BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

 

Templiers en Lorraine - A. Digot

(notes renumérotées)


Mémoires de la société d'archéologie lorraine
1868

Mémoire sur les établissements de l'ordre du temple en Lorraine
(Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun)
Par M. Aug. Digot (1).

I.

Depuis longtemps les amis de nos antiquités civiles et ecclésiastiques désirent la publication d'une histoire des Templiers plus exacte que celles dont nous sommes déjà en possession. Il est, en effet, certain que les ouvrages consacrés à l'histoire de cet ordre célèbre sont extrêmement incomplets. Un grand nombre de faits nouveaux ont été découverts depuis une cinquantaine d'années et fourniront la matière d'additions considérables aux récits anciens; tout ce qui concerne les erreurs et la condamnation des chevaliers du Temple est à refaire, parce qu'on a retrouvé une partie considérable de la procédure instruite contre eux, procédure que l'on croyait anéantie et qui jette un jour tout nouveau sur la question, jusqu'ici si obscure cl si embarrassée, de la culpabilité des Templiers. Enfin, les renseignements statistiques renfermés dans les ouvrages aujourd'hui publiés sont insuffisants et ne peuvent donner une idée nette du nombre des établissements possédés par les Templiers, de leur importance, des ressources qu'ils pouvaient fournir et de la destination qu'ils ont reçue plus tard.
Il est évident qu'une statistique nouvelle et aussi complète que possible des maisons appartenant à cet ordre célèbre présenterait beaucoup d'intérêt, et serait un grand secours à celui qui voudrait s'occuper de l'histoire des Templiers. Mais il est certain, d'un autre côté, qu'une seule personne ne peut actuellement se charger de la publication d'une pareille statistique, et que les éléments de ce travail doivent être préparés dans chaque province. C'est là seulement que peuvent être élaborés avec succès des mémoires particuliers, dont la réunion permettra de composer plus tard une statistique générale.
C'est, selon toutes les probabilités, dans le but que nous signalons, que la douzième des questions posées à la section d'archéologie et d'histoire du congrès scientifique tenu à Reims était ainsi conçue : «  Quelles furent, dans la province de Champagne, les maisons de l'ordre du Temple, et quelle en était l'importance ? »
Il est à regretter que cette question intéressante n'ait point été abordée ; mais nous avons voulu profiter de la réunion du congrès archéologique pour traiter une question d'une nature semblable, et nous nous sommes proposé de rechercher, dans le présent mémoire, quels étaient les établissements de l'ordre du Temple dans la province de Lorraine, et quelle était l'importance de ces établissements.
Ce mémoire se divisera naturellement en deux parties distinctes.
Dans la première, nous rapporterons brièvement les faits qui se rattachent à l'histoire des maisons dont nous venons de parler. La seconde renfermera l'énumération de chacune de ces maisons, et fera connaître la destination qui lui a été donnée après la suppression de l'ordre des Templiers.
Nous devons encore, avant d'entrer en matière, présenter deux observations qui nous semblent utiles.
En premier lieu, nous avertissons que par le mot province de Lorraine, nous entendons non-seulement le duché de Lorraine, mais encore le duché de Bar et le temporel des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun.
Nous avons dit le temporel, parce que, bien que des pays relevassent presque en entier au spirituel des trois évêchés que nous venons de nommer, cette règle souffrait d'assez nombreuses exceptions: ainsi, nous parlerons plus loin de trois maisons de Templiers situées dans le Barrois, et qui néanmoins se trouvaient placées, l'une dans le diocèse de Châlons-sur-Marne, et les deux autres dans celui de Trèves.
En second lieu, il ne faut pas oublier qu'à raison du long espace de temps qui s'est écoulé depuis la suppression de l'ordre du Temple, presque tous les titres et les diplômes concernant les établissements de cet ordre, ont été détruits ou égarés, et qu'il faudra par conséquent attribuer en grande partie à l'absence de ces titres originaux les lacunes ou les erreurs que l'on remarquera dans ce mémoire, pour la composition duquel nous nous sommes livré à de consciencieuses recherches.

II.

