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(1) Il a pourtant été connu d'ARTHUR BENOIT, qui avait réuni tant de notes sur l'histoire de Lorraine et qui le cite dans son étude, Les protestants du duché de Lorraine sous le règne de Stanislas dans la Revue d'Alsace, 1885, p. 36 ; il n'a pas été ignoré du regretté H. BAUMONT, Etudes sur le règne de Léopold, qui le mentionne à diverses reprises, voir p. 276, n. 3 et 277, n. 4. (2) Cercle de Lauenbourg, en Schleswig-Holstein, (3) Les éléments de cette courte biographie sont empruntés à la préface mise par Gottfried Schütze en tête de son édition des. Neueste Reisen, Cf. FORMEY, Eloge des Académiciens de Berlin et de divers autres savants, t. II, pp. 141-155, Berlin,1757. Article de Ratzel dans l'Allgemeine Deutsche Biographie, t. XV., p. 702. (4) Une troisième édition, non modifiée, porte la date de Hanovre 1776, (5) Les Français entrèrent dans Nancy le 3 décembre 1702 et y demeurèrent jusqu'au 11 novembre 1714. (6) Léopold (1698-1729). (7) Lunéville possédait au moyen-âge un château féodal qui fut remplacé en partie sous Henri II (1608·1624) par une maison de plaisance. Les anciennes constructions furent rasées après 1702, et le château actuel fut élevé sur les plans de Germain Boffrand. Il était terminé en 1706. (8) Cet incendie éclata le 3 janvier 1719. Il consuma une aile et la chapelle. Sept personnes périrent dans les flammes. Cf. H. BAUMONT, Histoire de Lunéville, p. 117. (9) La cour s'installa à Commercy du début de septembre 1730 jusqu'au 25 octobre, Journal de Nicolas, p. 81. (10) Nous n'avons pas de détail sur ce premier voyage de Keyssler à Lunéville. (11) En 1729, 70 officiers de la chambre sont mentionnés au compte des gages, et la maison civile comprenait près de 500 serviteurs de tout rang. LEPAGE, Les offices des duchés de Lorraine et de Bar dans les M.S.A.L., 1869, p. 344. (12) François Ill, (1729-1737), (13) Elisabeth-Charlotte, fille de Philippe d'Orléans et de la princesse Palatine. (14) Elle était tenue par le grand maître. C'était depuis le 1er juillet 1721, Jacques-Henri de Lorraine, prince de Lixheim. (15) Il naquit le 12 décembre 1712, devint plus tard au nom de l'Autriche, gouverneur des Pays-Bas et mourut au château de Tervueren près de Louvain le 4 juillet 1780. (16) Des nombreuses filles de Léopold deux seules survivaient en 1731. Elisabeth-Thérèse, née le 15 octobre 1711 et qui épousa en 1737 Charles-Emmanuel III, roi de Sardaigne. (Elle mourut à Turin le 3 juillet 1741) ; et Anne-Charlotte, née le 17 mai 1714, qui fut élue abbesse de Remiremont en 1735. (Elle mourut à Mons le 7 novembre 1773). (17) M. de Lilienroth représentait la Suède au congrès de Ryswick. Cf. H. BAUMONT, Etudes sur le règne du duc Léopold, p. 35. (18) Il fut célébré à la chapelle du palais de Fontainebleau le13 octobre 1699. L.e duc d'Elbeuf représentait Léopold. (19) Keyssler, en tant qu'allemand, est très favorable à François III. Gottfried Schütze, qui réédita en 1751 les voyages, renchérit encore et ajoute en note: « Que ces prédictions ont été accomplies et que le frère s'est acquis de son côté la réputation d'un des plus grands héros de notre siècle, ce sont des faits que tous nos lecteurs connaissent. » (20) François III avait été élevé à la cour de Vienne et on lui destinait la main d'une princesse impériale. (21) En réalité François III fut très hautain envers les étrangers comme envers les Lorrains. Il les tenait