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1917-1918 - Ordres et rapports de l'Etat-Major


Les armées françaises dans la Grande guerre
Tome V, volume 1, annexes 2
Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Imprimerie nationale (Paris), 1931

GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ETAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 10 avril 1917.
Compte rendu de renseignements n° 1026.
[...]
Coupure des voies de communications en Lorraine.
Pendant la nuit du 8 au 9, les Allemands ont fait sauter à Domèvre (ouest de Blamont) le pont sur la Vezouse où passe le chemin de fer à voie étroite de Lunéville à Blamont.


Les armées françaises dans la Grande guerre
Tome V, volume 2, annexes 2
Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Imprimerie nationale (Paris), 1927

GROUPE D'ARMÉES DE L'EST.
ÉTAT-MAJOR.
3e BUREAU.
Au P.C., le, 13 août 1917.
Instruction particulière n° 9 pour le général commandant la VIIIe armée.
A la date du 9 août, et sous le n° 9499, le général commandant en chef a approuvé les propositions que lui a soumises le général commandant le G.A.E. et relatives aux « projets d'attaque, correspondant aux parties du front reconnues susceptibles d'être organisées offensivement.
Le général en chef a en outre fixé l'ordre d'urgence dans lequel ces projets seront réalisés.
En ce qui concerne la VIIIe armée, cet ordre d'urgence est le suivant :
N° 1. Projet de Lintrey, entre Sanon et Vezouze (opération de Lorraine D).
N° 2. Projet de Nomeny, entre Moselle et Letricourt (opération de Lorraine A).
N° 3. Projet d'Ancerviller (opération F).
N° 4. Projet de Gremecey (opération B).
En raison des opérations en cours sur l'ensemble du front, l'exécution du projet n° 1 (Leintrey) sera seule envisagée pour 1917.
La réalisation des autre projets ne peut être actuellement prévue.
Toutefois, l'opération de Nomény sera, en principe, exécutée en 1918, en liaison avec l'opération de Woëvre.
II. - Opération de Lintrey. - Le général en chef fixera ultérieurement l'époque à laquelle pourra être exécutée l'opération de Leintrey, cette époque dépendra de celle où des moyens supplémentaires pourront être mis à la disposition de la VIIIe armée. D'ici.
là, la préparation devra être poursuivie activement, dans la mesure compatible avec les moyens actuellement disponibles.
Il convient d'ailleurs de remarquer que cette préparation comporte des études détaillées, susceptibles de permettre ensuite une réalisation rapide.
Dans cet ordre d'idées sont :
- la tenue à jour des cartes de renseignements détaillés, au moyen des reconnaissances photographiques du front et de l'arrière-front ;
- l'établissement des plans reliefs à grande échelle, tels que ceux visés par les notes 3827 du 4 août, et 30802 du 27 juillet 1917, du général en chef (page 5 et renvoi); la reconnaissance d'ensemble du terrain d'action de l'artillerie et des zones d'action des grandes unités ;
- l'étude de l'aménagement offensif du terrain qui sera, dès maintenant, arrêtée dans ses détails ;
- l'étude détaillée des zones de rassemblement en arrière du front d'attaque et des communications.
Avant toutes autres études, il est indispensable de reprendre le projet adressé par la VIIIe armée au G.A.E., le 15 juin, sous le n° 11788, et le mettre en concordance avec les données de la note 30801 du 29 juillet du général en chef.
En particulier, le nombre de grandes unités nécessaires à l'opération proprement dite devra être calculé sur les bases indiquées à la page 9 (renvoi 1) de ladite note.
Le décompte des unités à prévoir pour les premières relèves après les attaques, sera établi avec indication de leurs zones de stationnement initial.
En ce qui concerne les travaux d'A.L.G.P., le général en chef prescrit de réduire leur programme, de manière que celui-ci ne concerne que les matériels qui seront réellement utilisables à l'époque fixée pour cette opération (consulter à cet égard le représentant de l'A.L.G.P. à la VIIIe armée).
Le général commandant la VIIIe armée est prié d'adresser au général commandant le G.A.E. pour le 25 août le complément d'études résultant de l'exécution des prescriptions ci-dessus.
III. - Sur le reste du front de la VIIIe armée il y a lieu pour le moment: d'améliorer l'organisation défensive, en tenant compte du plan de renforcement, et en s'attachant à améliorer d'abord les parties utilisables dans les offensives projetées.
Les plans des travaux offensifs et d'A.L.G.P. devront être dès maintenant étudiés et arrêtés pour tous les fronts d'attaque envisagés.
IV. - Opération de Woëvre. - L'opération de Woëvre sera exécutée en 1918 par le groupe d'armées du Centre en combinaison avec des opérations dans les Hauts de Meuse. La limite entre G.A.C. et G.A.E. sera modifiée en conséquence, en temps utile, par le général en chef. Pour le moment, cette limite n'est pas changée.
Dès maintenant, le général commandant la VIIIe armée est prié de donner toutes facilités au général commandant le G.A.C. pour les études préliminaires à cette opération.
Le général de division de Curières de Castelnau, commandant le groupe d'armées de l'Est,
DE CASTELNAU.


