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Quatre années de commandement, 1914-1918. (1915)

(1re armée. Groupe d'armées de l'Est. Armées de Paris.)
Journal de campagne. Tome 2

Général Dubail
Éditeur : L. Fournier (Paris) - 1920

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Nous reprenons ici les seuls extraits du 2d tome relatant des événements de l'année 1915, jusqu'au mois d'août, sur le secteur de Blâmont.

L
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Abréviations 1914-1918
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7 janvier.

La journée d'hier a été relativement calme en raison du mauvais temps.
Canonnade sur tout le front. - Rencontre de reconnaissances vers la station d'Emberménil. (A ce propos, je vais faire pousser, de ce côté, la ligne de nos avant-postes jusqu'au front La Neuveville, fort de Manonviller, Domjevin, avec rupture de la voie ferrée, parce que les Allemands deviennent trop entreprenants dans ce secteur).

24 janvier.

Au 2e Groupe de Divisions, le 71e B. C. P., de la 74e Division, a surpris un détachement à Emberménil et lui a fait des prisonniers.

23 février.

Le 2e Groupe de Divisions rend compte que les Allemands multiplient les patrouilles sur le front de Nomény-Avricourt.
Il est possible que ce soit le prélude de l'attaque contre laquelle j'ai invité le général Joppé à se prémunir.

27 février.

Je rentre à Gondrecourt, à 11 heures.
On me signale une activité particulière des Allemands près du col de Sainte-Marie-aux-Mines et devant les 41e, 71e et 74e Divisions, où se produisent plusieurs attaques, notamment dans la région de Badonviller, sur La Neuveville et sur la forêt de Parroy. Pour être paré contre tout événement, je mets sur le qui-vive les Divisions intéressées et je tiens la brigade de Belfort prête à être enlevée en chemin de fer, dans la région de Sorcy (ouest de Toul) sur la Meuse.

28 février.

Le dégel est survenu.
[...]
Je ne relève jamais les mensonges des Klar-texte des Allemands, parce qu'il faudrait le faire tous les jours, mais l'aplomb des Boches dépasse toutes les bornes aujourd'hui.
Ils annoncent qu'ils nous ont rejetés de notre front Blamont, Bionville sur Verdenal, Bréménil, Badonviller et Celles, nous faisant ainsi reculer de 6 kilomètres sur une étendue de 20 kilomètres.
Or, la vérité est tout autre : dans ce secteur, notre ligne de surveillance était jalonnée par Neuviller (attaqué seulement ce soir et sans succès), Bréménil et le point des Carrières (que l'ennemi a occupé hier), la maison forestière de Thiaville et le hameau d'Allencombe (que nous avons conservés), la cote 542 (actuellement disputée) et le mamelon 576 au nord des Collins (où l'ennemi s'est installé).
En résumé, nous avons perdu 500 mètres de terrain aux deux extrémités de la ligne considérée, extrémités qui n'étaient tenues que par de petits postes. Les Allemands ne l'ignorent pas, mais il faut bluffer pour impressionner les neutres au moment où certains d'entre eux paraissent vouloir changer d'attitude.

4 mars.

D.A.V. - La 2e Division de cavalerie a attaqué, hier, de Montigny, Saint-Pole vers Montreux ; mais elle n'a pu dépasser la route d'Ancerviller à Neuviller.
Au nord de Badonviller, l'infanterie n'a pu atteindre la ferme du Chamois. Sur le reste du front, on s'est maintenu sans pouvoir reprendre la cote 542.
Je ne suis pas content de ces opérations, qui m'ont l'air d'être menées d'une façon peu cohérente et sans vigueur.
J'allais inviter le général Putz à s'y rendre pour en prendre personnellement la direction, mais j'apprends qu'il est déjà à Neuf-Maisons, c'est-à-dire sur les lieux. Laissons-le faire. Je me contenterai de lui envoyer, tout à l'heure, un de mes officiers avec mes instructions.
En tous cas, je fais embarquer la brigade de Belfort à Nancy. Elle débarquera ce soir à Baccarat et à l'ouest, et sera à pied d'oeuvre demain matin, pour intervenir le cas échéant.

16 mars.

