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18ème régiment de chasseurs - 1914-1915


18e régiment de chasseurs. Campagne contre l'Allemagne. Historique sommaire
Impr. de F. Paillart (Abbeville) - 1920


Période de couverture.

Le 18e régiment de chasseurs (2e brigade légère, 2e division de cavalerie), sous les ordres du colonel de Clermont-Tonnerre, quitte la garnison de Lunéville le 31 juillet 1914 au matin, pour prendre ses emplacements de couverture à la frontière entre Xousse et Avricourt.
Il est précédé par le peloton des éclaireurs du lieutenant Oudin, qui signale des chevau-légers bavarois à Bourdonnay et au bois du Tillot dès le 1er août au soir.
Les reconnaissances des lieutenants Ritleng, Saint-Royre, de Bodard, Guibé, Lafontaine, commencent la chasse aux patrouilles allemandes au bois du Tillot et de la Baronne, et ramènent les premiers prisonniers ennemis le 4 août.
Le brigadier Delettre, les éclaireurs Layat et Picot, du 1er escadron, se distinguent dans ces escarmouches.
Le 5 août, le lieutenant Rossel, en reconnaissance, attaque une reconnaissance ennemie vers la ferme Serolle, lui tue 4 chevaux, et ramène 3 uhlans prisonniers.
Des cyclistes ennemis, venant de Moussey, occupent la ferme Belcourt : le peloton Guibé ouvre le feu, l'ennemi riposte, le chasseur Bachelet est tué.
La section de mitrailleuses, lieutenant de Royer, prend part à une reconnaissance sur Donnelay, et intervient très heureusement contre la cavalerie ennemie à laquelle elle cause des pertes sensibles. Par la justesse de son tir, le tireur pointeur de 1re classe Hodé met en fuite un escadron de uhlans.
Il est félicité par le général de Contades, commandant la brigade.
Le 6 août, le sous-lieutenant Decourt, envoyé en reconnaissance sur Gondrexange, essuie le feu près d'Avricourt, est désarçonné, et parvient à se dégager et à rentrer à pied à Laneuveville.
Le sous-lieutenant de l'Isle, envoyé sur Maizières, se heurte à tous les passages du Sanon gardés par l'ennemi, mais fait preuve de grand sang-froid et de coup d'oeil sous le feu de l'ennemi.
Le lieutenant de France fait prisonniers 3 uhlans aux Amienbois et ramène 4 chevaux, dont celui d'un sous-officier allemand blessé d'une balle tirée par le chasseur Vancombrughe.
Le 7 août, nos reconnaissances ne réussissent pas à passer le Sanon. Le cavalier Zwiller, du 3e escadron, désarçonné par son cheval effrayé de la fusillade, près de la frontière, sur la route de Moussey, est bientôt entouré d'ennemis, mais, ne songeant ni à se cacher ni à se rendre, il saisit sa carabine et fait tout seul le coup de feu jusqu'à ce qu'il tombe percé de balles. Le premier du régiment, il est cité à l'ordre de la division.
Le chasseur Gibre du 1er escadron est tué en reconnaissance.
Le 8 août, les cavaliers allemands fuient toujours devant nos intrépides chasseurs, mais cherchent à les attirer sous le feu de leur infanterie.
Le cavalier Chabanas, du 3e escadron, qui a eu son cheval tué en reconnaissance, est blessé. Le major prussien de l'ambulance de Moncourt qui l'a soigné et qui lui demandait pourquoi, désarçonné, il n'avait pas levé les bras pour se rendre, reçut cette fière réponse de Chabanas : «  Les Français ne se rendent jamais ! »
Le 9 août, à Leintrey, le brigadier Corrèze du 1er escadron, blessé au pied, continue sa reconnaissance et charge les uhlans.
Le 10 août, l'escadron Nativelle, mis à la disposition de la brigade mixte dans le secteur Coincourt-Xures, détache au bois du Haut-de-la-Croix, à Moncourt, à Bezange, des postes qui arrêtent les détachements ennemis. Le trompette Meyer, les chasseurs Bourra, Binard, Gressier, Demange, Ponscele, tous du 4e escadron, se distinguent par leur belle conduite au combat.
Le 11 août, le 18e chasseurs est envoyé pour couvrir la retraite du 58e d'infanterie, refoulé de La Garde sur Coincourt. Le maréchal-des-logis Dupont, chef d'un poste du 4e escadron, anéantit une patrouille de 5 uhlans. Le chasseur Morel tue le lieutenant d'Ingenheim, chambellan du roi de Bavière, et trouve sur lui des papiers fort importants.
Le lieutenant de Saint-Jouan, en poursuivant une patrouille ennemie, a eu son cheval tué sous lui.
Le 14 août, la 2e brigade légère couvre le déploiement de la 39e D.I. qui se porte à l'attaque de Juvelize-Donnelay.
Le lieutenant Ritleng, en reconnaissance sur Vic et Château-Salins, essuie des coups de feu à Vic d'une barricade occupée par des cyclistes bavarois ; le cavalier Noël passe au galop devant la fusillade à bout portant et fait un compte-rendu très exact de l'occupation ennemie. La reconnaissance passe à Burthécourt et trouve Salonne fortement occupé ; le chasseur Friant est grièvement blessé ; le chasseur Mire, dont le cheval est tué, est pris en croupe par l'officier qui revient après avoir merveilleusement accompli sa mission.
Le sous-lieutenant de Reboul et le lieutenant Clément ont également, dans des reconnaissances hardies et périlleuses, procuré des renseignements très précis à l'infanterie du 20e C. A. Le maréchal-des-logis Berveiller, du 3e escadron, a tué un uhlan. Le chasseur Biaunié, du 3e escadron, est blessé.

