Nous ne disposons que de peu d'informations sur l'épidémie de peste
bovine qui semble avoir affecté le Blâmontois aux environs de
1795. La seule source est ce médecin Relogue, qui n'est pas si
inconnu que les textes ci-dessous le laisse supposer
(Charles-Joseph Relogue, médecin à Nancy, avait exercé, sous
l'ancien régime, à Rosières, les fonctions de médecin, de maire
royal et de chef de police).
Quant au « citoyen des environs de Blamont » ayant exercé le
métier de « vivandier », il est fort possible qu'il s'agisse de
Isaac Spire, chargée en 1795 de
fourniture de viande aux hôpitaux militaires (la même année,
il apparait à Paris dans une fausse
accusation d'agiotage)
Typhus contagieux
des bêtes bovines: examen au point de vue de la police sanitaire
PAR M. RENAULT Directeur de l'Ecole impériale vétérinaire d'Alfort
Ed. paris, 1860
[...] une note de treize
pages publiée en 1796 sous le titre assez prétentieux de
Recherches et observations sur les causes de la maladie
épizootique et instructions sur son traitement, par un citoyen
Relogue, médecin à Nancy, nom parfaitement inconnu, et note plus
que incomplète dans laquelle on lit le passage suivant : «
Pendant la dernière campagne, un citoyen de ce département,
faisant le métier de vivandier, conduisit en Allemagne, où
régnait alors l'épizootie, des comestibles pour alimenter les
troupes françaises; il en ramena des peaux de boeufs. Peu de
jours après son retour, son bétail périt, et celui du village
commença à périr journellement d'une maladie inconnue; et
ensuite cette maladie gagna de commune en commune parla
communication. » Le citoyen Relogue n'en dit pas davantage ;
[...]
Compte-rendu
du deuxième congrès international d'histoire de la médecine
Paris (juillet) 1921
DU RÔLE DES MÉDECINS DANS LA
LUTTE CONTRE LES ÉPIZOOTIES AU XVIIIe SIÈCLE
Léon Moulé
[...]
Relogue, médecin à Nancy ; c'est le seul renseignement que nous
possédions à son sujet. Il publia, vers 1796, des observations
sur une épizootie qui est très vraisemblablement la peste
bovine. Il émet l'opinion que les bovidés n'ont été attaqués de
cette affection que par voie de contagion et il cite des
exemples, dont le suivant. Pendant la dernière campagne, un
citoyen des environs de Blamont conduisit en Allemagne, où
l'épizootie sévissait, des comestibles destinés au
ravitaillement de l'armée française ; à son retour il communiqua
la maladie à son bétail et l'épizootie s'étendit rapidement aux
villages voisins. « Il résulte clairement de ces preuves,
écrit-il, que les animaux ont des maladies qui leur sont
propres, qu'elles peuvent se communiquer et qu'elles sont
contagieuses. »
Recherches et Observations sur les causes de la Maladie
épizootique et Instructions sur son traitement, par le Citoyen
Relogue, médecin à Nancy (s. d.), in-8,14 p. Bibl. Alfort. F.
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