à distance et il était tort difficile de lui parler. Voir sur son caractère les lettres de d'Audiffret, résident de Louis XV à Nancy. Histoire de Nancy, t. III.p.404, n.2. (22) Ce voyage se place à la fin de janvier 1730. La cérémonie de l'hommage eut lieu à Versailles le 1er février. (23) Sur le prince de Craon, voir BAUMONT, Etudes sur le règne de Léopold, p.269. (24) M. de Craon acheta pour 1.100.000 francs que lui donna Léopold, la terre de Haudonviller qui fut érigée en marquisat par lettres patentes du 21 août 1712. DURIVAL, Description de la Lorraine, t. I. p. 106. Cette terre prit le nom de Craon et devint, en 1767, Croismare. (25) Anne-Marguerite-Gabrielle. (26) Jacques-Henri de Lorraine, né le 24 mars 1698. Le mariage fut célébré le 19 août 1721. Voir l'acte dans CHARLES DENIS, Inventaire des registres de l'état civil de Lunéville, p. 84. (27) Charles de Lorraine, fils de Henri de Lorraine, comte d'Harcourt, avait épousé en premières noces Marie d'Albret, en secondes noces Catherine- Thérèse de Matignon, veuve de Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay. (28) La duchesse Elisabeth-Charlotte. (29) Il reçut cette charge quelque temps avant son mariage, le 1er juillet 1721. LEPAGE, Les offices des duchés de Lorraine et de Bar, dans les M.S.A.L., 1869, p. 356. Lepage dit que le prince touchait 36.000 livres de gages. (30) Henri-Charles, duc de Coislin, pair de France, évêque et prince de Metz, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit et premier aumônier du roi, mort le 28 novembre 1732. (31) Gottfried Schütze ajoute ici cette note : « Le prince de Lixheim resta sur le carreau, en 1734, dans un duel avec le duc de Richelieu sur les bords du Rhin, quoique les journaux eussent annoncé qu'il était mort dans la tranchée devant Philippsbourg. Sa veuve se remaria en 1739 avec l'envoyé français à la cour impériale, le marquis de Mirepoix ». Il s'agit de Pierre-Louis de Lévis, marquis de Mirepoix, qui avait épousé en premières noces Gabrielle-Henriette Bernard, petite-fille du fameux banquier Samuel Bernard. (32) Ici Keyssler se trompe. La souveraineté de la Lorraine fut reconnue par Charles-Quint au traité de Nuremberg de 1542. Il y avait donc en 1731 près de deux siècles. (33) Charles de Lorraine, né le 24 novembre 1680, évêque d'Olmütz et d'Osnabruck dès 1698; plus tard coadjuteur et archevêque électeur de Trèves, mort le 4 décembre 1715. (34) Il semble bien que cette anecdote est fausse. Au contraire. on eut, en 1730, à Paris, beaucoup d'égards pour le duc de Lorraine, qui était fiancé à Marie- Thérèse. Il logea au Palais royal chez le duc d'Orléans, son cousin-germain, et on lui permit pendant son voyage de garder l'incognito, comme il avait été fait, en 1699, pour Léopold. (35) Le marquisat de Nomeny avait été acquis par le duc de Lorraine Henri II, en 1612. Les ducs de Lorraine relevaient encore de l'Empereur les marquisats de Pont-à-Mousson et d'Hattonchâtel, la vouerie de la ville de Toul et de Remiremont, et des droits qu'en réalité ils n'exerçaient plus depuis longtemps et dont la formule d'hommage continuait de faire mention, comme celui de présider les duels judiciaires entre le Rhin et la Meuse, de frapper monnaie dans la ville d'Yve en Hainaut, etc. (36) Le prince de Vaudemont obtint Commercy le 31 décembre 1707, mais il renonça à la terre de Fénétrange et au comté de Falkenstein. Léopold avait reçu Commercy en 1702, à la mort du prince