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En 1888, le Ministère de l'Instruction
Publique, demande aux instituteurs de réaliser des
monographies communales pour la
préparation de l'exposition de l'enseignement primaire public à
l'exposition universelle de 1889.
Ce dessin est réalisé à cette occasion par l'instituteur Marange
pour la monographie de Blâmont datée du 31 juillet 1888. Mais il présente un détail
étrange, sous la forme d'un petit pont de pierre surplombant,
juste avant le donjon, le chemin qui longe le haut de la
muraille.
 On ne
retrouve pourtant pas ce détail dans le dessin réalisé par
Victor Cloud en 1877, malgré la
présence du même chemin montant
 :
Rien non plus dans les dessin antérieurs (les
dessins de René Marjolin en 1833
ne présentant pas cette partie), et le sépia de
Charles François Guibal ne montre
en 1828 que la présence de ce qui semble être une porte :
Nous n'avons pas de photographie du site en
1888, avec le même angle de vue (pris depuis le passage à niveau
de la rue de la Gare), mais il y a une photographie, datée de
1889, de l'autre côté du donjon. S'il existait une avancée aussi
prononcé que sur le dessin de Marange, on la verrait avancer au
dessus du chemin à droite du donjon.
Ultérieurement, la végétation envahit le
flanc droit de la voie ferrée, jusqu'au pied des murailles, et
rend imperceptible la présence du chemin. Mais on constate
cependant l'absence de ruines spécifiques à une avancée sur
cette photographie allemande de la première guerre mondiale..
Il apparait donc très improbable qu'une telle
avancée au dessus du chemin ait existé, ce qui diminue
malheureusement la crédibilité du très beau dessin de Marange... |
