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Domèvre-sur-Vezouze - Edouard Morquin (1893-1944)

Édouard Morquin est né le 14 février 1893 à Jallaucourt (Moselle), fils de Louis et de Suzanne Leduc.

Edouard Morquin restera officiellement de nationalité allemande jusqu'en 1916, lorsque l’Allemagne la lui retirera (voir « L’Alsacien-Lorrain de Paris » du 9 août 1916).

Garçon limonadier habitant Nancy (10 rue Lamotte), et déjà surnommé "Portier", il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 28 août 1914 à l’Intendance militaire du Mans (Sarthe) et est affecté au 117^ème régiment d’infanterie comme 2^de classe. Le 31 mars 1915, il est affecté en Algérie au 3^ème régiment de zouaves, puis au 1^er régiment le 1^er juin 1915, où il devient 1^re classe le 22 janvier 1916, puis caporal le 1^er juillet 1916. De retour au 3^ème zouaves (Constantine) le 15 mars 1918, il est nommé sergent le 10 février 1919. Il rejoint en France, à Vitré, le 70^ème régiment d’infanterie le 17 février 1919, nommé sergent le 10 février 1919, aspirant le 1^er mars 1919, et est démobilisé le 10 septembre 1919.

Il se retire d'abord à Metz, puis à Hachimette (lieu-dit de Lapoutroie, dans le Haut-Rhin), épouse Marie Eugénie Blaise (Labaroche 1897- Domèvre-sur-Vezouze 1969), et leur premier enfant, François (Lapoutroie 1920 - Domèvre-sur-Vezouze 1994), nait le 27 août 1920, puis Edouard (Lapoutroie1921 - Essey-les-Nancy 1992) le 30 décembre 1921, puis Pierre (entre 1924 et 1928).

Edouard Morquin devient épicier à Nancy en 1923 (14 place Saint-Epvre), puis, en avril 1926, hôtelier à l’Hôtel Terminus, café-restaurant-bar-hôtel rue de la République, à Homécourt (région de Thionville), avant de revendre l’hôtel et retourner en mai 1930 exercer la profession de cultivateur-éleveur à Domèvre (rue de l’Abbaye).

Aux élections de 1935, Edouard Morquin devient maire de Domèvre.

Comme ses fils Pierre et François, il entre dans la Résistance avec le pseudonyme de Capitaine Portier, en tant que chef FFI du groupe de Domèvre du secteur 44 (secteur de quatre cantons Blâmont, Cirey sur Vezouze, Badonviller et Baccarat, commandé par l’abbé Henri Stutzmann alias capitaine Laforge).
À la suite d’une dénonciation, il est arrêté à son domicile le 8 octobre 1944 par des membres d’un Groupe d’action du parti populaire français et livré à la Sipo-SD (Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst). Il est conduit au château de Cirey-sur-Vezouze, où il est torturé, puis conduit le 14 octobre 1944 dans le bois de Maîtrechet à Cirey-sur-Vezouze, où il est exécuté sommairement en compagnie de Jean Coupaye, Roger Roger et Charles Thomas.
Il est inhumé au cimetière communal à Domèvre-sur-Vezouze.
Homologué au grade de capitaine à titre posthume (Décret du 28 décembre 1945 JO 12 février 1946)

Mention « Mort pour la France » et titre de « Déporté et interné résistant ».
Homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur.
Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 29 avril 1953 et publication au JO du 7 mai 1953.

Son nom figure sur la stèle des fusillés et le monument commémoratif, à Cirey-sur-Vezouze, sur le monument aux morts et la plaque commémorative, à Domèvre-sur-Vezouze, et sur le monument commémoratif du GM Alsace-Vosges à Neufmaisons.

Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 432198
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 601698

Inhumation d’Edouard Morquin - Novembre 1944

Le prêtre officiant est l'abbé Alphonse Henri Stutzmann.