Nous ne savons pas d'une manière positive à quelle époque furent fondées les premières maisons de l'ordre du Temple en Lorraine, mais il nous parait probable que son plus ancien établissement est celui de Metz. C'est, du moins, ce que rapporte Philippe de Vigneulle : «  Pareillement tant par après, dit-il, et durant aussi la vie d'icelluy saint Bernard, c'est assavoir en l'an mil cent et xxiij durant le règne de devant dit Henry l'empereur V de ce nom et du devant dit Loys le Gros roi de France, et d'Estienne, évesque de Metz, furent premier fondez et establis les Templiers et ceulx de l'hospital de Jherusalem, lesquels, à ceste heure présente, tiennent leur siège à Saint-Jean-de-Rodes (2) ».
Il est utile de faire remarquer l'erreur de date commise par le chroniqueur messin ; il est impossible que l'ordre des Templiers, créé à Jérusalem en 1118, ait possédé une maison à Metz cinq années plus tard. On sait que les deux premiers établissements qu'il eut en Occident furent fondés en 1129 et 1130. Il paraît que c'est en 1133 seulement que les Templiers s'introduisirent à Metz: Agnès, abbesse de Sainte-Glossinde, leur céda, du consentement de sa communauté, une chapelle dédiée à saint Maurice (3) ; mais des dons considérables leur ayant été faits quelques années après, ils quittèrent cet emplacement et firent construire un assez beau monastère et une église, qui subsiste encore et se trouva plus tard comprise dans l'enceinte de la citadelle de Metz (4).
Une fois établis dans cette ville, les Templiers ne tardèrent pas à s'étendre dans le reste du diocèse. Ils fondèrent des maisons à Cattenom, à Richemont, à Millery, à Gelucourt ; mais nous ignorons les dates de ces fondations.
Les progrès de l'ordre du Temple dans le diocèse de Verdun furent aussi très-rapides. Ils eurent de bonne heure une maison à Verdun ; et, vers le milieu du XIIe siècle, Alberon de Chiny, évêque de cette ville, leur donna des terres au pied de la côte d'Hattonchâtel, pour y construire un hospice destiné aux pèlerins (5).
Ils s'établirent successivement dans les quatre localités du diocèse, où on leur céda d'anciens prieurés ; ces prieurés étaient ceux de Doncourt, connu aujourd'hui sous le nom de Doncourt-aux-Templiers, de Marbotte, de la Warge et de Saint-Jean, près de la ville d'Etain (6).
On les voit aussi posséder des maisons dans deux localités qui dépendaient du Barrois, mais relevaient au spirituel du diocèse de Trèves. Nous voulons parler de la petite ville de Longuyon et du village de Pierrevillers.
Leurs établissements dans le diocèse de Toul s'élevèrent au nombre de douze, mais quelques-uns ne furent fondés que dans le cours du XIIIe siècle. Dans la dernière partie de ce travail, nous rapporterons ce qui concerne chacun d'entre eux et nous nous bornerons ici à en citer les noms. Libdo, près de Toul; Saint-Georges, près de Lunéville ; Cercueil, Couvert-Puits, Dagonville, Jezainville, Brouvelieures, Baru, Reusanville, Xugney, Norroy et Virecourt. On ne sait pas quels furent les fondateurs de la plupart de ces maisons ; mais il est probable que les ducs de Lorraine ne furent point étrangers à plusieurs des riches donations faites aux chevaliers du Temple. Il semble même que la maison ducale fit profession d'un grand attachement pour l'ordre.
Si l'on peut s'en rapporter aux assertions de Chevrier, quelques Templiers, profitant de leur ascendant sur l'esprit d'Agnès de Bar, veuve du duc de Lorraine Ferry li, auraient déterminé cette princesse à se rendre en Palestine. Comme il lui fut impossible de remplir cet engagement, ces chevaliers lui persuadèrent que le meilleur moyen d'acquitter cette promesse était de leur donner des biens considérables. Agnès suivit leur conseil et se dépouilla si bien en leur faveur, que ses filles se trouvèrent réduites à un état de gène, indigne de leur rang (7).
Quoi qu'il en soit de la vérité de ce fait, qui nous semble peu probable, il est certain que les Templiers étaient regardés d'un oeil favorable par Thiébaut 1er, fils d'Agnès de Bar. Ce prince leur accorda, en 1217, des privilèges importants, c'est-à-dire des droits d'usage très-étendus dans les forêts du domaine ducal, ainsi que la glandée et la paisson pour les animaux qui leur appartenaient; et, dans le cas où l'exercice de ces droits aurait occasionné quelque dommage, les Templiers devaient seulement le réparer, mais ne pouvaient être condamnés à aucune amende. Enfin, quand le précepteur de la province se rendait à la cour du prince, il devait être défrayé, ainsi que quatre hommes et quatre chevaux de sa suite (8).
Deux années plus lard (1219), Henri, fils aîné de Hugues III, comte de Vaudémont, constitua pour l'ordre du Temple une maison nouvelle, celle de Norroy, située à peu de distance de Mirecourt (9).
Ces donations multipliées engendrèrent l'envie, et il paraît que les Templiers virent de temps en temps s'élever contre eux des accusations d'avidité et d'avarice.
Chevrier, qui est à la piste de toutes les histoires scandaleuses, rapporte encore le trait suivant : un gentilhomme barrisien, nommé Robert de Sauldrup, qui avait fait le plus mauvais usage de sa fortune, se trouvant dangereusement malade, reçut la visite de quelques Templiers, qui lui offrirent le secours de leurs prières, Robert leur promit une somme considérable s'ils pouvaient lui sauver la vie. Les chevaliers s'engagèrent à ne rien négliger pour arriver à ce but, mais Robert mourut au moment où il venait de signer l'acte de donation (10).
Cependant, et malgré tous ces reproches, peut-être calomnieux, les Templiers avaient parmi les Lorrains de très-chauds partisans. Lorsqu'ils eurent, en Palestine, avec l'empereur Frédéric II, des difficultés qui faillirent dégénérer en guerre ouverte, ce fut un seigneur lorrain, Gobert d'Apremont, qui prit avec le plus d'ardeur le parti des chevaliers ; il arbora même son étendard sur les murailles du temple de Saint-Jean-d'Acre, pour prouver qu'il était disposé à repousser, de concert avec eux, l'attaque de l'empereur (11).
Vers le milieu du XIIIe siècle, les chevaliers du Temple avaient vingt-cinq maisons, la plupart richement dotées ; et le nombre de ces établissements ne doit pas étonner quand on sait que, au rapport d'Albéric, moine des Trois-Fontaines, les Templiers possédaient, en 1240, jusqu'à sept mille maisons, en y comprenant probablement les différentes terres qui dépendaient de chaque temple (12).
Le nombre des maisons de l'ordre s'augmenta encore dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Ainsi, ce fut, selon toutes les probabilités, après l'année 1250, que Renauld, troisième fils de Henri II, comte de Bar, fonda le temple de Braux, situé dans le Barrois et dans le diocèse de Châlons-sur-Marne (13), Cette fondation doit être la dernière qui fut faite en Lorraine. Elle porta à vingt-six le nombre des maisons de l'ordre situées dans les duchés de Lorraine et de Bar, et dans le temporel des évêchés de Metz, Toul et Verdun. Ces vingt-six maisons ne formaient point une province particulière. Les temples de la Lorraine et des Trois-Evêchés dépendaient, nous le croyons du moins, de la province d'Allemagne, et ceux du Barrois de la province de France. Mais plusieurs de ces maisons étaient préceptoriales et avaient une assez grande importance.
Les Templiers de Lorraine reçurent, jusqu'aux derniers moments, des preuves de la bienveillance que leur portaient les princes de cette contrée. En 1297, Ferry Ill, duc de Lorraine, leur légua, ainsi qu'aux Hospitaliers, tous ses chevaux, palefrois et sommiers ; et, comme ce prince mourut six ans après avoir fait son testament, ce fut seulement en 1303 que les Templiers furent mis en possession de ce legs (14).
Il ne paraît pas qu'au moment où éclata l'orage, les Templiers de Lorraine aient été poursuivis avec autant de sévérité que ceux de France. On commença cependant une procédure contre eux, mais elle ne produisit rien, et l'inquisiteur des Trois-Evêchés manda à Philippe-le-Bel, qui était, comme on sait, le principal moteur de l'affaire, qu'il n'avait rien pu découvrir qui pût servir de base à une accusation, et que l'interrogatoire qu'il avait fait subir à plusieurs d'entre eux n'avait révélé, en ce qui concernait leur réception dans l'ordre, aucune circonstance suspecte (15).
On sait que les Templiers furent traités en Allemagne avec une grande douceur ; on ne les arrêta nulle part dans cette contrée. En 1310, le synode de la province ecclésiastique de Mayence renvoya absous tous ceux de sa circonscription. La même année, un synode de la province de Trèves fut réuni, et, après une enquête, dans laquelle on entendit dix-sept témoins, qui tous furent favorables aux accusés, le synode prononça une sentence d'absolution. Enhardis par ces deux jugements, les Templiers essayèrent de se maintenir sur les bords du Rhin, dans le Luxembourg et le diocèse de Trèves, et probablement aussi dans le duché de Lorraine (16).
Cependant le décret prononcé par le pape Clément V au concile de Vienne, reçut, bientôt après, son exécution dans notre province. Les Templiers de Metz furent dispersés et leurs biens partagés entre les Hospitaliers et les chevaliers Teutoniques, ainsi que nous le dirons plus bas. Ceux de Verdun eurent le même sort, à peu près à la même époque ; leurs biens furent donnés aux Hospitaliers, et leur couvent de Verdun, qu'ils avaient cessé d'entretenir d'une manière convenable, passa, dès l'année 1302, en la possession des religieux de l'abbaye de Châtillon (17).
Nous n'avons pas de renseignements positifs sur le sort des Templiers lorrains et barrisiens. Si l'on s'en rapportait à une vie manuscrite du duc Thiébaut II, que Dom Calmet avait entre les mains, et à l'Epitome des Gestes des soixante-trois Duez de Lorraine, etc., par le père J. d' Auxy, Thiébaut, non content de faire arrêter les Templiers lorrains et de s'emparer d'une partie de leurs revenus, aurait fait pendre un grand nombre de ces chevaliers (18). Mais ces deux ouvrages ne méritent pas assez de confiance pour qu'on s'en rapporte aveuglément à leurs récits. Il est beaucoup plus probable que, dans la Lorraine, comme dans le Barrois, on se borna à expulser les Templiers de leurs maisons. Une partie de leurs biens fut remise aux Hospitaliers, ainsi qu'on le verra dans le troisième paragraphe de ce mémoire ; une autre fut abandonnée à différents ordres religieux; enfin, plusieurs maisons furent confisquées au profit des princes (19).
Il parait cependant que quelques Templiers lorrains partagèrent le malheureux sort des chevaliers français. Plusieurs s'étaient réfugiés dans le temple de Brouvelieures, situé au milieu des montagnes des Vosges, et où ils espéraient probablement demeurer oubliés. Mais, si les renseignements dont s'est servi M. Gravier sont exacts, le temple fut cerné de nuit, en 1313; les assaillants y ayant pénétré, massacrèrent les chevaliers, pillèrent la maison et la rasèrent complètement (20). Il est fâcheux que M. Gravier ait cru pouvoir se dispenser de citer la source où il a puisé ce récit, parce qu'il nous a mis dans l'impossibilité d'en examiner la valeur et l'authenticité.