VIlle ARMÉE.
ÉTAT-MAJOR.
3. BUREAU
Q.G., le 29 août 1917.
Le général commandant la VIIIe armée au général commandant le G.A.E.
J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint l'étude que vous m'avez demandée par votre instruction particulière n° 9, en date du 13 août.
Aux termes de cette instruction, (d'exécution du projet n° 1 (Leintrey), sera seule «  envisagée pour 1917 » « Le général commandant en chef fixera ultérieurement l'époque à laquelle pourra être exécutée l'opération de Leintrey. Cette époque dépendra de celle où des moyens supplémentaires pourront être mis à la disposition de la VIIIe armée. »
Il y a lieu de faire, à ce propos, une première remarque.
Le terrain compris entre la forêt de Parroy et la Vezouse est absolument impraticable en hiver; l'expérience en a été faite au cours des deux hivers derniers, pendant lesquels il est arrivé à maintes reprises que Français et Allemands devaient circuler à l'extérieur de leurs tranchées et boyaux envahis par les eaux.
La limite extrême à laquelle il semble qu'on puisse concevoir l'exécution d'une opération offensive dans cette région, est le 1er novembre, le mois d'octobre étant généralement beau en Lorraine.
Si le général en chef n'était pas en mesure de donner en temps utile à la VIlle armée les moyens supplémentaires nécessaires pour la préparation et l'exécution de cette attaque, il deviendrait indispensable alors de la reporter au printemps de 1918.
Dans l'hypothèse où le général commandant en chef maintiendrait sa décision d'exécuter l'opération de Leintrey en 1917, et partagerait ma manière de voir au sujet de la date limite à envisager à cet effet, il est nécessaire de faire une deuxième observation.
Le secteur de Lunéville, qui a un développement de 20 km., n'est tenu actuellement, en première position, que par une seule division (mettant en ligne deux régiments renforcés par quelques unités territoriales). Ce dispositif, qui est le même que celui adopté depuis le mois d'avril 1917 dans les secteurs de la VIIIe armée, a conduit à renoncer d'une manière absolue à l'occupation de lignes continues. Le front n'est tenu que par des postes de résistance généralement distants de plusieurs centaines de mètres.
Avant de procéder dans ce secteur à un travail offensif quelconque, il est nécessaire de revenir par une première étape à l'occupation du front telle qu'elle était réalisée encore pendant l'hiver 1916-1917, où les divisions de la VIlle armée étaient à 4 régiments et mettaient toutes leurs unités en ligne. Il faut donc pour être prêt à la fin d'octobre, rétablir ce dispositif d'occupation du secteur par lignes continues dès les premiers jours de septembre, ce qui comporte la remise en état des anciens travaux, la réouverture des abris obstrués, l'enlèvement des obstacles passifs qui encombrent les tranchées abandonnées, etc.
Par conséquent, pour être prêt le 1er novembre, la condition sine qua non est de densifier cette partie du front de la VIIIe armée sans le moindre délai.
Conformément aux indications que vous m'avez données par votre instruction particulière n° 9 susvisée (page 2, dernier alinéa), le nombre des grandes unités nécessaires a été calculé à raison de 1.000 à 1.200 mètres de front par division de première ligne. Le développement du front d'attaque étant d'une quinzaine de kilomètres, le nombre des divisions prévu en première ligne s'élève à 11; celui des divisions prévu, soit en deuxième ligne, soit en réserve d'armée, à 9.
Toutefois, ce total de 20 divisions parait susceptible d'une certaine réduction.
D'une part, les études faites d'après mes ordres sur le terrain, par les états-majors des 9e C.A. et 2e C.A.C., ont fait ressortir la difficulté qu'il y aurait à placer des effectifs aussi nombreux, soit dans la forêt de Parroy, soit surtout dans la région découverte située plus au sud.
D'autre part, les premiers renseignements que j'ai fait recueillir auprès du général commandant la IIe armée sur les opérations exécutées au nord de Verdun à partir du 20 août, semblent indiquer que l'on pourra se contenter dans bien des cas d'une densité d'infanterie inférieure aux chiffres indiqués par le général commandant en chef dans son
instruction n° 30801 du 29 juillet. Pour un front d'attaque sensiblement égal à celui de l'opération de Leintrey, la IIe armée, en effet, n'a employé que 8 divisions en première ligne et 8 comme divisions de première relève. C'est à ces chiffres, semble-t-il, qu'on pourrait ramener également les effectifs jugés nécessaires pour l'opération de Leintrey.
Si la densité en infanterie parait pouvoir être réduite, il n'en est pas de même pour l'artillerie. Sur le front de la dernière offensive au nord de Verdun, la densité en artillerie, fixée par le général Pétain lui-même, s'élevait à :
1 pièce tous les 20 mètres pour l'artillerie de campagne;
1 - 30 mètres - l'A.L.G.;
1 - 30 mètres - l'A.L.L.
Si l'on compare ces densités à ce qui était prévu dans le projet d'attaque ci-joint avec 11 divisions en première ligne, on s'aperçoit immédiatement:
1° Qu'il reste nécessaire de disposer du même nombre de groupes à engager pour obtenir une densité suffisante en A. G., soit d'avoir 12 groupes d'A.C., en supplément des artilleries des 16 divisions engagées;
2° Qu'il y aurait intérêt à augmenter la dotation en artillerie lourde courte, pour se rapprocher de ce qui a été fait à Verdun.
Il y aurait donc lieu de prévoir environ 100 batteries d'A.L.C. au lieu de 90.
Les dotations en artillerie lourde longue, en artillerie de tranchée et en A.L.G.P. ne sont pas à changer.
Si vous approuviez cette manière de voir, je ferais étudier dès maintenant les répercussions qu'aurait cette modification aux effectifs engagés, tant sur le dispositif d'attaque envisagé que sur les besoins en personnel et en matériel.
Toutefois, il y a lieu de remarquer que le nombre de bataillons en première ligne resterait le même dans les deux hypothèses; en conséquence, les travaux à réaliser pour l'équipement du front restent également sensiblement les mêmes et il n'y a pas lieu de compter sur une diminution sensible des moyens nécessaires, tant en travailleurs qu'en matériel.
GÉRARD.