de Commercy, Charles-François, fils du prince de Lillebonne et petits-fils de Charles IV, neveu par suite du prince de Vaudemont. (37) Celui que nous appelons Charles III. Il n'est pas exact de dire qu'il fut général de la Ligue. (38) Charles-Frédéric Necker était fils d'un avocat de Cüstrin. Gouverneur d'un jeune baron de Bernstorf, il vint à Genève avec son élève et y noua quelques relations. En 1721, on créa pour lui dans cette ville une chaire de droit public germanique: il se maria bientôt avec une genevoise et reçut le droit de bourgeoisie le 28 janvier 1726. Il publia en 1741 la Description da Gouvernement présent du corps germanique. Il est le père de Jacques Necker, ministre de Louis XVI. Il mourut en 1761. Cf. EUG. RITT, Notes sur Madame de Staël, ses ancêtres et sa famille, Genève, 1899. CH. BORGEAUD, Histoire da l'Université de Genève, Genève, 1900, pp. 518·520. (39) Lisez plutôt la femme du duc de Bar Henri. Catherine mourut en 1603 et son mari épousa Marguerite de Gonzague en 1606 avant qu'il devint duc de Lorraine. (40) Histoire de Nancy, t. II, p. 129. (41) Le baron de Forstner était un diplomate, d'origine anglaise, au service de la Lorraine; avec Bourcier de Montureux il représenta le duc Léopold au congrès d'Utrecht. (42) Les Birkenfeld avaient hérité, en 1673, de la seigneurie de Ribaupierre dont relevait la moitié de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines. (43) Charles IV convoqua en 1625 les états généraux qui attribuèrent le duché à son père François de Vaudémont ; celui-ci abdiqua en faveur de son fils qui tint désormais le duché de son chef et non de celui de sa femme Nicole. Depuis ce temps, les états ne furent plus réunis. (44) D'après les coutumes de Bar et de Saint-Mihiel, les fils pouvaient hériter de la noblesse maternelle en abandonnant au fisc le tiers des biens paternels, si le père était roturier. Voir sur les abus qu'entraînait cette coutume un article de FOURIER DE BACOURT dans le J.S.A.L., 1896, p. 101. (45) Il s'agit du second traité de partage de la monarchie espagnole qui fut signé à Londres le 3 mars 1700. (46) Le traité de partage fut soumis à. Léopold le 24 mai 1700 et signé par lui le 16 juin. Le duc de Lorraine, quoiqu'en prétende Keyssler, accepta volontiers le Milanais qui était une province plus grande et plus riche que la Lorraine. Il demanda seulement à Louis XIV des garanties pour l'avenir et chercha il dégager sa responsabilité vis-à-vis de l'Empereur. BAU MONT, o.c., p. 90. (47) A la mort du roi d'Espagne Charles II (1er novembre 1700), Louis XIV accepta le testament de ce prince, conférant an duc d'Anjou la totalité de la monarchie espagnole; le traité de partage se trouva par suite annulé. (48) Ce chiffre de 6 millions 1/2 de livres parait un peu trop élevé. (49) « Le. pays est riche en mines d'argent, de cuivre, de fer, d'étain et de plomb; et on trouve même des perles au pied du mont Vogèse, des pierres d'azur, et la meilleure matière pour faire les miroirs, La terre y produit aussi des cassidoines d'une telle grandeur qu'on en fait de très beaux ouvrages et des coupes entières. » Les délices de la France ou description des provinces et villes capitales d'icelle depuis la paix de Ryswick. Amsterdam, 1699, t. I, p. 287. (50) Sur cette Académie, voir Histoire de Nancy, t. III, p. 247 LUCIEN DULUC, L'Académie de Lunéville, dans la Lorraine Artiste, 1892, p. 505. L'Académie avait d'abord eu comme gouverneur