Mon compte rendu 54/c. de ce jour, contient le mémoire pour les opérations du D.A.L. ayant pour but de pousser la ligne de résistance des 74e et 71e Divisions jusque sur le front bois de Bénamont, Parroy, bois de la Garenne, hauteurs Igney-Repaix, Barbas, Halloville, Montreux, les carrières de Bréménil, où le nouveau front se raccorderait avec l'ancien.
Les opérations seraient exécutées par les 71e et 74e Divisions renforcées d'un Corps d'Armée et d'une Division de cavalerie.
Le premier acte serait, d'une part, l'occupation par la 71e Division du front Montreux, les carrières de Bréménil; - d'autre part, la poussée des avant-postes de la 74e Division dans la forêt de Parroy jusqu'à la lisière nord-est, poussée qui exigerait plus au sud l'occupation de la crête entre Emberménil et Fréménil. Cette dernière opération serait exécutée par la 2e Division de cavalerie, accrue de la brigade de cavalerie légère.
C'est dans cet ordre d'idées que le général Humbert fait en ce moment permuter d'emplacement la 2e Division de cavalerie, qui se trouve entre Badonviller et Ancerviller, avec la 141e brigade Garbit (stationnée au nord-est de la forêt de Mondon). Cette permutation aura, d'autre part, l'avantage d'accoler les deux brigades de la 71e Division.
Les troupes de renfort arriveraient a la fin de ces opérations préliminaires et le Corps d'Armée nouveau, s'intercalant entre les 71e et 74e Divisions, s'engagerait entre une ligne passant par Flin, Domèvre, Blamont et la voie ferrée Lunéville-Avricourt, avec, comme premier objectif, les hauteurs à l'est du ruisseau de Leintrey.
A cet effet, le transport en chemin de fer se ferait dans l'ordre suivant ; Division de cavalerie, une Division d'infanterie, artillerie de Corps, deuxième Division d'infanterie.
Le Corps d'Armée opérerait par Divisions successive
Je donne, dès aujourd'hui, des instructions au général Humbert pour qu'il entame sous peu l'attaque sur les carrières de Bréménil et la poussée dans la forêt de Parroy. Je le préviens que je mets à sa disposition le régiment à deux bataillons de la brigade de Belfort, comme soutien de la Division de cavalerie dans son action prochaine sur la crête au sud-est d'Emberménil et que je réserve l'autre régiment pour soutenir l'attaque au nord de Badonviller.
Maintenant, quand serait-il nécessaire d'avoir terminé ces opérations préliminaires? je ne puis le dire, car cela dépendra du moment où le général en Chef pourra mettre le Corps d'Armée et la Division de cavalerie à ma disposition,

17 mars.

Le général Humbert a pris ses dispositions pour exécuter, dans la forêt de Parroy et au sud-est de la voie ferrée de Lunéville à Avricourt, la progression que je lui ai ordonnée.

19 mars.

La D.A.L. pousse la ligne de ses grand'gardes, dans la forêt de Parroy, jusqu'à la tranchée du milieu de Bossupré et, au sud de la voie ferrée, jusqu'à la ligne des hauteurs au nord-ouest de Fréménil, avec occupation des pitons de Saint- Martin et de Notre-Dame-de-Lorette.

21 mars.

Le D.A.L. signale l'occupation, par l'ennemi, de Reillon et de la partie nord de Domèvre. C'est la réponse à la poussée en avant de nos grand'gardes, sur la crête au nord-ouest de Fréménil. Il faudra au moins les chasser de Reillon.

26 mars.

Au D.A.L., on a progressé de 1500 mètres dans la forêt de Parroy, en chassant l'ennemi de ses postes avancés. La ligne des grand'gardes est poussée sur la tranchée de Mouacourt, ainsi que c'était prévu. L'opération était couverte par des détachements qui ont : à gauche, enlevé à la baïonnette le bois près de Juvicourt (sud de Parroy), - au centre, constaté la présence d'un blockhaus allemand, à 3 kilomètres au sud-ouest de Xures, - à droite, atteint et fouillé la corne sud-est de la forêt de Parroy, Emberménil et Remabois. - Ils se sont ensuite repliés sur la ligne des grand'gardes suivant les ordres donnés.
J'ai prescrit, en effet, au général Humbert d'éviter de s'engager dans des opérations importantes qui exigeraient des renforts. je ne veux pas d'affaire sérieuse de ce côté, pour le moment du moins.