GROUPE D'ARMEES DE L'EST.
ÉTAT-MAJOR.
3e BUREAU.
Objet: Opération de Leintrey.
Au Q.G., le 31 août 1917.
Le général de division de Curières de Castelnau, commandant le groupe d'armées de l'Est, à M. le général commandant en chef.
Votre note 9499 du 9 août a arrêté l'ordre d'urgence dans lequel seront réalisés les différents projets d'opérations.
En ce qui concerne le G.A.E., l'opération de Leintrey (secteur D de Lorraine) est seule envisagée pour 1917.
Les études détaillées ont aussitôt été entreprises; le premier projet sommaire que je vous avais adressé le 25 juin a été repris et mis à jour conformément aux indications de votre note 30801 du 29 juillet.
Je vous adresserai incessamment les résultats de ces études, constituant le projet définitif.
D'ores et déjà, on peut évaluer comme suit les nécessaires, décomptés sur les nouvelles bases.
Le front d'attaque est de 15 km., à compter sur notre 1re ligne, après réalisation des avances nécessaires, et de 16 km. comptés sur la position ennemie à attaquer. En prenant pour base 1 bataillon en 1re ligne pour 3 à 400 m. de front et 500 et 1.000 m. de profondeur à enlever, on trouve un total de 8 D.I. en 1re ligne.
Il convient de compter un nombre égal de D.I. pour les imprévus et les 1res réserves; soit au total: 16 D.I.
Les nécessaires en artillerie sont décomptés suivant les barèmes généralement admis et proportionnés à ce nombre de grandes unités.
En ce qui concerne la date de l'opération, il y a lieu de remarquer que le terrain compris entre la forêt de Parroy et la Vezouze est à peu près impraticable en hiver.
La limite extrême à laquelle il semble qu'on puisse concevoir l'exécution d'une opération offensive, dans cette région, est le 1er novembre, le mois d'octobre étant généralement beau en Lorraine.
Les moyens mis à ma disposition pour la préparation doivent donc être tels qu'ils permettent de l'achever dans les deux mois de septembre et octobre; les moyens supplémentaires pour l'exécution devraient être à pied d'oeuvre vers le 20 octobre.
Une deuxième observation résulte du mode d'occupation actuelle du secteur envisagé, qui comporte simplement des centres de résistance, distants de plusieurs centaines de mètres (2 régiments actifs en première ligne pour les 20 km. du secteur de Lunéville).
Avant de procéder à un travail offensif, il est nécessaire de réaliser d'abord la densité d'occupation antérieure; soit, pour ce même secteur, 4 régiments actifs en première ligne.
On pourra ainsi revenir à la reconstitution et à l'occupation d'une ligne continue, et, au préalable, remettre en état les anciens travaux (réouverture des abris obstrués, enlèvement des obstacles passifs qui encombrent les tranchées abandonnées, réfection de ces tranchées, etc.).
En résumé, pour que l'opération puisse être entreprise en 1917, deux conditions doivent être réalisées de toute nécessité:
1° Densification immédiate du front envisagé, doublant au moins l'occupation du secteur de Lunéville.
2° Mise à ma disposition de moyens tels que les travaux de préparation puissent être achevés vers le 20 octobre.
CASTELNAU