le baron de Ceccaty et avait été installée à Nancy dans l'hôtel du primat. En 1709, elle fut transférée une première fois à Lunéville; après 1715, elle revint à Nancy sur la place de la Carrière (hôtel des pages), pour être définitivement fixée à Lunéville vers 1725. Là elle fut installée sur les bords de la Vezouse, dans un hôtel qui prit le nom d'hôtel des pages. (51) Philippe Reinhard Vitriarius, né à Oppenheirn en 1647, fut un élève de Boecler à Strasbourg: il enseigna le droit public allemand à Genève et à Leyde, et mourut dans cette dernière ville le 30 juillet 1730. On connaît le grand succès qu'obtint son recueil de droit. le Vitriarius illustratus, (52) C'est à cette Académie de Lunéville que Voltaire fait allusion dans le Siècle de Louis XIV: « Il (Léopold) établit à Lunéville une espèce d'Université sans pédantisme, où la jeune noblesse d'Allemagne venait se former; on y apprenait de véritables sciences, dans des écoles où la physique était démontrée aux yeux par des machines admirables. Il a cherché les talents. jusque dans les boutiques et les forèts pour les mettre au jour et les encourager. » Allusion à Jamerai Du Val dont il sera question plus loin. (53) Ces détails qui sont jetés un peu pèle-mêle sont, selon toute apparence, empruntés à des prospectus de l'Académie, (54) Le mot en français dans le texte. On désignait ainsi un certain nombre de jeux de cartes qui devaient récréer la société. (55) La vie de Du Val a été souvent écrite. Nous citons la biographie faite par le docteur Mesny et qui parut à Florence en 1777, chez Joseph et Pierre Allegrini, 126 pages in-12, puis celle du chevalier de Koch, en tête des oeuvres de VALENTIN JAMERAI-DUVAL, Saint-Pétersbourg, l781.Memoires sur la vie de feu Monsieur Duval, Augustin Digot, dans les M.A.S., 1817, a publié sur Duval une Notice biographique et littéraire, en tous points excellente, Digot savait par une lettre de Duval publiée dans les oeuvres, tt. II, p: 292, Voilà de quoi suppléer à ce que le savant M. Keysler a publié autrefois de moi dans ses voyages) qu'un Allemand axait parlé de son héros: mais, dit-il, « nous n'avons trouvé le nom de Keyssler dans aucun dictionnaire biographique ». L'Importance de ces pages de Keyssler est assez grande. Datant de 1731, elles constituent la plus ancienne en date des biographies de Du Val; Keyssler venait de voir le professeur et avait recueilli de sa bouche les détails qu'il donne: nous avons dans ces pages une véritable interview. (56) Il naquit à Arthonnay, canton de Cruzy, arrond. de Tonnerre (Yonne) et fut baptisé le 24 avril 1695. Cf. J.S.A.L., 1878, p. 250. Arthonnay est bien en Bourgogne, non en Champagne, comme il est dit souvent. (57) Il vint en Lorraine après le grand hiver de 1709, âgé de 14 ans, Il s'engagea comme domestique chez un berger de Clezentaine, cant. de Rambervillers, Vosges. (58) Il resta deux années à Clezentaine; au bout de ce temps, il fut recueilli par un ermite, frère Palémon, qui s'était retiré à la Rochotte, près de Deneuvre; il semble être demeuré assez longtemps dans l'ermitage. Il le quitta au début de 1714 et fut recueilli à un autre ermitage, celui de Sainte-Anne, près de Lunéville, au confluent de la Meurthe et de la Vezouze. Par un contrat passé devant le notaire Cognel le 18 janvier 1714, il engagea pour 10 ans ses services aux ermites à condition d'être entretenu, logé et vêtu, et de recevoir 21 francs par an. Dans ce contrat publié