17 avril.

Le D.A.L. a été bombardé à Badonviller et à Moncel-sur-Seille par des pièces de gros calibre. Aucune action d'infanterie, sauf à Emberménil, occupé depuis ce matin par une compagnie allemande. Une fraction de cette troupe, qui voulait déboucher du village, a été arrêtée par notre feu.

18 avril.

D.A.L. - Grande activité toute la nuit avec petites attaques d'infanterie sur grand nombre de points, notamment au bois de Sainte-Marie (est de Sornoville), - à Arracourt, Bures, à la digue sud de l'étang de Parroy et au bois des Haies-d'Albe (est de Saint-Martin), toutes repoussées. On a fait des prisonniers. Les Allemands sont restés à Emberménil, à la Station et à la croupe plus ou sud.

23 avril

D.A.L. - En raison de l'inaction des Allemands, depuis 24 heures, de fortes patrouilles ont été envoyées sur tout le front. Partout, l'ennemi a été trouvé vigilant : la corne sud-est de la forêt de Parroy est occupée, mais Emberménil est libre.
A 22 h. 30, nos avant-postes, au nord de Saint-Martin, ont été attaqués par deux bataillons saxons, venus d'Igney, Autrepierre et Gondrexon. Ils ont été repoussés, puis contre-attaqués et ont subi de fortes pertes (50 blessés ou prisonniers sont restés entre nos mains).

13 mai.

Le colonel Tissier, chef d'Etat-Major du D.A.L., qui va en liaison, ce soir, au G. Q. G., m'apporte, en passant, des précisions sur les plates-formes que les Allemands construisent au nord et près de la voie ferrée d'Avricourt.
C'est évidemment pour bombarder Nancy ou Lunéville, comme ils ont fait pour Dunkerque.
Je vais m'efforcer de gêner cette construction. Déjà, le canon de marine placé au sud-ouest du bois Banal, dans le bois des Railleux, a tiré et atteint la voie près des plates-formes en question. J'ai sous les yeux des photos prises en avion, avant et après le bombardement : on dirait des pièces casematées et on voit nettement les dégâts de nos projectiles.
Nous allons continuer et tâcher d'organiser des feux croisés, si nous pouvons avoir des pièces sur truc : je les ferais pousser sur la voie ferrée au nord-est de Marainvillcr, dont le pont vient d'être reconstruit.

14 mai.

Au D.A.L., nous sommes attaqués par les Allemands qui, à la troisième reprise, nous prennent l'observatoire au nord-est de Reillon, dont nous nous étions emparés la nuit dernière. Nous contre-attaquons, l'observatoire est repris. Le général Humbert met toute une brigade à la disposition du général Varin pour continuer l'offensive et enlever le reste des positions allemandes de la crête. L'opération se fera probablement cette nuit.
En tout cas, j'estime qu'on pourrait mieux faire dans ce détachement d'Armée. On attaque avec vigueur ; mais, une fois le premier objectif atteint, on ne pousse pas davantage. Dans le cas ci-dessus, on n'avait guère devant soi que deux compagnies allemandes; on avait donc une grande supériorité numérique, il fallait en profiter.
Le général Humbert a félicité les détachements qui ont pris l'observatoire et la crête nord.
Le fait d'armes ne valait pas cette récompense. Mais tout est relatif et je sens que le général tient à encourager ses troupes. Laissons le faire.

21 juin.

Le D.A.L. rend compte, dans la matinée, que l'exploitation du succès remporté hier, au nord-ouest de Reillon, s'est poursuivie et que la première ligne ennemie a été enlevée et occupé sur une longueur de 1.500 mètres.

22 juin.

D.A.L. - Pendant la nuit, nous avons prolongé, de vivo force, de 300 mètres vers le nord, l'occupation « le la crête est de Reillon. En même temps, nous nous sommes emparés de la cote 303, au sud de Remabois. On a fait de nombreux prisonniers.
A 5 heures, une contre-attaque débouchant de Leintrey a été arrêtée par notre feu. de même, une attaque allemande sur la Tuilerie, 1500 mètres au sud-est de Parroy, a été repoussée.

23 juin.