III.

On a vu plus haut que la dernière partie de ce mémoire devait renfermer la liste de tous les temples situés en Lorraine, avec les détails et les renseignements divers qui se rapportent à chacun d'eux. Nous parlerons d'abord des maisons qui étaient situées dans le diocèse de Metz ; les diocèses de Verdun, Toul, Trèves et Châlons-sur-Marne viendront ensuite.

DIOCÈSE DE METZ.

I. Metz.
Nous avons fait connaitre l'origine et les commencements du temple de Metz, ainsi que la donation de l'abbesse de Sainte-Glossinde. Les Templiers, dont les richesses s'augmentaient rapidement, ne trouvèrent bientôt plus cet établissement suffisant, et, vers la fin du XIIe siècle, ils firent construire un nouveau couvent et une église sur l'emplacement où s'éleva plus tard la citadelle de Metz. Nous ignorons, au reste, quelle était l'importance et la richesse de cette maison. Nous savons seulement qu'elle subit le sort réservé à l'ordre entier, et que les biens qui en dépendaient et qui devaient être considérables, furent partagés entre les chevaliers de Sainte-Elisabeth de Hongrie, ou de l'ordre Teutonique, et les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou de Rhodes, puis de Malte : «  Furent les biens desdits Templiers, écrit Philippe de Vigneulle, cens et rentes, haulteur et seigneurie, toutte donné aux chevaliers de l'ospitaulx de Saint-Jehan de Rodes ; et touchant de ceulx de la cité de Metz, partie des seigneuries desdits Templiers fut donnée aux chevaliers de sainte Elisabeth de Honguerie, desquels auprès des murs d'icelle cité il en fut fondé un priouré ; et l'autre partie fut donnée auxdits chevaliers de Saint-Jehan de Rodes, desquels pareillement dedans la cité, et un des trois viez ehastiaulx de la première fondation d'icelle, en avoit esté fait ung priouré, lequel aujourd'hui y est encore, et fut ce priouré fait chambre de toutte la province par dessa pour lesdits chevaliers de Rodes ; pourquoy toutte la plaisse et le marchief fut appelé la plaisse de Chambre, et est encore aujourd'hui ainsi appelée. Et ainsi prinrent fin lesdits Templiers (21). »
Les chevaliers Teutoniques, connus aussi sous les noms de chevaliers de Sainte-Elisabeth de Hongrie et d'Hospitaliers de Notre-Dame-des-Allemands, s'établirent à Metz à cette époque, et dans un bâtiment qui probablement avait appartenu aux Templiers. Ce n'est pas cependant dans le couvent primitif de ces derniers, qui avait été cédé aux Augustins. On les retrouve à Metz jusque dans le cours du XVIe siècle ; ils étaient alors appelés les blancs mantels, et ils ne partagèrent pas l'apostasie de la plupart de leurs confrères.
Quant aux Hospitaliers, ils furent mis en possession du couvent et de l'église des Templiers de Metz; et les possédèrent tranquillement jusqu'au moment où les Français vinrent occuper cette ville. Quelques années après cette occupation, le roi de France ordonna la construction d'une citadelle, et cet ordre nécessita la démolition des monastères de Sainte-Marie et de Saint-Pierre-aux-Nonnains et de la maison des chevaliers de Malte. Heureusement l'église de cette maison (qui était celle du Temple) fut changée en magasin à poudre et par suite conservée presque intacte. Il n'entre pas dans le plan de notre travail de décrire cet édifice curieux, auquel M. de Saulcy a consacré une notice assez étendue (22). Nous nous contenterons de rappeler que cette église, construite au XIIe siècle, appartient au style en quelque sorte mixte qui sert de transition entre le roman et le gothique à lancettes, et qu'elle affecte la forme particulière à beaucoup d'églises des Templiers. La nef, si l'on peut donner un nom à l'octogone où les chevaliers se plaçaient pour assister aux offices, appartient au style roman tertiaire ; mais le choeur et le petit sanctuaire qui le suit se rattachent au style ogival primaire. Les dimensions de cet édifice sont extrêmement restreintes, puisque sa longueur totale est seulement de 12m 80 dans oeuvre. La croix pattée des Templiers se remarque encore au-dessus de la porte d'entrée, et on voit contre les murs extérieurs des arcatures ogivales dans l'ouverture desquelles se trouvaient autrefois les tombeaux de deux dignitaires de l'ordre. Enfin, l'intérieur de l'église offre des traces nombreuses des peintures qui la décoraient autrefois.
Nous devons encore faire observer, pour terminer ce que nous avions à dire des Templiers de Metz, que près du petit édifice dont nous venons de parler, se trouve une vaste salle, servant aujourd'hui de dépôt pour le plomb, et qui a dépendu autrefois de l'une de ces trois maisons rasées au moment de la construction de la citadelle. Sa proximité de l'église de Saint-Pierre-aux-Nonnains a fait présumer qu'elle a dû faire partie du monastère de ce nom ; mais le choix des peintures qui ornent les murailles de cette salle doit porter à croire qu'elle était renfermée dans l'enceinte du temple. La poutre principale qui soutient le plafond offre, sur l'une de ses faces, la représentation d'un tournoi, sujet qui convenait très bien dans une maison de Templiers, mais qui eût été assez déplacé dans un couvent ordinaire. Les peintures de la face opposée sont fort burlesques, et l'imagination féconde de M. Hammer y découvrirait certainement l'expression des doctrines isotériques attribuées aux Templiers (23).