dans le J.S.A.L.,1860, p. 141, il prend un faux nom et un faux: état civil. Valentin du Val, natif de Villers, office de Mirecourt. On voit que ce nom de Du Val ne provient pas de sa rencontre avec le duc Léopold dans une vallée de la forêt de Vitrimont. (59) Ce livre est l'ouvrage du P. Meuestrier, La Méthode du blason, Lyon, 1689, in-lê. (60) Il fit preuve de ses connaissances héraldiques, en rendant à M. de Forstner le cachet blasonné en or qu'il avait trouvé dans la forêt. A. DIGOT, l. c 1 p. LV. (61) Léopold. (62) François III. (63) Ptütschner était le fils d'un maître d'ecole de Wurtzbourg. Il vint chercher en 1717 fortune à Lunéville Comme maître de langue allemande; il devint précepteur du jeune François, qui, plein de reconnaissance, en fit, à son avènement, une sorte de premier ministre, au grand scandale des Lorrains. (64) D'après une autre version, Du Val aurait été découvert le 13 mai 1717, étudiant au pied de son arbre, par le comte de Vidampierre, gouverneur des fils de Léopold. Celui-ci aurait appelé les deux princes Léopold-Clément et François-Etienne, M. de Pfütschner et plusieurs gentilshommes. A. DIGOT, p. LVII. (65) Du Val resta à Pont-à-Mousson en 1717 et 17L8. Le duc lui donna une bourse, et les générosités de M. Pfütschner et de quelques seigneurs allemands lui permirent de pourvoir aux dépenses accessoires. (66) Léopold l'emmena avec lui dans le séjour qu'il fit en France dans les derniers mois de 1718. Puis, en 1719, Du Val voyagea dans les Pays-Bas autrichiens et en Hollande. (67) Il devint professeur à l'Académie en 1730, au moment où. François III réorganisa cette institution. (68) Il avait été nommé bibliothécaire dès 1719 et ses appointements avaient été peu à peu augmentés. (69) Peut-être est-il permis de reprocher à Du Val d'avoir trop souvent parlé de ses origines et d'avoir donné des versions un peu différentes sur son enfance. (70) H. ROSENTHAL, Tractatus et synopsis juris feudalis, 1 vol. in-folio Francfort, Andrea. (71) L'électeur palatin et le duc de Lorraine se disputaient, dans le comté de Falkenstein, la propriété des enfants des prêtres « et autres bambins d'un amour vague et furtif », ce qu'on appelait le jus wildfangiatus, (72) En 1737, cette bibliothèque, avec le riche cabinet de physique de Vayringe, fut embarquée sur le Crosne à Nancy et conduite à Anvers. De là elle fut transportée sur une flottille à Livourne et par l'Arno, à Florence. Elle fut placée au palais Pizzi, à côte d'une ancienne bibliothèque des ducs de Toscane. Plus tard, les manuscrits furent réunis à la Laureutienne, et les livres donnés en partie à l'Université de Pise. Du Val raconta lui-même l'histoire de cette bibliothèque. oeuvres, t. II, p. 185. Il Y avait en 1737 une autre bibliothèque au Palais ducal de Nancy; elle fut laissée au corps des avocats de la ville. A corriger légèrement ce que nous ayons dit Histoire de Nancy, t. III, p. 760. (73) Marc-Vincent Coronelli était né à Venise, mort en 1712.; il a publié une série de globes. Les deux plus grands terminés en 1683, se trouvent aujourd'hui à la Bibliothèque- nationale. On a de lui un grand nombre d'ouvrages géographiques. (74) Ces médailles furent aussi transportées à Florence (75) Duval suivit en 1737 la dynastie lorraine en Italie; il devint bibliothécaire à Florence. En 1748, il fut appelé à Vienne pour diriger la collection de monnaies et médailles modernes que l'ancien duc de Lorraine, devenu l'Empereur