16 février 1907 - n° 7
- p. 156
Spoliation de l'Église
Nous continuons la publication douloureusement éloquente des
rentes annuelles sur l'Etat enlevées aux paroisses.
[...] ARRONDISSEMENT DE LUNEVILLE
CANTON DE DLAMONT
Amenoncourt 62
Ancerviller 226
Autrepierre 88
Blâmont 744
Blémerey 6
Chazelles 40
Domèvre 423
Domjevin 495
Emberménil 130
Frémonville 215
Gogney 165
Harbouey 113
Herbéviller 127
Leintrey 124
Ogéviller 233
Repaix 30
Saint-Martin 98
Vaucourt 172
Vého 166
Xousse 288
2 mars 1907 - n° 9 -
p. 196
ACTES OFFICIELS
Avis officiel.
ITINÉRAIRE DE LA TOURNÉE DE CONFIRMATION DANS
L'ARRONDISSEMENT DE LUNÉVILLE
[...] Vendredi, 10 mai à ANCERVILLER. - Ancerviller, Domèvre,
Mignéville, Neuviller, Nonhigny, Sainte-Pôle.
[...] Lundi 13 mai à BLAMONT. - Autrepierre, Barbas, Blamont,
Frémonville, Gogney, Harbouey, Repaix, Verdenal.
Mardi 14 mai à LEINTREY. - Amenoncourt, Avricourt, Chazelles,
Emberménil, Vaucourt, Vého, Xousse.
Mercredi 15 mai à OGÉVILLER - Blémerey, Domjevin, Hablainville,
Herbéviller, Ogéviller, Reherrey, St-Clément, Saint-Martin.
9 mars 1907 - n° 10
- p. 226
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Évêque, ont été nommés :
[...] Curé de Chavigny, M. l'abbé
Birkel,
précédemment vicaire à Blâmont;
[...] Vicaire à Blâmont, M. l'abbé
Dumont,
précédemment vicaire à Laneuveville-devant-Nancy ;
13 avril 1907 - n°
15 - p. 345
Les Inventaires et les Palmes Académiques.
Le Journal Officiel du 6 avril a publié une longue liste de
palmes académiques décernées « à l'occasion de diverses
cérémonies » : la principales de ces cérémonies n'est autre que
les inventaires des biens d'Eglise.
Il y a juste un an que ces opérations sévissaient par toute la
France, soulevant aux quatre coins du pays une légitime émotion.
Il restait, paraît-il, des dévouements à récompenser. Agents de
l'enregistrement et percepteurs réclamaient des décorations
comme dédommagement de la triste besogne qui a jeté sur eux tant
de discrédit. M. Briand leur a fait bonne mesure. La promotion
du 6 avril pourrait être appelée promotion des inventaires: elle
ne comprend pas moins de 116 percepteurs et 124 agents de
l'enregistrement. Relevons sur cette liste, les noms de M.
Georges, inspecteur des Domaines à Nancy, et de ses collègues,
MM. Barnouin et Schons; de MM. Bongard, Jantel et Laveine,
percepteurs à Leyr, à Herbéviller et à Vandières ... etc.
« Est-ce qu'un bout de ruban suffira, demande l'Univers, pour
effacer chez la plupart de ces infortunés fonctionnaires le
triste souvenir d'avoir attaché leurs noms à des opérations qui
furent, comme le soutenaient tous les gens de bonne foi, le
préliminaire de la spoliation? » - Nous ne le croyons pas !
25 mai 1907 - n° 21
- p. 485
CHRONIQUE DIOCESAINE
Visites pastorales dans l'arrondissement de Lunéville.
En tous temps, les visites pastorales sont pour le diocèse un
bienfait céleste. Au milieu des épreuves qui accablent
aujourd'hui les coeurs catholiques, elles apportent plus
particulièrement la joie et le réconfort.
Du 29 avril au 16 mai, Monseigneur l'Évèque a parcouru
l'arrondissement de Lunéville pour administrer le sacre- de
confirmation.