II. Cattenom,

Nous ne possédons aucun renseignement sur la fondation du temple de Cattenom, sur l'importance de cette maison et sur la destination donnée aux biens qui en dépendaient; mais une tradition, que rien ne dément, place dans ce bourg, situé à deux lieues nord de Thionville, une maison de Templiers, et on prétend même que le clocher de l'église paroissiale actuelle est celui de l'église des chevaliers (24). Comme nous n'avons vu ce clocher que de loin, nous n'avons pu déterminer s'il est assez ancien pour qu'on puisse l'attribuer aux chevaliers du Temple.

III. Millery.

Le temple de Millery (25) fut fondé, selon toutes les apparences, par un comte de Bar. Il semble avoir été fort important, car les traditions, assez vagues, il est vrai, placent des maisons de Templiers dans plusieurs localités du voisinage, ce qui veut dire que l'ordre y possédait des terres. Ces localités sont : la montagne de Mousson, Champey, Landremont, Belleau, Doncourt (différent de celui dont nous parlerons plus bas) et Autreville. A Loisy, un canton de vignes porte encore aujourd'hui le nom de Cour-Chevaliers. A Sainte-Geneviève, un autre canton de vignes s'appelle le Cloître. Il résulte de toutes ces traditions que le temple de Millery devait être fort bien doté. Il faut cependant remarquer que plusieurs des lieux que nous venons d'indiquer sont assez voisins du village de Jezainville, situé dans le diocèse de Toul, et où il y eut aussi un temple. Nous croyons donc que toutes ces fermes et tous ces biens devaient appartenir, les uns à Millery, les autres à Jezainville.
Le temple de Millery retourna probablement à la famille de son fondateur; et, vingt-six ans après la suppression de l'ordre, en 1338, Henri IV, comte de Bar, céda la terre de Millery au chapitre de la cathédrale de Metz, avec la clause que ni lui, ni ses hoirs, ni ses hommes, qui ne seraient point chevaliers, ne pourraient jamais rien acquérir ni posséder dans ce lieu. Le chapitre demeura propriétaire de ce bien jusqu'à la Révolution ; mais, en 1752, il eut la fâcheuse idée de faire démolir l'ancienne église des Templiers, qui était dédiée à saint Préjet ou Prayé, et fit transporter dans l'église paroissiale une cloche, qui avait été fondue par ordre des chevaliers, et sur laquelle on avait tracé la figure d'un Templier revêtu de l'habit de son ordre, et les mots Ave Maria, qui rappellent une coutume particulière à l'ordre du Temple (26).

IV. Richemont.

On n'a aucun renseignement sur le temple de Richemont ; mais une tradition, qui nous semble respectable, place un établissement de Templiers dans ce lieu, qui est situé à peu de distance de la Moselle, et au-dessus de Thionville (27).

V. Gelucourt.

L'ordre de Malte a possédé, jusqu'au moment de la Révolution, une Commanderie importante à Gelucourt (28). Cette Commanderie était située à une des extrémités du village, à côté d'une tuilerie qui appartenait à l'ordre. Le commandeur était seigneur de Gelucourt. Les Hospitaliers ont succède dans ce lieu aux Templiers, qui y eurent une maison depuis une époque assez reculée. Il parait que ces derniers possédaient aussi des terres assez considérables dans les villages de Bellange, de Bourgaltroff et d'Athienville, et ces trois domaines doivent avoir été des dépendances du temple de Gelucourt. La tour de l'église de Bellange, qui date, dit-on, du XIIe siècle, pourrait bien avoir été celle de l'église des Templiers. La tradition place le domaine de Bourgaltroff au nord de ce village, près de la côte nommée Benesberg (29).

DIOCÈSE DE VERDUN.

Vl. Verdun,

Les Templiers ont possédé une maison à Verdun ; mais cette maison paraît avoir été peu importante, et ils la négligèrent même tellement, que l'évêque Jean de Richericourt, craignant de la voir tomber en ruines, la donna, en 1302, aux religieux cisterciens de l'abbaye de Châtillon, afin qu'ils pussent s'y retirer, dans le cas où leur monastère serait menacé de quelque danger. En 1310, au moment de la suppression des Templiers, l'évêque Nicolas de Neuville retira cette maison des mains des cisterciens et la céda, ainsi que l'église du Temple, aux ermites de saint Augustin, qui s'y établirent. Mais les biens dépendant de cette maison furent cédés aux Hospitaliers, et les bâtiments eux-mêmes étaient dans un tel état de vétusté, que Nicolas de Neuville donna, en 1310, un mandement par lequel il exhortait le clergé et les fidèles de son diocèse à contribuer à la reconstruction de ce monastère (30).

VII. Saint-Jean

Nous ne savons pas quel nom portait autrefois la Commanderie de Saint-Jean, située près de la ville d'Etain, il est probable qu'elle ne fut ainsi appelée qu'au moment où les Hospitaliers y succédèrent aux chevaliers du Temple. Cette maison semble n'avoir pas possédé des biens considérables, cependant, de la Commanderie dépendait, au XVIIIe siècle, le moulin de Varüe, placé près d'Etain. Il parait que primitivement cette maison était un prieuré de l'ordre de saint Benoit (31).

VIII. La Warge.

On peut en dire autant de La Warge. D'abord prieuré de l'ordre de saint Benoit, puis maison de Templiers, ce lieu devint définitivement une Commanderie de Malte, qui subsista jusqu'à la Révolution (32). Nous n'en savons pas autre chose.

IX. Doncourt-aux-Templiers,

Le temple de Doncourt (33) fut, comme les deux précédents, un prieuré de bénédictins, et il est devenu, comme eux, une Commanderie de Malte. Son importance ne semble pas avoir été fort grande. Dans le XVIIIe siècle, le commandeur était seigneur haut, bas et moyen justicier du village de Doncourt, il en percevait les dîmes conjointement avec les jésuites de l'université de Pont-à-Mousson, et y possédait un château. Nous ne savons pas quel était le revenu de la Commanderie (34).

X. Hattonchâtel.

Hattonchâtel (Hattonis-Castrum), bourg situé à trois lieues de Saint-Mihiel. Albéron de Chiny, évêque de Verdun, qui siégea de 1134 à 1158 environ, donna aux Templiers une terre située au pied de la montagne sur laquelle ce bourg a été construit. Ils devaient, comme nous l'avons dit, y construire un hôpital destiné aux pèlerins (35). Nous ignorons ce que devint le temple d'Hattonchâtel, mais il est certain qu'il ne fut pas donné aux Hospitaliers comme les autres temples de l'évêché.

XI. Marbode.

Marbode ou Marbotte (Marbodus ou Marboda), village situé à une lieue et demie de Saint-Mihiel. Le temple de Marbode était primitivement un prieuré de bénédictins. Après la suppression de l'ordre du Temple, il fut donné aux Hospitaliers, auxquels il appartint jusqu'à la Révolution (36). L'histoire a conservé le souvenir d'un fait relatif à cette maison. Vers l'année 1160, il s'éleva une discussion entre les chevaliers de Marbode et Manegaudus, abbé de Saint-Mihiel. Ce dernier prétendait qu'un moulin appartenant aux Templiers, mais bâti sur un fonds de l'abbaye, était sa propriété, ainsi qu'une terre que les chevaliers possédaient dans une localité nommée Meserin ou Mécraigne. Enfin les parties s'accordèrent. Manegaudus renonça à ses prétentions, et les Templiers s'engagèrent à payer annuellement à l'abbaye un cens de six sous, qui devait être porté à dix sous en cas de retard. Cette transaction fut confirmée par le grand-précepteur de France, ce qui nous confirme dans ridée que les temples du Barrois dépendaient de la province de France, et non de celle d'Allemagne (37).

