Pendant les quatre années de la grande guerre,
le canton a connu une situation très particulière, divisé en
quatre zones :
- une zone d'arrière restée française à compter de la bataille
du Grand-Couronné (Ogéviller, Herbéviller, Buriville,...) ;
- une zone occupée par l'armée allemande sur toute la durée de
la guerre (Avricourt, Igney, Blâmont, Frémonville,...) ;
- une zone nord de bataille (Domjevin, Vého, Leintrey, Reillon,
Emberménil,...)
- une zone sud de bataille (Ancerviller, Montreux, Mignéville,...).
On constate donc une ligne continue de
front (actif ou non), entre Emberménil et Montreux, d'où de très
nombreux vestiges militaires, français ou allemands, de la
simple tranchée à des blockhaus évolués. On peut voir
l'emplacement de nombreuses lignes de défense sur les
cartes de journaux de marches et
opérations des unités, ou sur les
canevas de tir.
C'est par exemple le cas du bois du Trion, au sud de Blâmont mis
en défense par les allemands dès 1914 :
On y trouve encore
aujourd'hui de nombreux vestiges, dont voici quelques exemples :
1 - Blockhaus et
tranchées |
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2 - Blockhaus |
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3 - Blockhaus
actuellement en plein champ, tourné vers l'est |
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Bien des vestiges ont déjà disparu du
canton, pour des raisons naturelles, des nécessités agricoles,
ou des récupérations de matériaux.
On peut citer aussi le cas très
particulier des blockhaus ci-dessous, situés sur la voie ferrée
Paris-Avricourt à Leintrey, au nord du Remabois, où les
structures des ponts ont été utilisées par les Allemands en mars
1917 pour
faciliter leur construction.
A n'en pas douter, ces derniers abris ne
pouvaient subsister après le guerre ! |