D.A.L. - Des contre-attaques allemandes, à l'est de Reillon et au sud du Remabois, pour reprendre les ouvrages perdus, n'ont aucun succès. - Nous nous emparons de deux ouvrages au sud de Leintrey, où nous faisons des prisonniers, dont trois officiers.

24 juin.

D.A.L. - Les opérations de la nuit du 21 au 22 juin, ont permis d'achever la conquête des postes ennemis de la crête nord-est de Reillon et de prendre pied sur la croupe 303, sud du Remabois.
Ce double coup de main a été vigoureusement exécuté à droite par le 234e régiment (crête de Reillon), à gauche (croupe 303) par un bataillon du 230e appuyé aux ailes par un peloton de chasseurs à pied cyclistes et un détachement de cavaliers à pied.
Le 22 juin au matin, l'attaque de gauche constatait qu'un petit blockhaus tenait encore sur l'extrémité est de la croupe 303, battant « le ses feux les fonds du ruisseau de Leintrey.
Après une préparation d'artillerie, cet ouvrage a été enlevé dans la journée du 23. L'ennemi a prononcé plusieurs retours offensifs sur ses avancées perdues; elles ont été enrayées, grâce à la bonne organisation dos barrages exécutés par le groupe à cheval de la 2e D. C.

Le but de l'opération, que j'avais prescrite le 7 juin au général Humbert, est donc atteint; il ne reste plus qu'à consolider le terrain conquis en vue de l'attaque ultérieure du Remabois, dont l'intérieur semble avoir été assez fortement organisé.
Ont pris part aux attaques :
Les 223e et 230e, un bataillon du 333e (74e Division, 148e brigade), - la majeure partie du 217e (régiment de la 71e Division, détaché à la 2e D. C), - le 234e (68e Division, 135e brigade).
C'est un effectif de près de 9.000 hommes, si l'on tient compte des chasseurs à pied cyclistes et des cavaliers à pied qui appuyèrent l'infanterie. Evidemment, l'étendue et la force des ouvrages à conquérir n'exigeaient pas la mise en oeuvre d'une masse aussi importante. Mais il faut tenir compte à la fois de l'inexpérience des exécutants et des avantages que le terrain offrait à l'adversaire tant pour l'emploi de l'infanterie que pour le déploiement de l'artillerie (site élevé, crêtes concentriques).
Tout l'intérêt de l'affaire, telle qu'elle a été montée, réside - d'une part, dans le sentiment du succès qu'elle laisse à de nombreuses unités que leurs cadres avaient amenées sur le terrain de l'action en excellentes conditions physiques et morales, - d'autre part, dans le jeu hardi que le commandant du D.A.L. a mené avec ses forces disponibles, réalisant la concentration de douze bataillons dans la zone de la 2e D.C, transformée en champ offensif.
Ces résultats sont encourageants pour l'avenir.

25 juin.

D.A.L.- Pendant la nuit, l'artillerie allemande a canonné Arracourt et Sornéville.
Vers 1 heure, une attaque allemande partant de Leintrey et accompagnée par le bombardement des tranchées conquises, est repoussée. une autre, moins forte, débouchant de Gondrexon est rapidement arrêtée.

26 juin.

Je vais, de là, à Saint-Nicolas-du-Port, où je trouve le général Humbert : je lui parle de son offensive dans la région d'Emberménil-Vého. Il me dit qu'il lui reste à enlever deux ouvrages allemands au sud de Leintrey, des deux côtés du ruisseau, pour avoir rempli le programme que je lui avais tracé. Ce sera l'affaire d'un jour encore.
[...]
D.A.L. - Bombardement de tout notre front à l'est d'Emberménil. Deux attaques allemandes ont été repoussées : l'une sur l'un de nos points d'appui au nord de Reillon, l'autre sur Arracourt. (Celle-ci précédée de tir de bombardement à obus incendiaires).

29 juin.