DIOCÈSE DE TOUL.

XII. Libdo.

Libdo (Liebidos), situé à une lieue au nord de Toul, fut donné aux Templiers à une époque qu'il nous est impossible de préciser. Cette maison fut, après la suppression de l'ordre du Temple, abandonnée aux Hospitaliers, et, réunie à la maison préceptoriale de Xugney, dont nous parlerons plus bas ; elle forma une Commanderie qui exista jusqu'à la Révolutlon. Le P. Benoit Picart, ordinairement si exact, a commis une erreur assez grave relativement au temple de Libdo, en soutenant que l'évêque de Toul, Amédée de Genève, avait, à la date de 1329, donné cinquante jours de terre aux Templiers de Libdo (38). Comme Amédée n'est devenu évêque qu'en 1320, et que les Templiers lorrains ont été dispersés vers l'année 1313 au plus tard, il s'ensuit que la donation n'a pu être faite qu'aux Hospitaliers. L'église de Libdo existe encore et remonte, dit-on, au XIIe siècle. Le P. Benoit a commis ici une autre erreur. A l'entendre, cette église, ou pour mieux dire cette chapelle, aurait renfermé les tombeaux de quelques Templiers (39), Mais, à l'époque où le P. M. Jeune écrivit son ouvrage, on ne voyait dans ce sanctuaire qu'une seule tombe, sur laquelle était représenté le premier commandeur de l'Hôpital qui administra cette maison après la suppression de l'ordre du Temple. Il se nommait F. Bertrand de Burei, était prêtre et mourut en 1326, le vendredi après la Saint Gengout (40). On voit encore, sur les combles de la chapelle de Libdo, une cloche fort ancienne, et les mots Ave Maria gratia plena qui y sont gravés, indiquent qu'elle a appartenu à l'oratoire des Templiers.
Au commencement du XVIIIe siècle, la Commanderie de Libdo rapportait 2,500 livres. Ses dépendances étaient : 1° un hôtel et une chapelle de construction récente dans la ville de Toul même ; 2° l'ermitage de Saint-Jean à Jaillon, qui semble avoir appartenu aux Hospitaliers dès le XIIIe siècle; 3° le patronage du village de Fey-en-Haye et les deux tiers des grosses et menues dimes de cette localité; 4° l'ermitage de Saint-Nicolas près de l'ancienne forteresse épiscopale de Liverdun ; enfin 5° le tiers des droits seigneuriaux à Grimonviller (41). Enfin, il est vrai semblable que les Templiers ont possédé autrefois des biens assez importants à Minorville, et on remarque au-dessus de l'église la croix pattée, qui était celle des chevaliers du Temple (42).

XIII. Couvert-Puits.

Couvert-Puits (Coopertus Puteus), situe entre l'Ornain et la Saulx, à cinq lieues de Bar. Les plus anciens pouillés du diocèse de Toul y placent une maison de Templiers, et nous avons cru devoir conserver ce lieu dans notre nomenclature. Il est bon cependant de faire observer que Couvert-Puits nous paraît avoir été, non une maison distincte, mais une dépendance du temple de Ruet ou Ruel, situé dans la Champagne, entre Joinville et Saint-Dizier. Ce qui nous porte à admettre cette dernière hypothèse, c'est une donation faite, en 1219, par Baudoin, chevalier de Nantoye, dans le comté de Ligny. Il abandonne, du consentement de sa femme et de ses héritiers, au temple de Ruet, tout ce qu'il possédait à Couvert-Puits, en hommes, bois, prés, terres, et la portion qui lui appartenait dans les dîmes de deux localités, que l'acte appelle Bacioncos et Vapincelon. Cette donation fut confirmée par Henri II, comte de Bar, et le seigneur de Pierrefitte (43), Quoi qu'il en soit à cet égard, le temple de Ruet fut, ainsi que le domaine de Couvert-Puits, donné aux Hospitaliers. Ce dernier se composait, au XVIIe siècle, d'une chapelle dédiée à saint Eloy, cent journaux de terre à chaque saison, exempts de dîmes, une justice, un petit bois, un four banal, un douzième dans les grosses dimes du village, plusieurs cens et autres droits seigneuriaux (44). Le commandeur de Ruet était encore seigneur de quelques villages du Barrois ; mais nous ne savons si les droits seigneuriaux étaient primitivement attachés à la maison de Ruet ou de Couvert-Puits.

XlV. Dagonville.

Les Templiers eurent une maison peu importante auprès du village de Dagonville (Dagonis villa), située à trois lieues de Dar. Elle portait le nom de Saint-Epvre. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, les Templiers de Dagonville eurent de longues discussions avec l'abbaye de Saint-Mihiel, relativement aux sujets respectifs des deux maisons. L'affaire fut portée à Rome, et le pape chargea Conrad Probus, évêque de Toul, et Roger, abbé de Trois-Fontaines, de statuer sur cette difficulté. Ces deux commissaires proposèrent aux parties, en 1284, un accommodement auquel elles consentirent. Il y était stipulé que tous les ans les Templiers donneraient au cellerier de l'abbaye dix-sept septiers de méteil et la même quantité de froment et d'avoine, et que les religieux, de leur côté, n'empêcheraient point les chevaliers de faire des acquisitions à Dagonville. Cette transaction fut conclue en présence de Thierri, archidiacre, de Garin de Fectenville, de Gaultier, abbé de Jovilliers, et de Pierre, chapelin de Courcelles (45).
La maison de Dagonville fut cédée aux Hospitaliers et réunie à la Commanderie de Ruet, dont il vient d'être question. Les biens en étaient peu importants dans le siècle dernier (46).

XV. Jezainville.

On a vu plus haut que les Templiers possédaient une maison à Jezainville, et il est probable qu'une partie des biens que nous avons indiqués a l'article Millery, comme pouvant appartenir au temple de ce lieu, dépendaient en réalité de Jezainville, qui en est peu éloigné. Une partie des terres du temple de Jezainville fut, après la dispersion des chevaliers, donnée aux Antonistes de Pont-à-Mousson. Le commandeur de Saint-Antoine était patron de la chapelle de Sainte-Marguerite à Jezainville (47).

XVI. Cercueil.

Cercueil (Sarcolagus) est le nom d'un village situé à une lieue et demie au nord-est de Nancy. Un mémoire judiciaire, publié au commencement du XVIIIe siècle, à l'occasion d'un procès entre le comte d'Ourches et le commandeur de Saint-Jean-le-Vieil-Aitre, mentionne un acte portant la date de 1296, et par lequel un nommé Liébaut de Cercueil s'engageait à payer aux Templiers une redevance de blé (48). Il est probable qu'une portion des biens dépendant de ce temple fut donnée, vers la fin du XIVe siècle, aux Hospitaliers de Saint-Jean de Nancy.