Marche sur Sarrebourg et retraite sur la trouée de Charmes.

Le 17 août, la 2e D. C. forme avec la 6e D. C. et la 10e D. C. le Ier corps de cavalerie (général Conneau) qui passe la frontière et marche sur Sarrebourg. 18e chasseurs par Moussey, Maizières Languinsberg.
Le 18 août, l'escadron Lauffray part en découverte -,sur Sarrebourg, l'escadron Bertelin sur Berthelming.
Le demi-régiment Rivain, avant-garde de la division, marche sur Haut-Clocher-Sarrebourg.
Le 1 er escadron perd 4 hommes : Roche, tué, Buccholzer, Colle, Thiébaulf, blessés.
Le maréchal-des-logis Toullic a bravement mis pied à terre sous le feu pour ramener un de ses hommes blessé.
Le brigadier Barbe, blessé au cours d'une patrouille sur Zitterdorf, a fait preuve d'une grande énergie en chargeant à trois reprises pour se dégager et ramener les chevaux de deux hommes blessés.
Le 19 août, le régiment en appuyant le 8e C. A. essuie le feu de l'artillerie lourde des Allemands, qui ont établi une très forte organisation défensive au N.-O. de Sarrebourg. La division couvre la retraite des 8e et 16e C. A., bivouaque le 20 août à Gondrexange, et retarde par le combat à pied la marche de l'ennemi, en assurant du 20 au 23 août la liaison entre la 1re et la 2e armée, sur la Meurthe, puis devant la forêt de Charmes.
[...]
ANNÉE 1915 La Lorraine. - Le Xon. - Leintrey.