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
3e BURBAU.
Au Q.G., le 2 septembre 1917.
Le général commandant en chef
au général commandant le groupe d'armées de l'Est, à Mirecourt.
Réponse à la lettre n° 11.556, du 31 août.
Les circonstances ne me permettent plus d'envisager la possibilité d'exécuter l'opération de Leintrey en 1917.
En conséquence, vous ne recevrez pas les moyens supplémentaires qui vous permettraient d'achever les préparatifs de l'opération avant le 1er novembre.
L'opération de Leintrey reste un projet pour 1918; vous devez en poursuivre les préparatifs dans la mesure du possible.
PÉTAIN.


Les armées françaises dans la Grande guerre
Tome VI, vol. 1 annexe 1
Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Imprimerie nationale (Paris), 1932

GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
État-major.
3e BUREAU.
Au Q.G., le 15 décembre 1917.
Le général commandant en chef à Monsieur le général commandant le groupe d'armées de l'Est, à Mirecourt.
[...]
Je donne également mon approbation aux coups de main non suivis d'occupation du terrain préparé :
A la VIIIe armée : sur les saillants du chemin de fer de Flirey et la crête nord du bois de Remières;
sur la tête de pont de Bezange;
sur le hameau d'Ancervillers.[...]
PÉTAIN


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU
Au G.Q.G., le 10 février 1918.
[...]
En Lorraine, les dépôts de Rixingen, Blamont, Cirey, paraissent avoir augmenté d'importance. Rien de particulier dans les Vosges.