XVII. Saint-Georges, de Lunéville.

Ce temple était situé hors de la ville, dans le lieu appelé le faubourg de Villers. A l'époque du concile de Vienne, les Hospitaliers en furent mis en possession, et il devint une de leurs commanderies ; mais les protestants allemands qui traversèrent la Lorraine en 1587, en ayant incendié les bâtiments, la Commanderie fut supprimée et réunie à celle de Saint-Jean-le-Vieil-Aitre, qui s'élevait aux portes de Nancy. Une tradition assez vague place deux maisons de Templiers à Domjevin, et entre Emberménil et Xousse. Si cet te tradition a quelque valeur, elle se rapporte probablement à des métairies que les Templiers de Lunéville auraient possédées dans ces deux localités (49), Au commencement du XVIIIe siècle, la Commanderie de Saint-Jean, formée de différentes fondations faites en faveur des Templiers et des Hospitaliers, rapportait 10,000 livres (50).

XVIII. Virecourt.

Virecourt (Virecuria), village situé près de Bayon. Le temple de ce lieu fut abandonne aux Hospitaliers et réuni plus tard à la Commanderie de Saint-Jean, dont nous venons de parler. C'est comme successeur des Templiers de Virecourt que le commandeur de Saint-Jean était patron et décimateur de Virecourt et de Villoncourt et seigneur du premier de ces deux villages (51).

XIX. Brouvelieures.

Les anciens pouillés du diocèse de Toul mentionnent une maison de Templiers qui portail le nom de Bellieuvre, mais ils n'apprennent rien sur la situation et l'importance de cette maison. Le P. M. Jeune n'avait pu réussir à se procurer le moindre renseignement à cet égard, et cependant les ruines de ce temple étaient bien peu éloignées de l'abbaye où il résidait. C'est, en effet, à Brouvelieures qu'il faut chercher le temple que les pouillés appellent Bellieure ou Bellieuvre. Nous ignorons l'époque à laquelle il fut fondé. En 1284, un Templier célèbre, Guillaume de Mallain, qui était probablement alors précepteur de Brouvelieures, transigea au profit de cette maison avec le chapitre cathédral de Toul, qui s'engagea à céder aux chevaliers le tiers des droits seigneuriaux à Grimonviller (52). Voisins de la ville Saint-Dié, ces chevaliers eurent de fréquents démêlés avec le chapitre collégial, et les archives de Saint-Dié renfermaient plusieurs pièces relatives à ces discussions, notamment un traité de réconciliation entre le chapitre et frère Martin, de l'ordre du Temple, tant pour eux personnellement que pour leurs sujets respectifs. Cet acte portait la date de 1271 (53).
Nous avons parlé de la catastrophe qui ruina ce temple en 1313. On voit encore des restes considérables des bâtiments à une demi-lieue de Brouvelieures, dans la forêt de Fremifontaine. Un bas-relief fort curieux, qui se trouvait placé au-dessus de la porte d'entrée, a été transporté chez M. Vaulot, maitre de forges à Mortagne. Il représente un Templier en costume de maison (tunique sans ceinture, manteau et capuchon). Ce religieux parait tenir un livre de la main droite, et de la gauche relève un coin de son manteau, A ses pieds est sculpté un chien, qui semble considérer le chevalier avec attention (54).

XX. Xugney.

Xugney ou Sugney (Suniacum), près de la ville de Charmes. Ce temple fut fondé au XIIe siècle. En 1175, Gérard, abbé de Senones, ascensait à Pierre, précepteur (55) de Xugney, moyennant une redevance annuelle de cinq sous, un fonds de terre, situé dans un lieu nommé Volfereis, Vulfereicurtis, que Dom Calmet suppose être Vrécourt, mais qui est en réalité le village de Valfroicourt. Cet acte était revêtu des signatures de plusieurs personnages distingués (56).
Le temple de Xugney fut donné aux hospitaliers et réuni à la Commanderie de Libdo ; le titulaire de cette maison prenait le titre de commandeur de Libdo et Xugney.
Xugney rapportait environ 2,000 livres au commencement du XVIIIe siècle. Le Commandeur était patron des églises de Bouzanville et de Fraine, et percevait un tiers dans les grosses et menues dimes de ces deux villages. Il était, de plus, seigneur en partie de Repel et de Bouzauville (57). Enfin, il avait quelques sujets à Forcelles-sous-Gugney (58).
La chapelle des Templiers de Xugney existe encore, mais très -délabrée. Sa construction remonte au XII siècle et quelques détails de l'intérieur sont assez curieux.

XXI. Norroy-sur-Vair (Nogaretum-ad- Variam).

On a vu plus haut que le temple de Norroy fut fondé vers l'année 1219, par Henri, fils ainé de Hugues III, comte de Vaudémont (59). Nous croyons que cette maison était préceptoriale.
En 1239, Ferry de Morhange, qui la gouvernait, fit un accord avec les religieux prémontrés de Flabémont, au sujet des propriétés qu'ils possédaient dans une localité que l'acte nomme Sarcels, et que nous ne connaissons plus sous cette domination. Le temple de Norroy fut administré plus tard par un précepteur de la maison d'Anglure, dont, au siècle dernier, on voyait encore l'écusson sur les murs d'enceinte.
Au moment où l'ordre fut supprimé, la maison de Norroy devint la propriété des Hospitaliers, qui l'unirent à leur ancienne Commanderie de Robécourt (60). Le revenu de cette Commanderie était de 3,000 livres, au moment où le père Benoit rédigea son Pouillé; mais, comme il ne fait pas connaître le détail des biens qui dépendaient de Robécourt, il nous est impossible d'indiquer la valeur et même la situation de ceux qui avaient appartenu au temple de Norroy.

XXII. Reusanville.

On n'a pu jusqu'à présent déterminer la position de ce temple, dont les biens ont dû être réunis au domaine ducal, et qui n'est mentionné que par les anciens pouillés du diocèse de Toul (61).

XXIII. Baru ou Barrois.

Nous ne savons rien non plus sur le temple de Baru ou Barrois, qu'indiquent cependant les anciens pouillés (62).

DIOCÈSE DE TRÈVES

XXlV. Longuyon.

Le temple de Longuyon fut, selon toutes les apparences, établi au XIIe siècle ; et il paraît qu'à la maison servant de logement aux chevaliers, était annexé un hôpital destinés aux pèlerins. Nous avons dit plus haut que la duchesse Agnès, veuve de Ferry II, avait, pour se dispenser d'aller elle-même en Palestine, fait des donations considérables aux Templiers, Le temple de Longuyon fut un de ceux qui eurent part à ses bienfaits : en 1226, elle donna à cette maison le moulin de Longwy, à charge d'en employer les revenus à secourir les chrétiens de Syrie.
L'hôpital de Longuyon fut supprimé plus tard, et il ne resta de l'établissement des Templiers qu'une chapelle dédiée à saint Nicolas. Cette chapelle subit, en 1750, le même sort que l'hôpital ; les biens qui en dépendaient furent affectés à l'entretien de l'hôpital de Longuyon, et le titre de la chapelle fut réuni à la cure de la ville. Vers l'époque de cette réunion, on voyait encore, au-dessus de la porte d'entrée de l'édifice, une croix et douze croissants qui dataient, selon toutes les probabilités, du temps où les Templiers étaient propriétaires de cette chapelle (63).

