| Né à Blâmont le 13 avril 
				1756, Jean-Baptiste Regneault est le fils de Hyacinthe Regneault, 
				avocat à la cour, exerçant au bailliage royal de Blâmont, et de 
				Françoise-Théodore Pacquet.Il est le frère cadet de Charles 
				Regneault (1755-1811) élu député aux États généraux par 
				l'Assemblée de réduction du Bailliage de Nancy le 6 avril 1789.
 
 Avocat au Parlement de Nancy (1778), Jean-Baptiste Regneault a 
				présidé à la rédaction de deux cahiers de doléances, 
				Art-sur-Meurthe (10 mars 1789, où il est indiqué «  
				Jean-Baptiste Regneault, avocat au Parlement, juge gradué, chef 
				de police des terres et seigneurie d'Art-sur-Meurthe ») et 
				Richardménil (11 mars 1789, où il est indiqué «  Jean-Baptiste 
				Regneault, avocat au Parlement de Nancy, juge gradué, chef de 
				police des terres et seigneurie de Richardménil »). Il est 
				aussi député à la rédaction du cahier de doléances de Ludres (13 
				mars 1789, où il figure sous la mention «  avocat au Parlement 
				de Nancy »).
 
 Il devient juge au tribunal du district de Nancy (1790), membre, 
				puis président, de l'administration municipale de cette ville du 
				29 mars au 30 octobre 1797. Modéré, il est emprisonné à 
				Strasbourg sous la Terreur malgré les protestations de la 3ème 
				section de Nancy (26 août 1793) contre sa suspension de juge de 
				paix, accusé à tort par des calomniateurs alors «  que de tout 
				temps il s'était montré le père et l'ami des pauvres, en les 
				aidant de ses conseils et de sa bourse ».
 Regneault ne doit cependant son salut qu'à la chute de 
				Robespierre : un arrêté du représentant Michaud du 3 fructidor 
				an II (20 août 1794) prononce son élargissement.
 «  Vu la pétition présentée par Jean-Baptiste Regneault, juge 
				de paix de la commune de Nancy ; l'extrait des procès-verbaux 
				des sections assemblées de la commune qui rendent témoignage de 
				son civisme et de son intégrité, d'un acte de la société 
				populaire qui prouve que le sieur Regneault a signé l'acte 
				d'adhésion aux journées du 31 mai et du 2 juin, du procès-verbal 
				d'apposition et levée des scellés de ce citoyen chez lequel on 
				n'a rien trouvé de suspect, le citoyen Regneault à qui 
				Strasbourg a été donné comme prison, jouira provisoirement de sa 
				liberté. » C'est aussi Michaud qui rappelle Regneault à ses 
				fonctions le 24 frimaire an III (14 décembre 1794).
 Il est nommé commissaire près le tribunal de police 
				correctionnelle lors des élections des administrateurs du 
				département de la Meurthe (du 12 au 19 octobre 1795). A cette 
				occasion, l'ex-député Antoine Levasseur le juge sévèrement 
				dans une lettre au Directoire contre la nouvelle administration 
				de la Meurthe : «  Ce sont tous des irréconciliables ennemis 
				de la Révolution et de la République : en particulier, celui 
				qu'on a nommé commissaire près le tribunal de police 
				correctionnelle est ancien procureur du Roi, abhorré dès 
				l'Ancien Régime pour ses vexations. Si de pareils hommes sont 
				présentés au Directoire par le département de la Meurthe, ce qui 
				est très possible, parce qu'il ne les connait que par l'organe 
				du département, je déplore d'avance le sort de ce pays. ».
 
 Le 30 octobre 1797, Jean-Baptiste Regneault est destitué: il 
				quitte la vie publique et meurt à Nancy, le 9 août 1813.
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