D.A.L. - Les coups de main pour s'emparer cette nuit des deux ouvrages allemands des deux côtés du ruisseau, au sud de Leintrey, n'ont pas réussi; on a pu cependant rectifier le front sur ce point.
L'opération a échoué pour deux raisons : 1° difficulté de bombarder les objectifs placés légèrement à contre-pente et, surtout, 2° erreur de direction commise, dans l'obscurité, par la fraction d'attaque de la rive ouest.
Du reste, l'ennemi est fort en éveil sur toute cette partie de son front, où il a travaillé fiévreusement, depuis notre attaque des 19 et 20 juin, à relier par une ligne de tranchées solides, avec réseaux de fil de fer, la croupe 310 (corne sud-ouest des Amienbois) au Remabois, en passant par Leintrey. Il est malaisé de l'y surprendre.
Néanmoins, il importe d'en finir le plus tôt possible avec cette dernière résistance avancée, pour reconstituer les réserves du D.A.L. et remettre de l'ordre dans les unités de la 2e D. C. et de la 74e Division : j'ai donné des instructions dans ce sens au général Humbert.

6 juillet.

Détachement d'Armée de Lorraine. - Aucune des unités du D.A.L. n'a été soumise à des fatigues exceptionnelles.
Les succès obtenus dans les petites opérations entreprises dans la région de Reillon et d'Arracourt ont excité le moral de ces troupes.
[...]
Je vais envoyer aujourd'hui au général en Chef, l'avis sommaire qu'il m'a fait demander, le 29 juin dernier, par le colonel Gamelin sur les conditions dans lesquelles pourraient être conçues les offensives partielles d'Armée ou l'offensive générale.
Cet avis sera le suivant :
1. - OFFENSIVE PARTIELLE POUVANT ÊTRE DÉCLENCHÉE DANS CHAQUE ARMÉE AU PREMIER ORDRE (DIRECTIVE DU 13 JUIN).
HYPOTHÈSE DÉJÀ TRAITÉE LE MOIS DERNIER.
[...]
D.A.L.- Peu de ressources, donc offensive limitée (une forte brigade ou une faible Division). Objectifs : le Remabois, Leintrey, la crête au sud-est du signal de Xousse.
[...]
II - OFFENSIVE GÉNÉRALE AU CAS OU LA RUPTURE DES LIGNES ENNEMIES SERAIT OBTENUE PAR LE GROUPE DU NORD
[...]
La Lorraine peut être conquise jusqu'à la région des Etangs, mais sans exploitation possible avec les ressources que pourra concentrer le G.A.E. Néanmoins, à cause du danger qu'offre pour les Allemands cet axe d'attaque, on peut espérer les forcer à y amener des disponibilités.
La Woëvre semble être le premier théâtre d'opérations à exploiter; c'est sur la Woëvre que les Allemands peuvent prélever des forces (quitte n maintenir leur contour apparent); c'est en Woëvre que le terrain gagné a une valeur intrinsèque, par la menace directe sur les lignes de communication.
On empêchera tout au moins les Allemands d'y effectuer des prélèvements.
Il semble donc que l'offensive principale du G. A. E. doive se produire en Woëvre. Au cas où les Allemands évacueraient rapidement les côtes de Meuse, celle offensive se reporterait en Lorraine (premier objectif : Avricourt-Blamont).

15 juillet.

De même la nouvelle m'arrive d'attaques sur le front du D.A.L. A partir de 18 heures, les Allemands ont canonné les villages de la Seille et de la Loutre-Noire et violemment bombardé le front Emberménil, sud de Leintrey et est de Reillon. Une attaque d'infanterie s'est déclenchée ensuite sur le front croupes sud de Leintrey et est de Reillon. Après avoir légèrement progressé, cette attaque est définitivement repoussée et, à 4 heures, nous sommes rétablis sur toutes nos positions.

24 juillet.

La nuit s'est passée sans incident bien important.
Au D.A.L., après un tir d'obus spéciaux sur un ouvrage au sud de Leintrey, nous avons lancé un détachement qui a été accueilli par un feu violent: les obus asphyxiants n'avaient donc produit aucun effet.

26 juillet.

Au D.A.L., petite attaque repoussée sur Nomény. L'artillerie allemande a tiré pendant une partie de la nuit sur le bois des Haies, Ancerviller, le bois Banal.

7 août.

Au D.A.L., vers minuit, une force ennemie de deux cents hommes a attaqué nos ouvrages entre le ruisseau de Leintrey et la route d'Amenoncourt - Reillon (attaque accompagnée de canonnade et de tirs de barrage). - Elle a été repoussée.

 

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