VIIIe ARMÉE.
ÉTAT-MAJOR.
3e BUREAU.
SECRET.
Rapport du général commandant la VIIIe armée, sur les opérations exécutées le 20 février 1918.

La situation générale sur l'ensemble du front, la nécessité d'avoir dès que possible des renseignements en Lorraine, exigeaient de passer sans retard à l'exécution des coups de main approuvés par le général commandant en chef et que les 7e et 15e C.A. étudiaient depuis le 18 décembre 1917.
Vers le milieu de janvier, les conditions locales tout à fait défavorables, en particulier le mauvais état du terrain devant Ancerviller et Bezange, ne permettaient pas d'espérer qu'on puisse obtenir le résultat cherché.
Ces opérations pouvaient être ajournées indéfiniment par suite des conditions climatiques défavorables qui rendent le terrain longtemps impraticable en Lorraine en cette saison. Le général commandant l'armée décidait de les remplacer par d'autres opérations exécutables dans un délai très court et quelles que soient les conditions atmosphériques.
[...]


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
AuG. Q.G., le 6 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1357.
[...]
Lorraine: la 233e D. I. semble avoir relevé la 12e D.I. dans le secteur de Blamont. 2 prisonniers du 449e, le 5 mars, dans la région d'Ancervillers.
D'après leurs déclarations, la 233e D.I. aurait relevé la 12e D.I. vers le 20 février.
L'ordre de bataille serait de l'est à l'ouest : 450e, 448e, 449e.
La 12e D.I. avait relevé la 233e D.I. au début de février.
(B. R. du 6 février.)
Corps alpin (unité en arrière du front), 1 homme du 14e btn de chasseurs de réserve (2e rgt de chasseurs, corps alpin) écrit, à la date du 20 février: « Je suis en Lorraine, aux environs de Sarrebourg».
Le corps alpin, revenu du front italien dans les derniers jours de décembre, avait été identifié d'abord en Alsace (B.R. du 26 janvier), puis en arrière du front de Champagne (B.R. du 19 février). Plusieurs renseignements, donnés sous réserves, avaient déjà indiqué sa présence dans la région de Sarrebourg.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 10 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1361.
[...]
Aviation active seulement au sud de Laon, vers Tahure, et dans la région Blamont, Badonviller.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ETAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 16 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1367.
[...]
Lorraine: activité d'artillerie sur les premières lignes dans la région Vého, Embermesnil.
Activité de minenwerfer dans le secteur de la forêt de Parroy.
Circulation assez active dans la région sud-est de Marsal et de Blâmont.

Alsace: activité moyenne de l'artillerie. Bombardement de nos tranchées au sud-est de Vieux-Thann et dans la région d'Avricourt et de Seppois.


Les armées françaises dans la Grande guerre
Tome VI, vol. 1, Annexes 2
Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Imprimerie nationale (Paris), 1932

GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 23 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1374
[...]
III. - ACTIVITÉ DE L'ENNEMI
[...]
Lorraine : assez grande activité de l'artillerie ennemie dans la région d'Emberménil aux Vosges. Tirs de destruction sur les batteries de la région de Domjevin.
[...]
V. - INTENTIONS DE L'ENNEMI (sous réserves) :
[...]
Lorraine : un artilleur écrit à la date du 14 février de la région de Blamont (identifiée par le secteur postal) : «  Provisoirement, c'est encore le calme qui règne ici. Mais on construit force positions de batteries. Le corps alpin vient aussi d'arriver. Espérons cependant que cela ne se déclenchera pas... »


