Les hospices
civils de Nancy pendant la guerre : 1914-1918
Impr. lorraine Rigot (Nancy)
Date d'édition : 1921
« Nous avons, au cours de
ce travail, rappelé les noms de tous ceux de nos collaborateurs
et amis qui sont morts à la tâche, victimes du devoir.
Nous devons aussi citer les noms de ceux des nôtres qui, étant
au temps de paix attachés à nos hôpitaux, sont tombés en héros
au champ d'honneur.
Pour les énumérer, nous adopterons, dans chaque classification,
l'ordre alphabétique.
Anciens internes ou externes de nos hôpitaux :
MM. les Docteurs :
ADAMISTRE (Edouard), de Blévaincourt (Vosges) ; LANG-PRETZ
(Adolphe), 36 ans, de Nancy ; LECOMTE (Maurice), de Bayon ;
MANGENOT (René), de Blâmont ; MEYER (Charles), 32 ans, de
Beufeld (Alsace); MEGRAS (Joseph), de Lunéville; MATHIS
(Charles), de Lunéville ; MAURICE (Louis), de Onville; MULLÉR
(Maurice), 32 ans, de Langres ; OBÉLIANE (Paul), 35 ans, de
Blâmont ; PACOTTE (Joseph), 35 ans, de Conflans ; RAPIN
(Joseph), de Vichery (Vosges); ROSHEN (André), 30 ans, de Nancy
; SAUCEROTTE (Louis), de Nancy ; SIMONIN (Jean), 37 ans, de
Nancy ; THIRY (Georges), de Nancy ; VAUTIER (Louis), de Bourg
(Ain) ; VIGNERON (André), de Nancy [...] »
A partir de cet ouvrage, on retrouve sur des bases de données
mémorielles l'information sur René Mangenot de Blâmont, « mort
au champ d'honneur » durant la grande guerre. Mais le seul René Mangenot qui semble décédé durant le conflit est un 2ème
classe du 26ème régiment d'infanterie, tué à
Bixschoote en Belgique le 14 novembre 1914, et né le 8 octobre
1887 à ... Mirecourt.
La liste est d'ailleurs autrement erronée, puisque sur son seul
début : si Edouard Adamistre est bien décédé durant le conflit,
Adolphe Long-Pretz (et non Lang-Pretz) est né à Publier (Haute-savoie),
nous n'avons pas trouvé trace d'un Maurice Lecomte de Bayon (pas
même dans la liste des internes à Nancy), Charles Georges
Pierre Meyer est de Benfeld, pas de trace d'un Joseph Megras,
etc...
En ce qui concerne Réné Mangenot de Blâmont (à ne pas confondre
avec son neveu, le docteur René-Georges Mangenot), il était en
retraite, âgé de 69 ans au début du conflit, et est décédé à son
domicile parisien le 14 avril 1921.
Il ne peut pas plus s'agir d'une confusion avec blâmontais
Paul Obellianne, interne à Nancy à
1906, puisque son nom apparait bien dans la liste.
La liste des « Hospices civils de Nancy pendant la guerre :
1914-1918 » mériterait donc une recherche précise sur tous
noms qu'elle présente, et bon nombre de corrections.
En ce qui concerne le docteur
René Mangenot de Blâmont :
Marie René Nicolas Mangenot nait le 28 février 1845 à Blâmont,
fils de Jean Baptiste Mangenot, artiste vétérinaire, et
Joséphine Surraud (après le décès de son épouse
le 7 septembre 1848, Jean Baptiste Mangenot se remarie le 16
janvier 1850 avec Delphine Delarue, d'où nait le 12 septembre
1853 à Blâmont, Jules Marie Mangenot qui deviendra à son tour
vétérinaire).
Le 26 décembre 1882, habitant Saint-Léger des Vignes (canton de
Decize dans la Nièvre), René Nicolas Mangenot épouse Athénaïs Battier.
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Ecole impériale des
services de santé militaires: médecin élève, 29 août 1863.
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Interne à l'hôpital de
Nancy en 1863.
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Docteur en médecine de la
faculté de Strasbourg le 17 janvier 1868.
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Ecole d'application à
Paris : médecin stagiaire, 19 janvier 1868
-
Hôpitaux militaires de le
Région de Constantine (Bougis) : médecin aide-major de 2ème
classe : 12 octobre 1868
-
Hôpital militaire de
Sétif : 23 décembre 1869
-
Campagne d'Afrique (11
décembre 1868-15 août 1870)
-
Campagne contre la Prusse
(28 août 1870-7 mars 1871)
-
95ème régiment
d'infanterie : médecin aide major de 1re classe :
31 décembre 1870.
-
131ème
régiment d'infanterie : 9 janvier 1871.
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Campagne à l'intérieur
(Versailles 18 mars/31 mai 1871).
-
Hôpital militaire de
Versailles : 26 mai 1871.
-
13ème régiment
d'infanterie : médecin major de 2ème classe, 25
mai 1875.
-
30ème régiment
d'infanterie, médecin major de 1re classe, 1er
décembre 1882.
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Chevalier de la Légion
d'Honneur le 29 décembre 1887, en tant que médecin major de
1re classe au 30ème d'infanterie, à
Annecy.
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Par décision
ministérielle du 7 août 1889, il rejoint le 15 août
l'hôpital n° 16 de Gabès en Tunisie.
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1891 : reprend du service
au 160e régiment de ligne en Tunisie.
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Médecin chef des salles
militaires de l'hôpital mixte de Lunéville en 1894, il
s'installe dans la Sarthe en 1895 (4e corps
d'armée), dans les Vosges en 1896 (rue de la Gare à Epinal).
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Médecin principal de 2ème
classe lors de sa retraite.
Il décède le 14 avril 1921 à
son domicile, 23, rue Larrey, Paris 5ème.
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