[...] Les chrétiennes populations d'Essey-la-Côte et d'Ancerviller
mirent à recevoir leur évêque un filial et respectueux
empressement. La profusion des décorations, la nombreuse
assistance des hommes à la messe, leurs chants vigoureusement
enlevés attestent une foi bien vive et une constante fidélité
aux anciennes traditions.
Les mêmes démonstrations de joie ont accueilli Sa Grandeur à son
passage à Saint-Maurice, comme lorsqu'il arriva à Badonviller, à
Cirey et à Blâmont.
Le dimanche 12 mai, au soir, toute la bonne population de
Blâmont, massée devant l'église, attendait Monseigneur. Elle y
rentra à sa suite et entendit avec respect ses paroles
réconfortantes. Puis des hommes en très grand nombre vinrent au
presbytère présenter leurs hommages à Sa Grandeur qui les
remercia. Quelques instants plus tard, c'était le tour des
jeunes gens, réunis dans la salle du patronage, pleins de gaieté
et d'entrain. Le lendemain, les communions nombreuses, la belle
assistance à la messe de confirmation, la religieuse attention
de l'auditoire pendant que Monseigneur l'encourageait, tout
révélait la vivacité de l'esprit chrétien et une foi toujours
profonde.
15 juin 1907 - n° 24
- p. 553
ACTES OFFICIELS
Nomination.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, a été nommé :
Curé de Domjevin, M. l'abbé
Meyer, précédemment curé de Vého.
27 juillet 1907 - n°
30 - p. 702
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés :
[...] Curé de Vého, M. l'abbé
Colin, précédemment Frouard.
31 août 1907 - n° 35
- p. 795
Nécrologie.
[...] Nous recommandons aussi aux prières de nos lecteurs l'âme
de M.
Charles-Joseph Gonant, curé de Tanconville, décédé le 26
août 1907.
Né à Frémonville le 26 janvier 1836 et ordonné prêtre le 12
janvier 1858, M. Gonant avait exercé le saint ministère dans le
diocèse d'Alton (Illinois) jusqu'en 1871, puis dans le diocèse
de Chicago (id.) jusqu'en 1876, et ensuite dans celui de Pëoria
(id.), lorsque le diocèse de Chicago fut divisé. Il était curé
de Tanconville depuis le 6 mars 1886.
M. Gonant n'était pas membre de l'Association de prières.
28 septembre 1907 -
n° 39 - p. 871
Regard an arrière sur les vacances.
Pendant que les pèlerins sont allés prier dans les sanctuaires
aimés de Lourdes, d'Einsiedeln, de la Salette, de Sion,
Notre-Dame du Froidmont, etc.; que nos dévoués missionaires des
oeuvres syndicales et mutualistes préparaient leur campagne
d'hiver; que de zélées directrices de patronage et d'oeuvres de
jeunes filles s'employaient, comme j'aurai sans doute le plaisir
de le montrer bientôt, à unir, à fédérer leurs oeuvres ; que des
initiatives toujours en éveil créaient un cours normal
d'enseignement ménager pour les jeunes filles et un cours normal
de moniteurs pour les sections sportives de garçons, nos
patronages de jeunes gens ont fait, de ces mois d'été, une
véritable période de grandes manoeuvres.
Beaucoup se sont créés et tous se sont développés
considérablement, depuis la fête concours du 23 juin. La
fédération diocésaine instituée, voici trois ans, compte
actuellement 79 patronages, dont 23 pour cette année... et
plusieurs encore sont en formation ; d'autres, à l'état de
projet imminent. Notre Evêque peut être fier de ses groupements
de jeunesse, auxquels il porte un si puissant intérêt ; ils ont
- j'ai pu le constater - une vitalité intense, surtout un grand
esprit chrétien et de fortes habitudes religieuses. [...]
Pour la bénédiction de leurs drapeaux, cérémonie si émouvante,
la Blainvilloise; L'Intrépide, de Heillecourt ; L'Alerte, de
Laneuveville-devant-Nancy ; la Flévilloise ; la Saint-Maurice,
de Blâmont, ont convié les sections du voisinage et célébré une
fête religieuse et sportive qui fut un événement; il y eut même,
m'a-t-on dit, des invitations, comme à la fête, et un grand
concours de spectateurs.
