÉMONT, Trésorier.
MEMBRES :
FÉLIX ADAM, Conseiller d'Arrond.
CAMPION, Adjoint au Maire.
CHAMBREY, Commerçant.
CHESNEL, Lunéville.
Mme Victor LÉON, Vice-Présidente de L'U.F.F.
MM. ADRIEN DE TURCKHEIM, Conseiller général.
LOUIS ZÉLIKER, Commerçant.
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