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Par décret du 26
juillet 1933, Joseph Eugène Alison, maire d'Emberménil, est fait
Chevalier de la Légion d'honneur. Pour cette
distinction, le préfet de Meurthe-et-Moselle a
dressé un rapport en mai 1933, à la demande du
Ministère des Travaux Public-Service des Régions libérées.
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Nom et prénoms : |
ALISON
(Joseph, Eugène) |
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Date & lieu de naissance : |
7 janvier 1866 à
EMBERMENIL (M. & M.) |
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Situation : |
Cultivateur, Maire de
la commune d'EMBERMENIL |
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Domicile : |
EMBERMENIL |
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Nationalité : |
Française |
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Grades universitaires : |
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Service militaires : |
Dispensé
comme fils ainé de veuve |
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Services civils : |
Adjoint 4
ans et Maire depuis 29 ans sans
interruption. |
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Situations diverses, fonctions électives,
professions : |
Maire
depuis le 22 mai 1904.
Précédemment adjoint pendant 4 ans. |
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Missions à l'étranger dans les Colonies :
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Services rendus dans les Etablissements de
bienfaisance, Commissions : |
Président
de la Commission administrative du bureau de
la bienfaisance (fonctions attachées à la
qualité de maire). |
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Publications, titres littéraires,
scientifiques, artistiques : |
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Distinctions honorifiques : |
Chevalier
du mérite agricole. |
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Détails sur les services extraordinaires
rendus par le candidat et avis du Préfet : |
A la
déclaration de guerre, M. ALISON a dû, en sa
qualité de Maire, organiser, dans les
conditions les plus difficiles, le
ravitaillement de sa commune et
l'hospitalisation de nombreux blessés
évacués à EMBERMENIL à la suite des
batailles de VAUCOURT et de MORHANGE.
Quelques semaines après le début des
hostilités, M. ALISON rendu responsable de
coups de feu soi-disant tirés par des civils
sur les troupes allemandes d'occupation, fut
traduit en conseil de guerre, menacé d'être
fusillé et finalement emmené comme otage le
12 septembre 1914.
Le Maire d'Emberménil devait, depuis cette
date jusqu'à la fin de la guerre, subir une
très dure captivité au cours de laquelle il
connut toutes les humiliations, notamment
lorsqu'il fut astreint à exécuter, sous
peine de mort, des travaux dans le secteur
de VERDUN pour le compte de l'ennemi.
A sa libération, le 18 novembre 1918, M.
ALISON trouva sa commune complètement
détruite (100 %), il prit la présidence de
la coopérative de reconstruction et fut le
principal artisan du relèvement du village
qu'il administre depuis 16 ans.
Pendant la guerre comme après les
hostilités, cet excellent magistrat
municipal a bien mérité la Croix de la
Légion d'honneur.
Avis favorable. |
NANCY, le 18 mai
1933
LE PREFET |