[...]
9 novembre 1907 - n°
45 - p. 1006
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés [...]
Curé d'Abaucourt, M. l'abbé
Lhulier, précédemment curé de Blémerey.
16 novembre 1907 -
n° 46 - p. 1038
Nécrologie
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs, l'âme M.
Charles-Auguste Biardel, curé de Barbas, décédé le 13
novembre 1907.
Né à Fenneviller le 19 janvier 1849 et ordonné prêtre le 29 juin
1874, M. Biardel avait été vicaire à Foug après l'ordination,
puis vicaire à Bouxières-aux-Chênes (1875), curé de Raon-les-Leau
(1876), de Neuviller-les-Badonviller (1881). Il était curé de
Barbas depuis le 1er septembre 1898.
M. l'abbé Biardel était membre de l'Association de prières.
23 novembre 1907 -
n° 47 - p. 1051
M. l'abbé
Biardel
Par une clause formelle de son testament, M l'abbé Biardel avait
déclaré qu'il ne voulait pas de discours sur sa tombe.
Toutefois, il n'entendait pas interdire que l'on recommandât son
âme aux prières de ses nombreux amis accourus à ses funérailles
pour marquer leurs regrets. Aussi, M. l'abbé Benoît, curé-doyen
de Blâmont, sans aller contre les désirs de son confrère, put
avec raison se croire autorisé à le faire parler, une dernière
fois pour solliciter les suffrages des fidèles.
Les prêtres qui, au nombre de trente, entouraient son cercueil,
ont pensé que, malgré sa répugnance pour les éloges, le défunt
ne voulait pas non plus prohiber ces quelques mots d'adieux
qu'une voix amie, d'ordinaire, fait entendre devant les lecteurs
de la Semaine Religieuse, quand un prêtre disparaît : et c'est
pourquoi je viens, par piété filiale pour un ancien maitre,
fixer ici son souvenir...
Souvenir de son enfance, au pays de Fenneviller; de sa jeunesse
d'écolier au collège de Blâmont, puis à l'Institution Saint
Pierre Fourier. Il y a lieu de signaler spécialement son passage
dans cette dernière maison, car, le premier, il en sortit pour
entrer au Grand Séminaire, ouvrant ainsi la voie que suivirent
depuis beaucoup de nos élèves, dont la vocation s'est conservée,
s'est affermie, au milieu des vocations diverses qui appelaient
leurs condisciples sur d'autres chemins.
Souvenir de sa jeunesse sacerdotale. Comme il advint aux
Séminaristes d'aujourd'hui, il vit ses études brusquement
interrompues, et dans des circonstances que je n'ai pas le droit
de dire plus cruelles, car s'il est dur d'abandonner le
Séminaire, quand on s'en voit expulsé par l'invasion allemande,
combien n'est-il pas douloureux d'en être chassé par la haine
persévérante de ses concitoyens ! On vit alors au presbytère d'Ancerviller,
sous la conduite de l'abbé Gérard, quatre jeunes lévites
continuant leur préparation au sacerdoce, réunis dès le petit
jour pour l'oraison en commun et poursuivant leurs travaux
théologiques.
Souvenir enfin de son ministère paroissial, à Foug et à
Bouxières, comme vicaire; puis, comme curé, successivement à
Raon-Ies-Leau, à Neuviller et à Barbas. Recherchant, avec une
sorte d'avidité, la société de ses confrères, il y apportait
parfois peut-être une certaine rudesse, mais dont on ne pouvait
lui garder rancune, car elle ne troublait pas le fond de son âme
aimante, où toujours l'humilité restait, pour le garder de
manquer à la sainte charité.
A l'égard de ses paroissiens, n'était-ce pas de même ? Pénétré
de ses devoirs, conscient qu'il était de se trouver constitué,
au milieu de ses ouailles, le gardien des traditions, de piété
et de moralité, il était infatigable à ne laisser sans blâme
rien de ce qui était blâmable, exigeant d'autant plus du champ
confié à son zèle, que le sol en était plus fertile, plus
imprégné des divines rosées de la grâce et habitué depuis plus
longtemps aux abondantes moissons qui font la joie de l'Eglise.