François Ier, venait de former. Il entra dès lors en relation avec de nombreux savants, fit des voyages en Allemagne, à Paris, revint en Lorraine (1752) où il reconstruisit l'ermitage de Saint-Joseph près de Messein. Cf. J. RENAULD, L'ermitage de Saint-Joseph de Messein près de Nancy, dans les M.S.A.L., 1882, pp. 80 et suiv. A Vienne il acheva le classement de son médailler et en publia divers catalogues. Il mourut à 8l ans, le 3 novembre 1775, après une vieillesse assez triste. En 1762, Du Val avait rencontré à l'ambassade de Russie à Vienne une jeune fille, Anastasie Socoloff, avec qui il entretint dans la suite une correspondance. Les lettres qu'il lui adressa se trouvent dans ses oeuvres, et constituent la partie principale des deux tomes qui furent publiés en 1784 par le chevalier Koch, frère du professeur de Strasbourg et qui avait résidé à Vienne. Une 2e édition en 3 vol. in-16 fut donnée à Paris en 1785 ; la publication n'eut pas le succès attendu et les oeuvres complètes en demeurèrent là. - Nous empruntons aux oeuvres trois estampes, l'une est le portrait de Jamerai Du Val par Bock; l'autre représente l'ermitage de Sainte-Anne près Lunéville, tel que Du Val le fit rebâtir en 1736, la troisième montre la rencontre du jeune berger avec la cour de Léopold: « Pacit et Admeti tauros formosus Apollo », (76) Beccafumi naquit en 1486 et mourut en 1551. On trouvera ces anecdotes dans la Vie des peintres de Vasari. (77) Philippe Vayringe était né à. Nouillonpont, au canton de Spincourt, Meuse, le 20 septembre 1684. Il serait ainsi venu à Nancy en 1712; et, en effet, en 1713, il fut nommé horloger de la ville. Histoire de Nancy, t. III, p. 287. (78) Le 22 octobre 1720, Léopold retint Vayringe comme l'un de ses « horlogeurs machinistes » aux gages de 300 livres. J.S.A.L. 1855, p. 81. (79) C'était un huguenot français né à La Rochelle en 1683. Son père, pasteur, quitta la France au moment de la Révocation, et se retira à Islington près de Greenwich. Le jeune Jean-Théophile acheva ses études à Oxford où il devint disciple de Keill et il remplaça son maître en 1710, Il se rendit ensuite à Londres ou, tout en exerçant le métier pastoral, il ouvrit un cours de philosophie expérimentale ; il y répéta un certain nombre d'expériences de Newton. En 1730, il fit une série de leçons à Amsterdam, Rotterdam et La Haye. Il mourut le 29 février 1744, ayant laissé de nombreux ouvrages de physique. Voir l'énumération dans HAAG, La France protestante, 2° édit., t.V, col. 261 (80) A noter cette application de la vapeur à des pompes. Plus tard, Vayringe donna les dessins d'une machine pour élever les eaux sur la butte Sainte-Geneviève de Paris. (81) Nous possédons un programme d'un cours enseigné en 1732 par Vayringe à l'Académie de Lunéville et qui se termine ainsi: « Ce cours de philosophie naturelle n'étant que pour l'instruction de Messieurs de l'Académie, ils sont priez tres instamment d'y assister avec toute l'attention qu'une étude aussi intéressante exige; et comme on a remarqué que plusieurs externes souhaiteraient profiter des mêmes expériences, le Sr Vayringe veut bien leur en donner un Cours particulier, moyennant la somme de cinquante livres chacun qu'ils payeront en se faisant souscrire. Ces leçons se donneront le mardi et le samedi de chaque semaine à deux heures après midi. » - Vayringe suivit le duc en Italie et mourut jeune encore, le 24 mars 1746, d'une fièvre contractée dans