XXV. Pierrevillers.

Pierrevillers, village du Barrois, à deux lieues de Longuyon. Le Temple fut cédé aux Hospitaliers et devint une Commanderie, dont le titulaire était seigneur et décimateur de Pierrevillers ; il y exerçait les droits de haute, moyenne et basse justice, mais nous ne connaissons pas le revenu et par conséquent l'importance de cette Commanderie (64).

DIOCESE DE CHALONS-SUR-MARNE.

XXVI. Braux.

Braux (Bracus ou Braca), près d'Ancerville, dans le Barrois et le diocèse de Châlons-sur-Marne.
Cette maison fut fondée par Renauld de Bar, seigneur d'Ancerville, troisième fils du comte Henri II. Ce prince mourut sans enfants, le 22 juillet 1271, et se fit enterrer dans l'église des Templiers de Braux; au commencement du siècle dernier, on y voyait encore son tombeau en bronze. Cette maison devint, comme tant d'autres, la propriété des Hospitaliers et forma une Commanderie du rang des Frères-Servants, qui l'apportait annuellement environ 1,600 livres (65).
Telles sont les maisons de l'ordre du Temple dont l'existence est constatée, soit par des témoignages historiques, soit par d'anciens pouillés, qui ont une grande autorité en matière semblable.
Nous aurions pu augmenter considérablement la liste que l'on vient de parcourir, si nous avions donné créance à toutes les traditions concernant cet ordre célèbre. De même que l'on décore du nom de camp romain ou de camp de César toutes les élévations de terrain où l'on croit remarquer les vestiges d'un agger; de même on appelle maisons de Templiers toutes les ruines du moyen âge dont on ne connaît ni l'origine ni la destination. C'est ainsi que l'on place des temples à Toul, à Bacourt, à Morey, à Hampont, à Foulcrey, à Haraucourt, à Hattigny, à Giriviller, et dans une fou le d'autres lieux où les Templiers n'ont jamais paru.
Au reste, nous ne nous dissimulons pas qu'il est possible d'ajouter quelque chose à ce travail, qui n'est point exempt de lacunes et peut-être d'erreurs; mais nous nous flattons cependant d'y avoir réuni des matériaux fort utiles pour l'écrivain qui voudrait composer une nouvelle histoire de l'ordre du Temple.