Sans doute, il ne ménageait pas les observations, et parfois
aussi ses homélies se ressentaient de ces battements désordonnés
que la vue du mal suscitait dans son coeur déjà malade; mais ses
paroissiens, non plus, ne s'y trompaient pas, et quand M. le
Curé « disputait », la mercuriale était accueillie, comme on
accueille, dans les familles chrétiennes, les observations du
père, alors même que ceui-ci y mettrait quelque humeur.
Ils l'ont bien montré, au jour de ses obsèques, ses paroissiens
de Barbas, dont l'émotion attestait visiblement une respectueuse
affection pour le prêtre mort à la tâche et les habitants de
Neuviller et de Montreux, venus, malgré les insinuations d'une
pluie maligne, pour témoigner leur persévérant attachement à
leur ancien pasteur.
Il repose à présent au seuil de son église: nul n'y entrera sans
avoir un souvenir pour celui qui en garde l'entrée, ni sans
demander que son âme pénètre bientôt dans cette Eglise des Cieux
dont la nôtre n'est que le seuil et le portique.
P. GUISE.
7 décembre 1907 - n°
49 - p. 1088
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evèque ont été nommés
Curé de Barbas, M. l'abbé
Colin, précédemment curé de Gezoncourt ; [...]
7 décembre 1907 - n°
49 - p. 1091
Obsèques de M. le Vicaire
général Voinot.
Célébrées mercredi dernier, à 9 heures 1/2, les funérailles de
M. le Vicaire général Voinot furent très imposante en leur noble
simplicité. Dans la cathédrale dont le choeur seul et l'autel
étaient garnis de tentures, se pressaient plus de cent cinquante
prêtres, - ils eussent été plus nombreux sans l'occurrence de la
Sainte-Barbe - d'importantes délégations des Congrégations dont
le défunt était le supérieur, des représentants des autres
ordres religieux, beaucoup de notabilités catholiques de Nancy,
une députation du Collège de la Malgrange et de nombreuses
dames. Monseigneur l'Evêque assista pontificalement à l'office;
les membres du Chapitre se tenaient, en costume de choeur, sur
des banquettes, dans le sanctuaire, et les chants furent
exécutés, avec beaucoup d'expression, par le Grand-Séminaire,
venu tout entier de Bosserville, et par la Maîtrise.
"Le cercueil avait été transporté, la veille, à la Cathédrale.
La levée du corps fut faite par M. le Vicaire général Morel et
la messe fut chantée par M. l'Archiprêtre Geoffroy. Le deuil
était conduit par M. le Vicaire général Barbier, M. le Chanoine
L. Jérôme, secrétaire général, M. le Chanoine Simon, secrétaire
de l'Evêché, et par la famille. Les cordons du poêle étaient
tenus par M. le Chanoine Staemmel ; M. le Chanoine Charaux,
supérieur du Grand-Séminaire ; M. le Chanoine Fruminet, archiprêtre de Lunéville; M. le Chanoine Durand, supérieur du
Petit-Séminaire; M. le Chanoine Charlemagne qui fut condisciple
du défunt: et M. le Curé-Doyen de Saint-Pierre.
Après l'absoute et le chant, toujours si impressionnant de l'Immolavi,
Monseigneur, mitre en tête et crosse en main, accompagna,
jusqu'au grand portail le corps de Celui qui fut pour lui un
collaborateur si dévoué. Puis aux sons des cloches capitulaires
et des cloches de la Cathédrale qui mêlaient leurs voix pour
saluer une dernière fois ce bon Serviteur du diocèse de Nancy,
le cortège se mit en marche à travers les rues garnies d'une
foule sympathique, vers le cimetière de Préville où le regretté
défunt, en attendant la Résurrection, repose, dans une sépulture
de famille.
E. M.
M. l'abbé Voinot était membre de l'Association de prières pour
les prêtres défunts.
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