un voyage. Jamerai Du Val écrivit la biographie de son ami que l'on trouve oeuvres, t. II, pp. 301 et suiv. Il envoya aussi à. Dom Calmet une lettre sur lui, oeuvres, t. II, p. 320. Une autre lettre à Dom Calmet du 4 août 1716 dans les M.S.A.L., 1873, p. 132. Dans cette lettre il est question de ce passage consacré à Vayringe par Keyssler : mais combien l'abbé Guillaume, l'éditeur, a défiguré le titre de notre ouvrage ! (82) Le château de La Malgrange fut commencé en 1711 sur les plans de Boffrand; mais, dès 1715, le duc Léopold prit cette demeure en grippe et les travaux furent arrêtés. Ils ne furent en effet jamais repris. Stanislas ordonna en 1738 la destruction du château de Boffrand, et édifia dans le voisinage un nouveau palais de 1739 à 1740. Ce dernier à son tour a été détruit à la mort du roi de Pologne, il n'en reste aujourd'hui que les communs. (83) La place de la Carrière. (84) Toutes les fortifications de la Ville-Neuve furent détruites et remplacées par un mur très laid; les ouvrages extérieurs furent aussi rasés à la Ville-Vieille qui conserva ses bastions et ses courtines. Keyssler ici n'est pas très précis. (85) C'est le Louvre qui donnait sur la place de la Carrière. De l'ancien palais il restait la Porterie, la galerie des Cerfs et au nord le bâtiment dit de Léopold. (86) Voir la représentation du Louvre de Boffrand dans son Livre d'Architecture. Nous l'avons reproduite, Histoire de Nancy, t. II, p. 53. On entrait en effet au rez-de-chaussée par cinq baies. (87) Celui que nous appelons Charles V. L'auteur de ces tapisseries est Charles Mitté. S'agit- il ici des Batailles du duc Charles V qui sont aujourd'hui conservées à Vienne ? Cette suite comprend 24 pièces. Ou bien s'agit-il d'une autre série: les Conquêtes de Charles V, les Victoires de Charles V sur les Turcs, si tant est que ces suites soient distinctes. Cl. EUG. MUNTZ, Les fabriques de tapisseries de Nancy, dans les M.S.A.L., 1883, pp. 202 et suiv. (88) Plus tard on fera de ces deux sabres ou espadons les épées de Charles le Téméraire. (89) Cette description est très curieuse. Ce casque ne saurait être celui de Téméraire, qui fut envoyé à Louis XI dès le 12 janvier 1477. Cf. PIERRE BOYÉ, Le butin de Nancy. dans les M.S.A.L., 1905, p. 150. (90) Voir le procès-verbal de la procession du 5 janvier 1715, dans BOYÉ, l.c., p.153. (91) Le parterre d'en haut sur le bastion des Dames. Ce jardin fut ainsi rétabli après que Louis XIV eut, en 1673, relevé les forteresses de la ville. (92) Sur l'Opéra de Nancy, voir Histoire de Nancy, t. III, pp. 272 et 862. (93) C'est la cathédrale actuelle. Les deux ordres d'architecture et les deux tours étaient achevés en 1731 ; le troisième ordre ne sera terminé que plus tard en 1736. L'édifice ne sera livré au culte qu'en 1742. (94) Keyssler veut dire ici l'évêque diocésain. (95) Sur ces seize chanoines il y avait trois dignitaires, le grand·doyen, le chantre et l'écolâtre. (96) C'est une inexactitude: depuis un édit de Léopold du 30 septembre 1698, les places de dignitaires et neuf places de chanoines sur 13 étaient réservées à des ecclésiastiques justifiant de trois degrés de noblesse du côté paternel. Mais les chapitres allemands étaient autrement exigeants sur les « lignes », et ainsi s'explique la légère erreur de Keyssler, (97) L'abbaye de L'Isle-en-Barrois (cant. de Vaubecourt, Meuse) fut unie à la mense primatiale en remplacement de l'abbaye de Gorze dont les Français