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 25 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1376.
[...]
IV. - INTENTIONS DE L'ENNEMI
[...]
Lorraine : lettre émanant d'un soldat du 21e bataillon d'artillerie à pied de Landwehr (secteur postal 131, région de Blamont). «  On construit ici beaucoup d'emplacements de batteries ».
De bonne source, l'armée Bothmer serait intercalée sur le front de Lorraine.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 27 mars 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1378.
[...]
III. ACTIVITÉ DE L'ENNEMI.
[...]
Lorraine :
a. Journée du 23 : grande activité d'artillerie dans la région de Reillon; réaction assez violente de l'artillerie ennemie à la suite de l'opération locale que nous avons exécutée dans la région de Nomény. Aviation assez active. Plusieurs patrouilles sur la région de la forêt de Parroy semblant protéger des avions de réglage.
[...]
VII. - PHSYIONOMIE DU FRONT FRANÇAIS EN DEHORS DES FRONTS D'ATTAQUE :
[...]
Lorraine : le front est tenu par des unités médiocres ou assez bonnes. Les moins mauvaises (10e D. bav. et 233e D.) sont entre Parroy et les Vosges.
Toutefois, il faut noter :
L'entrée en ligne de l'armée Bothmer;
La présence à l'arrière de bonnes divisions venant d'Italie (200e D.C. alpin, 117e D.) et peut-être la division de chasseurs. Ces divisions sont entraînées à la guerre de mouvement.
La construction d'emplacements de batteries dans la région de Blamont (document).
D'autre part, l'activité d'artillerie et de T.S.F. augmente dans la région entre Bezange et les Vosges. Le nombre des batteries repérées augmente (surtout de 15 cm.) sans toutefois être très important. Les prisonniers parlent de bruits d'attaque.
Une attaque de faible envergure, 5 ou 6 divisions, est donc possible dans cette région.


Les armées françaises dans la Grande guerre
Tome VI, vol. 1, Annexes 3
Ministère de la guerre, état-major de l'armée, service historique
Imprimerie nationale (Paris), 1932

GROUPE D'ARMÉES DE L'EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Q.G., le 4 avril 1918.
Compte rendu de l'activité générale sur le front du G. A. E. (période du 16 au 31 mars.)
[...]
VIIIe armée.
a. Front. - Sur la rive gauche de la Moselle, suivant déclarations de pris., la 40e D., venue de Russie, aurait renforcé le front de Woëvre en s'intercalant entre la 4e D.B. et la 78e D.R.
Ce renforcement aurait été provoqué par une crainte d'offensive suggérée aux Allemands par l'identification de troupes américaines sur ce front.
Sur la rive droite, la 48e D.L., relevée dans le secteur de Domèvre par la 10e D. B. (vers la fin de février), a relevé la 54e D. au sud de Delme.
La 233e D. a relevé la 12e D. dans le secteur de Blamont.
Divisions susceptibles d'être transportées sur le champ de bataille :
4e D.B., 46e D.R., 10e D.B., 233e D., ces deux dernières ayant déjà subi un entraînement spécial en vue d'une guerre de mouvement.
Les 201e, 202e et 78e D.R. pourraient aussi être employées sur un front plus actif.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DUNORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 8 avril 1918
Compte rendu de renseignements n° 1390.
[...]
Lorraine :
Journée calme. L'artillerie n'a manifesté d'activité que sur nos batteries de Domjevin et de la région de Morville-sur-Seille.
Aucune activité d'aviation.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
CONFIDENTIEL.
Au Q.G., le 14 avril 1918
Compte rendu de renseignements n° 1396.
[...]
Lorraine. - Activité: Journée calme Toutefois l'aviation ennemie a montré quelque activité dans la région de la forêt de Parroy.
Densité du front : sans changement, mais la 233e div. (assez bonne) a été relevée dans la région de Blamont par la 96e div., venue de Galicie et de médiocre valeur. On ignore sur quelle région la 233e division a été dirigée.


GRAND QUARTIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU NORD ET DU NORD-EST.
ÉTAT-MAJOR.
2e BUREAU.
Au G.Q.G., le 26 avril 1918.
Compte rendu de renseignements n° 1408.
[..]
4° 2 localisations.
3e D.G. localisée à l'ouest de Merville.
233e division localisée dans la région de Blamont (Lorraine).

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