La 2e D. C. est rattachée au 2e groupe de divisions de réserve (général Joppé) auquel elle fournit des escadrons pour le service aux tranchées.
L'escadron à pied (capitaine de Mornac) fournit des postes du 28 janvier au 8 février, à Eply, Cheminot, Morville-sur-Seille.
Le demi-régiment de Guillebon surveille les passages de la Seille à Arraye-Chambille, moulin de Brionne, du 8 au 14 février.
Le colonel de Clermont-Tonnerre, appelé au commandement de la 113e B. I., est remplacé à la tête du 180 chasseurs par le lieutenant-colonel de Chazelles.
Le 14 février, le sous-lieutenant Assié réussit à enlever dans la nuit 15.000 kgs de fourrages dans la boucle de Han.
Le 16 février, le demi-régiment Beaudesson est mis aux ordres du Colonel Prax, commandant la 117e B. L, et envoyé à la baraque des Romains pour relever avec deux escadrons du 17e chasseurs le 277e d'infanterie aux pentes sud du signal de Xon, qui avait été enlevé par les Allemands au début du mois, et reprendre l'attaque du piton.
Arrivés la nuit, les escadrons Nativelle et de Corbiac font les reconnaissances en plein combat dans l'obscurité ; nos chasseurs qui n'avaient jamais lancé de grenades, apprennent à s'en servir, creusent des trous de tirailleurs sous le feu-continu de l'artillerie, et rivalisent d'énergie et de bravoure malgré la fatigue et le froid.
L'escadron à pied du 18e chasseurs (lieutenant Oudin) et la section de mitrailleuses de Royer sont face à Les Ménils avec le groupe cycliste de la 2e D. C.
Le 17 février, le maréchal-des-logis Pondepeyre et le brigadier Wack, du 4e escadron, contournent le piton du Xon et signalent que les Allemands qui occupent le sommet travaillent à un abri à 80 mètres derrière leur première ligne : le peloton de Saint-Jouan gagne à la pioche quelques mètres de terrain.
Le brigadier Parmentelot, avec les chasseurs Brazier, Guilpin et Blanc, fait une reconnaissance et constate que la tranchée allemande la plus rapprochée est évacuée et pleine de cadavres, et qu'une nouvelle tranchée se creuse sur le revers N.-E. du Xon.
Le chasseur Guilpin est grièvement blessé à la poitrine.
Le 18 février, après une préparation d'artillerie très bien réglée, les escadrons Nativelle et de Corbiac s'élancent à 15 heures à l'assaut, avec un entrain endiablé, et enlèvent le sommet du Xon, où viennent les rejoindre le 17e chasseurs, les cyclistes et les coloniaux.
Le maréchal-des-logis Vessigault est resté deux jours et deux nuits, sans un instant de repos, dans un poste de surveillance que la proximité de l'ennemi et la fusillade rendaient particulièrement délicat.
L'ennemi a réagi fortement par son artillerie, qui cause des pertes sensibles :
Lieutenant de Royer, mortellement blessé.
Lieutenants de Bodard et de Soye, blessés.
Brigadiers Morisy et chasseurs Tronchon, Toussaint, tués.
Chasseurs Allochon, Vigeoz, Monteil, Delâtre, Gaulin, Mathieu, Georges, Aubert, Collot, Coton, blessés.
Les deux escadrons sont relevés pendant la nuit par les coloniaux et rentrent à Fléville ; nos vaillants cavaliers avaient combattu à pied comme une troupe d'infanterie d'élite.
Le 3 mars, l'escadron à pied prend part à l'attaque du bois des Haies avec la 71e D. I.
Le sous-lieutenant Angely est tué à la tète de son peloton.
Le capitaine de Mornac est blessé à la tête.
L'adjudant L'Huillier, non touché par l'ordre de retraite, résiste avec son peloton et arrête les contre-attaques allemandes.
Le brigadier Dongé est tué.
Les maréchaux-des-logis Mirgon et Beyler, les cavaliers Forest, Verrier, Desgroux, Magu, Debeaumarchais, Charrière, Descontigny sont blessés.
Le 17 mars, l'aspirant Maurel fait une reconnaissance hardie sur la Bergerie et le hameau d'Ancerviller.
Le 23 mars, le lieutenant Oudin, commandant l'escadron à pied, occupe le bois des Haies-d'Albe.
Le 29 mars, le lieutenant-colonel Rivain prend le commandement du régiment en remplacement du lieutenant-colonel de Chazelles évacué.
Le régiment prend les tranchées devant Saint-Martin, Herbéviller.
Le 17 avril, deux compagnies du 100e saxon attaquent à 19 heures le bois des Haies-d'Albe ; une contre-attaque heureuse, partie du bois Vannequel (capitaine d'Indy, maréchal-des-logis-chef Nicolas, brigadiers Delbos et Bruley) arrête cette attaque qui laisse sur le terrain 21 tués et 7 prisonniers.
Les chasseurs Godin et Alamasset sont blessés.
Le 19 avril, les chasseurs Fabre, Chatton, Berland, Astier, Perraud, Robert, du 3e escadron, sont blessés.
Le 20 avril, la ligne de résistance est avancée de deux kilomètres entre le bois Banal et les vergers de Vého.
L'adjudant Henry est mortellement blessé en assurant la liaison au sud du bois Chazelles.
Du 20 au 22 juin, pendant les attaques de Leintrey et du bois Zeppelin, les demi-régiments de Guillebon et Lafont éprouvent des pertes sérieuses : leur belle attitude au feu a valu des félicitations du colonel commandant le 234e d'infanterie.
Le maréchal-des-logis Rousserez, les brigadiers Hervé et Lhomé, les chasseurs Stricane, Morel, Boulon, Genévrier, Tropin, du 3e escadron, sont blessés.
Le brigadier Vanhove et le chasseur Maucourt de l'escadron à pied, le brigadier Beaugrand et le chasseur Villain, du 1er escadron, sont tués.
Le brigadier Barbe, les chasseurs Dedenon, Dietrich, Hilloux, Papeloux, Tassin, Poujol, Burin, Durand, Poignant, Peltier, du 1er escadron, et Barthélémy, du 2e escadron, sont blessés.
Le lieutenant Guibé fait un prisonnier.
Le brigadier Euriat se distingue en patrouille au Remabois.
Le régiment reste en Lorraine et tient les secteurs de Bathelémont, Bures, jusqu'au 1 septembre, date à laquelle il passe en réserve d'armée autour de Vezelise, puis arrive le 26 septembre à Herpont, où il reste pendant l'offensive de Champagne.

 

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