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Cimetière
militaire de Badonviller - Statistiques 1914-1918
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Après l'analyse des
statistiques du cimetière militaire de
Lafrimbolle, qui correspond aux événements du front sud du
Blâmontois, et celle de la
nécropole de Reillon, qui nous renseigne sur le front nord,
le cimetière militaire de Badonviller peut-il nous donner des
informations complémentaires ?
1551 noms sont identifiés.
Voici la répartition des communes de décès les plus importante,
parmi les 1174 lieux identifiés.
Badonviller (54)
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354
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Baccarat (54)
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284
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La Chapelotte (54)
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113
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Pierre-Percée (54)
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56
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Neufmaisons (54)
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40
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Thiaville (54)
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38
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Pexonne (54)
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35
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Montigny (54)
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30
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Neuviller-lès-Badonviller
(54)
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26
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Ancerviller (54)
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21
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Vacqueville (54)
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21
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Gélacourt (54)
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16
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Angomont (54)
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15
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Petitmont (54)
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15
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Bionville (54)
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14
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Saint-Maurice (54)
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11
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Sainte-Pôle (54)
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7
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Val-et-Châtillon (54)
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7
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Bréménil (54)
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6
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Cirey-sur-Vezouze (54)
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6
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Mignéville (54)
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5
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Allencombe (54)
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4
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Halloville (54)
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4
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Ménil-sur-Belvitte (88)
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4
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Sarrebourg (57)
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3
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Barbas (54)
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2
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Bertrichamps (54)
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2
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Domèvre-sur-Vezouze (54)
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2
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Merviller (54)
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2
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Montreux (54)
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2
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Sainte-Barbe (88)
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2
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Saint-Léon (54)
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2
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Saint-Sauveur (54)
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2
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On constate vite qu'hormis quelques décès à Ancerviller,
Montreux et Barbas, le cimetière de Badonviller ne couvre en
aucune manière le front sud du Blâmontois. Mais y retrouve-t-on
des événements militaires aux mêmes dates ?
Les 1338 dates de décès entre 1914 et 1918 permettent d'établir
la courbe cumulée suivante :
On discerne trois périodes particulières :
- le mois d'août 1914 laisse percevoir les combats dans la
région de Badonviller lors de la première invasion allemande du
8 au 15 août.
Mais contrairement aux grandes pertes allemandes
recensées à Lafrimbolle lors de la bataille de Sarrebourg
(notamment au 20 août), et le peu de pertes du front nord que l'on
voit en ce mois d'août par le recensement de Reillon (retraite
française après la défaite de Sarrebourg), rien de très
particulier n'est visible sur la courbe jusqu'aux journées du 23/24/25 août 1914. Pour ces trois seules journées, c'est plus de 240 tombes,
notamment de soldats tués à Vacqueville le 23, puis dans le
secteur de Baccarat les 24 et 25 août. C'est en réalité le repli
du 13ème corps de l'armée Dubail depuis Sarrebourg qui conduit
les troupes françaises vers Baccarat, sous de violents
bombardements les 23 et 24 août.
Le 25 août, c'est la très
sanglante « bataille de Baccarat », où le 86ème régiment
d'infanterie mène un contre-attaque à Baccarat, qu'il est forcé
cependant d'évacuer (le journal des marches et opérations du
régiment indique à la date du 27 août le décompte des pertes du
25 : 16 tués, 286 blessés... mais surtout 386 disparus).
- 1er/2/3/4 mars 1915 : La Chapelotte. A compter du 27 février,
les troupes allemandes débordent les défenses françaises au col
de la Chapelotte et s'emparent notamment du Haut-des-Planches et
du Haut-des roches. La 1er mars est lancée une vaine
contre-attaque française pour reconquérir les positions perdues,
assauts qui seront réitérés sans plus de succès les jours
suivants.
60 tombent portant la date du 22 mars 1915 : c'est une attaque
française sur Badonviller (Ferme du Chamois) par les 171ème et
358ème régiment d'infanterie.
- Année 1916 : une année mouvementée, avec des journées très
variables. Par exemple, le 25 avril 1916, 30 tombes marquent
dans le secteur de la Chapelotte une attaque allemande pour
s'emparer du col, après 5 heures de bombardement préalable de 30
à 40 000 obus.
il serait possible de détailler davantage
chaque variation de la courbe : mais il s'avère que la zone
géographique ne correspond pas à notre zone d'étude, et on ne retrouve peu de concordance de dates entre les combats du Blâmontois et ceux du front Bandonviller-La Chapelotte.
Certes,
le cimetière de Badonviller ne regroupe pas les cimetières
militaires principaux du Blâmontois à l'issue du conflit, mais
entre deux lignes pourtant si proches et si stratégiquement
conjointes, les événements militaires majeurs s'avèrent
étonnamment disjoints.
Rédaction :
Thierry Meurant |
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