(1) Ce mémoire a été communiqué au congrès archéologique tenu à Metz en 1846, et imprimé dans le compte-rendu de ses travaux.
M. Digot n'en était pas satisfait et prétendait qu'il laissait beaucoup à désirer. Notre modeste confrère était trop sévère pour son oeuvre, et la Société d'Archéologie l'a jugée parfaitement digne d'être reproduite dans ses publications. Elle a seulement demandé à son Président d'y ajouter les renseignements qu'il aurait pu recueillir en rédigeant ses pouillés des diocèses de Toul et de Metz. C'est ce qui a été fait ; et l'on verra qu'il n'a pas été possible de beaucoup ajouter au mémoire de M. Digot.
(2) V. la Chronique de Philippe de Vigneulle, manuscrits lie la bibliothèque de Metz ; - Chroniques de la ville de Metz, publiées par M. Huguenin aîné, page 5.
(3) Le titre constatant cette donation porte, chose remarquable, la date de 1123. Il paraît cependant que c'est une erreur de rédaction.
(4) V. Histoire générale de Metz, par des religieux bénédictins (Dom Jean François et Dom Tabouillot), tome II, pages 258 et 259.
(5) V. Histoire ecclésiastique et civile de Verdun, par Roussel, page 250.
(6) V. même ouv., page civ. Il est probable que le dernier des quatre prieurés cités n'a pris le nom de Saint-Jean qu'après avoir été cédé aux Hospitaliers.
(7) Histoire civile, militaire, ecclésiastique, politique et littéraire de Lorraine et de Bar, tome 1, page 224.
(8) V. Dom Calmet, Histoire de Lorraine, 1re édit., tome II, col. 219.
(9) V. Histoire critique et apologétique de l'ordre des chevaliers du Temple de Jérusalem, dits Templiers, par le R. P. M. Jeune, prieur d'Etival, tome 1, page 362.
(10) Mémoires manuscrits de Bar, cités par Chevrier. Histoire de Lorraine, tome 1, page 225. D'après le P. M. Jeune (tome 1, page 310), ce fait se serait passé en 1220.
(11) Acta sanctorum Augusti, tome IV, page 881, D.-E.
(12) «  ...Dicitur quod ordo Militiae Templi, anno millesimo ducentesimo quadragesimo, habetat domos ad septem millia, licet de novo mullas perdidisse videatar sub imperatore Frederico de Apullia » Chronicon Alberici, monachi Trium-Fontium, edit, Leibnitz, page 224.
(13) Mémoires historiques de la province de Champagne, par Baugier, tome Il, page 396; et Dom Calmet, Histoire de Lorraine, tome I, col. cxcvj.
(14) Histoire critique et apologétique de l'ordre des chevaliers du Temple, etc., tome II, page 110.
(15) On peut consulter sur ce point l'Histoire de la condamnation de l'ordre des Templiers, par Dupuy.
(16) Voir l'ouvrage da R. P. M. Jeune, tome II, passim.
(17) V. Histoire de Verdun, par Roussel, page cviij.
(18) V. Dom Calmet, Histoire de Lorraine, tome II, col, 436 ; et l'ouvrage du P. J. d'Auxy ; manuscrits in-4°, folio 215, recto, bibliothèque de M. Noël.
(19) Telle est l'opinion de Duplessis, dans son Discours sommaire historique des duchez, pais et estats de Lorraine et Barrois, etc.; manuscrits in-folio, tome 1, page 593, bibliothèque de M. Noël. Le P. M. Jeune est du même avis ; v. son ouvrage, tome II, p. 303.
(20) Histoire de la ville épiscopale et de l'arrondissement de Saint-Dié, page 158.
(21) V. la Chronique de Philippe de Vigneulle, manuscrits de la bibliothèque publique de Metz, tome 1, folio 278 recto ; - Chroniques de la ville de Metz, publiées par M. Huguenin ainé, p. 37.
(22) V. Notice sur l'oratoire des Templiers de Metz, dans les Mémoires de l'Académie royale de Metz, 1834-335, pages 436-445.
(23) M. de Saulcy a publié une notice sur ces peintures dons les dans les Mémoires de l'Académie royale de Metz, 1834-335, pages 446-456.
(24) V. Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, etc., publiée par Verronnais, 2e partie, page 69.
(25) Millery est situé sur la rive droite de la Moselle, entre Nancy et Pont-à-Mousson.
(26) V. Dom Calmet, Notice de la Lorraine, art. Millery, t. 1, supplément, col. 205 et 206, Dom Calmet fait observer que l'église Saint-Prejet, «  quoique petite, était fort bien bâtie en pierres de taille ».
(27) V. Dictionnaire du département de la Moselle, par M. ViviIle, tome II, page 344.
(28) Gelucourt est un village de l'arrondissement de Château-Salins, situé à une lieue et demie au midi de Dieuze.
(29) V. Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage, t. Il, pages 213 et 214, 269, 57, 84 et 30.
Une charte de 1218, conservée dans le fonds de l'abbaye de Salival, aux Archives de la Meurthe, fait mention d'un établissement que les Templiers auraient possédé dans la ville de Vic. (V. Journal de la Société d' Archéologie lorraine, avril 1868.)
D'après un renseignement qui nous a été fourni par M. Degoutin, conseiller à la Cour impériale de Nancy, une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple; et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi à doter ou enrichir la Commanderie que les Antonistes possédaient dans la même ville. H.L.
(30) V. Les antiquités de la Gaule Belgique, par Wassebourg, folio ccc, recto; Histoire de Verdun, par Roussel, pages cviij et 322. M. l'abbé Clouet possède l'acte original constatant la cession faite aux Augustins de Verdun, et cet acte ne rait aucune mention de l'existence antérieure des Templiers ; mais il est bon de faire observer que son silence doit être attribué à cette circonstance que les cisterciens avaient été propriétaires de la maison pendant quelque temps. M. Clouet, dont les connaissances sur l'histoire de la Lorraine sont, comme on sait, fort grandes, croit que les Templiers n'ont pas possédé d'établissement particulier à Verdun, et que les bâtiments, cédés plus tard aux Augustins, n'étaient qu'une dépendance du temple de Doncourt, une sorte de maison de ville.
(31) V. Histoire de Verdun, par Roussel, page civ ; - Mémoires alphabétiques pour servir à l'histoire, au Pouillé et à la description générale du Barrois, etc., par M. de Maillet, doyen de la Chambre des Comptes de Bar, seconde édit., page 181.
(32) V. Histoire de Verdun, page civ.
(33) Doncourt (Doncuria), est situé à peu de distance de Hattonchâtel, où les Templiers avaient aussi une maison.
(34) Dom Calmet, Notice de la Lorraine, art. Doncourt, tome II, col. 374. - Mémoires alphabétiques, etc., page 123.
(35) V. Histoire de Verdun, page 250. Un titre ancien, faisant partie de la riche collection de M. l'abbé Clouet, mentionne une maison de Templiers, située dans un lieu appelé Avillers. Il existe une localité de ce nom dans l'arrondissement de Briey, mais il est beaucoup plus probable qu'il est question, dans ce titre, du village d'Avillers-sous-Hattonchâtel, situé à une lieue au nord de ce bourg. C'était peut-être même dans cet endroit que se trouvait le temple que nous venons de mentionner ; on peut au moins considérer le domaine que les Templiers possédaient à Avillers comme une dépendance de cette maison.
(36) V. Histoire de Verdun, page civ.
(37) V. Histoire de la célèbre et ancienne abbaye de Saint-Mihiel, etc., par le B. P. Dom Joseph de l'Isle, abbé de Saint-Léopold, prieur de l'abbaye de Saint-Mihiel, page120.
(38) V. Histoire ecclésiastique et politique de la ville et du diocèse de Toul, page 478.
(39) V. Histoire ecclésiastique et politique de la ville et du diocèse de Toul, page 28.
(40) V. Histoire des Templiers, tome II, page 45.
(41) Histoire ecclésiastique et civile du diocèse de Toul, par le P. Benoit, t. 1, P. 78, 86, 274, 307 et 358. Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage, t. II, p. 300 et 301, 263 et t88.
(42) V. le même ouvrage, p. 366.
(43) V. Histoire des Templiers, par le P. M. Jeune, tome 1, pages 310 et 311.
(44) V. le même ouvrage, tome 1, page 311.
(45) Histoire de l'abbaye de Saint-Mihiel, par Dom de l'Isle, page 159.
(46) V. Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoît, tome II, page 350.
(47) V. Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoit, tome II, page 350, et l'Histoire des Templiers, de. P. M. Jeune, tome II, p. 45.
(48) V. Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage, t. Il., page 100.
(49) V. Le département de la Meurthe, etc., t. II: p. 161 et 173.
(50) V. Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoît, t. 1, p. 128.
(51) V. l'Histoire des Templiers, par le P. M. Jeune, tome II, page 45. - Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoit, t, II, pages 140 et 172.
(52) V. l'ouvrage du P. M. Jeune, tome ll, pages 44, 81 et 82. On a vu que ces droits passèrent aux Hospitaliers et furent attachés à la Commanderie de Libdo. (Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoit, tome 1, page 358.)
(53) V. Histoire de Saint-Dié, par M. Gravier, page 157.
(54) V. le même ouvrage, pages 158 et 159.
(55) Dom Calmet emploie le mot commandeur mais nous croyons qu'il se trompe.
(56) V. Notice de la Lorraine, tome II, col. 962.
(57) Il faut remarquer cependant que le commandeur n'exerçait les droits de patronage dans cette localité qu'alternativement avec l'abbé de Saint-Epvre. V. Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoit, tome 1, pages 382 et 384, tome Il, page 216. - Histoire des Templiers, par le P. M. Jeune, tome II, p. 44.
(58) Le Département de la Meurthe, par M. H. Lepage, tome II, p. 195.
(59) La Maison de Vaudémont était fort dévouée à l'ordre du Temple et Hugues de Vaudémont, fils du comte Gérard II et frère de Gérard évêque de Toul, avait fait profession dans cet ordre, pendant la seconde moitié du XIIe siècle. En 1186, il se trouvait dans l'abbaye de Beaupré, où l'avaient amené les affaires de son ordre. V. l'ouvrage du P. M. Jeune, tome 1, p. 368.
(60) Le même ouvrage, tome I, page 368 et tome Il, pages 44. et 45. C'est à tort que le P. Benoit et Dom Calmet ont écrit que Robécourt avait primitivement appartenu aux Templiers, les anciens pouillés du diocèse de Toul ne mentionnent que douze maisons de cet ordre.
(61) Reusanville est peut- être Bouzanville, où, comme on vient de le voir, le commandeur de Xugney était patron de la cure. H. L.
(62) Cette préceptorerie n'est autre, peut-être, que celle de Braux, dont il sera parlé ci-après, et qu'on a mise, par erreur, dans le diocèse de Toul. H. L.
(63) V. Notice sur la lorraine, tome t, p. 683 et 685.
(64) V. Mémoires alphabétiques, etc., par de Maillet, page 306, et l'ouvrage de M. Viville, cité plus haut, tome II, p. 319.
Le temple de Pierrevillers existait avant 1213, puisque, par une charte datée du 13 novembre de cette année, Thiébaut Ier, comte de Bar et de Luxembourg, loi donna tout ce qu'il possédait dans ce lieu en hommes, en terres et en prés. (V. au Trésor des Charles, layette Commanderies, nos 21 et 25.) H. L.
(65) V. Mémoires historiques de la province de Champagne, par Baugier, tome II, page 396.

 

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email