Le clergé dans les
régions envahies - 1915
Dieu
et patrie
9 mai 1915
Le clergé dans les régions envahies
On écrit :
Les habitants de Cirey-sur-Vezouze ont été évacués, par
la Suisse, sur la France. M. le Doyen écrit de Thonon
qu'il va rentrer en Lorraine. Nous apprenons le
rapatriement de M. l'e curé de Harbouey, de M. le
vicaire de Blâmont. On nous dit aussi que Vandelainville,
Onvillle auraient été également évacués.
Par des personnes arrivées de Villerupt, nous avons
appris que cette ville industrielle n'a pas souffert ;
que l'église - quoi qu'on en ait dit - n'a pas été
touchée, et que M. le Curé et son vicaire, M. l'abbé
Chardin, sont en bonne santé et continuent à remplir
leur ministère.
M. l'abbé Lacour, vicaire à Briey, a quitté le fort
d'Ingolstadt, pour être aumônier du camp des prisonniers
de Wulzbourg, près de Weissenbourg. MM. Gillot. curé de
Chenevières ; Warin, curé d'Homécourt, et Reneaux, ses
compagnons de captivité, étaient en bonne santé. M.
l'abbé Lacour a pour paroissiens 400 Français et 50
Polonais.
M. l'abbé Chatton, curé de Sornéville, interné comme
otage au fort IX d'Ingolstadt, donne également de bonnes
nouvelles de ses compagnons d'infortune, M. le Chanoine
Vanat, curé-doyen de Gerbéviller ; M. l'abbé Vincent,
curé de Moyen et M. l'abbé Chatton, son frère, curé d'Hoéville.
Par des convalescents venus de l'hôpital, il a appris
que M. le Chanoine Lacour, curé-doyen d'Arracourt,
allait un peu mieux (les nouvelles datent du milieu de
mars) ; sa paralysie était en décroissance, mais son
moral restait fort déprimé. Au fort VIII, avec ces
Messieurs, sont détenus neuf autres prêtres. |