s'étaient emparés en 1661. Cf. Histoire de Nancy, t. II, p. 686. (98) Sur lui, voir supra, p. 15, n. 3. Charles-Joseph-Ignace n'avait pas touché de 1703 à 1715 aux revenus de la mense primatiale qui furent employés à la construction de l'église; de 1715 à 1720 la charge de primat demeura vacante. En 1720, le duc Léopold conféra la primatie au fils de sa maîtresse, François- Vincent-Marc de Beauvau. Keyssler semble dire que ce jeune homme ne toucha pas aux revenus de la mense, ce qui me parait difficile à admettre. (99) Le fait est exact; trois commissaires, Christophe de Schaumbourg, Martin Cupers, évêque de Chalcédoine, Antoine de Beaulaincourt, héraut de la Toison d'or, déterrèrent à Nancy les restes de Charles le Téméraire et les transférèrent à Bruges. Nous avons un récit de cette translation fait par Antoine de Beaulaincourt. Cf. M.S.A.L., 1855, p. 36. Marie, ancienne reine de Hongrie et régente des Pays-Bas, morte en 1558, était la soeur de Charles-Quint. (100) Voir le dessin que nous avons reproduit Histoire de Nancy, t. I p. 239. (101) NATHAN CHYTRAEUS, Variorum in Europa itinerum Delicioe, seu ex: cariis manuscriptis selectiora tantum inscriptionum. maxime recentium monumenta, Herbonae Nassoviorum, 1594, p. 755. On y lit: Lotharingica Nancie in Lotharingia, in oede D. Gregorii (sic pour Georgii), in tabulis arce adfixis. C'est la. plus ancienne reproduction de ces vers. (102) Zueqab von etlichen. dess heyl. rom. Reichs Standen, Bisantz, Metz, Tull, Verdun, Lothringen, Francfort-am-Mayn [1615]. (103) Keyssler veut dire: à l'église des Cordeliers près laquelle s'élève la chapelle ronde. (104) Il fut baptisé à Nancy le 30 juin 1658; il vint, selon toute apparence, à Rome en 1678, dans sa 20e année, et il y demeura 25 ans, jusqu'en 1703 où Léopold le rappela en Lorraine; il fut consulté sur les plans de la primatiale, et, à partir de 1704, fut graveur à la Monnaie. (105) Les Hamerani étaient des médailleurs qui pendant de longues années ont exercé leur art à Rome. (106) Innocent XI, 1676-1689; Alexandre VIII, 1689-1691 ; Innocent XII, 1691- 1700 ; Clément XI, -1700-1721. (107) A Clément XI succéda Innocent XIII, 1721-1724, puis Benoit XIII, 1724- 1730, enfin Clement XII, 1730-1740. C'est lui qui est désigné par le « Pape actuel ». (108) Gottfried Schütze ajoute en note: « Le pape l'a nommé, en mars 1735, chevalier romain, Le 15 octobre de cette année, Saint-Urbain a été fait membre de la Société des sciences de Bologne. » Il avait frappé en 1735 une médaille à la mémoire du fondateur de cette société, le général comte de Marcilli. Cf. LEPAGE, Ferdinand de Saint- Urbain, dans les M.S.A.L., 1866, p. 318. Saint-Urbain mourut le 10 janvier 1738, à 80 ans. (109) Il en est question, p. 670, dans la lettre 52e, datée de Rome: « Les Hamerani ont trouvé à Rome un vernis spécial par lequel non seulement on donne aux médailles en bronze un très bel éclat, mais par lequel on leur assure une durée plus longue. Hedlinger en Suède, Geyssel à Nuremberg et Saint-Urbain à Nancy possèdent le secret de ce vernis, et ce dernier m'a assuré un jour qu'il consiste eu une matière sèche qu'on répand sur la médaille et qui ensuite est fondue par la chaleur et s'infiltre tellement dans la monnaie qu'elle ne peut plus être enlevée. » (110) Keyssler n'a pas raconté la suite de son voyage; la lettre que nous avons traduite est la dernière du recueil.
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